Notes au radiodiffuseur
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Le texte suivant montre comment les femmes qui travaillent ensemble peuvent améliorer leurs vies, parfois en utilisant des ressources qu’elles ne savaient pas qu’elles avaient. Cette histoire courte est narrée par l’animateur ou l’animatrice de l’émission, mais vous pourriez la changer au format d’entrevue. Votre invitée pourrait être Shirley Sifunda ou une des femmes fermières qui ont bénéficié de la technique de jardins en tranchées de Shirley.
Pour décrire la taille des tranchées, utilisez-vous des mesures ou des comparaisons qui aient du sens pour votre auditoire.
Texte
L’histoire commence avec Shirley Sifunda, une travailleuse communautaire de Matsulu, un petit village d’Afrique du Sud. Shirley rencontra les femmes du village pour parler de leurs problèmes. Les femmes avaient faim et leurs enfants étaient mal nourris. Il n’y avait pas d’argent pour la nourriture et les médicaments. Toute la communauté en souffrait.
PAUSE MUSICALE (3 secondes).
Un jour, pendant une rencontre avec les femmes, Shirley prit une bêche et commença à creuser. Elle voulait montrer aux femmes ce qu’elles pouvaient faire à partir de rien. Elles pouvaient faire un jardin dans une tranchée et cultiver leurs propres légumes. Alors elle creusa une tranchée. La taille de la tranchée était environ la même que celle d’une porte: une bêche de large (1 mètre) et deux bêches (2 mètres) de long. La profondeur était de 45 centimètres, à peu près la moitié de la longueur de la bêche. C’était très dur de creuser toute seule. Les autres femmes la prirent pour une folle. Mais elle continua à creuser.
PAUSE MUSICALE (3 secondes).
Lorsqu’elle eut fini de creuser la tranchée, elle regarda autour d’elle. Elle demanda aux femmes ce qu’elles pourraient mettre dans la tranchée pour enrichir le sol. Mais les femmes ne virent rien qu’elles pourraient ajouter.
Shirley n’était pas d’accord. Il y avait un tas d’ordures, pas loin. En fait, la plus grande partie des lieux était utilisée comme dépotoir alors il y a avait plein d’ordures partout autour. Certains des déchets pouvaient servir à remplir la tranchée. Il y avait une grosse quantité de nourriture pourrie, des restes de cuisine. Les déchets de légumes, les pelures de fruits, les épluchures, les coquilles d’oeufs, les épis de maïs, la cendre de bois et les déchets de cuisine pourraient ajouter des éléments nutritifs au sol en pourrissant.
Les os ajouteraient du calcium au sol en se décomposant avec le temps. Elle ajouta cinq boîtes de métal dans la tranchée. Les boîtes de conserves en métal allaient rouiller dans le sol et ajouter du fer, un autre élément nutritif précieux. Même les papiers allaient se décomposer, ajoutant des matières organiques.
Elle remplit la moitié de la tranchée avec les déchets, arrosa le tout, et remplit l’espace restant avec de la terre. Cela fait, Shirley planta des graines de légumes. Puis elle rentra chez elle. Et tout le monde attendit.
PAUSE MUSICALE (3 secondes).
Trois semaines plus tard, Shirley retourna au village. La tranchée était recouverte de jeunes plants de légumes verts. Et pour sa plus grande surprise, elle vit qu’il y avait 10 tranchées de plus à côté de la sienne! Les femmes avaient fait du beau travail. Deux mois plus tard, il y avait 40 tranchées! De plus en plus de gens avaient commencé à participer.
Avec le temps, comme la communauté cultivait de plus en plus ses propres légumes, la santé et le bienêtre des gens s’en trouva améliorée. Les femmes pouvaient travailler beaucoup plus dans les jardins communautaires. Elles étaient même capables de vendre une partie de la production et de placer l’argent dans des activités qui génèrent des revenus.
PAUSE MUSICALE (3 secondes).
Maintenant les gens appellent les jardins dans les tranchées des “tombes pour la faim” parce qu’elles disent qu’elles y enterrent leur faim. Shirley voit une nouvelle vie apparaître au sein de la communauté. Quand on pense que tout a commencé avec un tas d’ordures!
Acknowledgements
Réimpression du texte 47.8 janvier 1998 de RRRPD.
Collaboration: Jennifer Pittet, Thornbury, Ontario, Canada.
Ce texte est basé sur une entrevue accordée par Shirley Sifunda, Vulgarisatrice agricole de Inforeach, c/o Ecolink, White River, Mpumalanga, Afrique du Sud.