Un semoir manuel

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Dans le nord-est de la Thaïlande, les paysans pauvres qui cultivent le soja et n’ont pas les moyens de se procurer des instruments aratoires mécaniques passent de longues et pénibles heures à ensemencer leurs champs à la main. L’opération se fait en trois étapes, le paysan devant faire des trous, pour y déposer la semence et la recouvrir de terre. C’est un travail désagréable et épuisant.

L’Institut asiatique de technologie, de Bangkok, a conçu un nouvel outil qui offre une solution de rechange bon marché, simple et facile d’application aux semailles à la main. Il accroît la productivité, réduit les frais de plantation et rend l’ensemencement moins laborieux.

Grâce à ce semoir manuel, le paysan fait un trou dans le sol et y dépose la semence en même temps. Il n’a plus à se pencher, ni à s’accroupir. Le travail est allégé, les coûts sont réduits. L’agriculteur enfonce la pointe de l’outil dans le sol et la semence s’y dépose quand il le retire.

Le semoir présente les caractéristiques suivantes:

• Il peut servir dans divers types de sol, et notamment dans un sol (humide) non labouré, un sol soumis à un labourage ordinaire (qu’il y ait ou non des résidus des cultures antérieures), de la terre grasse sablonneuse, un sol gras ou un sol argileux.
• Il pèse 2 kilogrammes et mesure l,5 m de long.
• On peut y régler la quantité de semences à répandre à l’hectare.
• On peut semer du soja, de l’ambérique (haricot mungo), du maïs, de l’arachide ou du coton.
• L’instrument a été conçu pour s’adapter aux matériaux locaux disponibles.
• Il peut être équipé de quatre modèles de pointe selon les caractéristiques des sols.

Le semoir a été diffusé en Thaïlande au moyen de publicité télévisée, d’affiches et de dépliants. On a aussi organisé des séances de formation à l’intention des agriculteurs et des agents de vulgarisation et on a travaillé avec les fabricants et les réseaux de vente. D’autres pays asiatiques voudraient répandre l’emploi de ce semoir chez les petits agriculteurs.