Notes au radiodiffuseur
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En Tanzanie, le potentiel énergétique solaire est fabuleux et serait même sous-estimé par la communauté mondiale. Cependant, le coût initial semble trop élevé pour que la plupart des gens achètent un panneau solaire. Par conséquent, les régions rurales de la Tanzanie ne peuvent pas profiter de l’éclairage produit par l’énergie solaire. Par exemple, une école secondaire du district de Mafinga, dans la région d’Iringa, utilise du kérosène pour ses essais en laboratoire et ses ordinateurs ne servent pas faute d’électricité.
Mais SolarAid, organisme basé au Royaume-Uni, apporte de nouveaux rêves qui feront peut-être jaillir la lumière très prochainement dans les régions rurales de la Tanzanie.
Il y a beaucoup de nombres mentionnés dans ce texte – 500 shillings tanzaniens, 20000 shillings, quatre millions de shillings, etc. Dans une émission de radio, ce n’est généralement pas une bonne idée d’inclure plusieurs nombres. Votre auditoire ne se souviendra pas de tous les nombres que vous mentionnez et vous risquez de perdre leur intérêt. Vous pouvez adapter ce texte radiophonique en laissant de côté certains des nombres mentionnés et en faisant des arguments plus généraux. Par exemple, à la fin du texte, on peut dire qu’avec plusieurs milliers d’étudiants dans une école et du pétrole à lampant qui coûte 1000 shillings par élève, l’argent épargné serait assez pour acheter un grand système d’énergie solaire.
Le présent texte repose sur des entrevues réelles. Vous pourriez vous en inspirer pour effectuer des recherches et rédiger un texte sur un sujet semblable dans votre région. Ou bien vous pourriez choisir de produire ce texte dans votre station, en utilisant des voix d’acteurs pour représenter les gens interviewés. Si c’est le cas, assurez-vous de prévenir votre auditoire au début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs, et non pas des personnes initialement impliquées dans les entrevues.
Texte
ANIMATEUR :
Irna Hutabarat travaille pour un organisme basé au Royaume-Uni appelé
SolarAid.Depuis de nombreuses années, elle déploie des efforts pour apporter l’énergie solaire en Afrique. À l’heure actuelle, elle travaille en Tanzanie. Pour s’informer sur son travail, nous avons envoyé notre reporter Benedict Komba dans le district de Mafinga, région d’Iringa, sur les hautes terres du sud de la Tanzanie, où il a rencontré Irna pour lui demander d’expliquer leurs réalisations.
IRNA :
En termes d’énergie solaire en milieu scolaire, nous avons déjà fourni des systèmes d’énergie solaire à deux écoles en décembre 2008. En outre, nous avons quelque chose de tout nouveau, un minuscule panneau solaire qu’un villageois moyen peut acheter. Il est très petit et très abordable et il est destiné à alimenter des téléphones mobiles, des lampes ou des radios. Nous nous efforçons également d’ouvrir une installation d’assemblage de panneaux solaires dans des régions rurales comme Mafinga, afin que les ressortissants tanzaniens locaux sachent comment assembler les panneaux solaires. Ils auront la formation pour réparer les panneaux solaires et seront également en mesure de les distribuer, si bien qu’il y aura une industrie solaire en pleine expansion ici à Mafinga. C’est ce que nous essayons de faire, mais nous en sommes encore au tout début.
BENEDICT :
Irna précise que ce projet vise deux groupes cibles. Le premier ce sont les écoles et le second ce sont les ressortissants tanzaniens.
IRNA :
Dans notre projet scolaire, nos groupes cibles sont les écoles primaires et les écoles secondaires en Tanzanie. Les écoles sont toutes intéressées à installer la technologie solaire et à informer la collectivité locale sur l’énergie solaire. Il y a des directeurs d’écoles secondaires, comme M. Bianchi de l’école Isalavanyu, qui sont intéressés à implanter l’énergie solaire dans leur école et à élaborer un modèle de gestion qui permettra à l’école de recueillir l’argent nécessaire pour entretenir le système d’énergie solaire durant les 20 prochaines années.
Notre deuxième groupe cible est composé des ressortissants tanzaniens, des citoyens moyens qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un système d’énergie solaire d’un million de shillings. Ils ont peut-être seulement 20 000 shillings à dépenser. Mais si, pour 20 000 shillings, ils peuvent charger un téléphone mobile, éclairer leur maison et faire fonctionner une radio toute la journée, ils achèteront le produit.
BENEDICT :
Herman Bianchi est le directeur de l’école secondaire Isalavanyu à Mafinga. Son école s’attend à obtenir de l’énergie solaire tirée du projet de SolarAid. Il nous raconte la situation à laquelle il est confronté maintenant pour diriger l’école.
HERMAN BIANCHI :
Actuellement, nous utilisons du kérosène. Nous avons un poêle à kérosène au cas où nous aurions des essais à effectuer dans le laboratoire. Nous n’avons pas d’autre source d’énergie. La plupart des activités se déroulent le jour et, la nuit, les étudiants sont chez eux. Nous n’avons pas d’ordinateurs de bureau, nous n’avons pas d’ordinateurs portatifs, ni d’autre matériel électrique. Une fois que nous aurons l’énergie solaire, nous espérons qu’elle nous sera utile de bien des façons. À l’heure actuelle, si nous avons besoin d’une photocopieuse, nous devons parcourir douze kilomètres, si bien que je dois payer le carburant aller-retour pour ma moto. Si vous voulez dactylographier une lettre, vous devez vous rendre au café Internet où cela vous coûtera cher.
BENEDICT :
Le kérosène coûte environ 1 000 shillings le litre. M. Bianchi mentionne que c’est très cher.
HERMAN BIANCHI :
Cela coûte très cher. Un essai peut nécessiter environ deux litres de kérosène.
BENEDICT :
Cela semble assez coûteux de gérer une école. Mais les ménages aussi utilisent du kérosène pour s’éclairer. Même si le kérosène semble coûteux, certaines personnes pensent qu’investir 20 000 shillings pour de l’énergie solaire c’est trop. Irna Hutabarat explique le prix.
IRNA :
Le prix est un enjeu important en Tanzanie. Même 20 000 shillings représentent beaucoup d’argent pour un villageois moyen. Au premier abord, je pensais qu’il serait très difficile de vendre le panneau solaire. Mais j’avais tort. Lorsque je suis allé sur un marché de village à Madibila et que les gens ont vu ce que nous avions, nous avons vendu des panneaux à la pelle, même à des gens que vous auriez pensé être sans le sou. Si vous y pensez, il y a actuellement des radios électriques et à piles partout dans Mafinga. Le coût moyen de trois piles pour alimenter une radio est d’environ 1 500 shillings. Si vous remplacez les piles toutes les semaines et additionnez le coût, en moins de quatre mois quelqu’un pourrait se permettre d’acheter un panneau solaire. C’est la même chose pour charger un téléphone mobile. M. Bianchi a déclaré qu’il en coûte 500 shillings pour charger un téléphone mobile. Un enseignant principal m’a dit que, dans son village, il y a 3 000 travailleurs adultes et il estime qu’il y a 2 000 téléphones mobiles. Si ces adultes dépensent 500 shillings tous les cinq jours pour charger un téléphone mobile et si vous additionnez ces coûts, il ne faudrait pas longtemps pour qu’ils soient capables de se payer le panneau solaire. Donc, ils peuvent se payer un téléphone mobile, ils peuvent se permettre une radio et ils peuvent se permettre un petit panneau solaire. L’argent est assurément disponible et le prix est raisonnable.
BENEDICT :
L’école primaire d’Igoda bénéficie de l’énergie solaire provenant du micro-projet d’énergie solaire à Mafinga. Joseph Sapula est le directeur de cette école. Selon lui, l’énergie solaire est bon marché.
JOSEPH SAPULA :
L’énergie solaire est très importante dans les régions rurales et son utilisation est très peu coûteuse. Le seul problème est le coût initial. Mais une fois que vous l’installez, elle ne coûte pas cher.
BENEDICT :
SolarAidfacture un petit montant à l’école pour le service. Joseph mentionne que, pour trouver cet argent, les écoles doivent gérer de petites entreprises, comme charger des téléphones mobiles, qui leur rapportent de l’argent.
JOSEPH SAPULA :
Nous utilisons l’énergie solaire en soirée pour les élèves de septième année et de quatrième année. Après être rentrés à la maison, ils reviennent à l’école à 19 heures pour lire et les enseignants les aident jusqu’à 20 heures 30. En outre, beaucoup de gens de la région d’Igoda viennent charger leurs téléphones et paient l’école pour ce service. Nous envoyons une partie de cet argent à
SolarAidparce que nous avons une entente avec l’organismeeux en vertu de laquelle l’école doit payer 10 pour cent du coût du système d’énergie solaire.
BENEDICT :
Au centre-ville de Mafinga, Irna montre à des petits vendeurs de radios comment l’énergie solaire peut servir à alimenter les radios.
Courte pause musicale puis fondu enchaîné sous les voix
BENEDICT :
Vous allez entendre Loney Lunyungu, Edith Mgani, Felister Mnyeke et Philip Mbaule, que j’ai rencontrés au centre-ville de Mafinga. Ces personnes répondent à une question portant sur la pertinence de l’énergie solaire dans leurs régions.
PHILIP :
L’énergie solaire sera utile car le kérosène coûte cher et certaines personnes n’ont pas les moyens de payer les frais de service pour avoir l’électricité.
FELISTER :
Je pense que l’énergie solaire sera utile, surtout dans les zones rurales. Même ici en ville, où on a l’électricité, ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre de payer ce service.
EDITH :
Je pense que l’énergie solaire sera utile parce que les gens qui habitent dans les régions éloignées et dans certaines parties des zones urbaines sont incapables de payer les frais de service pour amener l’électricité dans leurs maisons. L’énergie solaire les aidera donc à étudier et à améliorer leurs conditions de vie.
LONEY :
Je pense que l’énergie solaire sera utile parce que même les piles sont actuellement vendues à des prix élevés. L’électricité et le kérosène coûtent également cher, si bien que l’énergie solaire nous aidera beaucoup.
BENEDICT :
Écoutons maintenant un message très important d’Irna Hutabarat sur l’éclairage en Tanzanie à l’aide de l’énergie solaire, qui est une technologie propre et sans carbone.
IRNA :
Mon désir le plus cher est de voir chaque village tanzanien utiliser des panneaux solaires. J’aimerais vraiment que tout le monde puisse utiliser l’énergie solaire! Pourquoi consommer des piles jetables au lieu de panneaux solaires? Le prix du kérosène est le principal enjeu dans ce cas. Il fluctue, il monte et il descend, mais il reste assez élevé. À l’heure actuelle, il coûte environ 1 050 shillings le litre, mais il y a deux mois c’était 1 500 shillings. Uniquement les économies réalisées en n’achetant pas de kérosène vous aideront à payer le panneau solaire. Actuellement, de nombreuses écoles utilisent du kérosène pour leur éclairage. À l’école de Luhunga où nous avons installé l’énergie solaire le mois dernier, ils facturaient 1 000 shillings par étudiant pour le kérosène tous les mois. Il y a 250 élèves, ce qui représente 250 000 shillings par mois seulement pour le kérosène! Le semestre prochain, il pourrait y avoir 400 élèves. À raison de 1 000 shillings par élève, cela ferait 400 000 shillings par mois. En 10 mois, la somme atteindrait quatre millions de shillings. Et avec quatre millions de shillings, on pourrait acheter un gros système solaire pour l’école.
Musique – une chanson disant bienvenue et merci en swahili
Acknowledgements
Rédaction : Benedict Komba, Tanzania Broadcasting Corporation, un partenaire de radiodiffusion de Radios Rurales Internationales.
Révision : Neil Noble, conseiller technique, Practical Answers, Practical Action
Information sources
Notes concernant les taux de change:
500 shillings tanzaniens = 0,38 dollar US ou 0,30 euro
1 000 shillings tanzaniens = 0,76 dollar US ou 0,60 euro
1 050 shillings tanzaniens = 0,80 dollar US ou 0,63 euro
1 500 shillings tanzaniens = 1,15 dollar US ou 0,90 euro
20 000 shillings tanzaniens = 15 dollars US ou 12 euros
250 000 shillings tanzaniens = 190 dollars US ou 150 euros
400 000 shillings tanzaniens = 305 dollars US ou 240 euros
Un million de shillings tanzaniens = 763 dollars US ou 600 euros
Quatre millions de shillings tanzaniens = 3 050 dollars US ou 2 395 euros
Huit millions de shillings tanzaniens = 6 100 dollars US ou 4 800 euros