Notes au radiodiffuseur
Enregistrez et révisez cette ressource sous forme de document Word.
Le Réseau de Radios Rurales des Pays en Développement a réédité et réimprimé le texte suivant. Le texte avait été publié en avril 2001, pochette 59. Le texte porte sur l’importance de l’éducation. Il met aussi l’accent sur le fait que tous les enfants ont droit à leur » enfance » y compris les enfants qui aident leurs familles en travaillant dans la ferme ou en participant à la production alimentaire. Les enfants qui travaillent de longues heures ou qui travaillent dans des conditions insalubres et/ou dangereuses peuvent faire face à des problèmes de développement. Ils sont aussi privés de certains droits fondamentaux tels qu’ils sont définis dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Tous les enfants ont le droit de profiter de leur enfance, de s’instruire et d’apprendre.
Texte
ANIMATEUR
– Bienvenue à l’émission d’aujourd’hui. Nous poursuivons notre série portant sur les enfants. Nous allons entendre une conversation entre deux mères qui discutent de l’importance, pour les enfants, de profiter de leur enfance et de fréquenter l’école.
EFFETS SONORES (L’ambiance d’un village : on entend à l’occasion des chiens qui aboient, des poules qui gloussent, des voix qui s’interpellent, de la musique venant d’un poste radio).
ZANDI
– Bonjour, Gugu. Je suis contente que tu viennes enfin me rendre visite.
GUGU
– Bonjour, Zandi. Que fais-tu sur cette natte?
ZANDI
– Je raccommode les vêtements de mon fils.
GUGU
– Il fait vraiment frais ici sous cet arbre. Tu as de la chance d’avoir de si beaux arbres.
ZANDI
– Viens t’asseoir. Il y a une place sur la natte. As-tu vu récemment les deux filles de Zanele?
ZANDI
– Chaque jour, elles travaillent très fort. Elles transportent l’eau. Elles s’occupent des poules. Elles binent les champs. Elles transportent aussi des roches pour construire le muret autour de la maison.
GUGU
– Quelle corvée! Ces filles ne sont que des gamines!
ZANDI
– Elles sont nées juste avant mon fils. Elles ont 11 ans.
GUGU
– Onze ans! Elles semblent très petites pour leur âge.
ZANDI
– Je sais. Zanele ne les envoie pas à l’école. Elle dit qu’elles vont causer des ennuis. Elle dit qu’à la maison elle leur apprend beaucoup de choses.
GUGU
– Mais les enfants doivent avoir le temps de s’instruire et de jouer.
ZANDI
– Comment les filles de Zanele peuvent-elles grandir normalement si elles n’ont pas le temps de jouer et de se reposer? Je crois que c’est ce qui explique leur petite taille. Elles ont trop travaillé. Elles sont maintenant très minces.
GUGU
– Oui, quand j’étais à la clinique, j’ai lu à ce sujet. Les os de ces filles, parce qu’elles travaillent fort, ne peuvent pas vraiment se développer. De plus, elles ne mangent peut-être pas assez de bons aliments.
ZANDI
– Adultes, elles auront de la difficulté à mettre des enfants au monde.
GUGU
– Mais Zandi, que pouvons-nous faire? Tu sais que mes enfants adorent aller à l’école, mais je leur demande aussi de m’aider à la maison. Ils ramassent le bois et ils nourrissent les poules.
ZANDI
– Je sais, je les ai vus – tous les enfants aident aux travaux du ménage.
GUGU
– Rien ne t’échappe, Zandi!
ZANDI
– J’ai les yeux ouverts et ce que Zanele fait n’est pas convenable. Je suis triste quand je vois ces jeunes enfants travailler aussi fort.
GUGU
– Cette situation est inacceptable. Nous devrions en parler à Zanele.
ZANDI
– Elle est têtue, celle-là! Elle n’écoutera pas.
GUGU
– Nous pouvons lui parler gentiment. Nous pouvons lui rappeler que les enfants ont besoin de temps pour profiter de la vie. Ils ont besoin de jouer et d’aller à l’école.
ZANDI
– Nous devrions seulement aborder le sujet de l’école. Elle pourrait se mettre en colère si nous lui disons que ses enfants travaillent trop fort.
GUGU
– Nous pouvons commencer en lui parlant de l’école et insister sur le fait qu’il est important que les enfants apprennent à lire et à écrire.
ZANDI
– Oui. Nous lui dirons que les filles et les garçons ont besoin d’apprendre à lire et à écrire. Même si les filles se marient et ont des enfants, elles doivent tout de même pouvoir lire et écrire.
GUGU
– Nous devrons peser nos mots. Nos conseils sur la façon d’élever les enfants ne l’intéressent peut-être pas.
GUGU
– Elle est peut-être malade et elle ne peut pas faire les travaux elle-même.
ZANDI
– Peu importe, nous devons aller lui parler.
Gugu- J’ai une idée. Je vais faire un gâteau et nous irons lui rendre visite ensemble.
GUGU
– Non. Nous lui dirons que nous ne l’avons pas vue depuis longtemps, c’est pourquoi nous lui rendons visite.
ZANDI
– D’accord. Avant notre départ, pensons à des questions à poser au sujet de ses filles. Ainsi nous ne la rendrons pas mal à l’aise. Qu’en dis-tu?
GUGU
– C’est une bonne idée. Nous allons nous préparer pour qu’elle ne se doute pas que tout avait été prévu!
[Les deux femmes rient.]
ZANDI
– Nous irons la voir dès que possible.
ANIMATEUR
– Aujourd’hui, nous avons entendu une discussion très importante. Des mères se font du souci au sujet des enfants qui ne fréquentent pas l’école. Elles s’inquiètent aussi du fait que des enfants du village travaillent de longues heures et n’ont pas le temps de jouer et de se reposer comme les enfants en pleine croissance devraient le faire. Cela ne veut pas dire que les enfants, pour aider leurs familles, ne doivent pas participer aux travaux à la maison et dans la ferme. Les enfants peuvent jouer un rôle important au sein de la famille en s’occupant des poules et du jardin potager ainsi qu’en lavant la vaisselle. Ils ont aussi besoin de temps pour faire leurs devoirs. Quand les enfants ne vont pas à l’école, ils ratent l’occasion d’apprendre à lire et à écrire – des compétences qui pourraient améliorer leurs vies.
Connaissez-vous des jeunes garçons et des jeunes filles qui travaillent et qui ne fréquentent pas l’école? N’oubliez pas la conversation que vous avez entendue aujourd’hui. Il est important que nous nous occupions de nos enfants et que nous leur donnions l’occasion de s’instruire. Ils ont droit à leur enfance. Avant d’atteindre l’âge adulte, les garçons et les filles ne devraient pas travailler de longues heures dans des conditions difficiles.
Acknowledgements
Collaboration : Karen Colvin, Vuleka Productions, Durban, Afrique du Sud.
Révision (2001) : Richard Beattie, Action jeunesse, Agence canadienne de développement international, Ottawa, Canada.