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Les régions semi‑arides du Kenya subissent une pression écologique de plus en plus forte à cause de la croissance démographique et du manque de terres cultivables. Les pâturages sont menacés dans les endroits où le nombre de boeufs, de chèvres et de moutons est maintenant deux fois supérieur au maximum recommandé pour le type de sol. La chute de pluie est faible, la terre produit peu, et il y a une pénurie de fourrage.
L’Institut de recherche sylvicole du Kenya est en train de développer des techniques de sylviculture pour neutraliser l’érosion et le mauvais état du sol. Voici quelques unes des idées qu’ils sont en train de promouvoir.
Le fait de planter des haies d’arbres au milieu des cultures peut accroître la productivité tout en améliorant et en protégeant le sol. Les arbres les plus prometteurs comprennent les espèces de Leucaena, Gliricidia, Cassia et Sesbania qui donnent du fourrage, des paillis et du bois de chauffe tout en prévenant l’érosion du sol et la perte d’eau en surface.
Les clôtures en bois de la région sont constamment attaquées par les termites et doivent être remplacées fréquemment en utilisant les rares arbres qui existent encore. Les clôtures vivaces apportent une solution à ce problème. On recommande trois espèces aux agriculteurs: le ber (Ziziphus mauritania), le Molina (Caesalpinia spinosa) et les épineux de Jérusalem (Parkinsonia aculeata). Les arbres sont plantés à moins de 50 cm d’intervalle et sont taillés à 30 à 50 cm au‑dessus du sol pour stimuler la pousse de branches latérales.
La végétation naturelle sur les pâturages ne parvient pas à maturité à cause du manque d’humidité et parce que les animaux viennent y brouter sans arrêt. On a conçu toute une batterie de traitements pour les pâturages attaqués par l’érosion, afin de protéger à la fois la végétation naturelle et les arbres et arbustes fraîchement plantés. Par exemple: creuser un fossé long de 2 mètres en forme de V en amont de l’arbre pour améliorer la rétention d’eau, élaguer l’arbre et ne garder que la branche principale pour faciliter la croissance en hauteur, entourer l’arbre de buissons d’épineux pour le protéger des animaux lorsque la grosse branche est en train de pousser, construire des fossés pour contrôler l’érosion, introduire les espèces appropriées d’arbres, d’arbustes et d’herbe pour enrichir le sol.
Quatre espèces d’arbres fruitiers ont été introduites pour accroître la nourriture et les revenus: le manguier, le papayer, le citronnier et le goyavier.
Les chercheurs travaillent également de concert avec les agriculteurs pour expérimenter des techniques telles que: tailler les racines des jeunes plants ainsi que les tiges si nécessaire, creuser de plus gros trous, au moment de mettre en terre, pour encourager le développement rapide des racines, et planter rapidement au début de la saison des pluies pour profiter de toute l’humidité disponible.
Des groupes de cultivateurs, des femmes pour la plupart, ont pris part aux essais et ont planté les espèces les plus prometteuses sur leurs fermes. Les enfants des écoles et les groupes de jeunes débrouillards apprennent l’importance de réhabiliter les pâturages et les méthodes pour y parvenir. On leur donne des jeunes plants pour commencer trois pépinières. L’information est véhiculée surtout par les émissions de radio, les articles dans les journaux, les groupes de femmes et les écoles.
Acknowledgements
Ce texte a été publié grâce à l’aide financière obtenue par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI), Ottawa, Canada. Il a été adapté de « 101 technologies du Sud pour le Sud » 1992, CRDI ‑ B.P. 8500, Ottawa Canada K1G 3H9
Information sources
Director, Kenya Forestry Research Institute P.O. Box 20412, Nairobi, Kenya Tél: Karuri 32173 or 3220 Câble: KEFRI Nairobi