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L’émission d’aujourd’hui est dédiée aux femmes de notre auditoire.
Vous savez que vous travaillez très dur chaque jour.
Alors pourquoi serait-il plus difficile de gagner de l’argent en travaillant?
Pourquoi ne pas vous regrouper avec d’autres femmes pour vendre et acheter des produits de la ferme améliorant ainsi votre mode de vie?
PAUSE MUSICALE.
Aujourd’hui, nous allons voir comment certaines femmes ont augmenté leurs revenus en travaillant ensemble dans une coopérative.
Une coopérative est une entreprise qui appartient aux personnes qui utilisent ses services.
Ces personnes sont les membres de la coopérative. Ils se partagent les coûts et les gains.
Il existe différentes sortes de coopératives.
On peut créer une coopérative d’achat.
Dans ce cas, chaque membre apporte une somme d’argent pour acheter et partager de grandes quantités de graines, des fertilisants et d’engrais pour leurs fermes.
De cette façon, chacun économise: acheter des produits en grandes quantités et obtenir ainsi des prix plus bas.
MUSIQUE/EFFETS DE SONS (Cris d’animaux de la ferme: poulets, vaches).
Ce récit raconte comment un groupe de fermiers russes ont établi une coopérative d’achat et de commercialisation.
Olga Tihonova est un spécialiste en agriculture qui rencontre chaque semaine des fermiers dans la région de Moscou pour parler de leurs problèmes et partager leurs informations.
Les fermiers dirent à Olga qu’ils faisaient face à un grand problème.
Aucun des fermiers ne pouvait se permettre d’acheter des graines et des produits pour la ferme en quantité suffisante pour que les prix soient plus bas.
Olga suggéra qu’ils se regroupent en coopérative d’achat, c’est-à-dire qu’ils mettent en commun leur argent pour acheter des graines, des fertilisants et des engrais en gros.
Chaque fermier a ainsi économisé plus de 15%.
Ils étaient très satisfaits du résultat de la coopérative.
Ensuite, un agent commercial a contacté Olga et il a accepté d’acheter les produits des fermes à un prix qui rapportait davantage aux fermiers.
En retour, la coopérative garantissait des produits de bonne qualité et un approvisionnement régulier.
Au début, les fermiers n’ont pas été capables de répondre aux exigences de l’agent commercial.
Ils se sont donc rencontrés pour parler de leurs problèmes et ont invité un volontaire qui pouvait leur expliquer comment lancer une coopérative de commercialisation.
Les fermiers voulaient mettre leurs produits en commun pour pouvoir vendre de plus grandes quantités régulièrement.
Olga et les fermiers ont enregistré la coopérative auprès du gouvernement.
Olga représente maintenant le groupe et signe des contrats avec de nombreux agents.
La coopérative a pu augmenter ses prix de vente de 10% parce qu’elle pouvait garantir un approvisionnement régulier et offrir de produits de qualité.
PAUSE MUSICALE/EFFETS DE SON (Supprimer la musique).
Je vais vous raconter une autre histoire à propos d’une coopérative de noix de cajou au Sri Lanka.
Les fermiers font pousser des noix de cajou dans la région de Gampaha au Sri Lanka.
Les femmes les vendent le long de la route et sur le marché local.
La plupart des femmes ne peuvent pas tirer un revenu stable de la vente de ces noix parce que la compétition est grande et que les prix sont très bas durant la saison des récoltes entre avril et juin.
Trente femmes se sont donc réunies et ont lancé cette idée.
Si elles achetaient de grandes quantités de noix de cajou pendant la saison des récoltes et qu’elles les stockaient bien, elles pourraient les vendre plus cher tout au long de l’année.
Les femmes avaient besoin d’argent pour acheter de telles quantités pendant la saison des récoltes; elles ont donc emprunté de l’argent à une organisation locale de service public puis elles ont fait enregistrer leur coopérative auprès du gouvernement.
La coopérative a utilisé une partie de l’argent emprunté pour louer un lieu de stockage et de l’équipement.
Elles ont été ainsi capables de vendre des noix de cajou pour un prix plus haut tout au long de l’année.
Elles décidèrent également de vendre des noix de cajou cassées à une entreprise locale qui fabriquait du chocolat.
PAUSE MUSICALE.
Ces deux histoires montrent comment le système coopératif peut aider les fermiers depuis l’achat des produits jusqu’à leur mise en marché.
Même si les deux coopératives sont situées dans deux pays différents, elles ont des points communs.
Leurs membres doivent aussi assister à des réunions de façon régulière et élire des responsables.
Voici quelques informations à retenir si vous souhaitez former une coopérative.
Vous avez besoin de vous fixer des objectifs prudents et de quelqu’un qui ait l’œil sur les dépenses, les prix et les gains.
Dans nombre de pays, les coopératives doivent être enregistrées auprès du gouvernement local.
Il est donc important de savoir si cela s’applique à votre région.
Le travail en équipe est la clé du succès des fermiers en Russie et des vendeuses de noix de cajou au Sri Lanka.
Peut-être pourriez-vous mettre vos ressources en commun avec un groupe de femmes et lancer une coopérative pour augmenter vos revenus.
Acknowledgements
Contribution: Noelle Grosse, Chercheur/Auteur, Toronto, Canada, et adaptation des informations fournies par le réseau de l’Information rurale russe, Moscou, Russie, mai 2000.
Révision: Nancy Drost, Spécialiste du «Genre», CARE Canada, Ottawa, Canada.
Information sources
Gampaha Cashew Processing Society, Sri Lanka, avril 2000.
Starting an Agricultural Marketing Cooperative, Jerome Siebert, Center for Cooperatives, University of California, août 1999. Center for Cooperatives, University of California, One Shields Avenue, Davis, CA, 95616 USA. Tél: 530-752-2408, E-mail: centerforcoops@ucdavis.edu, www.cooperatives.ucdavis.edu