Les gardiens du vert : S’attaquer aux plantes exotiques envahissantes pour lutter contre la pénurie d’eau en Afrique du Sud

Arbres et agroforesterieEnvironnementSolutions fondées sur la nature

Notes au radiodiffuseur

Les espèces envahissantes ont un impact significatif sur les écosystèmes du monde entier. Il s’agit de plantes ou d’animaux qui ne sont pas originaires de la région où ils vivent. On les appelle aussi « espèces exotiques ». Elles peuvent être particulièrement nuisibles à leur nouvel écosystème car elles n’ont pas de prédateurs naturels. Par conséquent, elles peuvent tuer, évincer et dévaster les espèces indigènes. Les espèces envahissantes affectent les forêts, les cours d’eau, la faune et la flore et toutes sortes d’écosystèmes.

Le présent texte traite de la façon dont les plantes envahissantes affectent le bassin hydrographique de Drakensberg, KwaZulu Natal, en Afrique du Sud. Un organisme sud-africain à but non lucratif appelé Wildlands Conservation Trust a travaillé avec les membres de la collectivité pour éliminer les espèces végétales envahissantes comme le wattle, le gommier et le peuplier de la région entourant la rivière uThukela dans le nord du Drakensberg. Le projet, financé par PepsiCo par l’intermédiaire du WWF Afrique du Sud, a réussi à mobiliser des agriculteurs et agricultrices, des jeunes et des femmes dans l’élimination des plantes envahissantes et la restauration des sources d’eau. Le projet a permis d’éliminer 217 hectares de plantes envahissantes et de restaurer 937 mégalitres d’eau depuis 2022.

Ce texte n’est pas un enregistrement mot à mot des propos des personnes interrogées. Nous l’avons légèrement modifié afin de couvrir les informations essentielles sur le sujet traité dans le texte et de permettre à tous les lecteurs et lectrices de comprendre les messages. Les personnes interrogées sont remerciées à la fin du texte.

Vous pouvez le produire dans le cadre de votre émission agricole habituelle, en utilisant des acteurs et actrices vocaux/vocales pour représenter les intervenants. Informez votre public au début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs et d’actrices et non des personnes interrogées elles-mêmes.

Voici quelques questions pour orienter vos recherches :

  • Quel est le défi posé par les plantes envahissantes dans votre région?
  • Comment la propagation des plantes exotiques envahissantes a-t-elle affecté la disponibilité de l’eau dans votre région?
  • Quelles sont les mesures prises par les agriculteurs et agricultrices pour lutter contre la propagation de la végétation exotique envahissante?
  • Qu’est-ce qui fait que les plantes envahissantes se développent dans certaines parties du pays?

Durée de l’émission, y compris l’intro et l’extro : 20 minutes

Vous pouvez également vous inspirer de ce texte pour effectuer des recherches et mettre au point une émission de radio sur les avantages de l’élimination des espèces envahissantes dans votre région.

Texte

L’INDICATIF MUSICAL

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE
:
Bonjour chers auditeurs, chères auditrices, bienvenue à nouveau dans notre émission sur l’agriculture. Dans l’émission d’aujourd’hui, nous nous concentrons sur l’importance de l’élimination des plantes envahissantes pour restaurer l’eau dans ses sources et dans les prairies.

 

Dans l’émission d’aujourd’hui, nous parlerons à des agriculteurs et agricultrices, acteurs, actrices du Drakensberg qui ont pris des mesures pour lutter contre la propagation des plantes envahissantes. Bien que ces plantes soient utiles pour réchauffer les maisons et cuire les aliments, elles ont également engendré d’importantes pertes d’eau. La communauté a joint ses forces à celles de Wildtrust, une organisation non gouvernementale qui se consacre à la sauvegarde de la biodiversité dans les sources d’eau naturelles du Drakensberg.

 

Nous nous entretiendrons avec Bawinile Mtolo, une éleveuse de bétail de 58 ans appartenant à l’autorité tribale Amazizi, qui supervise désormais une équipe chargée de débarrasser sa communauté de la végétation exotique dans le cadre du projet Wildtrust. Nous nous entretiendrons également avec Bongumusa Khoza, un cultivateur de maïs d’Emaswazini, qui nous fera part de son expérience en matière de contrôle de la propagation de la végétation envahissante, telle que le wattle, à Emaswazini. Enfin, Kirsten Oliver de Wildtrust, nous fera part de ses réflexions sur les dangers posés par la végétation envahissante. Avec eux, je suis votre animateur…….

 

MONTEE DE L’INDICATIF ET SORTIE EN FONDU ENCHAINE

 

SFX : Une scie coupe un arbre et le tronc tombe au sol.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
J’ai le plaisir d’accueillir dans notre émission Bawinile Mtolo, une éleveuse de bétail basée dans l’autorité tribale d’Amazizi. Elle supervise également une équipe de personnes qui éliminent la végétation envahissante dans sa région. C’est un plaisir de vous recevoir, Bawinile.

 

J’ai cru comprendre que vous participiez à un projet visant à enseigner à votre communauté comment réduire la végétation exotique dans les sources d’eau et les pâturages. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

 

MTOLO :
Merci de m’accueillir. Notre communauté dépend fortement de l’agriculture pour sa subsistance, et l’eau est essentielle à notre survie. Grâce à une initiative conjointe du WWF et de Wildtrust financée par PepsiCo, notre communauté a trouvé des solutions fondées sur la nature pour remédier à la pénurie d’eau causée par les plantes exotiques.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Je crois savoir que vous travaillez beaucoup au sein de la communauté. Comment vous êtes-vous impliqué dans la protection de l’eau?

 

MTOLO :
J’ai toujours été intéressé par les initiatives de développement communautaire. Il m’a été facile d’y participer lorsque j’ai appris que Wildtrust et le WWF prévoyaient de lancer en 2022 un projet visant à débarrasser la région des plantes exotiques envahissantes et à résoudre notre problème d’eau de longue date. J’ai sauté sur l’occasion de participer. Nous avons quelques rivières et ruisseaux dans notre quartier, mais nous souffrons de graves pénuries d’eau.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Parlez-nous un peu de ces pénuries d’eau et de la manière dont elles affectent la communauté.

 

MTOLO :
C’est la municipalité qui nous fournit l’eau. Il arrive que l’eau soit coupée et que nous ne puissions pas y accéder à partir de nos robinets communaux. Nous pensons que cela se produit pendant le rationnement de l’eau. Parfois, une partie de la communauté reçoit de l’eau. Parfois, les gens se mettent en colère et cassent les tuyaux lorsqu’il n’y a plus d’eau. Nous sommes alors privés d’eau pendant deux à cinq mois. D’autres fois, on nous dit qu’un moteur de pompage de l’eau est en panne et que nous n’aurons pas d’eau. Lorsque tout cela se produit, nous comptons sur les sources d’eau naturelles pour survivre.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Quelles sont les raisons de ces pénuries d’eau?

 

MTOLO :
Comme de nombreuses zones rurales, nous sommes confrontés à d’importants problèmes d’approvisionnement en eau. Nous dépendons de l’eau des robinets communaux, d’autres ont des robinets chez eux, mais l’eau n’est pas toujours disponible en raison des nombreux défis auxquels notre municipalité est confrontée. En outre, des plantes envahissantes, telles que les gommiers et les wattle, poussent le long de nos rivières, les assèchent et nous privent d’eau lorsque nous essayons d’en puiser dans les rivières et les ruisseaux.

 

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
En tant qu’agriculteur, comment ces plantes envahissantes et la pénurie d’eau vous affectent-elles?

 

MTOLO :
Les plantes envahissantes telles que la fougère poussent de manière extensive, en particulier dans les zones de pâturage, ce qui oblige certains agriculteurs et agricultrices à acheter de l’herbe à des prix élevés. Avant le projet de débroussaillage, je dépensais 1 000 rands (55,39 $ US) chaque année pour acheter de l’herbe pour mon bétail pendant les saisons hivernales, ce qui affectait les moyens de subsistance de ma famille. Le défrichage des fougères ne fait pas partie du projet que nous menons actuellement, mais après avoir appris à identifier les plantes envahissantes, nous avons été en mesure d’en identifier certaines et d’en éliminer quelques-unes par nous-mêmes.

 

Dans notre région, le wattle est également très répandu. Nous avons également d’autres plantes comme le gommier. Ces arbres consomment beaucoup d’eau du sol. Il ne reste donc pas assez d’eau pour que les autres plantes puissent survivre. C’est pourquoi nous les enlevons lorsque nous nous débarrassons des plantes envahissantes.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Avant de travailler sur ce projet et sur d’autres, étiez-vous au courant des dommages causés par les plantes envahissantes à votre approvisionnement en eau?

 

MTOLO :
Nous n’avions pas réalisé que des plantes comme la fougère et d’autres étaient à l’origine de la pénurie d’eau. Nous traitions les symptômes plutôt que la cause première. Nous essayions d’économiser l’eau, mais nous ne savions pas ce qui affectait notre approvisionnement en eau naturelle. Nous avions moins d’eau en hiver et devions attendre les pluies d’été. Bien que ce projet ne couvre pas l’élimination de la fougère, nous avons beaucoup appris sur cette espèce et sur d’autres espèces envahissantes.

 

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Parlez-moi du travail que vous et votre équipe effectuez lorsque vous éliminez des plantes envahissantes.

MTOLO :
Nous travaillons avec une équipe de 22 personnes. De 8h00 à 16h30, nous portons notre équipement de sécurité et travaillons avec nos outils pour éliminer les plantes envahissantes. Chaque équipe a pour objectif de nettoyer au moins 1,5 hectare par jour. En travaillant par deux, nous nettoyons environ cinq hectares par semaine. Les plantes que nous éliminons dépendent de ce qui préoccupe cette partie de la communauté.

Nous utilisons la méthode de défrichage par coupe de la souche. La plante est coupée et un herbicide est appliqué sur la souche pour l’empêcher de pousser. Nous surveillons ensuite les zones sur lesquelles nous avons travaillé pour nous assurer que les plantes ne repoussent pas.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Comment identifiez-vous la zone à nettoyer?

MTOLO :
Nous avons une équipe qui s’occupe de la surveillance de l’environnement pour nous. Elle se rend sur le terrain et vérifie la présence de plantes envahissantes. Cette zone est identifiée sur notre carte et mise en évidence en tant que zone d’intérêt.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Cela semble coûteux. Je crois savoir que vous recevez le soutien d’organisations telles que Wildtrust pour ce travail difficile que vous et votre communauté effectuez. Votre communauté serait-elle en mesure de continuer à éliminer les plantes exotiques si le soutien actuel prenait fin?

MTOLO :
Nous avons beaucoup appris sur la manière d’éliminer les espèces envahissantes. Cependant, le programme a un besoin impérieux de financement. Le soutien financier d’organisations telles que Wildtrust, le WWF et des entreprises partenaires comme PepsiCo sert à embaucher du personnel et à le rémunérer. Ils financent également l’équipement utilisé ainsi que les produits chimiques. Tout cela serait trop coûteux à gérer pour nous en tant que communauté. Il serait difficile de poursuivre les efforts de nettoyage. Il faut des outils et des produits chimiques pour s’assurer que les plantes restent en l’état après le processus de défrichage. Nous n’aurons pas les moyens d’acheter tout cela.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Qu’aimeriez-vous voir se produire pour renforcer la conservation de l’eau dans votre région?

MTOLO :
Nous devons sensibiliser les jeunes enfants à la conservation de l’eau. Je pense qu’il serait utile d’apprendre à connaître les plantes envahissantes plus tôt dans la vie, car nous n’avons appris l’existence de ces plantes et les effets qu’elles avaient sur nous que bien plus tard.

MONTEE DE L’INDICATIF, PUIS FONDU ENCHAINE

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Bienvenue à tous ceux qui viennent de se joindre à nous. Nous discutons de l’importance d’éliminer les plantes envahissantes pour restaurer l’eau dans le Drakensberg, en Afrique du Sud. Nous avons entendu Bawinile Mtolo, une agricultrice qui travaille avec Wildtrust. Bongumusa Khoza est un cultivateur de maïs qui nous parlera de son expérience dans la culture du maïs et dans la lutte contre la propagation de la végétation envahissante telle que le wattle à Emaswazini.

Bongumusa, bienvenue. Comment le manque de disponibilité de l’eau dans votre communauté a-t-il affecté votre activité agricole au fil des ans ?

KHOZA :
Étant cultivateur de maïs, il m’est indispensable d’avoir de l’eau à disposition. Dans le passé notre production a été affectée par les pénuries d’eau. Nous nous sommes rendu compte que les plantes exotiques envahissantes rivalisaient avec nos cultures pour l’eau. En tant que cultivateur de maïs je suis fortement dépendant de la disponibilité de l’eau. Le maïs est une plante qui a besoin d’eau. Au fil des ans, nous avons été confrontés à des problèmes de diminution de notre production de maïs en raison du manque d’eau dans notre région. Il nous était souvent difficile de comprendre pourquoi nos sources d’eau naturelles s’épuisaient. Nous supposions simplement que c’était à cause de la sécheresse. Avec le temps, nous nous sommes rendu compte que les plantes envahissantes constituaient un énorme problème car elles entraient en concurrence avec nos cultures pour l’eau.

Je fais pousser une partie de mon maïs près des rivières pour tenter de résoudre le problème de l’eau, mais même cela n’a parfois servi à rien. Des plantes telles que le wattle, le peuplier et d’autres poussent le long des berges et aspirent toute l’eau. La pénurie d’eau a réduit mes rendements, ce qui a eu un impact sur ma capacité à subvenir aux besoins de ma famille. Je cultive et je vends des produits pour nourrir et soigner ma famille. Lorsque la production est faible, je ne peux pas m’occuper d’eux.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Vous avez indiqué que vos niveaux de production ont été affectés. Pouvez-vous nous dire dans quelle mesure votre production a changé depuis le défrichage des plantes?

KHOZA :
Lorsque la production se déroule bien, nous produisons au moins huit tonnes de maïs par hectare. Avant que le wattle ne soit retiré de notre région, nous produisions quatre tonnes par hectare. Depuis, nous produisons huit tonnes par hectare, ce qui a considérablement amélioré nos revenus.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Mme Mtolo nous a dit que le wattle, la fougère et d’autres plantes envahissantes étaient les coupables. S’agit-il des mêmes plantes qui affectent vos champs de maïs? Et quels changements avez-vous constatés après avoir éliminé ces plantes?

KHOZA :
Oui, le wattle affectait également mes champs. Après l’avoir éliminé, nous avons remarqué une augmentation de la disponibilité de l’eau dans nos rivières, même en hiver.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Avant le projet d’arrachage des plantes envahissantes, que pensiez-vous du wattle et d’autres plantes similaires?

KHOZA :
Nous avons grandi en les utilisant comme bois de chauffage, sans nous rendre compte de leur impact négatif sur nos cultures et nos pâturages.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Maintenant que vous comprenez leur impact, qu’espérez-vous voir se produire avec les plantes envahissantes dans votre région?

KHOZA :
Ce serait formidable si nous pouvions continuer à avoir un programme comme celui que nous avons, où ces plantes sont enlevées régulièrement. La plupart des agriculteurs et agricultrices de ma région participent à l’élimination des plantes envahissantes. Nous y sommes attachés parce que nous avons vu les résultats et que nous en bénéficions.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Merci, Bongumusa. Si vous venez de nous joindre, nous discutons des plantes exotiques envahissantes et de leur contribution à la pénurie d’eau. Les espèces exotiques envahissantes sont considérées comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité. Nous allons maintenant nous entretenir avec Kirsten Oliver, directeur adjoint des programmes de conservation à Wildtrust, pour en savoir plus à ce sujet. Kirsten, pouvez-vous nous en dire plus sur la relation entre le changement climatique et les espèces exotiques envahissantes?

OLIVER :
Le changement climatique peut exacerber la propagation des espèces envahissantes car les écosystèmes locaux sont stressés, ce qui donne aux plantes envahissantes plus de possibilités de prospérer.

Les plantes exotiques manquent souvent de prédateurs naturels et de maladies dans leur nouvel environnement, ce qui leur permet de se développer de manière incontrôlée. Par exemple, les gommiers d’Afrique du Sud poussent plus rapidement que ceux de leur pays d’origine, l’Australie, en raison de la plus grande quantité d’eau disponible.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Quelles sont les plantes exotiques les plus répandues dans le nord du Drakensberg et dans d’autres régions du pays?

OLIVER :
Dans le nord du Drakensberg, il y a une forte infestation d’acacias noirs et argentés, également connus sous le nom d’Acacia Mearnsii et d’Acacia Dealbata. Il y a également des peupliers et des eucalyptus. Parmi les espèces plus arbustives, on trouve le lantana, la ronce et la renouée.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Quel est l’impact des plantes exotiques sur la biodiversité?

OLIVER :
Les plantes exotiques créent des monocultures qui ne laissent pas de place aux autres espèces. Elles peuvent également provoquer l’érosion du sol, car les plantes envahissantes ont généralement une croissance rapide et des systèmes racinaires peu profonds qui ne constituent pas une bonne base de consolidation, de sorte que davantage de plantes sont emportées par l’eau, ce qui réduit encore la biodiversité.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Comment les communautés agricoles sont-elles affectées par ces plantes envahissantes?

OLIVER :
Dans le nord du Drakensberg, par exemple, ces plantes envahissent les prairies et les terres cultivées, réduisant les terres disponibles pour le pâturage et l’agriculture. Elles exacerbent également l’érosion, ce qui entraîne une mauvaise qualité du sol qui ne convient pas aux cultures.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Qu’a-t-on fait en Afrique du Sud pour lutter contre les plantes envahissantes qui affectent la biodiversité, la qualité des sols, les terres cultivées et la disponibilité de l’eau?

OLIVER :
Au cours des années précédentes, le gouvernement, par le biais du programme Working for Water, a investi des fonds dans l’élimination des plantes envahissantes et a simultanément fourni des emplois à de nombreux chômeurs et travailleurs non qualifiés. Ce programme a toutefois été interrompu par manque de fonds. C’est la raison pour laquelle les propriétaires terriens privés et les ONG, comme nous, sont intervenus. Nous avons besoin d’efforts continus pour traiter ce problème de manière globale.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Que peut-on faire pour mieux s’attaquer au problème des plantes exotiques envahissantes?

OLIVER :
Nous avons besoin de plus d’investissements pour éliminer ces plantes et utiliser des méthodes naturelles pour les contrôler. Cela nécessite un financement pour payer les travailleurs, et acheter les herbicides et l’équipement. Nous avons également besoin de règles plus strictes pour les propriétaires privés afin qu’ils gardent leurs terres propres. Cependant, le financement pose souvent un problème.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Qu’est-ce qui rend difficile la gestion des plantes envahissantes, en particulier dans les zones de sources d’eau?

OLIVER :
L’incohérence du financement est un autre problème. Le programme Working for Water, qui était une initiative gouvernementale du ministère des forêts, de la pêche et de l’environnement, a connu des problèmes d’interruption et de redémarrage, ce qui a entraîné un recul des progrès. En outre, des négociations sont en cours avec la communauté, qui accorde parfois de l’importance aux espèces envahissantes telles que le black wattle pour la cuisine, les cérémonies traditionnelles et la construction.

ANIMATEUR.ANIMATRICE :
Avez-vous pu atteindre tous les objectifs que vous vous étiez fixés pour le projet?

OLIVER :
L’objectif principal de ce projet était de réalimenter le système en eau en éliminant les plantes exotiques. Nous avons atteint cet objectif et nous avons même constaté d’autres avantages. Nous avons également tiré des leçons précieuses que nous pourrons appliquer à de futurs projets.

ANIMATEUR.ANIMATRICE:
Merci beaucoup de vous être jointe à nous, Kirsten, et merci à nos cher.e.s auditeurs et auditrices de nous avoir rejoints aujourd’hui. J’aimerais également remercier nos autres invités, les agriculteurs et agricultrices Bawinile Mtolo et Bongumusa Khoza. Nous venons d’avoir une discussion intéressante sur les dégâts causés par les plantes envahissantes, comme le wattle et la fougère, et nous avons entendu comment une communauté rurale tente de contrôler la propagation de cette végétation.

Que faites-vous, vous et votre communauté, pour lutter contre les plantes exotiques envahissantes? Savez-vous quelles plantes exotiques détruisent les sources d’eau de votre communauté? N’hésitez pas à nous rejoindre la prochaine fois pour discuter d’autres problèmes communautaires urgents, à la même heure et au même endroit.

Acknowledgements

Rédigé par : Lungi Langa, journaliste indépendant, Afrique du Sud

Révisé par : Londiwe Dlamini, journaliste indépendant, Afrique du Sud

Londiwe Dlamini, chef de projet, Northern and Easern Cape Drakensberg Strategis Water Source Areas, WWF Afrique du Sud, et Kirsten Oliver, directrice adjointe des programmes de conservation, Wildtrust.

Information sources

Bawinile Mtolo, éleveur et superviseur de Wildtrust, Drakensberg, KwaZulu Natal, interviewé le 27 juin 2024.

Kirsten Oliver, directeur adjoint des programmes de conservation à Wildtrust, Drakensberg, KwaZulu Natal, interviewée le 26 juin 2024.

Bongumusa Khoza, cultivateur, Drakensberg, KwaZulu Natal, interviewé le 30 juin 2024