Les jardinières fournissent des légumes frais aux citadins

Agriculture

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Selon l Organisation Alimentaire et Agricole des Nations Unies, vous et moi avons besoin, pour rester en bonne santé, de 300 grammes de légumes frais par jour. Trois cents grammes, c’est à peu près un grand bol plein de légumes.

Ceci étant dit, une municipalité à Cuba a développé un programme pour ses habitants leur permettant de cultiver leurs propres légumes en pleine zone urbaine et de se nourrir ainsi de façon autonome. Rubén Luis Hernández, membre du Réseau de Radios Rurales, nous l’a détaillé. Mr. Hernández est agronome à Sancti Spíritus, la municipalité où ce programme a été lancé. Le gouvernement local à Sancti Spíritus compte utiliser le moindre espace disponible pour cultiver des aliments. Il y avait un tas de terrains vagues et d espaces inutilisés, souvent bétonnés. Ou encore, c’était le sol qui n’était pas fertile.

La question qui se posait était de savoir comment rendre ces espaces favorables à la culture? Voici ce qui a été décidé: pour utiliser ces espaces, les urbanistes ont construit des jardinières faits de briques, de ciment, de bois, de gros cailloux e de fragments de métal. En fait, tout ce qu ils pouvaient dénicher. Tous ces matériaux étaient bon marché et disponibles à proximité du site de construction.

Au total, la ville a construit 26 000 mètres carrés de jardinières. Autant que deux fois et demie la taille d’un terrain de football! La plupart de ces jardinières ont été loués aux résidents à un prix dérisoire – quelques centimes le mètre carré. Les résidents y ont planté de la laitue, des poireaux, des radis, des choux fleurs, des carrottes, des poivrons, de l’aïl, des oignons et des betteraves. Dès la première saison, ils ont récolté 15 à 18 kilogrammes de légumes par mètre carré – un fort bon rendement! Aujourd hui, la production a passé la barre des 20 kilogrammes au mètre carré.

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Parlons maintenant des jardinières elles même, ou devrais je dire, de ce qui pousse dedans. C est une des choses les plus importantes à savoir: les jardinières sont remplies d’un mélange fait moitié de terre et moitié de matières organiques. La matière organique, ajoutée en grande proportion, est produite surtout à partir des restes de cannes à sucre et de fiente de volaille. Du fumier de vache et de cheval y est aussi ajouté en faible quantité. Mais l’ingrédient le plus important reste la canne à sucre car elle pousse en grande quantité à Cuba, si bien qu’elle est très bon marché.

[Note au diffuseur: suggérer si possible un substitut local à la canne à sucre en consultant un expert agricole de votre région afin qu’il vous aide à adapter ce message à votre auditoire.]Cette mixture est si fertile que les résidents ont pu cultiver et récolter des légumes pendant deux ou trois saisons sans avoir recours à aucun engrais.

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Quand vient le moment de la récolte, les résidents vendent leurs produits aux prix qu ils désirent, basé sur l’offre et la demande. Ce système stimule l’économie locale et la production de légumes frais au coeur des cités. Le programme fournit par ailleurs des emplois à beaucoup de travailleurs dans le besoin agricole, principalement des femmes.

Ce projet est avantageux pour les villes qui comportent beaucoup d’espaces vides; espaces souvents bétonnés ou sans sol fertile.

Acknowledgements

Contribution: Rubén Luis Elizalde Hernández, Agronome, Municipalité de Sancti Spíritus, Cuba.

Ce programme de production d’aliments en milieu urbain est supporté par le Ministère de l’Agriculture et des commerces locaux du territoire de Sancti Spíritus, Cuba.