Notes au radiodiffuseur
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Ce texte est fondé sur une histoire vraie. Le récit relate l’histoire d’une femme qui a créé une petite ferme d’élevage de porcs. Cette histoire peut servir d’exemple à vos auditeurs : une bonne idée devient réalité. En partageant, au cours de votre émission de radio, ce récit et d’autres histoires de réussite, vous encouragerez peut-être certaines femmes de votre communauté à mettre en pratique quelques-unes de leurs idées.
Ce texte peut servir à faire germer, dans l’esprit de vos auditeurs, de nouvelles idées au sujet de la possibilité de gagner un revenu dans le village où ils vivent. Parmi les ressources auxquelles vos auditeurs ont accès, quelles ressources pourraient devenir des produits à vendre? Quels produits les gens de la communauté ont-ils besoin d’acheter?
Note destinée au réalisateur : le texte a la forme d’une interview et comprend deux personnages. Un animateur de radio présente les personnages. Vous pouvez adapter le texte pour qu’il réponde aux besoins de votre région en changeant le nom des personnages et en ajoutant des références propres à votre région. Vous pouvez aussi modifier le nom de l’animal – peut-être qu’il serait plus pertinent dans votre région de parler de chèvres, de poulets ou de vaches. Vous pouvez animer l’interview en l’enregistrant hors studio – demandez aux personnages d’enregistrer l’interview à l’extérieur devant l’enclos. Vous pouvez réécouter l’enregistrement dans le studio. Vous pouvez aussi faire l’entrevue en direct en studio sans fond sonore.
Texte
Chanya:
intervieweuse radio
Tarana:
femme qui a fondé une petite entreprise couronnée de succès
ANIMATEUR
– Dans la plupart des familles, les femmes jouent un rôle important car elles gagnent de l’argent. Les femmes sont parfois les seules à assurer la subsistance de leur famille. Même dans les familles où vivent deux parents, il n’y a souvent pas assez d’argent pour tout le monde, particulièrement pour payer les frais de scolarité des enfants et les fournitures scolaires. Mais, chaque jour, partout dans le monde, des femmes relèvent ces défis. Elles fondent une petite entreprise et elles prouvent que les hommes ne sont pas les seuls à pouvoir gagner de l’argent.
PAUSE MUSICALE.
Il y a plusieurs façons de gagner un revenu supplémentaire. L’essentiel : une bonne idée, assez d’imagination pour s’assurer que l’idée devient une réalité et la confiance en soi pour mettre l’idée en application. Quand vous créez une nouvelle entreprise, il est important de planifier soigneusement et de comprendre que c’est risqué. Aujourd’hui, au cours de l’émission, nous vous présentons une interview auprès d’une femme qui a fondé une petite entreprise d’élevage de porcs. Notre correspondante, Chanya, l’a rencontrée.
EFFETS SONORES (bruits de la ferme propres à l’endroit où se tient l’interview).
CHANYA
– Bonjour. Je suis ici en compagnie de Tarana, une femme qui peut nous apprendre bien des choses. Bonjour, Tarana.
TARANA
– Bonjour, Chanya. Merci d’être venue me rendre visite.
CHANYA
– D’abord, pouvez-vous nous dire comment vous avez eu l’idée d’élever des porcs?
TARANA
– J’avais entendu parler de femmes qui vivent partout dans le monde et qui gagnent un revenu supplémentaire. Une femme fabrique des lampes à l’huile à l’aide de bidons en fer-blanc. Une autre femme fait des vêtements traditionnels qu’elle vend aux touristes au marché. Mais dans le coin où je vis, j’ai pensé qu’il était important de vendre des choses dont les gens dans la région avait besoin. Tout le monde doit manger et le porc occupe une place importante dans notre régime alimentaire. C’est pourquoi j’ai décidé d’élever des porcs.
CHANYA
– Faites-vous tout le travail seule?
TARANA
– J’ai proposé l’idée, mais quatre amies travaillent en collaboration avec moi. Cela répartit le travail. En partageant les tâches, nous avons le temps de nous occuper des porcs et de nous occuper aussi de nos familles.
CHANYA
– Comment votre projet a-t-il démarré?
TARANA
– Nous avons dû, d’abord, obtenir un prêt pour acheter une truie et un verrat. Nous avons eu la chance qu’une des femmes sache qu’il existait un fonds de prêts qui fournit le capital initial à des gens comme nous. Nous avons donc acheté notre premier couple à l’aide de l’argent que nous avions emprunté. Notre première portée comprenait dix porcelets. Deux sont morts mais nous en avions encore huit à vendre.
CHANYA
– Combien de porcs avez-vous maintenant?
TARANA
– Présentement, nous avons deux truies et deux verrats. Nous avons eu deux autres portées après la première. À l’aide de l’argent obtenu en vendant les porcelets, nous avons pu acheter un autre couple reproducteur. Nous venons tout juste de vendre une portée de porcelets et une autre portée va naître la semaine prochaine.
CHANYA
– Que pense votre mari de votre entreprise?
TARANA
– Au début, je pense qu’il ne croyait pas au succès de mon projet. L’idée d’avoir plus d’argent pour la famille lui plaisait, mais il ne voulait pas trop m’encourager. Il craignait que je ne sois déçue si je subissais un échec. Il croit maintenant à mon succès, surtout lorsque je me sers de l’argent pour lui acheter un cadeau (
rires). Il est content de ne plus être le seul soutien de la famille.
CHANYA
– Vos enfants vous aident-ils aussi à élever les porcs?
TARANA
– Oui, les enfants m’aident souvent. Même mon cadet, qui a cinq ans, aime m’aider à nourrir les porcs. Je crois que c’est très important de travailler sans avoir à m’éloigner des enfants. S’occuper des enfants requiert plus d’efforts que de s’occuper des porcs, alors je dois accomplir les deux tâches en même temps.
CHANYA
– Quand, au départ, vous avez eu cette idée, craignez-vous un échec?
TARANA
– Je crois que toute personne qui commence un nouveau projet se demande si elle a pris la bonne décision. Quant à moi, mon plus grand souci c’était l’argent que je devais dépenser pour faire démarrer mon entreprise. En empruntant de l’argent, je courais un grand risque. Mais je savais déjà comment élever les porcs parce que je l’avais fait auparavant. Alors la crainte que j’avais d’échouer ne m’a pas empêchée de poursuivre mon idée.
CHANYA
– Que disent les autres femmes de votre travail?
TARANA
– Elles sont très heureuses de mon succès. Je crois que ma réussite a été une bonne chose. Beaucoup de mes amies au village aimeraient gagner un revenu supplémentaire, mais on doit les encourager à le faire. Elles ont constaté ce que j’ai été capable d’accomplir et cela les aidera peut-être à croire qu’elles peuvent en faire de même. Les femmes sont pleines de ressources. Elles ont beaucoup de talents dont elles se servent pour gérer leurs ménages. Elles peuvent se servir de ces compétences pour gagner un revenu supplémentaire.
CHANYA
– Merci de nous avoir parlé, Tarana. J’espère que d’autres femmes suivront votre exemple et réussiront aussi bien que vous.
PAUSE MUSICALE.
ANIMATEUR
– Si vous nous écoutez et que vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour gagner un revenu supplémentaire, n’oubliez pas les facteurs suivants : premièrement, pour gagner de l’argent, vous devez avoir un produit que les gens veulent acheter. Vous devez aussi leur fournir quelque chose qu’ils ne sont pas capables de faire eux-mêmes. Vous devez aussi vous demander qui voudra acheter les produits que vous vendez et quel prix les gens voudront-ils payer?
Une autre chose à laquelle vous devez penser : où trouver l’argent dont vous avez besoin pour faire démarrer votre entreprise. Vous pourrez peut-être emprunter un peu d’argent d’un des membres de votre famille. Dans certains pays, des organismes non gouvernementaux ont des sommes à prêter aux femmes. On les appelle microprêts. Les microprêts existent parce que c’est logique d’aider les femmes. Quand les femmes réussissent, toute la famille en tire un avantage.
Vous aurez aussi besoin de temps pour faire démarrer votre entreprise. Expliquez à votre époux et à vos enfants qu’ils devront participer aux tâches ménagères. N’hésitez pas, au besoin, de leur demander de vous aider. Après tout, vous travaillez pour toute la famille et non pas uniquement pour vous.
L’essentiel c’est d’avoir confiance en soi. Il faut croire en soi. Un grand nombre de femmes partout dans le monde gagnent de l’argent. Si elles peuvent y arriver, vous pouvez aussi y arriver.
Acknowledgements
Collaboration : Victoria Fenner, Hamilton, Ontario, Canada.
Révision : Chris Reij, Centre de coopération internationale, Vrije Universiteit, Amsterdam, Pays-Bas