Notes au radiodiffuseur
Ce texte s’inspire d’informations fournies par la Fondation Is FIVE, Toronto, Canada.
Contenu : Les villageois d’Arenales, en Equateur, participent à un nouveau projet de gestion forestière. Ils choisissent soigneusement seulement un nombre limité d’arbres chaque année pour couper. C’est avantageux et permet de garder la forêt tropicale productive.
Texte
Aujourd’hui, nous vous présentons les habitants d’Arenales, un petit village d’environ 20 familles dans le nord ouest de l’Equateur. Ils essayent de sauver la forêt tropicale qui est leur habitat.
Arenales est entouré par l’une des dernières forêts tropicales de l’ouest de l’Equateur. La plus grande partie de la forêt tropicale de cette région a été coupée selon la méthode de la coupe claire, une pratique stupide qui consiste à abattre une forêt entière pour ne récupérer qu’un petit nombre d’arbres.
Une fois que la forêt est coupée, l’agriculture est souvent difficile. C’est parce que les sols tropicaux sont peu épais et s’érodent rapidement une fois que les arbres ont été enlevés. Les réserves d’eau diminuent également. Trop souvent, la coupe claire ne donne que des terres désolées, et pour les gens de la forêt, c’est un désastre économique et culturel.
Il y a quelque temps, les villageois d’Arenales se sont posés la question suivante : « Pouvons nous trouver une alternative à la coupe claire et sauver notre forêt ? »
Maintenant ils pensent que la réponse est oui. Ils participent à un nouveau projet de gestion forestière. Le projet part de l’idée qu’il est possible de gagner plus d’argent en ne coupant que quelques arbres à la fois, sans détruire la forêt entière.
Voici comment ça marche. Les villageois font une étude dans une partie de la forêt. Ils notent les espèces, la hauteur et le diamètre de chaque arbre qui a un diamètre de plus de 25 centimètres. Ils utilisent cette information pour décider combien d’arbres de chaque espèce ils pourront prendre sans faire du mal à la forêt. Tout cela est fait avec l’aide d’un agent forestier et les conseils d’une organisation locale qui travaille sur le projet.
Puis ils délimitent une partie de la forêt, appelée « section pour la coupe », où ils coupent des arbres. Arenales possède 360 hectares de terre boisée. La section pour la coupe fait 60 hectares. Ils ne touchent pas aux 300 hectares qui restent. La section pour la coupe est divisée en 40 bandes de 50 mètres de large chacune. Chaque année ils coupent environ 20-25 arbres sur une seule bande. Ils font le débitage dans la forêt même à l’aide d’une scierie démontable. Comme les arbres à croissance lente deviennent adultes au bout d’environ 40 ans, il devrait être possible, après 40 ans, de revenir sur la première bande et de commencer à couper de nouveau. A ce moment là, les arbres qu’ils avaient coupés auront été remplacés par de nouveaux arbres. Les villageois plantent aussi des jeunes arbres.
Cette méthode alternative se défend du point de vue économique, selon les gens d’Arenales. De cette façon, ils gagnent plus d’argent. En fait, ils gagnent deux fois plus, en une année, ce qu’ils auraient gagné en cédant en une seule fois les droits de coupe à un coupeur commercial. Ils perdent beaucoup moins d’arbres. Ils sauvent la forêt et lui assurent une meilleure productivité. Et ils peuvent faire des profits chaque année, pendant des années, s’ils continuent à suivre le plan de gestion de leur forêt.
Mais également, le village garde les droits de coupe et gère sa propre forêt de manière à assurer la survie à long terme de ses habitants.
Maintenir la forêt en vie n’est pas important uniquement pour Arenales et d’autres communautés vivant de la forêt. Nous avons tous besoin des forêts tropicales. Elles servent d’habitat à plus de la moitié des espèces connues de plantes et d’animaux. Elles procurent une immense variété de plantes médicinales et de nourriture. Elles absorbent la bioxyde de carbone et libèrent de l’oxygène dans l’atmosphère. Au moins 140 millions de personnes vivent dans les forêts tropicales et dépendent d’elles pour leur survie. On ne peut pas remplacer les forêts tropicales qui existent dans le monde; elles sont le produit de plus de 180 millions d’années d’évolution.
L’histoire du village d’Arenales nous montre comment les membres d’une communauté peuvent travailler ensemble pour sauver une ressource naturelle qui est importante pour leur existence et pour les autres formes de vie.
Acknowledgements
Cet article s’inspire d’informations fournies par la Fondation Is Five. Des chercheurs d’IS Five ont visité Arenales en janvier et février 1992. Ils ont étudié les méthodes de gestion forestière et se sont entretenus avec des membres de la communauté et des travailleurs du Centro de Investigacion de los Bosques Tropicales (CIBT) ou (Centre de Recherche sur les Forêts Tropicales). La Fondation Is Five produit des publications éducatives et fait des recherches, actuellement, concernant des projets de développement économique alternatif en Asie, Afrique et Amérique Latine. Voici leur adresse :
Is Five Foundation
400 Mount Pleasant Road
Toronto, Ontario M4S 2L6, CANADA.
Les villageois de ce projet travaillent étroitement avec le Centre de Recherches sur les Forêts Tropicales (Centro de Investigacion de los Bosques Tropicales – CIBT), une organisation non-gouvernementale basée à Quito qui fournit l’assistance technique et emploie un agent forestier et un sociologue qui vivent et travaillent dans la région. L’Ecological Trading Company (ETC) est une organisation britannique qui achète du bois d’Arenales et d’autres projets forestiers gérés d’une manière durable. El Unidad Tecnica Ecuatoriana del Plan Awa (UTEPA) est l’agence gouvernementale qui supervise le projet.
Information sources
Pour de plus amples informations contactez :
- Centro de Investigacion de los Bosques tropicales (CIBT)
Casilla Postal 344-A, Sucursal No 3
Ulloa y Ramirez Davalos
Quito, Ecuador (Equateur) - Ecological Trading Company Ltd.
1 Lesbury Road, Newcastle Upon Tyne NE6 5LB
United Kingdom (Royaume Uni)