Régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s au Ghana

Arbres et agroforesterieEnvironnementSolutions fondées sur la nature

Notes au radiodiffuseur

Au lieu d’abattre les arbres de leurs champs, certains agriculteur.trice.s choisissent d’en laisser pousser quelques-uns, ce qui présente de nombreux avantages. Ceux-ci comprennent une réduction de l’érosion du sol, une amélioration de la qualité du sol et une meilleure rétention de l’humidité du sol. De plus, les arbres laissés sur pied offrent des avantages supplémentaires en produisant des fruits, du bois d’œuvre, des herbes médicinales, du bois de chauffe et d’autres produits de valeur. Le présent texte radiophonique explique les avantages de cette pratique, connue sous le nom de régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s, ou RNGA.
Dans ce texte, nous allons en apprendre davantage sur les avantages de la RNGA, non seulement pour les agriculteur.trice.s et la collectivité, mais aussi pour l’environnement.
Le texte comprend des entrevues avec des agriculteur.trice.s qui pratiquent la RNGA, ainsi qu’avec un expert qui approfondira les avantages techniques que la RNGA offre à la fois aux agriculteur.trice.s et au monde naturel.

Vous pourriez choisir de produire ce texte sur votre station, en utilisant des acteurs vocaux pour représenter les intervenants. Dans ce cas, assurez-vous de préciser à votre auditoire, au début de l’émission, que les voix sont celles d’acteur.trice.s, et non celles des personnes qui ont participé aux interviews.

Vous pouvez également vous inspirer de ce texte pour produire une émission sur le même thème ou un thème similaire pour votre propre station de radio.
Pour préparer une telle émission, vous pourriez interviewer des agriculteur.trice.s qui mettent en œuvre la RNGA et des experts sur les avantages agricoles et environnementaux de la RNGA.

Vous pourriez leur poser des questions comme celles qui suivent :

  • Qu’est-ce que la RNGA?
  • Quels sont les avantages et les défis liés à la pratique de la RNGA ?
  • Quels sont quelques-uns des impacts de la RNGA sur la productivité ?
  • Quelles sont les réussites concernant la pratique de la RNGA?

Durée estimée du texte radiophonique avec la musique, l’intro et l’extro : 25 minutes.

Texte

SFX :
SIGNATURE MUSICALE PUIS FONDU ENCHAÎNÉ

ANIMATEUR.TRICE :
Bonjour chers auditeur.trice.s, bon retour à notre émission agricole, Farm right. Aujourd’hui, nous nous intéressons à une pratique intéressante appelée régénération naturelle gérée par l’agriculteur.trice, ou RNGA.

Selon World Agroforestry, la RNGA est un moyen abordable et facile de restaurer et d’améliorer les terres agricoles, les forêts et les pâturages. Elle favorise la repousse à partir d’arbres existants ou de graines d’arbres d’origine naturelle. Aujourd’hui, nous allons découvrir le pouvoir de certains arbres sur votre ferme et les avantages qu’ils présentent s’ils sont bien gérés.

Pour nous aider à approfondir le sujet, nous recevons Abdulai Lansah Alhassan, chercheur principal à l’Institut de recherche agricole de Savanna au Ghana, qui a étudié la RNGA de manière approfondie. Nous entendrons également Mme Asana Muah Bujanmie et Mme Salamatu Seidu, deux agricultrices fortes qui ont expérimenté de première main l’impact positif de la RNGA. Ne vous éloignez pas, nous revenons tout de suite.

SFX :
FONDU ENCHAÎNÉ JUSQU’À L’INDICATIF MUSICAL, PUIS SORTIE

ANIMATEUR.TRICE :
Plongeons dans le vif du sujet! M. Lansah, en quoi consiste la régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s ?

ABdulai
LANSAH :
En termes simples, il s’agit des pratiques naturelles utilisées par les agriculteur.trice.s pour maintenir ou améliorer le système naturel de leurs exploitations, comme la végétation et le sol. Il s’agit d’une approche rentable pour restaurer et améliorer les terres agricoles, les forêts et les pâturages dégradés.

ANIMATEUR.TRICE :
Merci pour cette présentation. Concentrons-nous sur un aspect central de la RNGA, la pratique consistant à laisser les arbres pousser naturellement sur les terres agricoles. Quels sont les avantages de cette pratique ?

ABdulai
LANSAH :
Permettre aux arbres de repousser sur la ferme et les gérer fait partie des pratiques de la RNGA. Les agriculteur.trice.s ne coupent pas certains arbres qui poussent sur leurs exploitations, mais les laissent pousser à côté de leurs cultures et en tirent des bénéfices. Les avantages sont énormes. Non seulement les arbres servent de brise-vent pour protéger les cultures de la ferme des vents violents, en particulier pendant la saison des pluies, mais ils fournissent également des produits comestibles tels que des fruits, des noix et des feuilles (herbes). En outre, la présence d’arbres sur les terres agricoles contribue à maintenir l’eau dans le sol. En effet, là où il y a beaucoup d’arbres, la région reçoit beaucoup de pluie, ce qui est bon pour l’agriculture, et aussi parce que les arbres protègent le sol de l’impact direct du soleil. Les arbres contribuent également à améliorer la structure et la texture du sol, ce qui lui permet de retenir davantage d’eau.

Un autre avantage est que, pendant la saison agricole, les agriculteur.trice.s peuvent être amenés à couper certaines branches afin de réduire l’ombre apportée par les arbres. Ce faisant, les agriculteurtrice.s peuvent obtenir du bois de chauffe pour leur foyer. Les feuilles qui tombent des arbres sur le sol ont leurs propres avantages. Elles se décomposent et améliorent la fertilité du sol. En se décomposant, elles perdent leur carbone dans le sol, tout en le conservant.

Tels sont les avantages directs qu’un(e) agriculteur.trice peut tirer en laissant les arbres pousser naturellement sur son exploitation. Les arbres régulent l’eau dans le sol, garantissant que les sols conservent suffisamment d’eau. Ils augmentent la quantité de carbone organique dans le sol et constituent une source de bois de chauffe à usage domestique, en particulier dans les régions où le bois est utilisé comme combustible domestique.

ANIMATEUR.TRICE :
Fascinant ! Y a-t-il également des avantages économiques?

ABdulai
LANSAH :
Absolument ! Les avantages économiques sont liés aux avantages que j’ai mentionnés. Par exemple, lorsqu’un(e) agriculteur.trice coupe des branches pour réduire l’ombre fournie par les arbres pendant la saison agricole, il ou elle obtient gratuitement du bois de chauffe domestique. L’argent dépensé pour le bois de chauffage peut donc être économisé pour d’autres choses. Un autre avantage économique est lié aux feuilles en décomposition qui contribuent au carbone organique dans le sol. Cela rend le sol fertile et réduit le besoin d’engrais. Cela signifie que l’agriculteur.trice devra appliquer moins d’engrais, voire aucun, au moment de la plantation. Ils ont besoin de moins d’engrais pour le même rendement ou du même engrais pour plus de rendement lorsque le carbone organique du sol est amélioré.

De plus, si les arbres ont une valeur économique, comme le karité ou le dawadawa, également appelé caroube africain, ainsi que d’autres arbres, les agriculteur.trice.s peuvent bénéficier des fruits qu’ils produisent

ANIMATEUR.TRICE :
Avant de passer à nos agricultrices, M. Lansah, pouvez-vous nous expliquer plus en détail les avantages environnementaux de la RNGA?

ABdulai
LANSAH :
La régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s implique la repousse et la gestion d’arbres et d’arbustes à partir de souches d’arbres abattus, de systèmes racinaires en germe ou de graines. Cette pratique présente de nombreux avantages pour l’environnement. J’en ai mentionné quelques-uns brièvement, mais permettez-moi de vous donner plus de détails pour nos auditeur.trice.s.

En appliquant cette pratique pendant plusieurs années, nous assistons à une restauration remarquable des particules et de la fertilité du sol. La repousse des arbres et des arbustes contribue à lier les particules du sol. Le sol devient ainsi un environnement plus favorable à la croissance des cultures et des autres plantes.

Un autre avantage environnemental non négligeable est la capacité à prévenir l’érosion du sol et à retenir davantage d’eau dans le sol. La repousse des arbres contribue à lier les particules du sol. Comme je l’ai expliqué précédemment, les arbres et arbustes qui repoussent agissent comme un bouclier naturel, empêchant l’érosion du sol par le vent ou l’eau.

J’ai déjà mentionné la capacité de la RNGA à maintenir une réserve d’eau fiable dans le sol. Un aspect intéressant de la RNGA est son impact positif sur la diversité de la vie dans le sol. La repousse des arbres et des arbustes crée de nombreux types d’habitats pour un large éventail d’animaux et d’insectes. Cela favorise un écosystème plus équilibré.

En outre, certaines espèces d’arbres utilisées dans la RNGA, comme le moringa, contribuent à enrichir le sol en azote. Elles accèdent à l’azote de l’atmosphère et le transmettent dans le sol. Les plantes et les cultures de la région bénéficient de ce nutriment, ce qui entraîne une amélioration de la productivité et du rendement.

Tous ces avantages font de la RNGA un outil puissant pour la gestion durable des terres et des pratiques agricoles.

ANIMATEUR.TRICE :
Merci, M. Lansah, pour ces explications. Je reviendrai vers vous pour parler des défis liés à la pratique de la RNG. Maintenant, écoutons nos agricultrices. Chers auditeur.trice.s, Mme Asana Muah Bujanmie est une agricultrice de 53 ans qui vit dans le village de Pulima, dans la région de l’Upper West, au nord du Ghana.

Mme Bujamie, veuillez nous faire part de votre expérience avec la RNG et de vos réflexions sur ce que notre expert a expliqué dans le cadre du programme jusqu’à présent. Et expliquez-nous comment vous mettez en œuvre la RNG dans votre exploitation

Asana
BUJAMIE :
Tout d’abord, permettez-moi de vous parler de ma ferme. J’ai hérité de mes parents une terre agricole de huit acres où je cultive du maïs, des arachides et du soja. Cela fait 20 ans que je suis agricultrice et je continue à le faire. J’ai deux types d’arbres qui poussent naturellement sur ma ferme : le karité et le dawadawa.

ANIMATEUR.TRICE :
C’est bien ! Dites-nous depuis combien de temps vous gérez ces arbres sur la ferme.

ASANA BUJAMIE :
J’ai hérité de la ferme de mes parents et les arbres s’y trouvaient déjà. Donc, pour moi, la pratique s’est faite tout au long de mes 20 ans et plus d’exploitation agricole.

ANIMATEUR.TRICE :
C’est passionnant ! Qui vous a conseillé sur la RNGA?

Asana
BUJAMIE :
Personne. Je connaissais déjà ces deux arbres sur la ferme, alors quand j’ai hérité des terres agricoles, j’ai décidé de les garder pour en récolter les bénéfices.

ANIMATEUR.TRICE :
Pouvez-vous nous donner des précisions sur les bénéfices que vous avez tirés jusqu’à présent de ces arbres régénérés?

Asana
BUJANMIE :
En fait, j’en ai beaucoup profité. Quelques années après avoir hérité des terres agricoles, j’ai commencé à récolter des amandes de karité. J’en vends une partie et j’en utilise une autre pour faire du beurre de karité à usage domestique. Quant aux caroubes africaines ou arbres dawadawa, j’ai commencé à les récolter il y a quelques années, plus tôt que les amandes de karité. Les fruits et les feuilles sont comestibles et je les utilise principalement pour mes ragoûts et mes soupes. J’en fais également un délicieux jus local. Le revenu supplémentaire que je tire de la vente du karité et du dawadawa me permet d’aider mon mari à s’occuper de nos six enfants. À certains moments, j’ai utilisé le revenu de la vente des amandes pour payer les frais de scolarité de mes enfants. J’ai oublié d’ajouter que les arbres sont également médicinaux. Nous les utilisons comme remèdes locaux pour traiter certaines maladies.

ANIMATEUR.TRICE :
Cela devient intéressant. Dr. Lansah, pouvez-vous confirmer les bienfaits médicinaux dont parle Mme Bujanmie?

ABdulai
LANSAH :
Certainement, les gens utilisent beaucoup de ces arbres à des fins médicinales locales. Ils les associent à d’autres pour traiter des maladies. Parfois, lorsque les agriculteur.trice.s trouvent ces arbres communs dans leurs fermes, ils ne les détruisent pas. Ils peuvent même les cultiver pour qu’ils deviennent de grands arbres. De nombreux types d’arbustes peuvent être cultivés pour devenir des arbres afin que les agriculteur.trice.s puissent utiliser soit les racines, soit l’écorce de l’arbre, soit les feuilles pour traiter les maladies. Des arbres comme le manguier et le margousier sont des exemples d’arbres médicinaux. Il est prouvé que l’écorce du manguier peut être utilisée pour traiter de nombreux maux. Par conséquent, lorsque les agriculteur.trice.s trouvent cet arbre sur leur exploitation, ils le cultivent et peuvent toujours en tirer profit. Le dawadawa comestible est également considéré comme médicinal.

ANIMATEUR.TRICE :
Mme Bujanmie, je reviendrai vers vous pour vos derniers mots. Parlons maintenant avec Mme Salamatu Seidu, une agricultrice de 53 ans du village de Tarsor, également dans la région de Upper West.

Madame Seidu, parlez-nous de votre expérience.

Salamatu
SEIDU :
Tout comme ma sœur agricultrice, je possède une parcelle de quatre acres où je cultive du maïs et des arachides. J’ai des arbres semblables à ceux que ma sœur a mentionnés plus tôt : le karité et le dawadawa.

ANIMATEUR.TRICE :
Les vendez-vous également pour générer des revenus supplémentaires ?

SALAMATU SEIDU :
J’ai très peu d’arbres dawadawa qui poussent sur ma ferme, alors je ne les vends pas. Je les utilise uniquement à des fins domestiques, pour faire des ragoûts et des soupes pour ma famille. Ils sont très nutritifs et sains. J’en partage également avec mes voisins. Mais j’ai beaucoup d’arbres à karité dans ma ferme, et je récolte les amandes pour les vendre. Vous savez que l’agriculture est saisonnière, donc pendant la période où j’attends la récolte, je peux récolter quelques grains et les vendre pour obtenir un surplus de revenu afin de subvenir aux besoins de la famille. Mais j’aimerais bien comprendre ceci : Pourquoi nos hommes continuent-ils à abattre des arbres avant chaque saison de plantation malgré tous les avantages qu’ils peuvent tirer de ces arbres ?

ANIMATEUR.TRICE :
Révélation intéressante, et bonne question pour l’expert de l’émission. D’après vous, qu’est-ce qui explique cette pratique des agriculteur.trice.s ?

ABdulai
LANSAH :
Les hommes cultivent généralement à grande échelle et ils abattent les arbres pour faciliter la culture de la terre. Lorsque vous avez des arbres sur la terre et que vous amenez un tracteur pour labourer, c’est très difficile. Il arrive donc qu’ils abattent ces arbres pour faciliter la mécanisation, ce qui, à long terme, ne favorise pas la régénération naturelle. Je leur conseillerais donc de maintenir un équilibre entre les deux.Mais lorsque les femmes sont impliquées dans l’agriculture, elles cultivent généralement de plus petites surfaces de terre et elles peuvent se permettre de laisser quelques arbres pour en tirer profit, en particulier les arbres économiques. Je conseillerais aux hommes de trouver un équilibre entre le défrichage et le fait de laisser pousser quelques arbres sur les terres agricoles. Non seulement pour les avantages économiques, mais aussi pour aider à conserver la richesse du sol grâce au carbone organique que ces arbres peuvent produire lorsque les feuilles se décomposent dans le sol.

ANIMATEUR.TRICE :
La pratique de la RNGA pose-t-elle des problems ?

ABdulai
LANSAH :
La régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s s’accompagne de son propre lot de défis. Les raisons pour lesquelles cette pratique n’est pas répandue parmi les grands exploitants masculins constituent l’un des principaux défis. En outre, la RNGA est une pratique à long terme et la plupart des agriculteur.trice.s n’ont pas la patience d’en récolter les fruits.

ANIMATEUR.TRICE :
Dr. Lansah, j’ai encore quelques questions à vous poser avant de clore l’émission. Comment les agriculteur.trice.s doivent-ils/elles s’occuper des arbres qui repoussent ?

ABdulai
LANSAH :
Les agriculteur.trice.s doivent sélectionner les cinq ou six meilleures tiges et couper le reste. Chaque fois qu’ils/elles veulent du bois, ils/elles peuvent récolter une partie de l’arbre. Il peut s’agir des tiges, puis de nouvelles tiges peuvent pousser à leur place.

ANIMATEUR.TRICE :
Quel est le meilleur moment pour couper les arbres pour le bois de chauffage lorsque l’on pratique la RNGA ?

ABdulai
LANSAH :
Les agriculteur.trice.s peuvent couper certaines tiges pour le bois de chauffage chaque fois que le besoin s’en fait sentir. Mais le meilleur moment est soit peu avant le début des pluies, soit peu après, afin de réduire l’ombrage sur les cultures à semer et de garantir que l’humidité est disponible pour les tiges conservées et les nouvelles pousses.

ANIMATEUR.TRICE :
Les agriculteur.trice.s ont-ils besoin d’engrais lorsqu’ils pratiquent la RNGA ? Et ma dernière question est la suivante : doivent-ils/elles lutter contre les mauvaises herbes à proximité des arbres ?

ABDULAI LANSAH :
En pratique, les agriculteur.trice.s n’ont pas besoin d’appliquer d’engrais aux arbres et aux arbustes dans le cadre de ce système. Cependant, l’engrais qu’ils appliquent à une culture annuelle peut être utilisé par les arbres et arbustes protégés. En ce qui concerne la lutte contre les mauvaises herbes, en raison de la longue saison sèche et de la probabilité de feux de brousse, le désherbage autour des arbres et arbustes protégés réduira le risque de les perdre à cause des feux de brousse.

ANIMATEUR.TRICE :
Avez-vous un dernier mot à dire aux agriculteur.trice.s qui ne pratiquent pas la RNGA ?

ABDULAI LANSAH :
Ce que je dirais aux agriculteur.trice.s, en particulier à ceux/celles qui pratiquent l’agriculture à grande échelle, c’est que, oui, la pratique de la RNGA n’est pas facile, mais qu’à long terme, elle est plus bénéfique. Ainsi, même si cela n’est pas facile, la pratique de la RNGA s’avère payante à long terme.

ANIMATEUR.TRICE :
A vous, Madame Bujanmie. Votre dernier mot. Il peut s’agir de tout ce que vous avez omis et que vous souhaitez ajouter à la discussion.

ASANA BUJANMIE :
Permettez-moi d’ajouter un autre élément aux avantages que j’ai mentionnés précédemment. Les arbres servent aussi de source d’ombre dans ma ferme. Chaque fois que je m’y trouve et que le soleil est très chaud, ma famille et ceux qui m’aident parfois à la ferme se reposent sous les arbres. Comment ferions-nous s’il n’y avait pas d’arbres à la ferme?

Avant de conclure, je voudrais ajouter que les arbres occupent de l’espace sur mes terres agricoles. J’aurais pu utiliser cet espace pour augmenter le rendement de mes cultures, mais comme l’expert l’a mentionné plus tôt, les avantages sont bien plus importants que les inconvénients.

SALAMATU SEIDU :
J’aimerais également ajouter qu’au fil des ans, les vents violents qui accompagnent les fortes pluies ne détruisent pas mes cultures. Et c’est grâce aux arbres. Je conseillerais donc à tous les agriculteur.trice.s qui m’écoutent de commencer à adopter la pratique consistant à laisser pousser des arbres sur leur ferme. S’ils n’ont pas d’arbres qui poussent, ils peuvent en planter intentionnellement afin de s’assurer les avantages que nous avons tous mentionnés et même plus.

ANIMATEUR.TRICE :
Bonjour, chers auditeur.trice.s Nous voici bientôt arrivés à la fin d’une nouvelle session passionnante et instructive de notre émission Farm right. Aujourd’hui, nous avons appris à quel point le fait de laisser les arbres pousser naturellement sur vos terres agricoles peut être bénéfique pour les agriculteur.trice.s, leurs ménages et l’écosystème naturel dans son ensemble.

Notre expert d’aujourd’hui était Abdulai Lansah Alhassan, chercheur principal à l’Institut de recherche agricole de Savanna au Ghana. Nous avons également reçu Mmes Asana Muah Bujanmie et Salamatu Seidu, deux femmes fortes de la région de Upper West dans le nord du Ghana.

Merci à tous de nous avoir rejoints aujourd’hui sur Farm right. N’oubliez pas que la RNGA est une pratique simple et abordable qui peut apporter de nombreux avantages aux agriculteur.trice.s. Essayez-la et vous verrez l’impact positif qu’elle aura sur vos exploitations et vos communautés. En attendant de vous retrouver la prochaine fois, faites de l’agriculture correctement et prenez soin de vous.

SFX :
SIGTUNE PENDANT QUELQUES SECONDES, PUIS S’ESTOMPER

Acknowledgements

 

Remerciements

Rédigé par : Linda Dede Nyanya Godji Incoom, Journaliste, agrighanaonline.com

Révisé par : Abazaami Joseph, Institute for Interdisciplinary Research (IIR), University for Development Studies, Tamale, Ghana.

Interviews :

Abdulai Lansah Alhassan, 28 août 2023

Asana Muah Bujanmie, avril 2023

Salamatu Seidu, avril 2023