Mythes et idées fausses sur le consentement sexuel et les contraceptifs

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Notes au radiodiffuseur

Notes aux radiodiffuseur.euse.s

Les mythes et les idées fausses sont des informations fausses. En Afrique, elles sont courantes et constituent un véritable obstacle pour le bien-être de la société. Ces informations douteuses et sans fondement se  développent dans nos communautés, généralement autour des sujets dits tabous. C'est le cas, par exemple, pour des mythes et idées fausses qui circulent sur le consentement sexuel et la contraception.

Le consentement sexuel est l’accord volontaire, libre et éclairé qu’une personne donne à son ou à sa partenaire avant de passer à l’acte sexuel et la contraception consiste à utiliser d’une méthode pour espacer les naissances et prévenir les grossesses. Ces deux concepts font l’objet de rumeurs et de fausses informations, pouvant entrainer de sérieux problèmes au sein des familles.

Pour une meilleure compréhension de ces concepts et leurs implications, ce texte radiophonique présent des  interviews avec trois personnes. D’abord, un juriste parle des dispositions de la loi liée à ces sujets. Ensuite, une femme qui croyait autrefois aux mythes et idées fausses sur le consentement sexuel et les contraceptifs nous apportera son témoignage.

Et enfin, nous nous entretenons avec un responsable d’une ONG qui œuvre pour la promotion et l’offre de services de planification familiale.

Le présent texte radiophonique s’inspire d’interviews réelles. Vous pourriez vous en inspirer pour effectuer des recherches afin de rédiger un texte radiophonique sur un sujet similaire dans votre région. Vous pourriez aussi choisir des comédiens et des comédiennes pour interpréter ce texte dans votre station radio. Si vous le faites, assurez-vous d’avertir votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit de voix d’acteur.trice.s, et non celles des personnes originalement interviewées.

Si vous souhaitez produire des émissions sur les mythes et les idées fausses axées sur le consentement sexuel et la contraception, vous devriez faire des recherches minutieuses. Cela vous permettra d’avoir une meilleure compréhension du sujet afin de choisir les personnes ressources appropriées pour les interviews. Prenez la peine de faire interviewer les personnes qui croyaient aux mythes et aux idées fausses, un spécialiste juridique et un responsable d’une Organisation non-gouvernementale. Vous pourrez poser des questions telles que :

  • Quelles sont les idées fausses les plus courantes sur le consentement sexuel et la contraception?
  • Quelles sont les définitions légales du consentement sexuel et de la contraception?
  • Comment les survivantes d’abus sexuels sont-elles prises en charge?

Durée estimée de cet élément, avec l’indicatif sonore, l’intro et l’extro : 20 minutes.

Texte

ANIMATEUR.TRICE :
Bonjour et bienvenue à notre émission sur les mythes et idées fausses sur le consentement sexuel et la contraception.

Aujourd’hui nous recevons trois intervenants et intervenantes. Suzanne Traoré, une jeune fille qui croyait aux fausse idées sur le consentement sexuel et la contraception. Elle partagera avec nous son expérience. Thiery Idrissa Goro est juriste de formation et chargé de cours à l’Université de Ségou au Mali. Il est également point focal d’ONU Femme à Ségou et il travaille sur les questions de violences basées sur le genre. Il nous apportera son regard d’expert sur le sujet. Enfin, Hadizatou Coulibaly est chargée de communication d’un ONG qui s’appelle ASDAP, une organisation qui œuvre pour la promotion et l’offre de service de planification familiale. Elle évoquera le soutien offert aux femmes survivantes de violence basée sur le genre.

ANIMATEUR.TRICE :
Monsieur Idrissa GORO, merci de nous accorder cette interview. Pour commencer, qu’est-ce que le consentement sexuel?

GORO IDRISSA :
Légalement, le consentement sexuel se définit comme un accord entre deux personnes ayant au moins l’âge de la majorité sexuelle, 18 ans au Mali, et qui désirent toutes les deux d’accomplir des actes à caractère sexuel.

ANIMATEUR.TRICE : Pensez-vous qu’il est nécessaire, dans notre contexte culturel, d’obtenir un consentement avant tout rapport sexuel?

GORO IDRISSA :
La question du consentement sexuel est assez délicate, surtout dans une société assez traditionnaliste comme la nôtre. Des nombreux gens pensent que dans le mariage, le consentement n’est pas nécessaire avant les rapports sexuels. Mais, ce n’est pas vrai.

ANIMATEUR.TRICE :
A votre avis, comment les gens perçoivent ce sujet au Mali?

GORO IDRISSA :
Nous vivons dans un contexte où le sexe en lui-même est un sujet tabou. Dans un passé plus ou moins lointain, la société attendait des femmes qu’elles soient soumises à leur mari et qu’elles cèdent à ses désirs sexuels. Son consentement était ignoré. Les nombreuses luttes menées au plan national, régional et international en faveur des droits de la femme ont, en général, réussi à faire prendre en compte le consentement de la femme, mais le respect du principe du consentement sexuel n’est pas encore totalement acquis.

Légalement, il est nécessaire d’obtenir le consentement avant tout rapport sexuel. Les rapports sexuels sont des actes qui impliquent l’intimité physique avec une personne et partant, la capacité de cette personne à décider de ce qui doit se passer avec son propre corps. Un rapport sexuel sans le consentement de l’un des partenaires constituent une violation du droit d’une personne à disposer de son corps. Ce droit étant protégé par la quasi-totalité des accords internationaux et régionaux et nationaux de protection des droits de la personne, il est donc nécessaire que les deux personnes consentent librement avant toute activité sexuelle.

ANIMATEUR.TRICE :
Que dit la loi en matière de consentement sexuel au Mali?

GORO IDRISSA :
Au Mali comme au Burkina-Faso, il n’y a pas encore une loi spécifique sur le consentement sexuel. Le Code Pénal des deux pays définit le viol comme un acte de pénétration sexuelle, peu importe le type d’acte sexuel, commis sur la personne d’autrui par violence, par contrainte ou par surprise. Dans cette définition, on perçoit toute l’importance d’obtenir le consentement avant tout rapport sexuel. Sans consentement, une relation sexuelle est un viol.

ANIMATEUR.TRICE :
Quelles sont les sanctions légales prévues en la matière?

GORO IDRISSA :
Si les relations sexuelles non consenties versent dans le viol, le Code Pénal prévoit en son article 226, une peine de cinq à 20 ans en prison. Il stipule aussi que tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur une personne sans son consentement, est considéré comme un viol. Et son auteur pourrait être amené à payer une amende allant de 250.000 à 800.000 FCFA.

ANIMATEUR.TRICE :
Merci Professeur Idrissa GORO. Maintenant, nous nous tournons vers Madame Suzanne Traoré. Vous croyiez aux mythes et idées fausses sur la contraception et le consentement sexuel. Qu’avez-vous subi comme conséquences?

SUZANNE TRAORE :
En effet, j’ai été une victime des mythes et idées fausses sur la contraception et le consentement sexuel. Agée de 23 ans, je suis mariée il y a moins de quatre ans. Mon mari travaillait à la Comatex SA, une usine de fabrication de tissu wax. Avant le mariage, mon mari était un homme exemplaire. Il ne fumait pas, il ne buvait pas d’alcool et avait un bon travail.

Après un an de mariage, il a perdu son boulot à la suite de la fermeture de l’usine. Cela l’a beaucoup affecté. Il passe ses journées à dormir, et s’adonne à la cigarette et à l’alcool; au lieu de chercher un autre travail. Nous avons une fille d’un an. Chaque jour, mon mari rentre tardivement, souvent à 2 heures ou à 3 heures du matin.

Dès qu’il me voit, il saute sur moi. Et comme il a plus de force que moi, il enlève de force mes habits et couche avec moi, malgré mes cris et mes larmes. Il le fait brutalement et cela me fait très mal. Il ne demande même pas mon consentement et couche avec moi comme si je ne suis qu’un objet de la maison. Je pensais qu’avec le temps, cela allait s’arrêter mais ça continue depuis plus d’un an.

Après une consultation au centre de santé, il s’avère que je suis enceinte, alors que ma fille n’a même pas encore deux ans. J’avais accouché par césarienne et je ne m’en suis même pas encore totalement remise (Pleurs).

ANIMATEUR.TRICE :
Pourquoi n’avez-vous pas informé vos proches de cette situation?

SUZANNE TRAORE :
Parce qu’il est souvent dit que la femme ne doit jamais refuser le lit à son mari, et surtout que la religion l’interdit. En refusant les relations sexuelles, on héritera des enfants maudits qui ne réussiront jamais dans la vie. Dans la communauté, on nous dit aussi qu’une mère doit être soumise à son époux.

ANIMATEUR.TRICE :
Maintenant vous êtes enceinte alors que votre fille n’a pas encore deux ans. Pourquoi n’avez-vous pas utilisé de contraceptifs pour éviter de tomber enceinte?

SUZANNE TRAORE :
Parce que j’ai eu peur. Ma belle-mère m’a dit que, quand une femme mariée utilise des contraceptifs, elle n’aura plus d’enfants. D’ailleurs, il nous est dit que si une femme utilise le contraceptif de longue durée appelé «Jadelle» ou «Alumetteni», cela arrête l’apparition de ses menstrues. Et lorsque le sang des menstrues s’accumule, la personne meurt. Quant à l’utilisation d’un DIU, j’ai entendu qu’elle sortira avec l’enfant lors de l’accouchement. Les gens disent aussi que les femmes qui utilisent des contraceptifs injectables peuvent faire plus de sept ans sans avoir des enfants.

ANIMATEUR.TRICE :
Comment avez-vous découvert la vérité sur les contraceptifs, et quels conseils pouvez-vous donner aux femmes qui vivent la même situation que vous?

SUZANNE TRAORE :
C’est lorsque je me suis rendue au Centre de santé communautaire appelé CSCOM que la sage-femme m’a dit que tout ce que j’ai entendu sur les contraceptifs était faux et infondé.

Je recommande aux femmes qui traversent actuellement la même situation que moi, il y a peu, de ne pas garder le silence comme je l’ai fait. Surtout, de ne pas croire aux rumeurs et idées fausses qui circulent sur le consentement sexuel et les contraceptifs.

ANIMATEUR.TRICE :
Merci beaucoup, Suzanne. Tournons-nous à présent vers Hadizatou Coulibaly, chargée de communication d’un ONG appelé ASDAP, une organisation qui fournit et promeut des services de planification familiale. Comment faites-vous la promotion de la planification familiale?

HADIZATOU COULIBALY:
L’Association de Soutien aux Actions de populations, aussi appelée ASDAP est une organisation non gouvernementale basée à Bamako, dans la capitale malienne. Elle a des représentations dans toutes les régions pour une meilleure couverture du pays. L’ASDAP travaille dans plusieurs domaines y compris la formation, la sensibilisation, le plaidoyer et la prestation de services. En matière de droits humains, notre objectif en tant que ASDAP est de contribuer à la jouissance des droits des femmes et des jeunes filles en matière de santé sexuelle et reproductive. En outre, nous exécutons aussi un projet de lutte contre les violences basées sur le genre.

ANIMATEUR.TRICE :
Une personne mariée est-elle toujours obligée d’obtenir un consentement avant de passer à l’acte sexuel?

HADIZATOU COULIBALY :
Bien sûr! Le consentement, c’est l’accord qui est donné chaque fois que vous voulez participer à une activité sexuelle, même si c’est avec votre partenaire habituel. Autrement dit, quand une personne veut passer à l’acte sexuel, elle doit s’assurer du consentement de l’autre personne. Même dans les couples qui ont des habitudes sexuelles et qu’avec le temps, il y a des pratiques que l’un des personnes veut inclure dans l’activité sexuelle du couple, l’autre peut ne pas être d’accord. Vous devez vous assurer du consentement de l’autre personne avant de passer de l’avant.

Les acteurs de la société civile aiment parler de « viol conjugal. » Mai les gens disent : « Non, on ne peut pas parler de viol conjugal car la femme appartient à son mari. Elle doit accepter cela et ne pas tourner dos à son mari dans le lit. Elle doit toujours être disponible et disposée à faire des rapports sexuels. » Les gens peuvent penser que c’est normal, mais dans la réalité, il s’agit d’un viol. Tant que l’acte sexuel est posé sans le consentement de l’autre partenaire, cela n’est pas acceptable.

ANIMATEUR.TRICE :
Une personne est-elle capable de donner son consentement avant une activité sexuelle si elle est ivre?

HADIZATOU COULIBALY :
Le consentement doit être donné avant tout rapport sexuel. Si l’un des partenaires est ivre, cela signifie qu’il n’a pas la capacité de donner son consentement. Chaque partenaire doit donner son consentement. Et s’ils ne sont pas d’accord pour avoir des rapports sexuels, la responsabilité de l’autre partenaire est d’arrêter. S’il continue, il peut être poursuivi en justice.

ANIMATEUR.TRICE :
Vous venez tout à l’heure d’entendre Madame Suzanne, qui a cru des fausses rumeurs sur le consentement sexuel et les contraceptifs. Que savez-vous à ce sujet?

HADIZATOU COULIBALY :
L’un des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés, c’est comment dissiper les rumeurs et les idées fausses qui pullulent notre société. D’abord, l’utilisation de contraceptifs ne prévient pas les grossesses à long terme. En ce qui concerne le planning familial, les parents peuvent avoir autant d’enfants qu’ils souhaitent, mais pour la santé et le bien-être de la maman et de l’enfant, il faut au moins deux ans entre les naissances. Ce temps permet à la maman de bien récupérer, de se rétablir et de préparer son corps à être disposé à procréer de nouveau. Les deux ans de séparation permettent aussi à l’enfant de bénéficier au maximum de l’allaitement maternel exclusif. Ce que les hommes ne savent pas, c’est qu’en espaçant de deux ans les naissances, ils pourraient économiser leur argent et l’investir dans des activités génératrices de revenus.

ANIMATEUR.TRICE :
Que doit-on retenir des différentes méthodes de planification familiale?

Madame Suzanne a mentionné une rumeur sur le Dispositif Intra Ultérien communément appelé DIU ou Ntérinin qui est disponible au Mali. C’est une méthode de planification familiale que l’on place dans le vagin de la femme et cela s’avère efficace jusqu’à 12 ans. Elle dit avoir entendu que si une femme l’utilise, l’outil sera définitivement collé à l’enfant et le suivre lors de l’accouchement. C’est faux! Ce sont des professionnels de la santé qui placent ce dispositif dans le vagin de la femme. Et avant de le faire, ils posent une série de questions à la femme pour voir si elle est une bonne candidate pour un DIU. Le DIU est très efficace et son utilisation permet aussi de prévenir les infections sexuellement transmises.

Suzanne a ensuite mentionné des rumeurs qui disent que les contraceptives injectables peuvent empêcher d’avoir des enfants pendant plus de sept ans. Ceci est aussi faux. La vérité est qu’il existe deux types d’injections : les injections de deux mois et les injections de trois mois. Après ces périodes, ces injections ne sont plus efficaces et la femme peut tomber enceinte à nouveau. En ce qui concerne les pilules contraceptives, ceux-ci doivent être prises chaque jour. Certaines femmes perdent du poids ou en prennent lorsqu’elles prennent ces pilules, mais ces effets secondaires sont évitables lorsqu’on choisit d’autres méthodes de contraception.

Parlant de la méthode de contraception de longue durée «Jadelle» qu’on insère au bras supérieur de la femme, Madame Suzanne a dit qu’il empêche les femmes d’avoir leurs menstrues ce qui, avec le temps, peut tuer les femmes. Ce dispositif contient des hormones qui changent la disposition du corps de la femme, comme si elle était enceinte. Ainsi, c’est très fréquent que les menstrues n’apparaissent pas. Mais cela ne représente pas un danger pour la femme. D’ailleurs, une fois que la femme enlève l’injectable de «Jadelle» qui dure généralement de trois à cinq ans, elle peut encore tomber enceinte.

ANIMATEUR.TRICE :
Merci pour toutes ces informations. Qu’avez-vous appris d’autrement sur ces rumeurs et idées fausses?

HADIZATOU COULIBALY :
Nous entendons souvent dire que la contraception fait la promotion de la promiscuité, alors que non. La contraception met plutôt à la disposition des jeunes, des méthodes pour se protéger contre les grossesses non désirées, de jouir pleinement et de façon responsable leur sexualité. Aux couples, cela donne le choix d’avoir un enfant le moment voulu.

Quant au préservatif, nous apprenons qu’il peut transmettre des maladies ou péter au cours de l’acte sexuel. Cela est complètement faux et trompeur! Le liquide qui se trouve dans les préservatifs, c’est du lubrifiant destiné à faciliter les mouvements lors de l’acte sexuel. Et très généralement, les préservatifs qui pètent, sont déjà expirés. Alors, il convient de vérifier les dates d’expiration avant toute utilisation. Notons que les préservatifs jouent deux rôles : ils préviennent les grossesses non désirées et protéger contre les maladies sexuellement transmissibles.

ANIMATEUR.TRICE :
Quel constat général faites-vous par rapport au consentement sexuel et à l’utilisation des contraceptifs?

HADIZATOU COULIBALY :
Le sexe sans consentement est un problème récurrent. D’ailleurs, nous constatons une hausse des cas de grossesses non désirées en milieu scolaire et au sein de nos familles. Nous devons continuer à faire les sensibilisations et à faire dissiper les rumeurs pour mieux outiller les jeunes pour faire face à ces défis.

ANIMATEUR.TRICE :
Qui est en responsable?

HADIZATOU COULIBAY :
Nous sommes tous et toutes coupables. C’est d’abord les jeunes : de plus en plus, ils n’ont pas de point de référence fixe quant à la façon dont ils doivent se comporter. De toute façons, leurs corps leur appartiennent et ils ont pour obligation d’en prendre soin. Ensuite, la faute est aux parents parce qu’ils doivent éduquer leurs enfants. Si vous ne donnez pas les informations sur le sexe aux jeunes, ils les auront ailleurs. Mais quel genre d’informations iront-ils chercher? Ils iront chez les amis qui n’en savent pas plus qu’eux, sur les réseaux sociaux ou sur l’internet.

Mais si les structures ont des programmes bien planifiés pour éduquer les jeunes sur la sexualité, ils auront de bonnes informations. Au niveau des politiques publiques, il faut qu’elles soient bien ficelées, applicables et élaborées de sorte à permettre aux jeunes de jouir pleinement de leur santé sexuelle et reproductive.

ANIMATEUR.TRICE :
Chers auditeurs et auditrices, nous sommes à la fin de cette émission. Nous vous remercions pour votre écoute. Un spécial merci à tous et toutes nos invités. Retenons que le consentement sexuel est indispensable pour la stabilité des couples et constitue l’un des droits fondamentaux de la femme. Pour un couple épanoui, il faut l’accord mutuel des conjoints, quel qu’en soit les situations. Outre le fait que l’accès aux contraceptifs est un droit, les méthodes de planification familiale favorisent le bien-être des familles.

En ce qui concerne les relations sexuelles non consenties, bien qu’il n’y ait pas encore une loi spécifique en la matière au Mali, la peine encourue par les auteurs d’abus sexuels est l’emprisonnement.

En outre, il faut savoir que tout ce que l’on entend sur les méthodes de contraception et de planification familiale n’est pas vrai. Il existe de nombreuses fausses rumeurs. Les gens devraient se rendre dans les centres de santé ou des sessions de sensibilisation pour être bien informés.

Cette émission a été réalisée avec les contributions d’Idrissa Thierry Goro, juriste, Madame Hadizatou Coulibaly de l’ONG ASDAP et Suzanne Traoré, Suzanne Traoré, une jeune femme, qui a survécu à une agression sexuelle motivée par des mythes et des idées fausses sur le consentement sexuel. Merci pour vos contributions.

À nos auditeurs et auditrices, on se donne rendez-vous la prochaine fois. D’ici là, portez-vous bien.

Acknowledgements

Remerciements :

Rédigé par : Dioro Cissé, Journaliste, Ségou, Mali.

Révisé par : Goro Idrissa, juriste et enseignant à l’Université de Ségou au Mali.

Entretiens et interviews :

Goro Idrissa, juriste et enseignant à l’Université de Ségou au Mali. Interview réalisée le 09 Mai 2022.

Hadizatou Coulibaly, chargée de communication à ASDAP. Interview réalisée le 10 Mai 2022.

Suzanne Traoré, victime d’agression sexuelle. Interview réalisée le 07 Mai 2022.

 

Cette ressource a été produite grâce à l’initiative « HÉRÈ – Bien-être des femmes au Mali » qui vise à améliorer le bien-être des femmes et filles en matière de santé sexuelle et reproductive et à renforcer la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako au Mali. Le projet est mis en œuvre par le Consortium HÉRÈ – MSI Mali, en partenariat avec Radios Rurales Internationales (RRI) et Women in Law and Development in Africa (WiLDAF) grâce au financement de Affaires Mondiales Canada.