Notes au radiodiffuseur
Ce texte porte sur la connaissance et le respect du savoir ainsi que des pratiques locales qui sont basés sur la sagesse indigène. Certaines récoltes indigènes deviennent essentielles pour la culture et la survie de la communauté. Les méthodes de culture, de stockage et de propagation de cette culture constituent un point clé pour préserver la biodiversité végétale. Ce texte porte sur la relation entre la pomme de terre et ses cultivateurs.
Autres suggestions pour des émissions radio sur l’importance des cultures locales:
- L’évolution du lien entre une communauté, une famille et une plante ou un animal.
- L’origine, l’histoire et propagation d’une culture locale essentielle comme les céréales, les arbres fruitiers, les légumes et les plantes médicinales.
- Les cultures locales utilisées lors de rites religieux; l’importance du rôle des rites dans la conservation de la biodiversité biologique végétale surtout si ces plantes sont en voie de disparition; les méthodes indigènes de stockage des graines et leur rôle dans la conservation des ressources génétiques végétales.
Texte
Je me tourne maintenant vers notre invitée. Mon amie, présente-toi et dis-nous d’où tu viens.
La pomme de terre: Il faisait très froid et sec sur le haut plateau où je suis née; mais les fermiers Aymara étaient très créatifs. Ils ont creusé des canaux et ont utilisé la terre recueillie pour faire des champs surélevés. Ensuite, ils m’ont plantée dans ces champs aménagés. L’eau des canaux gardait le sol légèrement humide même par temps très sec. Grâce au canal, le sol ne gelait pas.
Ensuite, ils faisaient sécher tous les petits morceaux au soleil. Ils me stockaient dans des sous-sols frais et ils pouvaient me garder là pendant 10 ans s’ils le voulaient. Quand ils voulaient me manger, ils me sortaient de ces endroits de stockage, me transformaient en farine et faisaient du pain. Je dois dire qu’aujourd’hui, les Aymaras me cultivent, m’utilisent et me conservent de la même façon. Notre histoire est très spéciale!
Mais dans d’autres régions du monde, on cultive seulement quelques variétés et cela peut poser de gros problèmes. As-tu déjà entendu parler de la grande famine de la pomme de terre? Il y a plus de 100 ans en Irlande, on mangeait beaucoup de pommes de terre, c’était leur aliment de base mais les Irlandais ne cultivaient pas beaucoup de variétés de pommes de terre différentes. Une maladie dévastatrice, «late blight», a envahi le pays détruisant presque toutes les cultures de pommes de terre.
Environ un million de personnes sont mortes de faim. Ce désastre ne serait pas arrivé si on avait cultivé plus de variétés.
La pomme de terre: Tout ce que je veux dire aux auditeurs c’est: «Plantez des pommes de terre. Plantez de nombreuses variétés différentes et mangez-en beaucoup, elles sont bonnes pour votre santé»
INTRODUIRE DE LA MUSIQUE POUR TERMINER L’EMISSION (Si possible une chanson sur les pommes de terre.)
Le «International Potato Centre» (CIP) de Lima, au Pérou, possède une collection de plus de 5 000 types de pommes de terre, sauvages et produits de culture, 6 500 types de patates douces et de plus de 1 300 autres racines et tubercules andines. A elle seule, la collection de pommes de terre contient plus de 160 espèces non cultivées et qui pourraient fournir aux fermiers une source de caractéristiques diverses comme la résistance au froid ou aux maladies. Les membres du Centre travaillent avec les agriculteurs pour assurer la survie et le développement de nombreuses variétés. Ils font aussi des recherches sur la patate douce, sur d’autres cultures de racines et de tubercules et sur la bonne gestion des ressources naturelles dans les Andes et dans d’autres régions montagneuses. Les membres associés à un de leurs projets, Papa Andina, travaillent avec de petits fermiers pour les inciter à diversifier leurs cultures de pommes de terre et pour faire correspondre la production de pommes de terre locales à la demande du marché. L’ «International Potato Centre» publie et distribue de nombreuses publications au sujet de ses travaux. Vous pouvez consulter leur site internet:http://www.cipotato.org/ou les contacter à l’adresse suivante: PO Box 1558, Lima 12, Pérou. Vous pouvez aussi les joindre au numéro de téléphone suivant:+51 1 349 6017, leur envoyer un fax au: +51 1 317 5326, ou un e-mail à cette adresse:cip-web@cgiar.org
Acknowledgements
Contribution: Vijay Cuddeford, Toronto, Canada.
Révision: André Devaux, Coordinateur du Andean Regional Project Papa Andina, International Potato Center, Lima, Pérou.
Information sources
The Potato: Treasure of the Andes, edité par Christine Graves, 2001. International Potato Center, PO Box 1558, Lima 12, Pérou. Tél: (51 1) 349 6017, Fax: (51 1) 317 5326. E-mail: cip-web@cgiar.org
Site internet : www.cipotato.org/
« Potato: A fragile gift from the Andes, » Seedling, Volume 17, No. 3 septembre 2000. GRAIN, Girona 25, pral., E-08010, Barcelone, Espagne. Tél: (34 93) 301.13.81, Fax: (34 93) 301.16.27, E-mail: grain@bcn.servicom.es Site internet: www.grain.org/publicationis/set00/set003.htm
« How the potato changed the world, » par William H. McNeil, Social Research, Volume 66, No. 1, page 67, 19 mars 1999. Social Research, 65 Fifth Avenue, Room 354, New York, NY 10003. Tél:
« Studying spuds: Ancient potatoes may hold answers to questions about prehistoric man, » par Nancy Weir. Site internet: www.science.siu.ed/plant-biology/ugent/news/ugent01.htm