Pourquoi et comment les jeunes en RDC devraient s’impliquer dans l’agriculture

AgricultureEnfants et jeunes

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Introduction

Pourquoi ce sujet est-il important pour les auditeur.trice.s?

Parce que les jeunes agriculteur.trice.s potentiel.le.s doivent savoir :

  • Les opportunités qui existent tout au long de la chaîne de valeur agricole.
  • Comment commercialiser leurs produits agricoles et populariser leurs innovations agricoles.
  • Comment utiliser les médias pour promouvoir leurs activités agricoles.
  • Comment transformer les produits agricoles bruts conformément aux règles de sécurité.
  • Comment manipuler les produits récoltés pour éviter les pertes post-récolte.
  • Comment identifier les possibilités de financement de leurs nouvelles entreprises agricoles.
  • Les cultures à haute valeur ajoutée à cultiver pour maximiser leurs revenus.
  • Comment tirer parti des partenariats existants dans l’agro-industrie ?
  • Comment utiliser les technologies innovantes existantes dans l’agro-industrie.

 

Quels sont les principaux faits concernant l’implication des jeunes dans l’agriculture en
RDC ?

  • Environ 60 % de la population congolaise a moins de 25 ans, représentant un potentiel énorme pour le secteur agricole.
  • De nombreux jeunes quittent les zones rurales pour les villes, ce qui déséquilibre la main-d’œuvre agricole et peut affecter la production alimentaire.
  • Des programmes et des initiatives soutiennent l’entrepreneuriat agricole parmi les jeunes, incluant des formations en techniques agricoles modernes et en gestion d’entreprise.
  • Les jeunes rencontrent souvent des difficultés d’accès au financement, aux terres et aux terres et aux technologies, ce qui limite leur capacité à s’engager pleinement dans l’agriculture.
  • Certains jeunes adoptent des technologies numériques pour améliorer les pratiques agricoles, comme l’utilisation d’applications pour la gestion des cultures et la commercialisation.
  • Un intérêt croissant pour les pratiques agricoles durables et l’agroécologie se manifeste chez les jeunes, qui cherchent à allier rentabilité et respect de l’environnement.
  • Les jeunes s’organisent en groupes et en associations pour mieux défendre leurs intérêts, échanger des connaissances et accéder à des ressources.
  • Diverses organisations non gouvernementales et initiatives gouvernementales soutiennent l’implication des jeunes dans l’agriculture, en fournissant des formations et des financements.

 

Impact prévisible du changement climatique sur les jeunes engagés dans l’agriculture

  • Les jeunes devront s’adapter en adoptant des pratiques agricoles durables, comme agroécologie, pour faire face aux nouvelles conditions climatiques.
  • Il sera essentiel d’investir dans la formation pour permettre aux jeunes de s’adapter efficacement.
  • Les impacts sur l’agriculture pourraient pousser les jeunes à migrer vers les villes à la recherche de meilleures opportunités, ce qui peut aggraver l’exode rural.
  • Les fluctuations climatiques peuvent diminuer les revenus des jeunes agriculteur.trice.s, rendant difficile leur autonomie financière.
  • Les changements climatiques peuvent également affecter l’accès au crédit et aux ressources nécessaires pour investir dans des technologies résilientes.
  • Les événements climatiques extrêmes peuvent rendre le travail agricole plus dangereux et épuisant.
  • L’incertitude liée aux rendements et à la sécurité alimentaire peut avoir des impacts sur la santé mentale des jeunes agriculteur.trice.s.

 

Quels sont les principaux défis à relever pour promouvoir l’implication des jeunes dans l’agriculture ?

  • Accès à la terre: les jeunes rencontrent souvent des difficultés à obtenir des terres agricoles en raison de la concentration des propriétés et structures foncières complexes.
  • Financement et ressources : L’accès au crédit et aux financements pour démarrer des activités agricoles reste limité. Les jeunes entrepreneurs agricoles peinent souvent à convaincre les institutions financières de leur accorder des prêts.
  • Formation et éducation: il y a un manque de programmes de formation adaptés aux besoins spécifiques des jeunes agriculteur.trice.s., notamment en matière de techniques modernes et de gestion d’entreprise.
  • Infrastructures: les infrastructures rurales, telles que les routes, les systèmes d’irrigation et les marchés, sont souvent insuffisantes, compliquant l’accès aux ressources et la commercialisation des produits.
  • Perception de l’agriculture: l’agriculture est souvent perçue comme une activité peu valorisant, ce qui dissuade les jeunes de s’y engager. Il crucial de changer cette perception en mettant en avant les opportunités et les succès.
  • Changements climatiques: les jeunes agriculteur.trice.s. doivent faire face aux impacts des changements climatisés, qui peuvent affecter la productivité et la durabilité des pratiques agricoles.
  • Soutien institutionnel: il y a un besoin de politiques publiques plus robustes pour soutenir l’agriculture et encourager l’implication des jeunes, notamment par des programmes spécifiques.
  • Réseaux et partenariats: le manque de réseaux de soutien et de collaboration entre jeunes agriculteur.trice.s., peut limiter les échanges d’idées, de ressources et de bonnes pratiques.

Aspects sexospécifiques de la participation des jeunes à l’agriculture en RDC

  • Les jeunes filles et les jeunes femmes sont souvent cantonnées à des rôles traditionnels, se concentrant sur des tâches domestiques et des cultures de substance; tandis que les hommes sont encouragés à s’engager dans des activités agricoles plus lucratives.
  • Les filles et jeunes femmes ont souvent moins d’accès à la formation et à l’éducation agricole, ce qui limite leurs opportunités d’acquérir des compétences nécessaires pour réussir dans ce secteur.
  • Les lois et coutumes traditionnelles peuvent restreindre l’accès des femmes à la propriété foncière, ce qui les empêche de s’engager pleinement dans des activités agricoles.
  • Les jeunes femmes rencontrent souvent des difficultés supplémentaires pour accéder au crédit et aux financements, en raison de discriminations de genre et d’un manque de garanties.
  • Les jeunes femmes sont souvent sous-représentées dans les instances de décision concernant les pratiques agricoles, ce qui limite leur influence sur les politiques et les initiatives qui les concernent.
  • Les normes et stéréotypes de genre peuvent décourager les jeunes femmes de participer à des activités agricoles, en les faisant considérer comme inappropriées ou non conformes à leur rôle traditionnel.
  • Les jeunes femmes peuvent avoir des difficultés à accéder aux marchés pour vendre leurs produits, en raison de la discrimination et d’un manque de réseaux de soutien.
  • Les préoccupations liées à la sécurité, y compris la violence basée sur le genre, peuvent dissuader les jeunes femmes de s’engager dans des activités agricoles ou des se déplacer pour accéder aux ressources et aux marchés.

Informations clés sur l’implication des jeunes dans l’agriculture

 

Pourquoi les jeunes congolais devraient-ils s’impliquer dans l’agriculture ?

  • La sécurité alimentaire : l’agriculture est essentielle pour garantir la sécurité alimentaire mondiale. Avec une population croissante, les jeunes peuvent apporter des idées innovantes et des solutions durables pour répondre aux besoins alimentaires.
  • La durabilité environnementale : les jeunes sont souvent plus sensibilisés aux enjeux environnementaux. Leur engagement peut favoriser des pratiques agricoles durables, telles que l’agriculture biologique et la permaculture, contribuant ainsi à la préservation des ressources naturelles.
  • Innovation et technologie : les jeunes ont une maitrise des nouvelles, ce qui peut transformer le secteur agricole. L’utilisation de drones, capteurs intelligents et d’outils numériques peut améliorer la productivité et l’efficacité.
  • Création d’emploi : s’impliquer dans l’agriculture peut offrir de nombreuses opportunités d’emploi. En développant des projets agricoles locaux, les jeunes peuvent contribuer à la création d’emplois dans leurs communautés.
  • Renforcement des communautés : l’agriculture favorise la cohésion sociale. En s’engageant dans des initiatives agricoles, les jeunes peuvent renforcer les liens communautaires et promouvoir des valeurs de solidarité.

 

Les types de projets agricoles que les jeunes peuvent initier en RDC en fonction avec les besoins locaux et des ressources disponibles:

  • Jardins communautaires: créer des jardins partagés où les membres de la communauté peuvent cultiver des légumes, des fruits et des herbes. Cela favorise la cohésion sociale et l’accès à des aliments frais.
  • Agriculture urbaine: développer des projets d’agriculture urbaine, comme des toits végétalisés ou des potagers sur balcons. Cela permet d’utiliser des espaces sous-exploités tout en sensibilisant à l’agriculture.
  • Permaculture: mettre en place de systèmes de permaculture qui imitent les écosystèmes naturels, favorisant la biodiversité et la durabilité.
  • Élevage de petits animaux : Lancer des projets d’élevage de petits animaux (comme les poules et les lapins) pour la production d’œufs ou de viande, tout en enseignant les pratiques d’élevage responsable.
  • Ateliers éducatifs: organiser des ateliers sur des sujets comme compostage, la culture biologique, ou la gestion des ressources en eau pour sensibiliser la communauté aux pratiques durables.
  • Vente de produits locaux: créer des coopératives de vente pour commercialiser des produits locaux, comme des légumes, des confitures ou des produits artisanaux, soutenant ainsi l’économie locale.
  • Systèmes d’irrigation durable: mettre en place des systèmes d’irrigation économes en eau, comme la collecte des eaux de pluie ou les systèmes de goutte-à-goutte, pour améliorer l’efficacité de l’arrosage.
  • Projets de reforestation: initier des projets de reforestation ou de plantation d’arbres fruitiers pour améliorer la biodiversité et fournir des ressources alimentaires.
  • Agroécologie: promouvoir des pratiques agroécologiques qui respectent l’environnement tout en améliorant la production agricole.
  • Echanges de semences: organiser des échanges de semences pour préserver la biodiversité locale et encourager les variétés traditionnelles.

 

Ces projets peuvent non seulement améliorer l’accès à des aliments sains, mais aussi renforcer les liens communautaires et sensibiliser aux enjeux environnementaux.

 

Les principales initiatives agripreneuriales pour les jeunes en RDC

  • Programmes de formation: des organisations comme FIDA (Fonds International de Développement Agricole) offrent des formations sur les techniques agricoles modernes et la gestion des entreprises agricoles.
  • Incubateurs agripreneuriaux: des incubateurs tels qu’Agri Hub fournissent un soutien aux jeunes entrepreneurs dans le secteur agricole, en les aidant à développer leurs idées et à accéder à des financements.
  • Microfinancements: des institutions comme FINCA et Oxfam proposent des microcrédits spécifiquement destinés aux jeunes agripreneurs pour leur permettre d’investir dans les projets agricoles.
  • Coopératives de jeunes trice.s : création de coopératives permet aux jeunes de s’unir pour partager des ressources, accéder à des marchés et bénéficier de formations collectives.
  • Projets de développement durable: des initiatives comme Green Africa encouragent les jeunes à adopter des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement, tout en améliorant leur productivité.
  • Plateformes numériques: des applications et des plates-formes en ligne, comme AgriTech, facilitent la mise en relation entre agriculteurs, fournisseurs et consommateurs, permettant aux jeunes d’accéder à de nouveaux marchés.
  • Partenariats public-privé: collaboration entre le gouvernement et des entreprises privées favorisent le développement de projets agricoles qui intègrent les jeunes.
  • Concours et prix d’innovation: des compétitions comme le prix de l’innovation agricole incitent les jeunes à proposer des solutions innovantes aux défis agricoles, tout en offrant des récompenses et des opportunités de mentorat.

 

Ces initiatives visent à renforcer la capacité des jeunes à s’engager dans le secteur agricole, à promouvoir leur autonomie et à stimuler l’économie locale.

Acknowledgements

Remerciements

Rédigé par : NGALULA MUKENGESHAYI Sandrine, chargée des formations professionnelles, Division de la formation professionnelle et nouvelles technologies, RDC

Cette ressource est basée sur une ressource développé en anglais pour le Kenya, écrit par James Karuga, journaliste agricole, Kenya ; et révisé par : Daniel Okumu, coordinateur de l’inclusion sociale pour la région occidentale, RTI-KCDMS (Kenya Crops and Dairy Market System)

La présente ressource a pu être produite grâce au soutien généreux du peuple américain par l’entremis de l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Les contenus sont de l’entière responsabilité de Radios Rurales Internationales et du Catholic Relief Services, bénéficiaire de l’accord et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de l’USAID ou du gouvernement américain.

Information sources

Où puis-je trouver d’autres ressources sur ce sujet ?

  1. AgriTech Congo. https://agritechcongo.com/
  2. « Enjeux et défis de l’intégration des jeunes dans l’agroécologie en République Démocratique du Congo » 17 mars 2022. https://apanaefj.org/travail-blog/enjeux-et-defis-de-lintegration-des-jeunes-dans-lagroecologie-en-republique-democratique-du-congo/
  3. « Création d’opportunités d’emplois pour les jeunes dans l’agriculture et l’agro-industrie en RD Congo »26 septembre 2022 https://www.fao.org/republique-democratique-congo/actualites/detail/fr/c/1618049/
  4. A propos de nous. https://finca.cd/about-us/
  5. Nouveau projet financé par le FIDA en RDC pour nourrir les villes, développer les zones rurales et promouvoir la souveraineté alimentaire. 16 fevrier 2023. https://www.ifad.org/fr/web/latest/-/nouveau-projet-finance-par-le-fida-en-rdc-pour-nourrir-les-villes-developper-les-zones-rurales-et-promouvoir-la-souverainete-alimentaire