Notes au radiodiffuseur
Le texte relate l’expérience d’agriculteurs et d’agricultrices qui cultivent et vendent du maïs à teneur élevée en protéines dans le district mi-occidental de Kibaale en Ouganda. La variété de maïs qu’ils et elles cultivent s’appelle Nalongo à Kibaale qui veut dire « mère de jumeaux ».
Le texte montre la manière dont les agriculteurs et les agricultrices peuvent cultiver cette variété de maïs pour améliorer leurs revenus et la sécurité alimentaire. Le maïs à teneur élevée en protéines mûrit plus rapidement (en un peu plus de trois mois) que les autres variétés et au moment de la récolte, il est plus lourd, ce qui le rend populaire en tant qu’aliment destiné à la commercialisation. En outre, il contient beaucoup plus de protéines que les variétés traditionnelles et peut aider à combattre la malnutrition chez les enfants et les adultes, surtout les mères malades en raison d’une carence en protéines, enceintes ou allaitantes.
Vous pouvez utiliser ce texte comme source d’inspiration pour la recherche et la rédaction d’un texte sur des variétés améliorées de maïs ou d’autres cultures dans votre région et sur la façon dont les agriculteurs et les agricultrices améliorent la nutrition de leur famille ou gagnent un revenu plus élevé grâce à ces variétés.
Vous pourriez également choisir de diffuser le présent texte sur les ondes de votre station en utilisant des voix d’acteurs pour représenter les personnages. En l’occurrence, veuillez vous assurer d’informer votre auditoire dès le début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs, et non pas des personnes interviewées.
Si vous choisissez d’utiliser le texte à titre de document de fond ou comme source d’inspiration pour créer votre propre programme, vous pourriez envisager les questions suivantes :
- Si le maïs est une culture importante dans votre région, y at-il des variétés mieux adaptées au climat actuel? Existe-t-il des variétés présentant de meilleurs apports nutritionnels? Les agriculteurs et les agricultrices plantent-ils ou elles ces nouvelles variétés? Dans l’affirmative, quels sont les résultats? Y at-il des obstacles qui empêchent les agriculteurs et les agricultrices de planter les nouvelles variétés?
- Y a-t-il des services de vulgarisation du gouvernement qui font la promotion de nouvelles variétés de cultures vivrières? Pourquoi en font-ils la promotion et quels ont été les résultats pour les agriculteurs et les agricultrices? (Parlez-en à des agriculteurs et à des agricultrices.)
- Quels sont les problèmes auxquels font face les agriculteurs locaux et les agricultrices locales ayant des cultures de base locales? Ces problèmes sont –ils abordés par les agent(e)s de vulgarisation ou peut-être les ONG et d’autres organisations?
En plus de parler directement aux agriculteurs et aux agricultrices et à d’autres acteurs importants dans le secteur de l’agriculture locale, vous pourriez également utiliser ces questions comme point de départ d’une tribune téléphonique ou de l’envoi de textos dans le cadre de votre programme régulier s’adressant aux agriculteurs et aux agricultrices. Vous pourriez aussi inviter des agriculteurs des agricultrices et d’autres intervenant(e)s à venir à la station pour prendre part à un panel de discussion. Le panel pourrait également avoir lieu sur place dans un village ou dans une ferme.
Estimation de la durée de la diffusion du texte, y compris le générique et la sortie : environ 20 minutes
Texte
La variété en question donne environ une tonne de maïs par hectare et est super nutritive! Restez à l’écoute pour entendre parler d’une variété de maïs que les familles disent qui les rend prêts à se débarrasser de la pauvreté à jamais!
(PAUSE)
Ici en Ouganda, nous aimons le maïs et c’est pourquoi nous le consommons plus que toutes les autres cultures que nous produisons. Pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner, nos enfants en consomment tous les jours à l’école primaire et secondaire. Quand ils intègrent l’université, ils en trouvent là aussi. S’ils décrochent leur diplôme et se joignent aux rangs de la police ou de l’armée, nos fils et nos filles mangent du délicieux maïs chaque jour. Ceux qui ne se joignent pas aux forces armées en trouvent dans leur milieu de travail; de nombreux Ougandais croient qu’une assiette de nourriture sans posho est incomplète et « timide ». L’appareil appelé l’Ouganda ne fonctionne pas à partir d’essence. Il fonctionne à base de maïs.
Mais les changements climatiques se sont manifestés et la production de maïs ne cesse de diminuer à cause de trop de chaleur et pas assez de pluie. Un besoin s’est fait sentir pour une variété de maïs résistant au climat, une variété qui est modérément tolérante à la sécheresse, une variété qui pourrait générer un rendement relativement bon en dépit de faibles précipitations par rapport à d’autres variétés.
Le National Agricultural Research Center s’est mis au travail. Non seulement visait-il une variété de maïs qui donnerait de bons rendements pendant les périodes de sécheresse, mais il voulait aussi qu’elle soit beaucoup plus nutritive que les variétés traditionnelles. Ainsi, les nombreuses personnes qui mangent du maïs au quotidien, en particulier les enfants dans les communautés disposant de peu de ressources, consommeraient plus de protéines et profiteraient d’autres avantages nutritifs pour la santé.
Et c’est ainsi que le maïs à teneur élevée en protéines est né. Il contient une grande quantité de protéines contrairement à d’autres variétés et en manger améliore la santé, selon les tests qui ont été menés. Voilà pourquoi les mères de petits enfants ont manifesté un grand intérêt à l’égard de la culture de maïs à teneur élevée en protéines.
J’ai rendu visite à quelques agriculteurs et à quelques agricultrices dans le comté de Buyaga, district de Kibaale. Nous allons d’abord entendre Mme Bandahura Topista et son mari du village Maberenga dans le sous-comté de Bwikara. Ce couple ne peut pas croire sa chance d’être tombé sur cette variété.
INDICATIF SONORE FORT PUIS S’ESTOMPE
Là j’y ai fait la connaissance de Bakeine Mary, une quinquagénaire. Elle occupe le poste de secrétaire au sein du regroupement agricole de 21 membres dans le village de Nyabugando.
De retour à la station de radio communautaire locale Kagadi-Kibaale, j’ai parlé à M. Kasooha Ismael, l’homme chargé de l’élaboration de programmes pour les agriculteurs et les agricultrices à la station.
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On dirait que le bouche à oreille a eu des effets; beaucoup d’agriculteurs et d’agricultrices posent des questions sur les semences. Il semble que beaucoup d’autres cultiveront le maïs à teneur élevée en protéines cette saison. Par ailleurs, les distributeurs d’intrants agricoles ont vendu toutes les semences de maïs qu’ils avaient en provision et en ont même entreposé plus. Les ventes étaient extraordinaires.
INDICATIF SONORE FORT PENDANT QUE L’ANIMATEUR PARLE PENDANT 10 SECONDES PUIS S’ESTOMPE.
Du côté des agriculteurs et des agricultrices, nous avons parlé à Topista et à son mari, Yusufu, qui aimeraient avoir un tracteur pour planter la variété « mère de jumeaux » sur plus d’acres de terre et dire au revoir à la pauvreté à tout jamais.
Nous avons également parlé à Marie Bakeine, qui est membre d’un groupe d’agricultrices qui ont décidé, après qu’on leur ait présenté le maïs à teneur élevée en protéines, de commencer à cultiver du maïs une première fois.
Chers auditeurs et chères auditrices, je m’appelle________, et je vous dis au revoir jusqu’à la prochaine émission. Je vous invite à écouter mon émission la semaine prochaine, même heure, même station pour une autre édition de ce programme s’adressant aux agriculteurs et aux agricultrices. Au revoir.
Acknowledgements
Contributed by: Tony Mushoborozi, Scrypta Pro Uganda Ltd.
Reviewed by: Kasooha Ismael, news editor, Kagadi-Kibaale Community Radio, Uganda; and Mr. Bahindura John, African Rural University, Kagadi-Kibaale, Uganda.
Information sources
Interviews with:
Mr. and Mrs. Topista Bandahura, February 27, 2014
Mrs. Mary Bakeine, February 28, 2014
Mr. Kasooha Ismael, February 29, 2014
This script was written with the support of Irish Aid.
Project undertaken with the financial support of the Government of Canada through the Department of Foreign Affairs, Trade and Development (DFATD)