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Les femmes rurales qui participent à des solutions fondées sur la nature (SfN) en Afrique peuvent générer de nombreux avantages, tant au niveau individuel qu’au niveau communautaire. Les solutions fondées sur la nature, telles que définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature, impliquent des actions visant à protéger, gérer durablement et restaurer les écosystèmes naturels et modifiés. Ces actions sont conçues pour relever les défis sociétaux de manière efficace et adaptable, en garantissant des avantages à la fois pour le bien-être humain et la biodiversité.
Comprendre les SfN
Les solutions fondées sur la nature (SfN) aident les individus et les communautés à relever des défis aussi variés que l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets*, la sécurité de l’eau et de l’alimentation, la réduction des risques de catastrophe et le développement social et économique. Les SfN tirent parti des processus naturels et des écosystèmes pour relever ces défis de manière efficace, avec des avantages pour l’environnement et les êtres humains. Les exemples incluent la restauration des zones humides pour filtrer les polluants de l’eau, la plantation d’arbres pour réduire l’érosion des sols et les émissions de gaz à effet de serre, et la création d’espaces verts urbains pour améliorer la qualité de l’air et fournir des zones de loisirs.
L’attrait des SfN réside dans leur multifonctionnalité* — elles ne se contentent pas de répondre aux défis sociétaux, mais contribuent également à la conservation de la biodiversité et à l’amélioration des services écosystémiques*, en reconnaissant l’interconnexion des systèmes humains et naturels.
Qu’est-ce qu’une SfN sensible au genre ?
Les solutions fondées sur la nature (SfN) qui tiennent compte de la dimension de genre ne donnent pas seulement la priorité à la durabilité écologique et au bien-être des communautés, mais défendent également l’égalité de genre. Elles reconnaissent et abordent activement les divers besoins, défis, aspirations et perspectives des individus, quel que soit leur sexe. En encourageant une large participation et représentation, y compris les voix des femmes, des hommes et des jeunes marginalisés, les SfN sensibles au genre garantissent que les solutions sont inclusives et équitables, tout en exploitant la sagesse et les expériences collectives de diverses communautés. Les femmes rurales jouent souvent un rôle central dans la gestion des ressources naturelles et sont indispensables au maintien des moyens de subsistance et à l’amélioration de la résilience des communautés rurales partout dans le monde. Leurs connaissances et expériences uniques constituent un élément essentiel pour élaborer des stratégies nationales de développement efficaces, durables et respectueuses de l’égalité de genre.
Par essence, les solutions fondées sur la nature qui tiennent compte de la dimension de genre s’efforcent de garantir que tous les membres de la communauté, en particulier les femmes et les personnes issues de la diversité des genres, participent activement à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation de ces solutions et en tirent profit. Cette approche nécessite la création d’espaces où les différentes perspectives de genre sont entendues et respectées, et où les solutions émergent d’une riche mosaïque de points de vue et d’expériences de la communauté.
Les femmes rurales qui participent à des solutions fondées sur la nature (SfN) en Afrique peuvent générer de nombreux avantages, tant au niveau individuel qu’au niveau communautaire. Les solutions fondées sur la nature, telles que définies par l’Union internationale pour la conservation de la nature, impliquent des actions visant à protéger, gérer durablement et restaurer les écosystèmes naturels et modifiés. Ces actions sont conçues pour relever les défis sociétaux de manière efficace et adaptable, en garantissant des avantages à la fois pour le bien-être humain et la biodiversité.
Comprendre les SfN
Les solutions fondées sur la nature (SfN) aident les individus et les communautés à relever des défis aussi variés que l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à ses effets*, la sécurité de l’eau et de l’alimentation, la réduction des risques de catastrophe et le développement social et économique. Les SfN tirent parti des processus naturels et des écosystèmes pour relever ces défis de manière efficace, avec des avantages pour l’environnement et les êtres humains. Les exemples incluent la restauration des zones humides pour filtrer les polluants de l’eau, la plantation d’arbres pour réduire l’érosion des sols et les émissions de gaz à effet de serre, et la création d’espaces verts urbains pour améliorer la qualité de l’air et fournir des zones de loisirs.
L’attrait des SfN réside dans leur multifonctionnalité* — elles ne se contentent pas de répondre aux défis sociétaux, mais contribuent également à la conservation de la biodiversité et à l’amélioration des services écosystémiques*, en reconnaissant l’interconnexion des systèmes humains et naturels.
Qu’est-ce qu’une SfN sensible au genre ?
Les solutions fondées sur la nature (SfN) qui tiennent compte de la dimension de genre ne donnent pas seulement la priorité à la durabilité écologique et au bien-être des communautés, mais défendent également l’égalité de genre. Elles reconnaissent et abordent activement les divers besoins, défis, aspirations et perspectives des individus, quel que soit leur sexe. En encourageant une large participation et représentation, y compris les voix des femmes, des hommes et des jeunes marginalisés, les SfN sensibles au genre garantissent que les solutions sont inclusives et équitables, tout en exploitant la sagesse et les expériences collectives de diverses communautés. Les femmes rurales jouent souvent un rôle central dans la gestion des ressources naturelles et sont indispensables au maintien des moyens de subsistance et à l’amélioration de la résilience des communautés rurales partout dans le monde. Leurs connaissances et expériences uniques constituent un élément essentiel pour élaborer des stratégies nationales de développement efficaces, durables et respectueuses de l’égalité de genre.
Par essence, les solutions fondées sur la nature qui tiennent compte de la dimension de genre s’efforcent de garantir que tous les membres de la communauté, en particulier les femmes et les personnes issues de la diversité des genres, participent activement à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation de ces solutions et en tirent profit. Cette approche nécessite la création d’espaces où les différentes perspectives de genre sont entendues et respectées, et où les solutions émergent d’une riche mosaïque de points de vue et d’expériences de la communauté.
Pourquoi ce sujet est-il important pour les auditeur.trice.s ?
- Vulnérabilité* et résilience climatiques : De nombreux pays africains sont en première ligne du changement climatique et sont confrontés à de graves conséquences telles que les sécheresses, les inondations et la modification des régimes pluviométriques. Les SfN sensibles au genre offrent des moyens tangibles de s’adapter à ces changements tout en veillant à ce que les stratégies d’adaptation soient équitables et répondent aux besoins de tous les membres de la communauté, et en particulier de tous les genres.
- Agriculture et moyens de subsistance : En Afrique subsaharienne, une grande partie de la population dépend de l’agriculture et des ressources naturelles pour sa subsistance. Les femmes, en particulier, jouent un rôle crucial dans ces secteurs, mais elles ont souvent moins accès aux ressources, à l’information et à la prise de décision. Débattre à la radio de la SfN sensible au genre peut permettre de souligner l’importance d’inclure les femmes dans les discussions et les prises de décision concernant les pratiques durables, ce qui conduit à des communautés plus résilientes et à des moyens de subsistance améliorés pour tous.
- Autonomisation et égalité : L’égalité de genre est une question cruciale dans de nombreuses sociétés d’Afrique subsaharienne. Les stratégies nationales de développement tenant compte de la dimension de genre ne se contentent pas de relever les défis environnementaux, elles offrent également des possibilités d’autonomisation des femmes et de promotion de l’égalité en reconnaissant et en valorisant de manière égale les rôles et les connaissances spécifiques des femmes dans la gestion de l’environnement et l’adaptation au changement climatique.
- Éducation et sensibilisation : La radio est un outil puissant pour l’éducation et la sensibilisation dans les zones rurales et isolées, où l’accès à d’autres formes de médias peut être limité. Discuter de SfN sensibles au genre peut informer et inspirer les auditeur.trice.s sur les solutions innovantes aux défis environnementaux qui sont équitables, sensibles au genre et inclusives.
- Engagement de la communauté : L’engagement des communautés dans des dialogues sur les SfN sensibles au genre par le biais de la radio peut favoriser un sentiment d’appropriation et de participation aux initiatives environnementales et d’adaptation au climat. Cela encourage tous les membres de la communauté, y compris les femmes, à partager leurs expériences, leurs idées et leurs solutions.
Informations clés sur les solutions fondées sur la nature, inclusives et tenant compte de la dimension de genre
En veillant à ce que les femmes soient activement impliquées dans les différentes phases de la conception et de la mise en œuvre des SfN — de l’identification des problèmes à la planification, en passant par la mise en œuvre et l’évaluation – les projets et les processus deviennent plus inclusifs et plus efficaces. Les sections ci-après examinent la manière dont chaque étape du projet peut être améliorée grâce à la participation active et au leadership des femmes.
Identifier le problème
Impliquer dès le départ un échantillon diversifié de membres de la communauté, y compris des femmes et des groupes marginalisés, afin de s’assurer que leurs perspectives, connaissances, compétences et expériences uniques sont prises en compte. Les femmes étant souvent les principales gestionnaires des ressources naturelles dans les zones rurales, elles peuvent apporter des informations précieuses sur des questions qui ne sont pas forcément évidentes pour les autres, telles que les problèmes de qualité de l’eau ou le déclin d’espèces végétales vitales pour l’alimentation quotidienne ou les besoins médicaux d’une famille.
Conception
Lorsque les femmes participent activement à la conception des activités de SfN, il est plus probable que les résultats répondent à un large éventail de besoins et de points de vue de la communauté, y compris les aspects sociaux, économiques et environnementaux. La participation des femmes garantit que les solutions sont bien équilibrées et profitent à l’ensemble de la communauté. Par exemple, lorsque les projets impliquent un travail physique tel que la plantation d’arbres ou la construction de terrasses, les femmes doivent participer à la planification afin de s’assurer que les activités prévues tiennent compte des forces et des limites physiques des hommes et des femmes. Il s’agit notamment de tenir compte de leurs horaires quotidiens, de leurs responsabilités et de leurs besoins spécifiques, et de veiller à ce que les outils et les méthodes utilisés conviennent à tous les participants.
Mise en œuvre
Au fur et à mesure que les activités et les processus de la SfN passent du stade de la conception à celui de la mise en œuvre, le maintien d’un équilibre entre les hommes et les femmes dans les rôles de direction et les responsabilités professionnelles peut contribuer à garantir un accès équitable aux avantages, notamment en matière d’emploi, d’avantages économiques, d’avantages pour l’environnement et la biodiversité, et d’autonomisation sociale. Le maintien de cet équilibre peut remettre en question les rôles traditionnels des hommes et des femmes en offrant une formation et des ressources aux femmes dans des domaines généralement dominés par les hommes, tels que les aspects techniques de la sylviculture ou l’ingénierie liée aux activités de conservation de l’eau.
Le suivi et l’évaluation
Pour que les activités de la SfN tiennent compte de la dimension de genre, les femmes doivent jouer un rôle clé dans le suivi et l’évaluation. Il s’agit non seulement de suivre les progrès réalisés par rapport aux objectifs environnementaux, mais aussi de s’assurer que les projets continuent à répondre aux besoins sociaux de la communauté. Les femmes peuvent faire part de leurs observations non seulement sur les objectifs environnementaux, mais aussi sur l’impact des projets sur la vie quotidienne, suggérer des ajustements et aider à mesurer les résultats liés à l’égalité de genre et à l’autonomisation.
Évaluation de la réussite ou de l’échec
Définir le succès ou l’échec dans une perspective d’égalité de genre implique d’aller au-delà des mesures traditionnelles telles que le nombre d’arbres plantés ou d’hectares de terres restaurées. Il faut également tenir compte de l’amélioration des revenus des femmes, la réduction du temps consacré aux soins non rémunérés grâce à une meilleure gestion des ressources et la participation accrue des femmes aux processus décisionnels au niveau local et à d’autres niveaux.
L’évaluation du succès ou de l’échec est l’occasion de définir les enseignements tirés et de les partager avec d’autres membres de la communauté ou des communautés voisines. Il est important de faire participer les femmes à toutes les occasions de partage, afin qu’elles puissent déterminer si et comment elles adopteront des solutions similaires.
Retour d’information et adaptation
Les activités et les processus des SfN devraient disposer de systèmes garantissant un retour d’information et une adaptation continus, ce qui leur permet de s’ajuster efficacement aux nouveaux défis et aux nouvelles opportunités. Cette étape peut garantir la pérennité de ces pratiques, voire leur intégration dans les cadres politiques et les plans d’action locaux, régionaux et nationaux. L’apport continu des femmes est ici crucial, car il peut permettre d’affiner les pratiques afin de mieux répondre aux besoins changeants de tous les membres de la communauté et de l’environnement.
Renforcement des capacités et éducation
L’autonomisation des femmes par l’éducation et le renforcement des capacités en matière de gestion de l’environnement, de leadership et de compétences techniques permet de s’assurer que les connaissances sont conservées au sein de la communauté et transmises aux générations futures. Cela est essentiel pour maintenir les avantages de la SfN sur le long terme et favoriser la résilience de la communauté.
En résumé, l’implication des femmes rurales dans les SfN permet non seulement d’améliorer les résultats des projets, mais aussi de promouvoir l’égalité de genre, en veillant à ce que les solutions environnementales fassent progresser la justice sociale et le bien-être de la communauté. Cette approche est essentielle pour garantir que le développement durable profite à tous les membres de la communauté.
Appliquer la SfN sensible au genre dans différents contextes :
L’agroforesterie : Lors de la mise en œuvre de pratiques agroforestières, il est essentiel de tenir compte de la répartition des différentes tâches entre les hommes et les femmes. Par exemple, les femmes peuvent être principalement impliquées dans la récolte des fruits et des noix, tandis que les hommes peuvent se concentrer sur la production de bois. Les SfN sensibles au genre pourraient fournir une formation et des ressources ciblant les femmes afin d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences en matière de récolte durable et de stratégies de commercialisation, en veillant à ce que leurs activités soient aussi rentables et durables que celles des hommes.
Reboisement : Une SfN sensible au genre axée sur le reboisement garantirait que les espèces sélectionnées pour la plantation reflètent les modes d’utilisation et les préférences des hommes et des femmes. Par exemple, les femmes pourraient préférer les espèces qui fournissent des fruits, des noix ou des herbes médicinales qu’elles utilisent couramment, tandis que les hommes pourraient donner la priorité aux espèces ligneuses. L’implication des hommes et des femmes dans la planification et la prise de décision permettrait non seulement d’assurer la diversité des espèces végétales (renforcement de la biodiversité), mais aussi de maximiser les avantages écologiques et économiques pour tous les membres de la communauté.
Restauration des forêts de mangroves : Une SfN tenant compte de la dimension de genre pour la restauration des mangroves comprendrait des consultations avec les hommes et les femmes des communautés locales au cours de la phase de conception. Les femmes, qui ramassent traditionnellement des coquillages dans les mangroves, et les hommes, qui pêchent traditionnellement dans les eaux avoisinantes, ont une vision différente de la santé de l’écosystème et de la manière dont sa restauration pourrait améliorer leurs moyens de subsistance. Un processus de SfN sensible au genre garantirait que les perspectives des femmes et des hommes façonnent les objectifs et les méthodes de la solution, conduisant à des résultats bénéfiques et équitables pour l’ensemble de la communauté. Les femmes et les hommes pourraient également être engagés dans des activités de suivi et d’évaluation différentes, compte tenu de leurs différentes activités dans les forêts de mangrove.
Systèmes de gestion de l’eau : Dans de nombreuses zones rurales, les femmes sont les principales responsables de la collecte et de la gestion de l’eau. Une SfN sensible à la dimension de genre, axée sur la restauration des bassins versants ou des zones humides, impliquerait les femmes dans les phases de conception afin de s’assurer que les points d’accès sont bien situés et que la qualité de l’eau répond aux besoins domestiques. Elle éduquerait également les hommes et les femmes à l’utilisation durable de l’eau et les impliquerait dans la gouvernance de l’eau, ce qui contribuerait à améliorer la résilience globale de la communauté face aux défis liés à l’eau.
Exemples de solutions fondées sur la nature et tenant compte des sexospécificités
Reboisement au Népal
Problème abordé : Déforestation et manque de participation des femmes à la prise de décision.
Solution mise en œuvre : Au Népal, un projet de reboisement communautaire financé par l’Union internationale pour la conservation de la nature a activement impliqué les femmes dans la prise de décision. Elles ont notamment été formées à la gestion des pépinières et aux techniques de reboisement.
Résultat : Cette initiative a permis non seulement d’améliorer la couverture forestière, mais aussi de responsabiliser les femmes en leur conférant un droit de regard sur les ressources et les décisions, abordant ainsi les questions de l’environnement et de l’égalité de genre.
Pour plus d’informations sur l’importance de la participation des femmes à la restauration des paysages forestiers, consultez l’article de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : https://www.iucn.org/news/forests/202108/strategies-help-rural-women-protect-forests
Gestion de l’eau en Jordanie
Problème abordé : Distribution inéquitable de l’eau et manque de participation des femmes à la gestion de l’eau.
Solution mise en œuvre : En Jordanie, un projet financé par ONU Femmes s’est concentré sur les pratiques de gestion durable de l’eau. Il s’agissait notamment de former des associations d’usagers de l’eau auxquelles les femmes étaient encouragées à participer en tant que membres et dirigeantes.
Résultat : L’inclusion des femmes a permis de s’assurer que les pratiques de distribution de l’eau prenaient en compte les besoins de tous les membres du ménage, y compris les femmes, favorisant ainsi l’équité et la durabilité dans la gestion de l’eau.
Pour plus d’informations sur les stratégies visant à aider les femmes rurales à protéger les forêts et sur leurs contributions à la conservation des forêts, consultez la note d’information d’ONU Femmes : https://wrd.unwomen.org/sites/default/files/2021-11/UNWomen-RuralWOmenJordan-Brief-WEB.pdf
Les femmes héroïnes des arbres en Ouganda
Problème abordé : Dégradation des terres, déforestation et inégalité de genre dans la gestion des terres.
Solution mise en œuvre : Le projet WESLAM (Women Empowerment in Sustainable Land Management) dans les districts de Bugiri et Mayuge, à l’est de l’Ouganda, vise à atténuer la dégradation des sols et la déforestation grâce à l’agriculture durable et au reboisement. Financé par la Swedish Postcode Lottery, le projet WESLAM se penche sur la perte importante de forêts, qui a entraîné la dégradation des sols et l’augmentation de la pauvreté, en particulier chez les femmes.
Résultat : Le projet renforce l’autonomie des femmes en les impliquant dans des pratiques durables telles que l’apiculture et la culture de champignons, qui sont des sources de revenus alternatives réduisant leur dépendance à l’égard d’activités qui contribuent à la déforestation. Grâce à une approche collaborative de la gestion des forêts, les agricultrices locales et agriculteurs locaux bénéficient d’un accès durable aux réserves forestières, ce qui améliore à la fois l’environnement et leurs moyens de subsistance.
Pour plus d’informations sur le projet WESLAM et son impact, visitez le site web de Vi Agroforestry : https://viagroforestry.org/projects/weslam/
Défis
Les femmes rurales sont confrontées à plusieurs défis uniques qui peuvent les empêcher de participer efficacement à la conception et à la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature. Ces obstacles découlent souvent d’inégalités socio-économiques, culturelles et structurelles qui limitent leur participation et leurs avantages. Il est essentiel de relever ces défis pour s’assurer que les SfN tiennent compte de la dimension de genre et profitent à l’ensemble de la communauté. Voici quelques-uns des principaux défis auxquels sont confrontées les femmes rurales :
- Accès limité aux ressources : Les femmes rurales ont souvent moins accès que les hommes aux ressources essentielles telles que la terre, l’eau, le financement et la technologie. Cela peut limiter leur capacité à participer et à bénéficier d’initiatives SfN dans des domaines tels que l’agroforesterie ou l’agriculture durable, qui requièrent souvent la propriété foncière et la capacité d’investir dans de nouvelles technologies.
- Normes culturelles et sociales : Dans de nombreuses sociétés, les rôles traditionnels des hommes et des femmes limitent la participation des femmes aux processus de prise de décision au sein de leur foyer et de leur communauté, et leur attribuent la responsabilité de toutes les tâches domestiques. Ces rôles peuvent empêcher les femmes de participer aux réunions communautaires, de contribuer aux processus de planification ou d’assumer des rôles de leadership dans les SfN.
- Manque d’éducation et de formation : Les femmes rurales ont souvent moins de possibilités d’accéder à l’éducation formelle et à la formation professionnelle. Cela pourrait limiter leur compréhension des pratiques de la SfN, réduisant ainsi leur capacité à s’engager efficacement.
- Contraintes économiques : La dépendance économique a un impact disproportionné sur les femmes, ce qui limite le temps qu’elles peuvent consacrer aux activités de SfN. Les femmes étant généralement responsables de la garde des enfants et des tâches ménagères, elles dépendent souvent de leur conjoint pour leur soutien financier. Sans indépendance financière, il peut être difficile pour les femmes de participer à des projets à long terme qui n’ont pas de retombées économiques immédiates.
- Une représentation et une participation inadéquates : Même lorsque les femmes participent à des initiatives de SfN, leur implication se limite souvent à la fourniture de main-d’œuvre plutôt qu’à la planification et à la direction. Cette sous-représentation dans la planification, la gestion et la prise de décision signifie que les besoins et les idées spécifiques des femmes peuvent ne pas être reflétés de manière adéquate dans les projets.
- Le manque d’accès aux marchés : Les femmes des zones rurales sont souvent confrontées à des obstacles importants pour accéder aux marchés et en tirer profit. Cela peut être dû à l’absence de moyens de transport, au manque d’informations sur les marchés ou à des normes sociales qui limitent leurs déplacements ou leurs activités économiques. Sans accès au marché, il est difficile pour les femmes de vendre les produits issus des activités de SfN ou d’obtenir les matériaux nécessaires.
- Manque de réseaux de soutien : Les femmes manquent souvent de réseaux susceptibles de leur apporter un soutien, un mentorat et un accès aux opportunités offertes par les projets environnementaux. Cela peut limiter leur développement en tant que leaders et innovatrices dans le domaine des SfN.
- Le manque de données : Le manque de données ventilées par sexe rend difficile la compréhension des vulnérabilités et des besoins spécifiques de la communauté. Cela peut compliquer la prise de décisions et la conception d’une SfN qui profite à tous.
- Intersectionnalité : Il est important de reconnaître que les personnes sont confrontées à des obstacles à l’égalité qui se renforcent mutuellement et qui sont liés au genre, à la race, à l’appartenance ethnique, à l’âge, aux capacités, à la langue, à l’orientation sexuelle, au statut socio-économique et à d’autres facteurs. Les personnes handicapées ou déplacées ne sont souvent pas incluses dans les processus décisionnels, de sorte que les femmes ayant ces identités intersectionnelles, y compris celles issues de groupes ethniques minoritaires, peuvent être moins susceptibles de participer aux processus de SfN.
Avantages de l’engagement des femmes rurales dans des SfN tenant compte de la dimension de genre en Afrique
- Génération de revenus : Les solutions fondées sur la nature impliquent souvent une agriculture durable, l’agroforesterie et d’autres activités de subsistance respectueuses de l’environnement. En participant à ces initiatives, les femmes rurales peuvent générer des revenus pour elles-mêmes et pour leurs familles.
- Sécurité alimentaire : Les pratiques SfN telles que l’agriculture durable ou l’agroécologie peuvent renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle en favorisant une combinaison diversifiée de cultures vivrières résistantes. Les femmes rurales jouent un rôle central dans ces activités, contribuant ainsi à améliorer la production alimentaire locale et la nutrition des familles.
- Préservation de l’environnement : Les femmes rurales sont souvent les gestionnaires des ressources naturelles dans leurs communautés. Leur participation active aux solutions fondées sur la nature peut conduire à une meilleure conservation et gestion des ressources naturelles, notamment des sols, de l’eau et de la biodiversité.
- Atténuation et adaptation au changement climatique : Les solutions fondées sur la nature sont souvent conçues pour renforcer la résilience au changement climatique. En adoptant des pratiques agricoles respectueuses du climat et en gérant les ressources de manière durable, les femmes rurales peuvent aider leurs communautés à mieux atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter.
- Bien-être de la communauté : Les solutions fondées sur la nature ont généralement des effets positifs sur le bien-être général de la communauté. Par exemple, l’accès aux espaces verts dans les zones urbaines, la gestion durable de l’eau, la conservation des forêts et l’amélioration de la qualité de l’air contribuent à une meilleure santé physique et mentale. En participant à de telles initiatives, les femmes peuvent contribuer à la santé et au bien-être général de leur communauté.
- Autonomisation et égalité de genre : Dans de nombreuses sociétés, les femmes rurales sont traditionnellement confrontées à des obstacles qui les empêchent d’accéder aux ressources et aux processus de prise de décision. La participation à des solutions fondées sur la nature et respectueuses de l’égalité de genre peut renforcer l’autonomie des femmes en leur donnant la possibilité d’acquérir des compétences, d’assumer des rôles de direction et de participer activement à la prise de décision au sein de la communauté.
- Conservation de la biodiversité : Les solutions fondées sur la nature soulignent l’importance de la biodiversité. En participant à des pratiques agricoles durables et à la préservation de l’habitat, les femmes peuvent jouer un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité.
- Préservation de la culture : De nombreuses solutions fondées sur la nature sont enracinées dans les connaissances traditionnelles et indigènes. En tant que gardiennes des connaissances culturelles, les femmes rurales peuvent contribuer à la préservation et à la promotion de pratiques traditionnelles écologiquement durables.
- Cohésion sociale : La participation à des solutions fondées sur la nature peut renforcer les liens communautaires, car les gens travaillent ensemble à la réalisation d’objectifs communs. Grâce à la collaboration et à l’engagement communautaire, les femmes rurales peuvent contribuer à renforcer la cohésion sociale et la résilience.
- Éducation et renforcement des capacités : La participation à des solutions fondées sur la nature nécessite souvent une éducation et un renforcement des capacités. En acquérant des connaissances et des compétences en matière de pratiques durables, les femmes rurales peuvent devenir des agents du changement dans leurs communautés, en transmettant des informations précieuses à d’autres membres de la communauté et aux générations futures.
Les femmes en tant qu’agents de transformation
L’autonomisation politique et économique des femmes rurales, à la fois par leur implication dans des activités de SfN sensibles au genre et autrement, peut conduire à un changement transformateur, réduisant la pauvreté, renforçant la sécurité alimentaire et améliorant la résilience au climat. Selon les Nations unies, on estime que le fait d’accorder aux femmes des zones rurales le même accès aux ressources, à l’éducation et aux marchés qu’aux hommes pourrait entraîner une augmentation de la production agricole et soulager la faim de 150 millions de personnes.
L’engagement des femmes rurales dans des solutions fondées sur la nature en Afrique peut avoir un impact positif et durable sur divers aspects de la vie communautaire, du développement économique à la conservation de l’environnement et au bien-être social.
Définitions :
Adaptation au changement climatique : Le processus d’ajustement au changement climatique réel ou prévu et à ses effets. Pour l’homme, l’adaptation vise à modérer ou à éviter les dommages, ou à tirer parti des opportunités. Pour l’environnement, l’intervention humaine peut aider l’écosystème à s’adapter et à prospérer malgré les effets climatiques attendus.
Atténuation du changement climatique : Les mesures prises pour réduire ou empêcher l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère afin de limiter l’ampleur du changement climatique. Les stratégies d’atténuation peuvent inclure la transition vers des sources d’énergie renouvelables, l’augmentation de l’efficacité énergétique et la protection ou la restauration des forêts qui absorbent le dioxyde de carbone.
Multifonctionnalité : Se réfère à la capacité d’une chose à servir plusieurs objectifs ou fonctions. Dans l’agriculture, un exemple de multifonctionnalité est une ferme qui produit des aliments, propose des visites éducatives et sert d’habitat à la faune locale.
Services écosystémiques : Il s’agit des avantages que les êtres humains tirent des écosystèmes naturels. Il s’agit notamment de services d’approvisionnement tels que la nourriture, l’eau et les matières premières ; de services de régulation tels que la régulation du climat, la lutte contre les inondations et la purification de l’eau ; de services de soutien tels que le cycle des nutriments et la formation des sols ; et de services culturels qui fournissent des avantages récréatifs, esthétiques et spirituels.
Vulnérabilité : Le degré auquel un système, une communauté ou un individu est susceptible de subir les effets négatifs du changement climatique et incapable d’y faire face. La vulnérabilité est influencée par des facteurs tels que l’exposition aux dangers, la sensibilité aux impacts et la capacité d’adaptation ou de réaction.
Acknowledgements
Rédigé par : Stephanie Coucopoulos, Coordonnatrice des ressources radiophoniques, Radios Rurales Internationales.
Révisé par : Sareme Gebre, Spécialiste des solutions fondées sur la nature, Radios Rurales Internationales, et Michele Sona Koundouno, spécialiste de l’égalité de genre et de l’inclusion, Radios Rurales Internationales.
Information sources
Sources d’information
Angula, M. N. et al, 2021. Strengthening Gender Responsiveness of the Green Climate Fund Ecosystem-Based Adaptation Programme in Namibia. Sustainability, 13(18). https://doi.org/10.3390/su131810162
IUCN, 2021. Forest landscape restoration needs women. https://www.iucn.org/news/forests/202103/forest-landscape-restoration-needs-women
IUCN, 2021. Strategies to Help Rural Women Protect Forests. https://www.iucn.org/news/forests/202108/strategies-help-rural-women-protect-forests
IUCN, 2020. Global Standard for Nature-based Solutions: A user-friendly framework for the verification, design, and scaling up of NbS. (1st ed.). Downloadable at: https://portals.iucn.org/library/node/49070
United Nations, 2011. Women in rural areas have potential to be ‘a powerful force’ against hunger. Women could feed millions more people if given access to means of production – UN | UN News
Salcedo-La Viña, C., Trivedi, A., and Grace, K., 2023. Enabling Rural Women as Key Actors in Nature-Based Solutions. World Resources Institute Working Paper, June 2023. https://files.wri.org/d8/s3fs-public/2023-07/enabling-rural-women-key-actors-nature-based-solutions.pdf
UNEP-WCMC, 2020. Empowering Rural Women and Girls as a Solution to Environmental Sustainability and Food Security. https://www.unep-wcmc.org/en/news/empowering-rural-women-and-girls-as-a-solution-to-environmental-sustainability-and-food-security
United Nations Environment Programme, 2022. Nature-based Solutions: Opportunities and Challenges for Scaling Up. https://wedocs.unep.org/handle/20.500.11822/40783
UN Women, 2021. Rural women and climate change in Jordan. Available at: https://wrd.unwomen.org/sites/default/files/2021-11/UNWomen-RuralWOmenJordan-Brief-WEB.pdf
Vi Agroforestry, undated. WESLAM. https://viagroforestry.org/projects/weslam/