Notes au radiodiffuseur
Les observations des fermiers eux-mêmes jouent un rôle important dans l’étude et le développement des pratiques agricoles. Ce texte présente celles d’un groupe de fermiers au sud du Mexique. Nous recommandons d’interviewer des fermiers locaux les encourageant à partager leurs observations au sujet de cette relation entre les arbres et le climat. Souvent, leurs témoignages illustrent encore mieux ces principes.
Texte
LANCEZ LE THÈME MUSICAL ET AMORCEZ LE TEXTE.
Aujourd’hui, vous allez entendre quelques réflexions au sujet de la relation entre les arbres et la pluie.
Elles sont basées sur les observations de quelques fermiers du Guatemala et du Mexique.
COUPEZ LA MUSIQUE.
Beaucoup de fermiers étudient ce rapport entre les arbres et la pluie affirmant qu’ils ont un effet direct sur la quantité de chutes de la pluie.
A titre d’exemple, des fermiers de deux régions importantes au Guatemala ont fait part de leurs observations.
Dans la première région appelée Peten, il y a beaucoup de forêts et il y pleut presque 12 mois une année.
Il pleut sans cesse!
A l’opposé, dans la région de Poptun située à seulement 100 kilomètres, il n’y a plus d’arbres et il ne pleut jamais.
Pourquoi pleut-il dans la région de Peten et non dans celle de Poptun?
Les fermiers croient que les forêts attirent la pluie.
Ils savent qu’il y a de la pluie où il y a des arbres.
Les pluies ne sont pas lourdes mais constantes ? des pluies légères qui gardent le sol humide.
Quand il pleut d’abord à torrents, des pluies abondantes suivies d’une période sèche, eh ! bien, voilà le résultat de l’absence d’arbres.
Des fermiers racontent une autre histoire, celle de deux volcans: le Volcan d’Eau et le Volcan de Feu.
Le Volcan d’Eau est couvert d’arbres; il pleut toujours.
Sur le Volcan de Feu, il n’y a pas d’arbres et il ne pleut pas.
Voilà deux exemples bien concrets que nous offre la nature.
Nos ancêtres nous ont enseigné que la forêt est importante; si nous la détruisons, nous n’aurons jamais plus de pluie.
C’est vrai et la nature elle-même le prouve abondamment.
PAUSE MUSICALE.
Comment les fermiers utilisent-ils leurs connaissances, un savoir basé sur leurs propres observations?
Quelques fermiers dans le sud du Mexique tiennent compte de ce savoir au moment du développement initial de leurs fermes.
Chaque fermier garde quelques arbres sur leur terre.
Cette pratique est très importante.
Sur le reste de leur ferme, ils plantent leurs récoltes régulières, maïs, fèves, choux, oignons et melons mais ils gardent TOUJOURS quelques arbres.
Ils y voient plusieurs avantages: le sol est plus humide donc plus fertile et le bois d’allumage est toujours disponible.
Certains fermiers ont peu de terre, mais malgré cela, ils laissent une partie de cette terre couverte d’arbres.
Cette idée garder des arbres sur la terre en permanence nous permet de bénéficier de leur présence à maints égards: conservation des sols, de l’eau et l’assurance de recevoir de la pluie.
EFFETS SONORES (LA PLUIE QUI TOMBE ET LES OISEAUX QUI CHANTENT).
Ainsi se termine ce programme. Plusieurs d’entre vous ont sans doute fait d’autres observations importantes au sujet de cette relation entre les arbres et le climat. Partagez-les avec nous, ici à Radio ________.
-FIN-
Acknowledgements
Contributions: Manuel de Huz Léon, fermier, Oxcutzcab, Yucatan, Mexique. Les fermiers dont il est question dans ce texte ont participé au ? Kancab Luum Agroforestry Project ? près de la ville de Maman, Yucatan, Mexique.
Révision: Keith Johnson, Designer, Patterns for Abundance, et Assistant Editor, The Permaculture Activist, North Carolina, USA.