Notes au radiodiffuseur
Ce texte en deux parties porte sur deux cultures résistantes à la sécheresse : l’arachide Bambara (Vigna subterranea) et le mesquite (Prosopis spp.)
Texte
L’arachide Bambara est aussi connue sous le nom de :
• ditloo en satswara (Botswana)
• nyimo en shona et indlubu en ndebele (Zimbabwe)
• voanjo en malgache
• njugu en swahéli
• bande, tsimbande et tendegwa dans les langues du Kenya
Veuillez consulter la liste des noms communs de différentes espèces de mesquite à la fin de ce texte.
« Mais où sont donc les pluies ? Mes récoltes sont en train de périr. Comment vais-je nourrir ma famille ? »
Avez-vous déjà entendu quelqu’un dire cela ?
L’auriez-vous déjà dit vous-même ?
Les choses peuvent sembler désespérées quand on dépend de la pluie et que la pluie ne vient pas.
Quelle est la solution ?
Eh bien, il y a des façons de tirer meilleur parti de chaque goutte d’eau dont vous disposez.
Par exemple, vous pouvez recueillir et emmagasiner l’eau de pluie.
Ou vous pouvez faire quelque chose de complètement différent.
Vous pouvez vous livrer à des cultures qui n’ont pas besoin de beaucoup d’eau.
Dans les deux prochains programmes, je vais discuter de deux cultures qui n’ont pas grand besoin d’eau : l’arachide Bambara et le mesquite.
PAUSE MUSICALE.
Aujourd’hui, je vais parler de l’arachide Bambara (Vigna subterranea).
L’arachide Bambara pousse en Afrique seulement.
C’est une espèce qui est cousine de la cacahuète, c’est-à-dire que toutes deux appartiennent à la même famille de plantes.
De nos jours, on la cultive uniquement en petite quantité dans les potagers.
Mais l’arachide Bambara présente de nombreux avantages!
D’une part, elle peut pousser dans des conditions difficiles.
Elle pousse même quand il y a très peu de pluie, et peut s’accommoder d’un sol pauvre.
D’autre part, elle constitue un aliment très nutritif.
Les gens préparent une grande variété de mets sains et délicieux à partir de l’arachide Bambara.
Et les feuilles peuvent servir à nourrir le bétail.
Pendant qu’elle est en champ, cette culture ne craint pas la plupart des insectes et des maladies.
Par contre, l’arachide Bambara peut être attaquée par les insectes pendant sa conservation.
Beaucoup de gens viennent à bout de ce problème en mélangeant de la cendre, du sable, du tabac ou des piments à leur semence avant de l’entreposer.
PAUSE MUSICALE.
Si vous avez l’intention de cultiver l’arachide Bambara, choisissez des variétés qui poussent bien dans votre région.
Interrogez d’autres fermiers sur les variétés qui conviendraient le mieux à votre climat local et à ses conditions.
Même si l’arachide Bambara pousse bien en l’absence d’irrigation, vous obtiendrez de meilleurs rendements en arrosant votre culture deux semaines après avoir semé.
Beaucoup de fermiers cultivent l’arachide Bambara en association avec le millet, le maïs ou le sorgho.
Ou encore, vous pouvez cultiver l’arachide Bambara dans de petites collines avec des ignames.
Un autre avantage de l’arachide Bambara est qu’elle nourrit le sol lui-même – vous n’avez pas besoin d’utiliser de fertilisant ni d’engrais.
– FIN –
Au cours de notre dernier programme, nous avons parlé de la culture de l’arachide Bambara.
Il s’agit d’une culture utile pour ceux qui vivent en région sèche, car elle n’a pas besoin de beaucoup d’eau.
Aujourd’hui, nous allons parler d’une autre culture qui tolère bien la sécheresse.
Il s’agit en fait d’un arbre appelé le mesquite (Prosopis spp.).
Les mesquites forment une grande famille d’arbres qui procure de la nourriture aux êtres humains ainsi qu’aux animaux.
Ces arbres poussent dans des conditions très chaudes, sèches et dans un sol sablonneux.
Alors qu’il ferait trop sec pour les cultures nourricières ou pour les autres arbres, les mesquites savent comment trouver de l’eau.
D’abord, leurs racines sont très profondes. Elles s’enfoncent parfois à 50 mètres de la surface du sol !
Les mesquites peuvent même pousser dans des endroits où l’eau est trop salée pour la consommation humaine.
Dans les régions sèches de l’Inde, les fermiers cultivent le blé, le maïs, le sorgho et la moutarde à proximité des mesquites.
Les racines de ces grains et de la moutarde ne poussent pas aussi profondément que les racines du mesquite.
Ainsi, ils ne rivalisent pas avec les mesquites pour leur approvisionnement en eau.
De plus, les mesquites fournissent de l’ombre pendant les chauds mois d’été, autant pour les animaux que pour les personnes.
Les mesquites produisent des cosses deux fois par année.
Les cosses sont enrobées d’une pulpe sucrée qui plaît à beaucoup d’espèces d’animaux ainsi qu’aux enfants.
Un grand nombre d’animaux – bétail, moutons, mulets, ânes, cochons et chèvres – aiment se nourrir des feuilles et des cosses.
PAUSE MUSICALE.
Les mesquites jouent un rôle très important dans les régions désertiques.
Dans les dunes, les mesquites aident à tenir le sable en place.
Les mesquites empêchent, pour ainsi dire, le désert de gagner du terrain sur le village.
À cette fin, on recommande de planter les mesquites à une distance de deux mètres à deux mètres et demi l’un de l’autre.
Les mesquites fournissent également du bois de cheminée, du fourrage d’abeille et des ingrédients médicinaux.
Si vous comptez cultiver des mesquites, il y a trois choses à retenir.
Premièrement, il faut 10 à 15 années au mesquite avant de devenir un arbre adulte.
Mais ça en vaut la peine.
Les arbres vivent longtemps et vos enfants en bénéficieront plus tard.
Deuxièmement, les semences ne germent pas facilement.
Il faut couper les graines avec un couteau pour les débarrasser de leur enveloppe externe.
Puis, avant de les semer, il faut les faire tremper dans l’eau froide pendant 24 à 48 heures.
Finalement, les arbres doivent être plantés à environ cinq mètres les uns des autres.
– FIN –
Acknowledgements
Contribution : Vijay Cuddeford, chercheur/rédacteur, Réseau de Radios Rurales des Pays en Développement.
Information sources
« Bambara Groundnut », dans Drought Resistant Crops, Notes et Commentaires, mars 1987, page 10. Agrimissio, c/o ICRA, Palazzo San Calisto, Citta Del Vaticano.
« Bambara groundnut (Vigna subterranea [L.] Verdc.) : promoting the conservation and use of underutilized and neglected crops », édité par J. Heller, F. Begemann et J. Mushonga, 1997. Débats de l’atelier sur la conservation et l’amélioration de l’arachide Bambara (Vigna subterranea [L.] Verdc.), 14-16 novembre, 1995, Harare, Zimbabwe. Institut de Génétique et de Recherche des Plantes de Culture, Gatersleben/Département de Recherche et Services Spécialisés, Harare/Institut international des ressources génétiques des plantes, Rome, Italie. URL: http://198.93.227.125/regional/cwana/pdf/Bambara.pdf
Use of Trees by Livestock : Prosopis, par N.J.L. Clinch, J.J. Bennison et R.T. Paterson, National Resources Institute (Institut national des ressources), 17 pages.
« Prosopis cineraria : Promising multipurpose trees for arid lands », par S. Arya, O.P. Toky, R.P. Bisht, et Ravinder Tomar, Agroforestry Today, volume 3, no 4, octobre-décembre 1991, page 13. ICRAF House, Avenue des Nations Unies, Boîte postale 30677, Nairobi, Kenya.
« The ABCs of MPTs : The multiple uses of leguminous trees » par Joan et Kellogg Smith, Ceres, #133, janvier-février 1992, pages 38-43. FAO, Viale delle Terma di Caracalla, 00100, Rome, Italie. Tél. : 6 52254094. Télécopie : 6 52253152.