Notes au radiodiffuseur
Partout dans le monde, les agriculteurs font face à des pertes importantes de récoltes en raison des dégâts que cause au grain stocké un coléoptère appelé bruche. Plus de la moitié de la récolte de haricots à oeil noir est parfois endommagée. Au cours de l’émission suivante, nous examinerons quelques méthodes pour lutter contre ce parasite afin de protéger les légumineuses stockées particulièrement le haricot à oeil noir contre les dégâts causés par la bruche. Vous pouvez diffuser le premier texte de la pochette intitulé « Les insectes sont-ils tous des insectes nuisibles? » en même temps que la présente émission. Les agriculteurs pourront ainsi essayer de comprendre combien de temps et d’argent ils épargnent quand ils protègent le grain contre les parasites.
Texte
Les bruches raffolent des haricots – particulièrement les haricots à oeil noir. Ils attaquent habituellement les cosses dans les champs avant la réco lte . Les larves se développent dans les semences entreposées qu’elles dévorent. Les bruches peuvent détruire les vivres et endommager les semences de la récolte à venir.
Que pouvez-vous faire pour lutter contre ces coléoptères nuisibles? Vous allez entendre le récit de deux agricultrices qui ont trouvé des façons de protéger leur grain stocké sans utiliser de pesticides chimiques.
MUSIQUE DOUCE. RYTHME MODÉRÉ. FONDU.Chaque année, les bruches endommagent, en partie, la récolte de haricots à oeil noir d’Aisha et une grande partie de la récolte est détruite. Et comme je l’ai déjà mentionné, Aisha compte sur la récolte de haricots pour nourrir sa famille. Elle sait qu’elle doit tenter de résoudre ce problème.
Aisha se souvient que ses parents utilisaient des cendres de bois pour protéger les haricots stockés contre les bruches. Elle décide donc d’essayer cette méthode et elle réussit.
Voici comment Aisha protège sa récolte stockée.
Quelques mois avant la récolte, elle commence à recueillir, dans un grand bol, des cendres de bois du feu dont elle se sert pour faire la cuisine. Elle passe au crible les cendres pour enlever les gros morceaux de charbon de bois.
Chaque fois qu’Aisha enlève des haricots, elle ajoute une nouvelle couche de cendres sur le dessus du pot en argile. Elle lave toujours les haricots avant de les faire cuire.
Les bruches n’endommagent plus les haricots à oeil noir qu’Aisha entrepose.
MUSIQUE ENTRAÎNANTE. RYTHME ENLEVÉ. FONDU.Dafina cultive des haricots à oeil noir et du soya. Elle vend une grande partie de son grain au marché.
Comme Aisha, Dafina perd, en raison des dégâts causés par les bruches, une grande quantité de haricots à oeil noir qu’elle entrepose. Elle décide donc de vendre presque tous ses produits après la récolte… pour que les bruches n’endommagent pas ses produits. Mais les prix, à cette époque de l’année, sont moins élevés. Dafina perd de l’argent.
Au cours de conversations avec d’autres agricultrices, Dafina apprend que les températures élevées tuent les coléoptères ainsi que les oeufs, les larves et les chrysalides. On lui apprend qu’elle peut faire chauffer les grains à des températures élevées dans un simple capteur solaire. Dafina construit le capteur elle-même en utilisant un tapis de paille, un sac de jute ou de hessian, des feuilles de plastique et quelques roches. Elle achète les feuilles de plastique au marché du village.
Voici comment Dafina fait chauffer les haricots à oeil noir pour tuer les coléoptères.
Pendant la première journée ensoleillée après le battage, Dafina étend un sac par-dessus le tapis de paille. Elle étend une mince couche de haricots à oeil noir – d’une profondeur ne dépassant pas plus de deux ou trois haricots – sur le sac. Elle met ensuite une feuille de plastique par-dessus le sac. Elle enveloppe le sac à l’aide d’une feuille de plastique et elle utilise de petites roches pour garder les côtés en place.
Dafina répète ces étapes chaque jour jusqu’à ce qu’elle ait traité toute sa récolte.
Par mesure de précaution, chaque matin et chaque soir au cours des premières semaines, Dafina et son fils retournent les sacs. Cette mesure aide à tuer tous les coléoptères qui sont dans les sacs.
MUSIQUE ENTRAÎNANTE. FONDU SOUTENU PENDANT QUE PARLE L’ANIMATEUR.Acknowledgements
- Collaboration : Belinda Bruce, recherchiste/rédactrice, Vancouver, Canada.
- Révision : Peter Golob, conseiller – Après-récolte et Georges Ntoukam, titulaire d’un doctorat, entomologiste – légumineuses, IRAD Cameroun/Montana State University.
Information sources
- « Grain storage », Footsteps , numéro 32, septembre 1997. Tearfund, 100 Church Road, Teddington, Middle Sussex, TW11 8QE, UK. Téléphone : 020 8977 9144; télécopieur : 020 8943 3594.
- « Forefront – Slick peas », i.new , numéro 1, décembre 2002. International Institute of Tropical Agriculture (IITA), c/o Lambourn (UK) Limited, Carolyn House, 26 Dingwall Road, Croydon CR9 3EE, UK. Adresses électroniques : inew@iita.exch.cgiar.org
- « Potentials of Wood Ash for the Control of Maize Weevil », Foes of Famine , volume 7, numéro 1, mars 2000. Kenyan Institute of Organic Farming, PO Box 34972, Nairobi, Kenya.
- « Low-cost technology for soybean pests », Food & Fertilizer Technology Center Newsletter . <www.fftc.agnet.org/library/abstract/nc125d.html> Food & Fertilizer Technology Centre, 125, 1999, 5F. 14 Wenchow St., Taipei 10616 Taiwan R.O.C. Adresses électroniques : fftc@agnet.org