Explorer les opinions et les faits sur l’infertilité (Den sôrô baliya)

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Notes au radiodiffuseur

L’infertilité est un problème de santé qui affecte des millions de couples dans le monde. Elle se définit par l’incapacité de concevoir un enfant après un an de rapports sexuels réguliers non protégés. Les causes de l’infertilité peuvent être diverses, allant de facteurs biologiques tels que des troubles hormonaux ou des anomalies de l’appareil reproducteur, à des problèmes liés au mode de vie comme le stress, l’alimentation ou l’exposition à des toxines. L’infertilité peut toucher aussi bien les hommes que les femmes, et elle a des répercussions importantes sur le plan émotionnel, psychologique et social pour les couples qui en souffrent.

Ce script d’interview est basé sur des interviews menées par Maïmouna Ouattara, dite Mouna, et David Coulibaly de la Radio Jamana de Koutiala pour le programme Ladili Bulon. Ce programme est partie du projet HERE, qui vise à améliorer le bien-être des femmes et filles en matière de santé sexuelle et reproductive et à renforcer la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako au Mali.

Pour reproduire ce texte sur votre station de radio, vous pouvez utiliser des voix d’acteurs ou d’actrices pour jouer les rôles des personnes interrogées et l’adapter à votre situation locale. Si vous choisissez cette approche, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs ou d’actrices, et non celles des personnes interrogées à l’origine.

Vous pouvez également utiliser ce texte comme base pour élaborer des émissions visant à améliorer les connaissances et les pratiques liées à l’accouchement dans votre région. Interrogez des professionnels de la santé, des sages-femmes, et des experts en soins prénatals et postnatals.

Au cours de vos entretiens, vous pouvez poser les questions suivantes :

  • Pouvez-vous expliquer les causes les plus courantes de l’infertilité chez les hommes et les femmes ?
  • Quelles sont les options de traitement disponibles pour les couples infertiles ?
  • Quels sont les défis psychologiques et émotionnels courants rencontrés par les couples confrontés à l’infertilité, et comment peuvent-ils être soutenus ?
  • Comment les avancées récentes dans la médecine de la fertilité ont-elles amélioré les chances de conception pour les couples infertiles ?
  • Quels conseils donneriez-vous aux couples qui envisagent des options de traitement alternatif ou des méthodes de conception assistée ?

Ce texte radiophonique comprend des éléments d’interaction avec le public, y compris une question en direct et des vox pop, sans inclure les commentaires réels des personnes. Nous avons inclus cette partie du transcript pour montrer comment vous pouvez intégrer l’interaction avec le public dans votre programme, notamment à travers un quiz et une question d’opinion. Vous pouvez partager ces questions une semaine avant l’épisode, recueillir les réponses par téléphone ou WhatsApp, et partager les résultats dans votre propre épisode. Vous pouvez également recueillir les réponses en interrogeant des personnes dans la rue.

Texte

DAVID :
Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue sur Radio Jamana de Koutiala, fréquence 102.6, depuis Hamdallaye Koutiala. Vous écoutez le programme Ladili Bulon, présentée par Maïmouna Ouattara, dite Mouna, et David Coulibaly, et mise en ondes par Moussa Koné. Ladili Bulon est diffusée tous les mardis de 10h à 10h30, avec une rediffusion chaque dimanche à 19h. Il s’agit d’une émission de 30 minutes.

Aujourd’hui, nous abordons le thème : « Infertilité (Den sôrô baliya) ». Ce numéro est le 13ème et dernier de la 4ème série du Projet Hèrè. L’objectif de cette émission est de permettre aux partenaires de discuter des causes de l’infertilité au sein du couple

Pour discuter de ce thème, nous avons le plaisir d’accueillir Madame Fatoumata Coulibaly, sage-femme au Centre de santé communautaire du quartier Hamdallaye à Koutiala. Bonjour Fatoumata !

MOUNA :
Avant l’intervention des auditeurs en direct, notre invitée, Fatoumata Coulibaly, nous fournira plus de détails sur le thème du jour. Elle sera précédée par une interview narrative d’une femme ayant préféré garder l’anonymat, résidant dans le quartier Hamdallaye. Cette femme a traversé des difficultés d’infertilité dans son foyer, le problème étant, selon elle, lié à son époux. Après près de 10 ans de mariage, elle a finalement eu des enfants grâce à un traitement au centre de santé, en collaboration avec son mari.

Avant de diffuser l’intégralité de ce reportage, nous vous présenterons un micro-trottoir dans lequel les habitants du quartier Hamdallaye expriment leurs opinions sur les raisons pour lesquelles la femme est encore souvent considérée comme la principale responsable de l’infertilité dans le couple.

Mais avant tout cela, nous partagerons avec vous les réactions de certains auditeurs et auditrices concernant nos questions de la semaine, annoncé comme partie du programme de la semaine passée:

Question no.1 : L’infertilité concerne-t-elle :

  1. Uniquement les femmes
  2. Uniquement les hommes
  3. Les deux
Question no. 2 : Pourquoi la femme est toujours considérée comme la cause de l’infertilité dans le couple ?

Vous avez téléphoné la radio pour vous exprimer.

DAVID:
Cette émission est financée par Affaires Mondiales Canada (AMC), mise en œuvre par Marie Stopes International – Mali, Wildaf, Radios Rurales Internationales (RRI) en partenariat avec la Radio Jamana de Koutiala.

INTERMÈDE MUSICAL

DAVID:
Nous commençons à développer notre thème d’aujourd’hui par notre sondage. Il s’agit de quelques idées qui nous viennent de nos auditeurs et auditrices.

Nous avons demandé, est-ce que l’infertilité concerne uniquement les femmes? Uniquement les hommes? Ou les deux? A peu près 80% on indique que l’infertilité concerne les deux – ce qui est correcte.

Nous avons également posé la question : pourquoi la femme est-elle toujours perçue comme la principale cause de l’infertilité dans le couple ? Parmi les intervenants, nous allons vous faire écouter quelques extraits audio…

AUDIOS

MOUNA :
Vous avez entendu les témoignages des auditeurs suivants: ____________

Certains estiment que l’infertilité concerne principalement les femmes.

D’autres pensent qu’elle touche les deux partenaires, mais que traditionnellement, si l’homme n’est pas sexuellement impuissant, la faute est attribuée à la femme. Ainsi, la femme est souvent la seule pointée du doigt.

Il a également été souligné que la femme est accusée parce que l’homme, en tant que chef de famille, a plus de pouvoir et que la femme est perçue comme le maillon faible du couple. Les intervenants affirment que les hommes sont souvent réticents à se soumettre à des analyses médicales par peur de la honte, ce qui fait que la responsabilité est généralement rejetée sur la femme.

Au lieu de chercher des solutions des deux côtés (femme et homme) par des analyses médicales, l’homme et sa famille, en particulier la belle-famille, blâment la femme. Les causes mentionnées incluent l’impuissance sexuelle chez l’homme et certaines maladies comme les MST/IST chez les deux partenaires.

Les intervenants conseillent aux couples dans cette situation de se rendre au centre de santé dès qu’ils constatent une absence prolongée de grossesse.

DAVID :
Aujourd’hui, notre micro-trottoir nous mène au quartier Hamdallaye à Koutiala, le plus grand de la ville. Ce quartier accueille également le premier lycée public du cercle de Koutiala, le Lycée Koné Danzié, ainsi que le service météorologique, la subdivision des routes, et le plus grand château d’eau de la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable. Fodé Diawara en est le chef, et le quartier abrite aussi un groupe d’écoute communautaire.

Dans ce micro-trottoir, les habitants partageront leurs opinions sur les raisons pour lesquelles la femme est souvent considérée comme la principale responsable de l’infertilité dans le couple. Ce micro-trottoir a été réalisé le lundi 18 mars 2024. Écoutons leurs témoignages.

AUDIOS

MOUNA :
Dans le micro-trottoir que nous venons d’écouter, plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer pourquoi la femme est souvent perçue comme la principale responsable de l’infertilité dans le couple.

Tout d’abord, il est mentionné que, traditionnellement, la femme est associée à la famille et à la conception des enfants. C’est elle qui porte l’enfant pendant la grossesse et qui accouche, ce qui conduit à la perception que l’infertilité est de sa seule responsabilité, bien que le problème puisse concerner les deux partenaires. De plus, la femme utilise souvent des contraceptifs et d’autres produits pour éviter une grossesse précoce et une mauvaise utilisation de ces produits peut nuire à sa santé reproductive lorsqu’elle souhaite avoir des enfants.

Il est également souligné que les problèmes de fertilité peuvent toucher à la fois l’homme et la femme, et que des signes de fertilité défaillante peuvent apparaître chez les deux partenaires. Sur le plan psychologique, la dépression peut également être un facteur contribuant à l’infertilité chez la femme.

DAVID :
Nous restons à Hamdallaye pour notre reportage. Nous avons rencontré une femme qui a vécu l’infertilité pendant près de 10 ans de mariage. Grâce à la compréhension mutuelle avec son mari et après avoir consulté un centre de santé, le couple a aujourd’hui trois enfants. La femme a préféré rester anonyme, mais précise que le problème était du côté de son époux.

Dans son témoignage, elle raconte :

« Après 10 ans de mariage sans enfants, j’ai essayé des traitements traditionnels et maraboutiques, sans succès. Cela m’a coûté cher en argent et en biens, et a provoqué des tensions dans le foyer. Mon mari était souvent distant et je faisais face à des pressions de ma belle-famille. La solitude est devenue mon quotidien, et la famille de mon mari m’a même poussée au divorce. Heureusement, mon mari et moi avons décidé de consulter des professionnels de santé. Nous avons découvert que le problème venait de lui, et après traitement, nous avons eu notre premier enfant neuf ans plus tard, puis deux autres avec deux ans d’écart. Je conseille à tout couple confronté à ce problème de se rendre au centre de santé pour une prise en charge adéquate. »

MOUNA:
Selon notre interlocutrice anonyme, elle a vécu près de 10 ans de mariage sans enfants, investissant beaucoup d’argent, y compris de l’or et des vêtements, pour résoudre le problème. Elle a fait face à des conflits dans son couple et avec sa belle-mère, qui a même souhaité le divorce.

Finalement, en se tournant vers les structures de santé, elle a découvert que l’infertilité venait de son mari. Aujourd’hui, après neuf ans, le couple a eu son premier enfant, suivi de deux autres avec deux ans d’écart entre chacun. Elle recommande vivement à tout couple dans une situation similaire de se rendre au centre de santé pour une prise en charge rapide.

Nous remercions notre intervenante pour son partage.

MUSIQUE

DAVID :
Nous passons maintenant au thème du jour avec notre invitée, Mme Fatoumata Coulibaly, sage-femme au Centre de santé communautaire d’Hamdallaye, qui est en studio avec nous. Merci d’avoir accepté notre invitation. Dites-nous maintenant qu’est-ce que l’infertilité ?

 

FATOUMATA COULIBALY :
L’infertilité dans un couple se caractérise par l’absence de grossesse après 12 à 24 mois de rapports sexuels réguliers et complets (deux à trois fois par semaine) sans recours à la contraception.

MOUNA :
Quelles sont les causes de l’infertilité ?

FATOUMATA COULIBALY :
Avant de répondre, il est important de préciser, tante Mouna, que l’infertilité peut être due, dans un tiers des cas, à un problème féminin, dans un autre tiers à un problème masculin, et dans le dernier tiers à un problème mixte impliquant les deux partenaires. Les causes possibles d’infertilité incluent certaines maladies ou infections sexuellement transmis mal soignées, la ménopause précoce, les avortements répétés, et l’automédication, qui est très répandue. De plus, la consommation de tabac peut entraîner une insuffisance ovarienne précoce chez la femme et altérer la qualité du sperme chez l’homme, tandis que la consommation excessive d’alcool peut également affecter la fertilité des deux partenaires.

DAVID :
Quels sont les symptômes de l’infertilité ?

FATOUMATA COULIBALY :

Chez la femme, les symptômes de l’infertilité peuvent inclure une irrégularité des cycles menstruels, des règles anormales et douloureuses, ou même une absence de règles. Chez l’homme, l’infertilité ne peut être constatée qu’après des analyses médicales, ce qui contribue souvent à ce que la femme soit davantage accusée. Les causes les plus fréquentes d’infertilité masculine détectées après analyse sont l’oligospermie et l’oligo-asthéno-tératospermie. L’oligospermie se caractérise par une diminution du nombre et de la mobilité des spermatozoïdes, ainsi qu’une fréquence élevée de formes anormales de spermatozoïdes. L’azoospermie, quant à elle, est l’absence de spermatozoïdes dans le sperme, résultant de deux anomalies spécifiques.

MOUNA :
Quelles sont les conséquences sociales et économiques de l’infertilité ?

FATOUMATA COULIBALY :
Merci pour cette question. Les conséquences de l’infertilité sont nombreuses et touchent à la fois les aspects sociaux, économiques et physiques. Sur le plan social, l’infertilité entraîne souvent une stigmatisation, surtout à l’encontre de la femme, par son mari, sa belle-famille et la communauté. Elle peut également conduire à la dépression, à l’exclusion sociale, à des conflits dans le couple, voire au divorce. En ce qui concerne les conséquences économiques, l’infertilité peut entraîner un appauvrissement du couple, en particulier de la femme, qui peut aller jusqu’à vendre ses biens pour améliorer sa situation sociale et réparer son image auprès de son époux, de sa belle-famille et de la communauté, étant généralement la seule à être stigmatisée.

DAVID :
Pourquoi la femme est toujours considérée comme la cause de l’infertilité dans le couple ?

FATOUMATA COULIBALY :
Dans notre société, la femme est souvent perçue comme le maillon faible, ce qui conduit parfois l’homme, même s’il est conscient que le problème vient de lui, à accuser la femme par honte ou égo. David, beaucoup d’hommes croient à tort que leur capacité à satisfaire leur partenaire au lit signifie qu’ils n’ont pas de problèmes de fertilité, alors que cela n’est pas lié à la qualité du sperme. De plus, certains refusent de faire des analyses médicales, alors que l’infertilité ne peut être diagnostiquée que par ces tests. Malheureusement, les femmes sont fréquemment les seules à être blâmées pour les problèmes d’infertilité, ce qui est vraiment déplorable.

MOUNA :
Quelles sont les solutions ?

FATOUMATA COULIBALY :
Il est crucial de promouvoir une prise de conscience et de favoriser les consultations dans les centres de santé pour les hommes et les femmes. Il est particulièrement important d’encourager les hommes à se rendre au centre de santé en cas d’infertilité dans le couple, car ils se croient souvent exempts de problèmes et en attribuent automatiquement la responsabilité à la femme. Il est également essentiel de fournir un soutien psychologique aux femmes, qui sont souvent exclues et stigmatisées. De plus, l’État devrait intensifier les campagnes de sensibilisation par les médias de masse pour rappeler que l’infertilité concerne également les hommes, même s’ils sont sexuellement efficaces, afin de lutter contre ce stéréotype persistant dans notre société.

MOUNA :
Et en ce qui concerne la prise en charge?

FATOUMATA COULIBALY :
Pour la prise en charge de l’infertilité au sein du couple, il est crucial que les deux conjoints se rendent au centre de santé le plus proche dès les premiers symptômes. Cela permet de diagnostiquer et de traiter le problème de manière conjointe et efficace.

DAVID :
Quel doit être le rôle de la belle-famille en cas d’infertilité dans le couple ?

FATOUMATA COULIBALY :
La belle-famille doit apporter son soutien à la belle-fille, car le problème d’infertilité peut également provenir du fils. Les belles-mères ont aussi des filles et ne voudraient pas qu’elles soient marginalisées ou maltraitées. Elles devraient soutenir et encourager le couple, en prenant particulièrement soin de la belle-fille pour éviter de la stresser davantage, car le stress peut également affecter la fertilité.

DAVID :
Merci beaucoup Madame Coulibaly pour votre participation à notre émission. Nous avons appris beaucoup sur un sujet sensible.

FATOUMATA COULIBALY :
Merci à vous.

MOUNA :
Pour ceux qui veulent participer à l’émission en direct, poser des questions à l’experte qui est avec nous dans ce studio ou donner des compléments d’information, le téléphone de la radio Jamana de Koutiala est à présent ouvert à vous. C’est le _______

DAVID:
Et un rappel que vous pouvez nous téléphoner pendant la semaine pour réagir sur le thème de notre prochaine émission: ___________.

MOUNA:
Nous sommes à la fin de cette émission. Un rappel sur ce qu’on a appris:

Notre interlocutrice, ayant souhaité garder l’anonymat, raconte avoir vécu 10 ans de mariage sans enfant. Après des traitements traditionnels infructueux, elle s’est finalement tournée vers les structures de santé, où elle a appris que l’infertilité pouvait également concerner les hommes. Des analyses ont révélé que le problème venait de son mari. Neuf ans après, le couple a accueilli son premier enfant et en compte désormais trois. Elle encourage toute personne vivant une situation similaire à consulter rapidement un centre de santé.

Fatoumata Coulibaly souligne que l’infertilité touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle est définie par l’absence de grossesse après un an de rapports réguliers. Parmi les causes, elle cite les troubles hormonaux, les maladies ou infections sexuellement transmissibles, telles que la chlamydia et la gonorrhée, qui peuvent causer des complications s’ils ne sont pas traités, ainsi que l’impuissance chez les hommes. Socialement, les femmes infertiles sont souvent stigmatisées et marginalisées. Elle insiste sur l’importance d’une communication honnête entre les partenaires, du soutien familial et de la consultation médicale.

Un grand merci à tous ceux et celles qui ont participé et pris le temps d’écouter.

Acknowledgements

Contribué par : Maïmouna Ouattara, dite Mouna, et David Coulibaly à la Radio Jamana de Koutiala.

Interviews : Fatoumata Coulibaly, sage-femme

Interlocutrice anonyme à Hamdallaye, 18 mars 2024.

Cette ressource a été produite grâce à l’initiative « HÉRÈ – Bien-être des femmes au Mali » qui vise à améliorer le bien-être des femmes et filles en matière de santé sexuelle et reproductive et à renforcer la prévention et la réponse aux violences basées sur le genre dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti et le district de Bamako au Mali. Le projet est mis en œuvre par le Consortium HÉRÈ – MSI Mali, en partenariat avec Radios Rurales Internationales (RRI) et Women in Law and Development in Africa (WiLDAF) grâce au financement de Affaires Mondiales Canada.