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Les forêts tropicales. Depuis le commencement du monde, elles ont été un paradis paisible pour les grands arbres, les plantes, pour bien plus d’oiseaux, d’animaux et d’insectes que vous ne pouvez imaginer. Mais tragiquement, ces forêts sont en train de disparaître à un rythme alarmant, environ 30 hectares à la minute! En fait, 32 millions d’hectares de forêts tropicales sont détruits chaque année. Cela représente la taille d’un petit pays comme la Malaisie. Nous devrions tous être inquiets, que nous vivions près d’une forêt tropicale ou non. Car même si les forêts tropicales ne couvrent que 14% de la superficie totale de la terre, elles sont l’habitat d’au moins la moitié de toutes les créatures vivant sur cette planète. Et lorsque les forêts sont détruites, 137 espèces différentes d’animaux, d’oiseaux, de reptiles et d’insectes disparaissent chaque jour.
Qui détruit les forêts tropicales et pourquoi ? Les arbres des forêts tropicales sont abattus pour de nombreuses raisons. Les gens qui habitent près des forêts tropicales abattent les arbres pour pouvoir cultiver des produits de subsistance et élever du bétail. Mais la nouvelle terre qu’ils défrichent n’est pas bonne pour l’agriculture. Une fois que les arbres sont partis, le sol se dessèche et se laisse emporter par le vent. C’est parce que les arbres et les plantes protègent le sol contre les grands vents et la pluie, le nourrissent lorsque leurs feuilles mortes tombent par terre, et gardent l’humidité dans le sol grâce à leurs racines.
Alors, une fois défrichée, la terre des forêts tropicales n’est bonne que le temps de deux ou trois récoltes. Alors les gens se déplacent et défrichent davantage de terre, et le problème s’aggrave.
Mais si une partie de la coupe des forêts tropicales est le fait des agriculteurs, des dégâts sont aussi imputables aux grosses compagnies. Ces compagnies vont dans les forêts tropicales à la recherche de sources bon marché de bois et de terres pour l’élevage de boeufs. Alors ils abattent de larges pans de forêt. Et ils brûlent la forêt pour faire de la place au bétail. Ils forent la terre pour le pétrole, creusent des mines pour l’or et d’autres minerais. Vous imaginez tout ce que cela suppose de destruction au bout du compte. Et il n’y a pas que les arbres et les plantes qui sont détruits dans les forêts tropicales. Des dizaines de milliers d’espèces différentes d’animaux disparaissent chaque année. Environ 200 millions de personnes vivent aussi dans les forêts tropicales. Leur mode de vie est menacé parce qu’elles doivent quitter leurs terres pour laisser la place à la coupe, au feu et aux inondations.
Et s’il est vrai que la plupart des forêts tropicales se trouvent en Amérique du Sud, surtout au Brésil, elles ont une influence sur le climat de toute la planète, même là où vous vivez. C’est parce que les arbres absorbent un gaz lourd appelé gaz carbonique provenant de l’air qui nous entoure.
Lorsque des arbres sont brûlés, le gaz carbonique qui se trouve dans les feuilles est relâché dans l’air. Quand le gaz carbonique se forme dans l’air, il piège la chaleur proche de la terre au lieu de laisser cette chaleur aller dans l’espace. Alors quand il y a trop de gaz carbonique dans l’air, la température de la terre monte. C’est ce que les scientifiques appellent le réchauffement de la planète. Le réchauffement de la planète provoque d’étranges types de climats. Des gens de différentes régions du monde remarquent des étés plus chauds et des hivers plus froids, des ouragans plus violents et des inondations plus fréquentes. Comme les arbres contribuent à réduire ce réchauffement de la planète, c’est une raison de plus de sauver les forêts tropicales. Et nous devons sauver les forêts tropicales parce qu’elles nous donnent la plupart de nos aliments et médicaments. Par exemple, les pilules contraceptives et les médicaments qui soulagent les problèmes cardiaques ainsi que l’arthrite proviennent de plantes des forêts tropicales. Les aliments comme les bananes, le café, les poivrons, les cacahouètes et la canne à sucre poussent également dans les forêts tropicales. Donc, nous avons intérêt à garder les forêts bien vivantes et en bon état.
De nombreux groupes à travers le monde demandent aux gouvernements et aux grosses compagnies d’arrêter de détruire les forêts. Ces groupes font aussi l’éducation des consommateurs qui commencent à se poser des questions pour savoir de quelle manière se fait l’exploitation des produits des forêts tropicales, et achètent uniquement des produits qui sont faits avec le moins de dégâts possible aux forêts. Cela s’appelle l’exploitation prévoyante et durable : cela veut dire concrètement remplacer ce que vous prenez de la forêt, par exemple planter un arbre pour chaque arbre que vous abattez afin que la forêt continue de vivre.
Mais le problème c’est que ce n’est pas tout le monde qui pratique l’exploitation prévoyante. En fait, le temps que vous avez mis pour écouter cette information, environ 60 hectares de forêt tropicale a été détruit.
Nous sommes la dernière génération à pouvoir sauver nos forêts et les empêcher de disparaître pour toujours. Continuons à planter des arbres et n’oublions pas que la forêt nous est plus précieuse pendant qu’elle est vivante.
Si vous voulez vous rendre utile, voici quelques noms et adresses de groupes ou d’organisations que vous pouvez contacter:
Rainforest Action Network, 450 Sansome, Suite 700, San Francisco, CA 94111 USA. Tél: (415) 398-4404.
Greenpeace Brazil, Rua dos Pinheiros 240/32, Sao Paulo SP, Brazil. Tél: (55-11) 282 5500.
World Wildlife Fund Peru, Richard Bustamante, Programme Coordinator, Comandante Espinar 350-401, Miraflores, Lima 11, Peru. Tél: (51) 14456 190.
World Wildlife Fund Madagascar, Dr. Sheila O’Connor, Representation WWF, B.P. 738, Antananarivo 101, Madagascar. Tél: (261-2) 34885/34638.
World Wildlife Fund Costa Rica, Miguel R. Cifuentes, Regional Coordinator, Central America, 7170 Catie, Turrialba, Costa Rica. Tél: (506) 556 1383/1712/6188/6431.
Shabat Alam Malaysia (SAM), S.M. Hohd Idris, 19, Jalan Kelawei, 10250 Pulau Pinang, Malaysia. Tel. (604) 376930.
Acknowledgements
Ce texte a été préparé par Chris Szuskiewicz, écrivain indépendant, Toronto, Canada. Il a été revu et corrigé par Biz Agnew de World Wildlife Fund à Toronto, Canada, et Sarah Huntoon de Rainforest Action Network à San Francisco, USA.
Information sources
Outreach, a network for environment and health awareness teaching and training. Nos. 46, 47, 48: Tropical Forests, Focusing on Rainforests, Parties 1-3 et No. 99: Indigenous Peoples (Partie 2). The Teaching and Learning Center, 200 East Building, 239 Greene Street, New York University, NY 10003, USA.
It’s a Matter of Survival, Anita Gordon, David Suzuki, Lynn Glazier, Programme 3, Transciption d’un programme radio de Radio-Canada, juillet 1989. Canadian Broadcasting Corporation (Radio-Canada), Box 500, Station A, Toronto, Ontario, M5W 1E6, Canada.
Facts About the Rainforests, Fact Sheet #1D, 1993. The Rainforest Action Network, 450 Sansome, Suite 700, San Francisco, CA, 94111, USA.
Greenlink, Greenpeace Canada, Volume 3, No. 3, 1995, page 15. Greenpeace, 185 Spadina Avenue, 6th. Floor, Toronto, Ontario, M5T 2C6, Canada.
Going, Going, Gone…, Greenpeace USA, Fact Sheet, Greenpeace, 1436 U Street, NW, Washington, DC, 20009, USA.