Stratégies du monde paysan pour s’adapter au changement climatique en Zambie

Bienvenue à Farming is a Business, votre émission hebdomadaire sur la réussite en agriculture. Mon nom est Filius Chalo Jere, et je suis en compagnie de ma coprésentatrice, Ndabile Liche. Ensemble, nous voulons vous transmettre des informations agricoles récentes qui peuvent améliorer la productivité de votre exploitation, ainsi que la sécurité alimentaire et les revenus de votre famille.

En effet, je m’appelle Ndabile Liche, et je suis là pour assurer le respect en tout temps de la parité hommes-femmes durant la présentation de votre émission agricole préférée. Veuillez préparer vos cahiers et vos stylos. Et, réglez bien vos radios, car notre sujet d’aujourd’hui est particulièrement important pour votre prospérité agricole.

Pourquoi le sujet d’aujourd’hui est-il particulièrement important, Ndabile?

À l’instar de leurs camarades ailleurs dans le monde, les agriculteurs et les agricultrices zambiens sont aux prises avec la situation difficile du changement climatique. Plusieurs en ont entendu parler et subissent ses effets, mais peut-être que tout le monde ne sait pas ce dont il s’agit exactement et quelles sont ses graves répercussions sur l’agriculture et les moyens de subsistance des populations.

Je m’identifie toujours aux agriculteurs et aux agricultrices à cause de ma petite exploitation où je cultive au village. Cependant, je suis souvent aussi ignorant qu’eux sur des sujets tels que le changement climatique, et également aussi anxieux de savoir exactement ce que c’est. Veux-tu bien nous dire ce qu’il en est, Ndabile?

Oui, bien sûr. Repense à l’époque où nous étions à l’école primaire et compare les conditions météorologiques de cette période avec celles d’aujourd’hui. Tu réaliseras que beaucoup de changements sont survenus. Cela s’est fait progressivement, mais il ne fait aucun doute que notre climat a changé au fil des années.

En effet, si on remonte dans le temps, le climat a considérablement changé. Je me souviens des années soixante, où l’hiver était souvent caractérisé par la bruine et un froid si intense que nous avions la grippe et le nez qui coulait. Nos doigts étaient souvent trop engourdis pour tenir correctement nos stylos.

Effectivement, les élèves souffraient en hiver. Cependant, une chose a changé en particulier. La météo était si prévisible que les agriculteurs et les agricultrices savaient exactement quand préparer leurs champs et semer, quand hisser leurs ruches et quand récolter leur miel.

Qu’est-ce qui a changé?

La saison pluvieuse a été décalée vers la fin novembre, voire décembre. Parfois, il commence à pleuvoir autour de mi-novembre et cela amène certains agriculteurs et agricultrices à semer. Malheureusement, il peut arriver que les pluies s’arrêtent brusquement après la germination et le soleil revient en force et brûle les jeunes plants fragiles.

Les agriculteurs et les agricultrices s’inquiètent beaucoup lorsque cela se produit. Plusieurs n’ont pas les moyens d’acheter plus de semences pour replanter, car cela coûte cher. Outre cela, certains utilisent des semences recyclées qui causent une baisse de rendements. Mais qu’est-ce qui a fait que le climat a ainsi changé?

Les changements sont le résultat d’activités humaines qui émettent ce qu’on appelle gaz à effet de serre. Les gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone et le méthane subsistent dans l’atmosphère et renvoient la chaleur à la surface de la planète, intensifiant ainsi le réchauffement climatique. C’est tout simplement comme lorsque le toit d’une serre renvoie la chaleur vers les plantes se trouvant à l’intérieur. Ces gaz à effet de serre proviennent, par exemple, des « combustibles fossiles » qui brûlent: des substances telles que le pétrole, l’essence et le charbon. De plus, ils sont rejetés dans l’atmosphère durant de nombreuses activités, telles que la fabrication, l’exploitation minière, eh oui, l’agriculture.

Cette situation brosse un sombre tableau pour l’humanité. Des actions sont-elles entreprises pour rectifier la situation?

Fondamentalement, ce qui doit être fait, c’est qu’il faut lutter contre les comportements qui favorisent le changement climatique. Il est important de noter que les pays du Nord sont en majeure partie responsables du changement climatique, car, historiquement ils ont, pour la majorité d’entre eux, émis, et continuent d’émettre actuellement la grande partie des gaz à effet de serre.

Utiliser les énergies renouvelables, réduire la déforestation, réduire la pollution industrielle. Lutter contre les feux de forêt. Est-ce possible?

Si. Parfois, les pays se réunissent pour discuter des stratégies pour gérer cela. Différentes initiatives de recherche ont également été menées pour trouver les causes et les moyens d’inverser ou de réduire l’impact.

Est-ce uniquement les pays occidentaux qui font quelque chose, tandis qu’en Afrique nous sommes juste assis et observons?

Non, l’Afrique est très impliquée! Même si dans le temps les pays africains n’émettaient pas autant de gaz à effet de serre que les pays industrialisés, il serait absurde de mener la lutte sans l’Afrique. Cependant, les pays africains sont lourdement touchés par le changement climatique et, parfois, ils subissent les répercussions même de façon plus importante que les pays du Nord. C’est la raison pour laquelle l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, ou PIK, a mené des recherches dans des pays d’Afrique subsaharienne sélectionnés à cet effet. La Zambie faisait partie des pays où les recherches furent effectuées.

Quel était l’objectif de la recherche en Zambie?

L’objectif était de répertorier les éventuels changements que pouvait subir le climat zambien, leurs éventuels effets sur les cultures et les régions agricoles, et d’évaluer deux pratiques que des parties prenantes avaient identifiées durant le processus de recherche pour l’adaptation au changement climatique. L’étude ne propose pas de solutions miracles. Elle évalue plutôt les possibles pistes d’action dans le contexte élargi du renforcement des systèmes agroalimentaires résilients au climat.

Dis-m’en plus.

La Zambie est vulnérable au changement climatique en partie parce qu’en Zambie beaucoup de paysans et de paysannes dépendent de l’agriculture pluviale.

Cela les expose-t-il plus au changement climatique?

Si. Comme susmentionné, le régime des saisons pluvieuses a changé et est devenu imprévisible.

Et, tout cela est-il dû au changement climatique?

Peut-être pas tout, mais le changement climatique est le plus grand coupable. Les recherches du PIK indiquent que jusqu’en 2080, il est probable que les températures augmentent d’environ deux à quatre degrés Celsius à travers toute la Zambie par rapport à 1850 qui représente l’ère préindustrielle dans les pays du Nord. En outre, le nombre de journées très chaudes avec des températures de plus de 35 degrés devrait augmenter dans toutes les localités du pays, notamment dans le sud-ouest qui enregistrera la plus forte hausse.

Qu’en est-il de la pluviométrie? Des changements sont-ils aussi prévus à ce niveau?

L’étude a prévu d’importantes variations dans le pays. Les localités les plus au nord recevront légèrement plus de pluies, tandis que le sud et l’ouest verront leur pluviométrie diminuer et une augmentation des conditions de sécheresse. Selon les prévisions, les épisodes de pluies abondantes pouvant causer des inondations et détruire les cultures se multiplieront au nord et diminueront à l’ouest et au sud du pays. En général, les prévisions indiquent que les conditions météorologiques seront plus intenses aussi bien en termes de conditions de sécheresse extrêmes que de conditions pluvieuses extrêmes.

Quel sera l’impact sur les principales cultures de la Zambie?

Les nouvelles ne sont pas bonnes. Pour le sorgho, il est prévu que, d’ici 2050, les rendements diminueront de 6 à 12% dans le pays. Cependant, il s’agit de moyennes nationales. Par exemple, au sud, les pertes de cultures locales pourraient être beaucoup plus importantes. Pour le maïs, les pertes seront bien plus importantes, soit de 21 à 35%. Le sorgho est plus résistant au changement climatique que les autres céréales et subira moins de pertes de rendement.

Le changement climatique aura également un impact par rapport aux superficies de terre qui conviennent à la production agricole. Moins de terres devraient se prêter à la production du maïs et du sorgho, même s’il n’y aura aucun changement pour l’arachide. Actuellement, le nord de la Zambie se prête plus que le sud à la culture du sorgho, du maïs et des arachides. Le changement climatique intensifiera cette différence, en admettant qu’il n’y ait aucun changement au niveau des pratiques culturales ou des politiques agricoles pour contrer cela.

Nous connaissons l’importance de l’eau pour l’agriculture. Comment le changement climatique devrait-il nuire à la disponibilité de l’eau?

Cela est non seulement important pour l’agriculture, mais également pour la biodiversité, la sécurité énergétique et d’autres raisons. L’étude du PIK a évalué l’impact du changement climatique sur la disponibilité en eau du bassin versant de Kafue et dans d’autres localités du Zambèze. Dans ces régions, il est prévu que la demande en eau augmentera à cause de la hausse des températures causée par le changement climatique, en même temps qu’il y aura une baisse de la disponibilité de l’eau. Pour l’agriculture, cela implique que le potentiel pour l’agriculture irriguée sera faible.

Nous avons certaines raisons de nous préoccuper des répercussions du changement climatique qui devraient s’aggraver à moins que les agriculteurs et les agricultrices utilisent des stratégies d’adaptation efficaces. Et c’est pourquoi les recherches du PIK ont évalué deux stratégies d’adaptation qui ont été soulignées dans les discussions des parties prenantes.

Quelles sont ces stratégies?

Les systèmes d’alerte précoce et l’agriculture de conservation.

D’accord. Commençons par les systèmes d’alerte précoce. Que sont les systèmes d’alerte précoce et comment peuvent-ils aider les agriculteurs et les agricultrices à s’adapter au changement climatique?

Les systèmes d’alerte précoce consistent à utiliser des systèmes de communication intégrée pour aider les communautés, notamment les agriculteurs et les agricultrices, à obtenir des alertes précoces concernant les dangers météorologiques imminents comme les sécheresses, les orages ou les inondations. Lorsque les producteurs et les productrices ont des alertes précoces, ils et elles peuvent prendre des mesures pour minimiser les dégâts et les pertes.

Alors cela signifierait que les producteurs et les productrices doivent être régulièrement collaborer avec les institutions agricoles compétentes, y compris les organisations météorologiques, en vue d’obtenir des informations sur la manière dont les conditions météorologiques pourraient changer.

Exactement. Les informations sur les dangers climatiques sont également disséminées par la radio ou le téléphone, mais ce n’est pas tout le monde qui a le même accès à ces canaux d’informations. Par exemple, la capacité des femmes à accéder et à bénéficier des systèmes d’alerte précoce diffère de celle des hommes. Des études ont révélé que les femmes utilisent peu de moyens de communication technologiques que les hommes, et que la prise en charge des enfants par les femmes et les responsabilités familiales de ces dernières les empêchent d’écouter rigoureusement les émissions de radio qui diffusent les alertes précoces.

Cela est très important à garder à l’esprit. En plus de nous rappeler les obstacles particuliers que les femmes rencontrent, nous radiodiffuseurs et radiodiffuseuses devrions continuer à collaborer avec les organisations météorologiques et d’autres agences et organisations qui possèdent d’importantes informations à transmettre aux agriculteurs et aux agricultrices.

Peux-tu me donner un plus d’informations sur la façon dont ce système d’alerte précoce pourrait fonctionner?

Certainement. Par exemple, lorsqu’il y a une alerte précoce concernant les conditions de sécheresse, les approches telles que les PICSA, ou Services Climatologiques Participatifs et Intégrés pour l’Agriculture, peuvent être employées pour discuter avec les agriculteurs et les agricultrices de ce qu’il faut faire pour leur permettre de continuer à cultiver, préserver leur bétail ou obtenir de l’aide pour d’autres décisions relatives aux moyens de subsistance. Les PICSA ont réussi dans beaucoup de pays, dont certains pays africains.

Comment fonctionnent les PICSA?

En collaboration avec le personnel local, les agriculteurs et les agricultrices analysent les risques auxquels le changement climatique expose leurs cultures, leur bétail et les activités de subsistance. Durant le processus de PICSA, les agriculteurs et les agricultrices identifient alors les actions possibles liées à chacune de ces activités. Les producteurs et les productrices font ensuite des choix éclairés par rapport aux options convenables pour leur contexte respectif. Leur contexte pourrait inclure la taille de leur ménage, leurs moyens financiers et leur éducation, la disponibilité et l’accès à la terre, le type et la fertilité de leurs sols, leurs exploitations d’élevage et plusieurs autres facteurs. Par conséquent, dans le cadre du processus de PICSA, différents agriculteurs et agricultrices pourraient choisir et appliquer des mesures d’adaptation très différentes.

Cela semble prometteur? Est-ce efficace?

Les études révèlent qu’il a permis de renforcer la capacité du monde agricole à s’adapter aux risques du changement climatique et à la variabilité du climat. Les personnes qui participent au PICSA sont plus susceptibles de tenir activement compte des prévisions météorologiques saisonnières lorsqu’elles prennent des décisions agricoles, et elles sont deux fois plus enclines à diversifier leurs cultures ou à apporter d’autres changements à leurs systèmes de culture. Il est également prouvé que des approches telles que les PICSA contribuent à améliorer le rôle des femmes dans la production agricole et leur position au sein des ménages, en partie à cause de leur meilleure connaissance du climat et de leurs niveaux de production et de revenu plus élevés.

Cela a l’air bien. Mais les projets et les formations coûtent cher. Est-ce rentable? Les avantages compensent-ils les coûts pour les agriculteurs et les agricultrices?

Comme le PICSA a été utilisé dans certaines régions du pays, mais qu’il n’y a pas de programme à l’échelle nationale, nous ne pouvons pas en être certains. Mais les recherches effectuées par le PIK indiquent que, si les agriculteurs et les agricultrices zambiens participent à un programme de PICSA et font de bons choix d’adaptation pour leur contexte respectif, cela leur sera très profitable.

Bien, nous avons parlé des systèmes d’alerte précoce. Vous avez mentionné que l’étude a également évalué l’agriculture de conservation. Dites-m’en plus.

L’agriculture de conservation englobe une variété de pratiques. Certaines des principales sont un travail minimum du sol, voire aucun, la couverture organique avec des résidus de cultures ou des cultures de couverture et la rotation de cultures. En Zambie, l’agriculture de conservation est déjà intégrée aux politiques agricoles et de sécurité alimentaire, ainsi qu’aux politiques visant à réduire les répercussions du changement climatique. De plus, des études à long terme révèlent que l’agriculture de conservation peut pratiquement doubler les rendements des cultures comparativement aux pratiques agricoles conventionnelles.

Toutefois, il a été difficile d’amener la grande majorité des agriculteurs et agricultrices d’exploitations familiales à adopter l’agriculture de conservation en Zambie, tout comme ailleurs. En Zambie, les barrières à l’adoption incluent le faible accès aux ressources financières et aux marchés d’intrants et d’extrants, ainsi que le manque de renforcement de capacités. En fait, le taux d’adoption de l’agriculture de conservation varie suivant la pratique. Tandis que plus de la moitié des agriculteurs et des agricultrices d’exploitations familiales conservent les résidus de cultures dans leurs champs, seuls 8% environ travaillent minimalement le sol ou pratiquent la rotation des cultures avec les légumineuses.

En outre, les recherches en Zambie et ailleurs montrent que les ménages, dont le chef de famille est un homme sont plus susceptibles d’adopter l’agriculture de conservation que ceux dirigés par une femme, et que l’adoption de l’agriculture de conservation pourrait augmenter la charge de travail des femmes, en particulier pour les types d’activités très pénibles exercées souvent par les femmes. Par conséquent, bien que les pratiques de l’agriculture de conservation puissent contribuer à l’augmentation des rendements et des revenus, ce n’est pas tout le temps que les femmes profitent de ces avantages.

Le PIK a-t-il mené des recherches sur la façon dont les différentes pratiques de l’agriculture de conservation auront un impact sur les rendements?

Si, ils ont essayé de voir comment un travail minimal du sol pourrait avoir un impact sur les rendements du sorgho, tant dans les conditions climatiques actuelles que dans l’avenir. Ils ont découvert que, dans les conditions climatiques actuelles, le travail minimal du sol pourrait accroître les rendements du sorgho de 11% à l’échelle nationale, comparativement au travail du sol conventionnel. Les augmentations les plus notables en termes de rendements seraient attendues dans les régions arides de la Zambie, avec 25 à 30% d’augmentation de la production, tandis qu’aucune augmentation de rendements n’est attendue dans les plaines du nord.

Comme il est probable que le changement climatique réduise le potentiel pour l’agriculture irriguée dans ces zones sèches, cette augmentation de rendement est très importante. Elle pourrait contribuer à l’augmentation de la quantité d’eau disponible pour les plantes sans que les eaux de surface ou souterraines diminuent.

Et cette augmentation de rendements pourrait-elle perdurer?

Considérant l’impact accru du changement climatique qui se produira vers la fin du siècle, les pratiques de l’agriculture de conservation pourraient ne pas être suffisantes, et, avec la baisse des rendements, il est possible que la pression pour l’expansion de la production agricole se déporte vers les forêts pour la satisfaction des besoins.

Cependant, il est important de se rappeler qu’outre l’augmentation des rendements, des revenus et de la sécurité alimentaire, l’agriculture de conservation offre plusieurs autres avantages. Elle accroît la biodiversité par la diversification de la production agricole et elle peut atténuer le changement climatique, car le travail réduit du sol et la conservation des résidus de culture à la surface du sol peuvent intensifier la séquestration du carbone par les sols. Mais ces avantages sont obtenus après quelques années d’amélioration de la structure et de la fertilité du sol grâce aux pratiques de l’agriculture de conservation.

Alors, à court terme, l’adoption de ces pratiques peut favoriser l’atténuation des effets du changement climatique et même accroître les rendements du sorgho, notamment dans les zones arides du sud de la Zambie. Mais à l’autre bout du pays, il est peut-être nécessaire d’intégrer l’agriculture de conservation à d’autres pratiques d’intensification durables et à la bonne gestion des terres.

Assurément, le sujet d’aujourd’hui est très vaste, et nous pourrions en parler plus longuement. Mais, merci de nous avoir fait un résumé des recherches du PIK. Pouvez-vous s’il vous plaît faire un récapitulatif pour rafraîchir la mémoire de nos auditeurs et nos auditrices? En un mot, quels sont les principaux sujets que nous avons abordés dans cette émission concernant la manière dont les agriculteurs et les agricultrices peuvent s’adapter au changement climatique?

Nous avons parlé des principaux facteurs du changement climatique, qui sont les activités humaines, et ensuite nous avons fait cas des résultats d’une étude scientifique réalisée par l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique. L’étude a révélé que le climat zambien continuera de se réchauffer, avec une hausse moyenne des températures d’environ deux degrés d’ici 2050, et des changements au niveau de la pluviométrie annuelle, ainsi qu’une multiplication des phénomènes pluviométriques extrêmes. Cela entraînera des pertes de rendements au niveau du sorgho et, particulièrement, du maïs, à travers le pays. Enfin, l’étude a évalué deux stratégies ou pratiques pouvant permettre aux agriculteurs et aux agricultrices de s’adapter aux effets du futur changement climatique. Les systèmes d’alerte précoce peuvent aider les agriculteurs et les agricultrices à planifier leurs actions individuelles face aux répercussions du changement climatique et à obtenir des informations à jour sur les phénomènes météorologiques extrêmes. La deuxième pratique était l’agriculture de conservation, notamment, le travail minimum du sol et l’utilisation de résidus de culture et de cultures de couverture pour assurer une couverture constante du sol. Les recommandations les plus efficaces pour chaque agriculteur et agricultrice dépendront de leur situation individuelle exacte. Il est très important que les agriculteurs et les agricultrices s’adaptent au changement climatique simplement parce que le changement climatique affectera sérieusement l’agriculture. Par conséquent, nous devons agir le plus rapidement possible!

C’est un récapitulatif parfait, Ndabile. J’espère que nos auditeurs et nos auditrices ont retenu un ou deux points sur le changement climatique, ce qui le favorise, et la façon dont nous pouvons nous y adapter, en particulier en Zambie. Voici, l’émission prend fin ici. Mon nom est Filius Chalo Jere, votre présentateur de Farming is a Business. Je vous dis à la prochaine.

Et je suis la voix de vos femmes, Ndabile Liche, qui prend congé de vous. Mais soyez au rendez-vous avec Farming is a Business la semaine prochaine, car c’est votre source fiable pour les informations agricoles appropriées et à jour qui amélioreront la sécurité alimentaire et les revenus de votre famille.

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