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La pomme de terre représente une culture de base dans quelque 130 pays, et elle se classe au quatrième rang pour la production derrière le blé, le maïs et le riz. Au Pérou, elle constitue une importante source alimentaire et la principale culture des hautes terres andines. Les petits agriculteurs ont coutume de stocker leurs pommes de terre à la maison dans l’obscurité afin de prévenir le phénomène du verdissement. Les pommes de terre ainsi entreposées servent de pommes de terre de semence pour la prochaine plantation ou sont destinées à la vente et à l’autoconsommation. Le stockage au noir peut cependant poser des problèmes dans les basses terres et les zones littorales plus chaudes, car il est susceptible de causer une germination excessive (auquel cas les pommes de terre doivent être dégermées avant d’être plantées) et de multiplier les pertes dues aux insectes.
Le Centre international de la pomme de terre (CIP) au Pérou a conçu, dans le cadre d’un programme de recherche plus vaste consacré aux technologies de post production de la pomme de terre, une méthode peu coûteuse et simple d’amélioration du stockage des pommes de terre de semence. Cette méthode dite de stockage à lumière diffuse (SLD) consiste à entreposer des pommes de terre par minces couches sur des rayonnages ou des plateaux dans des conditions d’éclairage naturel par lumière diffuse (indirecte) et de bonne ventilation.
Le grand inconvénient de cette méthode pour les petits agriculteurs est que la lumière diffuse verdira les pommes de terre, les rendant impropres à la consommation. Il ne peut donc servir qu’au stockage des pommes de terre de semence.
Cette simple technique a de nombreux avantages. Elle peut réduire les pertes pondérales des tubercules en entreposage, accroître la résistance aux ravageurs, permettre un stockage prolongé. Elle peut aussi augmenter les rendements (de 15 % à 30 %) et atténuer la germination. Les agriculteurs peuvent se servir de leurs propres pommes de terre de semence pour leurs plantations, soustrayant ainsi leur activité à la cherté des semences commerciales en saison de plantation. Ils ont plus de latitude pour choisir le moment de la plantation et n’ont pas à dégermer les tubercules dont l’opération peut demander jusqu’à cinq jours personnes par hectare.
Les agriculteurs ont adapté l’entreposage à lumière diffuse à leurs besoins propres et accumulé les connaissances en la matière. Ils ont souvent utilisé des corridors, des vérandas, des greniers, des terrasses, des hangars, etc., essayant diverses possibilités et ne reproduisant que rarement les modèles des agents de vulgarisation. Dans ces applications, la technologie a varié entre une exposition devant les fenêtres d’un bâtiment et l’utilisation d’un entrepôt à lumière diffuse d’une capacité de 100 tonnes par une coopérative de producteurs.
En 1984, 4 000 agriculteurs de 16 pays, entre autres de la Colombie, du Guatemala, du Pérou, du Sri Lanka et des Philippines, avaient adopté un tel mode d’entreposage pour leurs pommes de terre de semence. Ils ont mis au point un large éventail d’aménagements de stockage à lumière diffuse et ont presque tous continué à utiliser cette technique.
Acknowledgements
Ce texte a été publié grâce à l’aide financière obtenue du Centre de recherches pour le développement international, Ottawa, Canada. Il a été adapté de 101 technologies pour le Sud par le Sud, 1992, CRDI, B.P. 8500, Ottawa, Canada K1G 3H9.
Information sources
Centre international de la pomme de terre (CIP) Gestion et commercialisation post récolte Apartado Postal 5969, Lima, Pérou Téléphone: 366920/354354; télex: 25672 PE Câble: CIPAPA Lima; télécopieur: 51 14 351 570.