Des experts locaux donnent des conseils pratiques pour prendre soin de l’environnement

Environnement

Notes au radiodiffuseur

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L’environnement naturel fournit les éléments de base de toute vie humaine – l’air, l’eau, la nourriture et un abri. Au fil du temps, l’environnement s’est dégradé à cause d’une mauvaise utilisation du sol, des arbres et de l’eau. La pauvreté force parfois les gens à prendre de mauvaises décisions. Dans d’autres cas, c’est la cupidité. Tous les jours, des gens doivent prendre des mesures pour protéger l’environnement. C’est primordial pour la vie, aujourd’hui et demain.

Texte

Thème musical

Animateur:
Notre émission d’aujourd’hui porte sur l’un des Objectifs du Millénaire pour le développement qui a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale des Nations Unies lors du Sommet du millénaire en septembre 2000. Au cours de cette émission, nous nous intéresserons à l’Objectif numéro 7: Assurer un environnement durable.

Musique douce

Animateur:
D’après le Programme des Nations Unies pour le développement, à l’heure actuelle 2,6milliards de personnes n’ont pas accès à des systèmes sanitaires adéquats, plus d’un milliard ne peuvent se procurer de l’eau potable et cinq millions, principalement des enfants de moins de cinq ans, meurent chaque année de maladies hydriques causées par l’eau sale, le manque d’assainissement ou une hygiène inappropriée. Chaque année, on endommage encore plus l’environnement, principalement par une agriculture non viable, l’abattage de forêts et la perte de fertilité des sols. La situation est critique dans les pays en développement, notamment dans les villes et les fermes du Sud Lubero, RDC (utilisez des informations locales appropriées).

Pour avoir un système écologique durable, la première étape consiste à identifier les causes profondes de la dégradation de l’environnement. Ensuite, nous pourrons chercher des remèdes. Nous allons maintenant donner la parole à nos invitées qui vont nous parler tout d’abord des causes de la dégradation de l’environnement. (Radiodiffuseur: veuillez présenter les invitées qui sont des activistes et des expertes de l’environnement.)

MmeRachel K:
Je voudrais mentionner deux facteurs qui dégradent notre environnement. Le premier est l’insuffisance et parfois même, dans certaines collectivités, l’inexistence d’eau potable. Le second est le non-respect des mesures d’hygiène publique, qui crée de mauvaises conditions de vie et contamine notre nourriture. Ce manque de respect peut être le fruit de notre ignorance, de notre négligence ou de notre pauvreté, mais il est également dû à un manque de motivation pour agir.

Animateur:
MmeJosaphat P, êtes‑vous d’accord avec cela? Et avez‑vous quelque chose d’autre à ajouter?

Josaphat P:
Je suis d’accord avec MmeRachel K mais j’aimerais ajouter quelque chose en disant que nous, les agriculteurs, nous souffrons de l’érosion et de la désertification qui sont provoquées par plusieurs facteurs: le déboisement intensif, les pratiques agricoles avec des plantes qui ne sont pas adaptées aux conditions locales, les méthodes culturales qui utilisent le labourage profond, la destruction de la couverture permanente du sol et le non-respect de la rotation ou de la combinaison des cultures.

Pause musicale
 

Animateur:
Nous avons mentionné quelques‑unes des causes de la dégradation de l’environnement. Nous allons maintenant parler de quelques solutions. MmeRachel K, que pouvons‑nous faire pour assurer l’approvisionnement en eau potable des familles?

Rachel K:
Tout d’abord, les villages et les villes ayant des sources d’eau accessibles devraient veiller à la propreté quotidienne des points d’accès à l’eau. Quant aux villages ou aux villes qui n’ont pas de sources d’eau, il faudrait en chercher une et construire un système d’approvisionnement en eau potable.

Animateur:
Comment pouvons‑nous être sûrs que cette eau n’est pas contaminée?

Rachel K:
Nous devons garantir une bonne hygiène. Une solution consiste à construire des toilettes à l’extérieur des maisons. Ces toilettes devraient avoir trois à quatre mètres de profondeur, être éloignées d’au moins 20 mètres d’une maison ou d’une école et être recouvertes d’une cabine. Il faut également assurer la propreté des espaces publics, comme les marchés. Regardez tous ces sacs en plastique que l’on retrouve de nos jours dans nos marchés et dans nos rues. Pourquoi ne pouvons‑nous pas cesser de jeter ces sacs un peu partout? Ramassons‑les et débarrassons‑nous‑en! D’autre part, à la maison nous aurions besoin d’utiliser des poubelles pour la collecte, l’évacuation et le traitement des déchets.

Animateur:
Puisque vous avez parlé des déchets domestiques, pouvez‑vous nous expliquer comment traiter les différentes sortes de déchets afin de ne pas endommager l’environnement?

Rachel K:
On peut utiliser plusieurs méthodes. Souvent, on peut les incinérer. Cette méthode a l’avantage de faire disparaître tous les déchets mais son inconvénient c’est qu’elle pollue l’atmosphère et détruit le couvre‑sol, ce qui peut entraîner l’érosion des sols. L’incinération devrait être utilisée en dernier ressort et il faut toujours l’effectuer avec soin, afin d’éviter tout risque de feu de forêt ou d’incendie de maison. Les enfants et les femmes enceintes doivent toujours se tenir loin des fosses d’incinération des déchets car certains plastiques contiennent des poisons.

Animateur:
L’incinération est donc un dernier choix. Pouvez‑vous nous citer d’autres façons de se débarrasser des déchets?

Rachel K:
Les déchets biodégradables, comme les fruits, les légumes, le bois et les résidus de cultures, peuvent être compostés ou enterrés dans une fosse peu profonde dans le sol. Cette méthode est meilleure que l’incinération car elle contrôle à la fois les déchets et produit des engrais pour les jardins ou les champs. En outre, certaines matières peuvent être recyclées, notamment les contenants en plastique et en verre, le métal et le bois. Cela signifie qu’on peut fabriquer de nouveaux biens à partir d’objets déjà utilisés et abandonnés. Nous pouvons réutiliser certains biens et nous pouvons également commencer à refuser certaines choses, comme les sacs en plastique, qui finissent au dépotoir.

Animateur:
Pour résumer donc, en fonction du type de déchets que nous avons, nous pouvons les composter ou les enterrer, les recycler, les réutiliser, les refuser ou, au besoin, les brûler de façon sécuritaire. Est‑ce exact?

Rachel K:
C’est exact.

Animateur:
Merci, MmeRachel K. J’aimerais maintenant vous poser une question, MmeJosaphat P. Avez‑vous quelques conseils à nous donner pour prévenir l’érosion et la désertification dans nos villes et nos fermes?

Josaphat P:
Je souhaiterais donner quatre conseils. Le premier, c’est de planter des arbres car ils sont utiles à bien des égards. Ils protègent le sol contre l’érosion, ils purifient l’air que nous respirons, ils nous procurent de l’ombre et ils retiennent l’humidité dans le sol, et enfin ils nous fournissent des médicaments, des fruits, du combustible et du bois d’œuvre. Il n’est pas difficile de planter une haie verte autour de vos champs et d’utiliser des arbustes qui fixent l’azote, par exemple Tithonia (tournesol mexicain), pour contribuer à accroître l’azote et le phosphore du sol au profit des cultures.

La deuxième chose que nous pouvons faire pour arrêter l’érosion et la désertification consiste à réduire le travail du sol en labourant moins profondément. Il existe une technique appelée «culture sans labour» qui n’implique pas de retourner tout le champ mais plutôt uniquement l’endroit où la graine est plantée. Troisièmement, il faut s’assurer que le sol est toujours couvert en utilisant un paillis de résidus de culture et en plantant des cultures‑abris. Le paillis contribue à empêcher le sol de se dessécher et il se désintègre lentement en fournissant de l’azote à la plante. Enfin, nous pouvons prévenir l’érosion en pratiquant la rotation des cultures et en utilisant des combinaisons traditionnelles de cultures, comme les haricots et le maïs.

Montée progressive de l’indicatif musical puis fondu soutenu en arrière‑fond de la narration.

Animateur:
Je tiens à remercier nos deux invitées qui ont participé aujourd’hui à notre émission pour nous parler du développement écologique durable. (Pause) Nous devons tous vivre dans un environnement sain et durable, mais, pour y parvenir, nous devons prendre des mesures pour protéger l’environnement. Nous devrions envisager l’environnement non pas comme un ennemi, mais plutôt comme un ami, et nous devrions nous engager à assurer un environnement durable pour les générations futures.

Montée de l’indicatif musical et sortie avec les remerciements, puis fin de la musique.

Acknowledgements

Rédaction : Saül Ndungo M., Radio Fidemiel FEN (ALIR), République démocratique du Congo.
Révision : Helen Hambly Odame, Université de Guelph.

Information sources

Objectifs du Millénaire pour le développement. Pas à Pas, No 63, août 2005, p. 15.
Une agriculture de conservation prometteuse. Réseau de radios rurales des pays en développement, Pochette 76, Numéro 1, octobre 2005.