La culture du maïs et la plantation d’arbres

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Script

Le narrateur:
Les voisins de M. Fanuel Akutu ont rit lorsqu’ils l’ont vu planter des arbres dans son champ de maïs. Ils ont demandé:

Des voisins:
Que vas-tu manger cette année? Des arbres?

Le narrateur:
Et ils ont encore ri.
EFFETS SONORES DU RIRE DES VOISINS.
Le narrateur:
Faire pousser des arbres dans un champ de maïs peut sembler bizarre. Mais les voisins n’ont pas ri longtemps. Aujourd’hui, ils croient que faire pousser des arbres dans un champ de maïs est une bonne chose. Restez à l’écoute pour en connaître la raison.
COURTE PAUSE MUSICALE (environ 6 secondes) (Cette pause permet aux auditeurs de réfléchir à ce qu’ils ont entendu et à considérer la situation.).
Le narrateur:
Pourquoi les voisins de M. Akutu ont-ils arrêté de rire de lui?

Le voisin 1:
Au début, nous trouvions cela bizarre qu’il plante des arbres dans son champ au lieu de planter du maïs.

Le voisin 2:
Mais après quelques mois, il a eu la plus grosse récolte de maïs de tout le village!

Le narrateur:
C’est vrai. Des mois plus tard — après plusieurs saisons — M. Akutu a eu une énorme récolte de maïs. En fait, il a pu se vanter d’avoir une récolte plus importante que celles de ses voisins. Il a aussi eu une quantité importante de bois de chauffage avec les arbres qu’il a coupés.

Il a remercié les arbres pour sa bonne récolte de maïs. Restez à l’écoute pour savoir pourquoi.
COURTE PAUSE MUSICALE.

Le narrateur:
Nous venons d’entendre que M. Akutu croit qu’il a eu une grosse récolte de maïs en raison de ses arbres. Mais il a dû travailler très fort pour planter ses arbres et pour en prendre soin. Je vais vous expliquer de qu’elle façon il a procédé.

Au début de la longue saison des pluies, M. Akutu a planté des arbres en rangées, à côté de son maïs.

À la fin de la saison des pluies, après avoir récolté le maïs, il a laissé sa terre se reposer.

Le narrateur (cont):
Les arbres continuaient à pousser.

Quand ce fut le temps des courtes pluies, M. Akutu n’a pas planté de maïs.

Il a plutôt laissé pousser les arbres pendant deux saisons.

Après deux autres saisons, il a coupé les arbres.

Il se servait des arbres coupés comme bois d’allumage et pour faites des perches.
COURTE PAUSE MUSICALE.

Le narrateur:
Nous venons d’entendre que M. Akutu a laissé pousser les arbres sur sa terre pendant plusieurs mois.

Il a laissé la terre se reposer.

Mais elle produisait également une ressource importante pour M. Akutu: du bois d’allumage!

Comme je l’ai mentionné, M. Akutu a laissé sa terre se reposer pendant plusieurs mois: deux saisons de pluies.

Au moment des pluies suivantes, il a replanté du maïs.

Et au temps des récoltes, ses champs de maïs étaient très productifs.

Le voisin 1:
Sa récolte était meilleure que la plupart des nôtres! Pourquoi sa récolte était-elle si bonne? Est-ce possible que ce soit à cause des arbres?

Le narrateur:
Oui! Les arbres rendent le sol plus fertile. Les feuilles qui tombent des arbres fertilisent le sol. Même après que les arbres aient été coupés, leurs racines demeurent dans le sol et ajoutent des éléments nutritifs au sol.

M. Akutu a bien sûr choisi ses arbres avec un soin particulier. Les arbres qu’il a plantés ont beaucoup de feuilles et ajoutent de l’azote au sol.
INTRODUIRE DE LA MUSIQUE ET LA MAINTENIR PENDANT LA NARRATION.

Le voisin 2:
Finalement, c’est une bonne idée de faire pousser des arbres dans un champ de maïs!

Le narrateur:
Si un jour je vous vois planter des arbres dans votre champ de maïs, je vous assure que je ne rirai pas!
LA MUSIQUE S’ESTOMPE GRADUELLEMENT.

Acknowledgements

Contribution: Jennifer Pittet, Chercheur/auteur, Toronto, Canada.

Révision: Debra Lodoen, Rédactrice scientifique, International Centre for Research in Agroforestry (ICRAF).

Notes
M. Fanuel Akutu est originaire du district de Maseno, dans la partie Ouest du Kenya. Il a été l’un des participants à un projet mis sur pied dans l’Est et le Centre de l’Afrique par “Agroforestry Research Network”. Pour plus d’information au sujet de ce projet de recherches, contactez: Debra Lodoen, Science Writer, Information and Creative Services, International Centre for Research in Agroforestry (ICRAF), PO Box 30677 Nairobi, Kenya. Tel: +254 2 524000, Fax: +254 2 524001, E-mail: d.lodoen@cgiar.org. L’espèce d’arbres cultivés par M. Akutu est le Sesbania sesban. Les fermiers qui ont participé au projet ont mené cette expérience avec des arbres et arbustes riches en azote tels que le sesbania, Crotalaria grahamiana, et Tephrosia vogelii. Ces arbres et arbustes fixent le niveau d’azote et laissent tomber au sol une grande quantité de feuilles qui se décomposent et enrichissent le sol. Le sesbania est planté dans les champs existants de culture du maïs pendant la longue saison des pluies et croissent à côté du mais. Lorsque le maïs est récolté à la fin de la longue période des pluies, le sesbania croît en friche pendant toute la durée des courtes pluies. Abandonnés à eux-mêmes pendant deux ou trois saisons (12 à 18 mois), les arbres sont assez matures pour être coupés et utilisés pour faire des perches de haute-qualité et du bois d’allumage.

Information sources

Ce texte est basé sur le document intitulé “Two agroforestry innovations for richer soils and bountiful harvests,” by Debra Lodoen, Rédactrice scientifique, International Centre for

Research in Agroforestry (ICRAF). Le document a été publié dans Agroforestry Today, janvier-juin 1999, volume 11, Nos. 1-2, ICRAF, PO Box 30677, Nairobi, Kenya.

Autres informations relatives à la culture du maïs et des arbres
Trees and multistorey agriculture in Africa: a textbook for agroforestry, Huges Dupriez et Philippe De Leener, 1998. Terres et Vie, rue Laurent Delvaux, 13, B-1400 Nivelles, Belgique.

Sustainable land use options for shifting cultivation (Nagaland, India), International Development Research Centre (Centre de recherches pour le développement international).  URL:http://www.idrc.ca/cbnrm/program/facts/nagaland_projcont_e.html

Une agricultrice met sa terre en jachère en y plantant des arbres, Réseau de Radios Rurales des Pays en Développement, texte 43-5, 1997.