Sida: Les jeunes Agissent pour Prévenir une Maladie Mortelle

Enfants et jeunesSanté

Script

Les personnages:

L’animateur.
Thandi, Kwesi, Georges et Sudha, quatre jeunes qui préparent une pièce de théâtre pour informer les jeunes sur le VIH / sida.

MUSIQUE (faire jouer le thème de l’émission pendant 10 secondes).

L’animateur:
Il s’agit d’une maladie que plusieurs appellent « la nouvelle maladie », même si elle est connue depuis presque 20 ans. Aujourd’hui, la plupart des gens ont entendu parlé du VIH et du sida et connaissent à peu près la façon dont elle est transmise. Mais ils ne savent peut-être pas que le VIH peut être complètement évité. Les jeunes gens courent beaucoup de risques de contracter le VIH / sida. Ils jouent un rôle important dans la prévention de la transmission du VIH et du sida. La pièce de théâtre d’aujourd’hui montre à quel point il est important pour les jeunes de se protéger contre cette maladie mortelle.

EFFETS SONORES

(Sons de batterie ou tout autre musique populaire auprès des jeunes, pendant 15 secondes… fondu soutenu. Thandi et Georges arrivent sur la scène).

Thandi:
Eh! Kwesi, c’est bien ce que tu joues.

Georges:
Oui. C’est bien!

Sudha:
C’est très bien!

Kwesi:
Merci! J’ai pratiqué. Je pense que ce genre de musique serait un bon élément pour notre pièce.

Thandi:
Vous savez, quand nous avons commencé à parler de cette pièce sur le VIH et le sida, j’étais très excité. Toute la préparation que nous avons faite sur le sujet a été très importante. Mais maintenant, je suis de plus en plus nerveux
.

Georges:
C’est normal. C’est un sujet délicat. De quoi as-tu peur?

Thandi:
Premièrement, de ce que mes parents vont penser.

Sudha:
Tu ne leur as pas encore dit?

Thandi:
Non, et toi?

Sudha:
Pas encore!
Texte 4, page 2

Kwesi:
Moi non plus, mais je dois leur dire.

Georges:
Si mes parents étaient encore en vie, j’aurais probablement le même problème. Mais maintenant que je prends soin de mes jeunes frères et sœurs, mon objectif principal est de les protéger contre cette maladie. Vous pouvez vous assurer que je leur en ai parlé et expliqué les façons de se protéger.

Thandi:
Qu’est-ce que tu leur as dit?

Georges:
Eh bien! j’ai essayé de leur expliquer les choses simplement et de leur donner des renseignements qu’ils étaient en mesure de comprendre. J’ai tenté de leur apprendre tout en jouant, comme si j’étais le professeur et eux les élèves.

Sudha:
Est-ce qu’ils ont compris?

Georges:
Je pense que oui. Voulez-vous que je vous montre comment je m’y suis pris? Ça pourrait être une bonne pratique pour notre pièce.

PAUSE MUSICALE

Georges:
Voici la façon dont j’ai procédé.

[Note:
Le dialogue suivant entre guillemets est une dramatique incorporée à l’histoire. L’utilisation des tons de voix différents aidera les auditeurs à identifier l’endroit où l’histoire change.

« Les élèves, un peu d’attention! Lorsque qu’une personne est en bonne santé, son organisme se protège de façon naturelle contre la maladie. Si la personne tombe malade, son organisme est capable de combattre la maladie et peut guérir. Mais si cette personne est atteinte du VIH et du sida, son organisme ne peut pas combattre très bien les maladies. »

Thandi:
« Professeur, qu’est-ce que le VIH? »

Georges:
Tu adoptes rapidement le rôle, Thandi!
« Le VIH est un virus qui attaque l’organisme l’empêchant de combattre les maladies. Le sida est le nom donné à la maladie lorsqu’elle atteint le stade avancé. Maintenant, il est important de savoir de quelle façon la maladie se transmet. »

Sudha:
Tu entres vraiment dans les détails?

Georges:
Mais bien sûr! C’est le but de cette mise en scène. Je veux que mes frères et sœurs savent comment se protéger.
« OK les élèves! De quelle façon le VIH est-il transmis? »

Sudha:
« J’ai entendu dire que nous pouvions le contracter en serrant la main de quelqu’un qui a le VIH. »
Texte 4, page 3

Thandi:
« J’ai aussi entendu dire qu’il était possible de le contracter en touchant quelqu’un qui est infecté ou en utilisant la même toilette, en partageant des vêtements ou de la nourriture avec cette personne. Certains croient que nous pouvons attraper le VIH en embrassant ou en serrant dans nos bras une personne atteinte de la maladie. »

Kwesi:
« Tousser ou éternuer peut transmettre le virus, ai-je entendu, qu’il se transmet par les moustiques, comme la malaria. Plusieurs croient également qu’il s’agit de sorcellerie. »

Georges:
« Est-ce qu’un de ces commentaires est vrai? »

Sudha:
« Non, ils sont tous faux. Le VIH ne peut pas se transmettre en touchant ou en serrant quelqu’un dans nos bras. »
Nous avons étudié tout ça, Georges. Nous savons que faire l’amour sans protection est le principal facteur de transmission du VIH / sida. Mais qu’as-tu dit à tes frères et sœurs? Est-ce que tu leur donnes beaucoup d’information? »

Georges:
Sudha, je parle de ce sujet ouvertement. Je ne peux pas leur cacher des renseignements qui pourraient leur sauver la vie. Je leur dis donc la vérité. Ils savent que le sida est une maladie transmise sexuellement et que les gens contractent le VIH en ayant des relations sexuelles non protégées. Ils savent que le VIH se retrouve uniquement dans le sang et dans les autres liquides organiques, comme le sperme, qui s’introduit dans l’organisme d’une autre personne.

Kwesi:
Il ne faut pas oublier que les mères peuvent transmettre le virus à leurs bébés si elles sont elles-mêmes infectées et si elles allaitent leurs nourrissons.

Thandi:
Les femmes enceintes peuvent aussi transmettre le virus à l’enfant, même si celui-ci n’est pas encore né.

Georges:
Ce que vous dites est vrai. Mais le plus important est d’insister sur le fait que la plupart des gens contractent le VIH / sida en ayant des relations sexuelles non protégées.

PAUSE MUSICALE

Sudha:
Parlons maintenant de ce que tu veux dire par relations sexuelles non protégées. As-tu dis à tes frères et sœurs que si quelqu’un a des relations sexuelles avec plusieurs personnes ou avec des étrangers, ils courent plus de risques de contracter la maladie?

Georges:
Oui, ils le savent. Mais j’ai aussi insisté sur le fait qu’il est possible de contracter le VIH en ayant une seule relation sexuelle si ce partenaire est porteur de la maladie et que vous n’utilisez aucune forme de protection.

Thandi:
Wow! Tu ne les as pas épargnés!

Texte 4, page 4

Georges:
Est-ce que j’ai le choix? Les gens deviennent malades et meurent autour de nous parce qu’ils ne connaissent pas la vérité sur cette maladie. Si quelqu’un m’en avait parlé quand j’étais jeune, je n’aurais pas pris les risques que j’ai pris. Si mon père et ma mère avaient su comment se transmet cette maladie, peut-être qu’ils seraient encore vivants. Je pense à ces choses quand j’ai peur d’en parler. Je pense à ce que je peux faire pour que les gens ne vivent pas ce que j’ai vécu. Alors, ça devient facile. C’est une question de survie.

PAUSE MUSICALE

Thandi:
Vous savez, lorsque j’ai su que notre professeur avait le sida, j’étais sous le choc. Nous la connaissions tous. Lorsqu’elle nous enseignait, elle n’avait même pas l’air malade.

Kwesi:
C’est une erreur que plusieurs commettent. Il n’est pas possible de savoir si quelqu’un est infecté simplement en le regardant. Si quelqu’un a l’air en santé, c’est qu’il doit l’être! Il est également faux de penser que les jeunes qui n’ont pas de nombreuses expériences sexuelles encourent moins de risques.

Sudha:
C’est une grave erreur de penser qu’il est possible de savoir si une personne a contracté le virus simplement en la regardant. Un grand nombre de personnes infectées du virus n’afficheront pas les symptômes externes de la maladie pendant longtemps. Si vous êtes actif sexuellement, procéder à une analyse de sang demeure la seule façon de savoir si vous ou quelqu’un d’autre est atteint du VIH.

Thandi:
Au sein des communautés, une analyse de sang est tout simplement impossible ou les gens craignent de se soumettre à telle analyse. Mais il y a quand même plusieurs moyens que les gens peuvent utiliser pour se protéger, même s’ils ne savent pas s’ils sont atteints du VIH. Evidemment, la façon la plus sécuritaire est de ne pas avoir de relations sexuelles. Pour ma part, je peux vous dire que je ne suis pas pressé, surtout après avoir appris tout ce que je sais sur le sujet.

Georges:
J’espère que mes frères et sœurs vont attendre le plus longtemps possible avant d’avoir des relations sexuelles; j’espère même qu’ils attendront d’être mariés.

Kwesi:
Je suis certain que lorsqu’ils désireront avoir des relations sexuelles, ils feront des choix intelligents parce qu’ils auront été renseignés.

Georges:
Oh oui! Ils savent qu’il est très important d’être fidèle à l’autre. Ils savent aussi ce qu’est un condom et comment l’utiliser correctement. Vous savez, si les gens utilisaient un condom à chaque fois qu’ils ont des relations sexuelles et qu’ils l’utilisaient correctement, nous pourrions ralentir la transmission du sida.

Thandi:
En disant cela, plusieurs parents penseront que tu encourages les jeunes à s’engager dans des relations sexuelles.

Georges:
Mais tu sais très bien que ce n’est pas ce que je veux dire. Nous savons tous qu’un grand nombre de jeunes ont des relations sexuelles. Nous devons le réaliser et leur enseigner d’agir de façon responsable.
Texte 4, page 5

Sudha:
Je pense qu’on peut faire beaucoup pour aider les jeunes à faire face à leurs besoins en matière de sexualité d’une façon saine et sans danger, au lieu de se lancer aveuglément dans des relation sexuelles.

Kwesi:
C’est vrai. Quand ils seront prêts à être actifs sexuellement, ils devraient savoir comment agir de façon sécuritaire et que les condoms sont indispensables.

Georges:
Tu as raison. J’ai donc dit à mes frères et sœurs d’attendre le plus longtemps possible avant d’avoir des relations sexuelles. Quand le moment sera venu, ils devraient utiliser des condoms et être fidèles à leurs partenaires.

Thandi:
Vous savez, il n’y a pas que les jeunes qui doivent être renseignés sur le sujet. Nos parents ont besoin de s’informer eux aussi.

Sudha:
Le VIH et le sida ont changé nos vies à jamais. Nous devons donc tous changer notre façon de vivre. C’est le temps ou jamais que ça change.

Thandi:
Comment ferons-nous pour inclure tout ceci dans la pièce?

Georges:
Ce ne sera pas facile. Veux-tu connaître la partie la plus difficile? Faire en sorte que les gens nous écoutent.

Kwesi:
(Commence à jouer de la batterie) Je crois que nous devrions commencer avec de la musique. Vous savez, personne ne peut résister à une bonne musique.

EFFETS SONORES (Jouer à nouveau la musique du début de la pièce: batterie ou musique populaire auprès des jeunes).

-FIN-

Acknowledgements

  • Contribution: Adiat Junaid, Researcher/writer, Toronto, Canada.
  • Révision: Peggy Florida, Program Manager, International Programs, UNICEF Canada.

Information sources

Youth-To-Youth: HIV prevention and young people in Kenya, Glen Williams, Lucy Ng’ang’a and John Ngugi, Strategies for Hope Series No. 13, September 1999. Actionaid, Hamlyn House, Macdonald Road, Archway, London N19 5PG, England.
Open Secret: People facing up to HIV and AIDS in Uganda, Noerine Kaleeba, Joyce Namulondo Kadowe, Kaniel Kalinaki, Glen Williams, Strategies for Hope Series No. 15, July 2000. Actionaid, Hamlyn House, Macdonald Road, Archway, London N19 5PG, England.
Choices: A Guide for Young People, Gill Gordon, 1999. Macmillan Publishers Limited, 25 Eccleston Place, London, England, SW1W 9NF.
“HIV/AIDS: a rural issue,” Food and Agriculture Organization (FAO) of the United Nations. (See also series of related articles and links.).
URL: www.fao.org/Focus/E/aids1-e.htm
Texte 4, page 6

Children Orphaned by AIDS: Front-line responses from eastern and southern Africa,” December 1999. UNICEF, Division of Communication, 3 United Nations Plaza, H-9F, New York, NY 10017, USA.
E-mail: pubdoc@unicef.org
URL: www.unicef.org

Adolescents and HIV/AIDS: XIII International AIDS Conference,July 2000. UNICEF, Durban, South Africa.. URL: wysiwyg://29/http://www.unicef.org/programme/hiv/youth/durban.html
Heightening Awareness of HIV/AIDS in the Caribbean Region: Bridging the Gap from Denial to Acceptance to Prevention — Preparing for the Next Millennium,” Peggy McEvoy. Speech given by P. McEvoy, Team Leader, UNAIDS Caribbean Team (Caribbean Conference on HIV/AIDS, February 24-25, 2000).
URL: www.unicef.org/lac/ingles/aids_caribe.htm
Young Lives At Risk: Adolescents and sexual health,” Panos Briefing No. 35, July 1999. Panos London, 9 White Lion Street, London N1 9PD, England. Tel: (0171) 278 1111, Fax: (0171) 278 0345.
E-mail: panoslondon@gn.apc.org
URL: www.oneworld.org/panos
Youth: A Right to Sexuality,” SafAIDS Fact Sheet No. 1:99.  SafAIDS, PO Box A509, Avondale, Harare, Zimbabwe. Tel: 263 4 336193/4  Fax: 263 4 336195.
E-mail: info@safaids.org.zw

Radio and HIV/AIDS: Making a Difference: A guide for radio practitioners, health workers and donors, Gordon Adam and Nicola Harford. Media Action International, Villa de Grand Montfleury, Versoix, Geneva 1290, Switzerland.  Tel: (+41 22) 950 0750, Fax: (+41 22) 950 0752.

E-mail: info@mediaaction.org