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Durant les années 1980, les éducateurs et les agents de santé prirent conscience du fait que les enfants pouvaient améliorer la santé et l’hygiène dans leurs communautés. Les enfants communiquent et partagent davantage que les adultes, et savent souvent lire et écrire. De nombreux enfants s’occupent également de leurs jeunes frères et soeurs pendant que leurs parents travaillent.
Une nouvelle approche baptisée « D’un enfant à l’autre » a été développée durant l’Année de l’Enfance en 1979. L’objectif était d’améliorer la santé et de réduire la mortalité infantile en faisant la promotion de bonnes habitudes d’hygiène parmi les enfants. Se servant de diverses activités pour faire passer l’information, cette approche est maintenant utilisée dans des programmes dans 70 pays différents. Ces activités vont de programmes structurés en classe à la participation des enfants aux programmes de santé dans la communauté dans les taudis urbains.
Les objectifs de l’approche « d’un enfant à l’autre » sont:
1. D’enseigner aux enfants les bonnes habitudes d’hygiène et de santé.
2. D’encourager les enfants à s’occuper de leurs jeunes frères et soeurs en se servant de ce qu’ils ont appris sur les bonnes habitudes de santé.
3. D’encourager les enfants à partager leurs connaissances avec leur famille et leurs communauté en étant actifs dans des projets environnementaux tels que le reboisement et les campagnes de vaccinations.
Les programmes dans différents pays mettent l’accent sur différents aspects. Par exemple, certains programmes insistent sur les activités communautaires tandis que d’autres enseignent surtout aux enfants comment s’occuper de leurs jeunes frères et soeurs. Les gens de chaque communauté sont les mieux placés pour adapter le concept aux conditions locales.
Voici quelques exemples de programmes qui se servent de l’approche « d’un enfant à l’autre » en Inde où l’idée est largement mise en pratique.
Dans une région de l’Inde, les enfants travaillent dans un dispensaire comme agents de vulgarisation pour les programmes de santé communautaire. Ces « petits médecins » amènent les plus jeunes enfants au dispensaire pour consultation et vérifient s’ils n’ont pas la gale. Ils appliquent des traitements simples sous la supervision d’un agent de santé et expliquent aux plus jeunes enfants l’importance de la propreté. Ils encouragent les mères à amener leurs bébés pour la vaccination. Les enfants participent également à d’autres activités communautaires comme la réalisation de saynètes et de sketchs sur les maladies comme le paludisme, de contes, de chansons engagées, de spectacles de marionnettes et la vente de casse‑croûtes nourrissants pour remplacer les fritures et les sucreries que l’on vend dans la rue. Une étude a mis en évidence le rôle déterminant joué par les enfants volontaires dans l’identification de 477 cas de gale, 233 cas de carences en vitamines, 979 cas d’anémie, et 150 cas de tuberculose. Ils ont pratiqué 289 démonstrations d’hydratation orale.
Un programme baptisé « Crèche mobile » dirige quelques 20 centres de soins sur des chantiers. Le personnel enseigne les soins de santé et la nutrition dans les centres. Les enfants partagent avec leurs parents ce qu’ils ont appris dans ces centres. Une évaluation de ce programme a montré que les parents acceptaient les messages de leurs enfants sur la thérapie d’hydratation orale, et sur les mauvaises conséquences de l’alcool et du tabac à chiquer.
Le programme donne aux jeunes filles des occasions de développer la confiance en elles‑mêmes et d’être plus visibles au sein de la communauté. Le programme peut également être utile en répandant des informations importantes pour les jeunes non scolarisés.
Au Honduras il existe un programme similaire. Dans les bidonvilles de la capitale, Tegucigalpa, un programme « d’un enfant à l’autre » sert à améliorer la santé et le système sanitaire. Les enfants voient la relation entre le système sanitaire et la santé grâce aux visites dans les cliniques et sur les sites propres et malpropres. On leur apprend l’importance de se laver les mains, de faire bouillir l’eau, d’avoir des latrines, et de faire toutes ces choses comme il faut. Ils préparent des saynètes et des sketchs pour les familles et les écoles et dessinent des affiches qu’ils apportent chez eux et exposent dans leurs communautés.
Acknowledgements
Ce texte a été publié grâce à l’aide financière obtenue par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), Ottawa, Canada. Il a été adapté de « 101 technologies du Sud pour le Sud » 1992, CRDI ‑ B.P. 8500, Ottawa Canada K1G 3H9.
Information sources
Program Officer Health and Education, Aga Khan Foundation Sarojini House, 2nd Floor, 6 Bhagwan Dass Road New Delhi ll000l, India Judith Evans Fondation Aga Khan, 7 Rue Versonnex, l2ll Genève 6 Suisse Tél.: (022) 360344 Télex 27545 AKF CH Câble: AKFGVA Geneva
Project HOPE/Honduras, AP l587, Tegucigalpa, Honduras Tél: 22‑4806 Télex: l50l HOPE HO
Child‑to‑Child, London University Institute of Child Health, Institute of Education 20 Bedford Way London, WCIH 0AL, United Kingdom.
Matériels et publications Child‑to‑Child, Another Path to Learning, Hugh Hawes (UIE Monographs l3), l988, ISBN 92820 l049X. Disponibles par les agents de vente des livres et publications de l’UNESCO.
Aga Khan Foundation (India) a produit une vidéo sur les projets qu’ils ont subventionné et qui ont pour thème l’approche « d’un enfant à l’autre » (l988). Aga Khan Foundation, Sarojini House, 2nd Floor, 6 Bhagwan Dass Road, New Delhi 110001, India.
Livres et feuilles d’activités sont disponibles à:
Teaching Aids at Low Cost, P.O. Box 49, St. Albans, Herts ALl 4AX, United Kingdom. T,l.: (0) 727 53869. Mat,riels disponibles en anglais, arabe, espagnol et franais.
L’Enfant pour l’enfant, Institut Santé et Développement, l5 rue de l’Ecole de Médecine, 75270 Paris ‑ Cédex 06, France. Matériels disponibles en français.
Centre for Health Learning Materials, TU Institute of Medicine, PO Box 2533, Kathmandu, Népal. Matériels disponibles en Népalais. Ham‑Nazimabad, Karachi l8, Pakistan. Matériels disponibles en Urdu.