Notes au radiodiffuseur
La terre est une ressource importante pour les femmes africaines, une ressource qui leur permet d’avoir un revenu et d’assurer leurs moyens de subsistance. La majorité mise sur la terre pour gagner leur pain et contribue en grande partie à la production agricole. En Afrique subsaharienne, les femmes représentent environ 50 % de la main-d’œuvre agricole. Cependant, plusieurs sont sans terre ou ont des droits fonciers limités et précaires. Le rôle central que les femmes rurales jouent dans l’agriculture signifie que le fait d’avoir des droits fonciers précaires nuit à leur bien-être, et, par conséquent, à celui de leurs enfants et leurs communautés.
Pour les femmes rurales, l’accès et le contrôle des ressources foncières peuvent leur procurer de la richesse, tandis qu’un manque d’accès et de contrôle peut conduire à la pauvreté. Assurer les droits fonciers des femmes est donc important pour l’amélioration du statut des femmes dans la société, ainsi que l’amélioration de l’économie et du développement social en général.
Lorsqu’elles ne sont pas en train de se battre pour la terre, il est plus probable que les femmes investissent en termes d’argent, de l’énergie et d’autres ressources dans des activités agricoles qui peuvent leur rapporter un revenu. Elles sont également plus susceptibles de préserver la terre qu’elles cultivent en appliquant des méthodes agricoles écologiques qui protègent les ressources en eau et la santé des sols. En effet, un grand nombre d’études révèle que l’implication des femmes dans les décisions politiques concernant les ressources foncières peut contribuer à l’amélioration de l’utilisation et la gestion des ressources, car les femmes apportent de nouvelles idées et de nouveaux points de vue sur la façon dont les ressources peuvent être gérées.
Généralement, la majeure partie des communautés africaines accordent le contrôle total de la terre aux hommes et défavorisent les femmes en matière de propriété et de contrôle de la terre. Les femmes n’ont accès à la terre qu’au travers d’un parent de sexe masculin. Cela entraîne des conflits fonciers et une recherche de solutions à ces conflits qui pèsent sur les femmes.
En 2020, les femmes sont toujours défavorisées en ce qui a trait à leur capacité d’accès à la terre et de prise de décisions concernant la terre qu’elles exploitent. Les femmes et leurs alliés doivent œuvrer plus pour faire valoir leurs droits. Des progrès ont été réalisés. Il existe actuellement un plus grand nombre de politiques, de lois agraires et de constitutions qui plaident pour la sécurisation des droits fonciers des femmes. Mais, plusieurs de ces mesures ne sont pas intégralement appliquées.
Il faut une plus grande impulsion politique pour assurer que les femmes sont placées au cœur de l’utilisation et la gestion des terres dans leurs communautés.
Dans le présent feuilleton radiophonique, les femmes d’une localité fictive appelée Adiepena ont très peu accès à la terre. Confrontées à plusieurs aléas, elles peuvent cultiver uniquement des terres que les hommes leur donnent. Les femmes se rassemblent tout de même, déterminées à se battre.
Elles s’informent sur leurs droits fonciers et prennent les dispositions nécessaires pour ne plus dépendre des hommes. La pièce explique les procédures que les femmes doivent suivre pour faire à enregistrer leurs terres par le biais de l’enregistrement des actes. Les femmes se familiarisent également avec le système de gestion des patrimoines fonciers familiaux et les moyens pour acquérir légalement les terres familiales et sécuriser leurs terres en les enregistrant auprès de la Commission foncière du district.
Notez que certaines scènes de ce feuilleton radiophonique contiennent des informations très détaillées sur la propriété, l’enregistrement et la vente des terres au Ghana. Si vous la diffusez, vous devriez l’adapter pour la rendre conforme aux lois et aux coutumes de votre lieu de résidence, et inviter également un(e) spécialiste de ces questions dans votre pays pour examiner et répondre aux questions de l’auditoire concernant les sujets qui le feuilleton aborde.
Vous pourriez vous inspirer de ce feuilleton pour réaliser une émission similaire sur l’accès et le contrôle des femmes à la terre et la façon dont les communautés peuvent trouver des solutions. Sinon, vous pourriez le diffuser dans le cadre de votre émission agricole régulière, en le faisant interpréter par des comédiens et des comédiennes de doublage à la place des intervenant(e)s.
Le feuilleton comprend quatre scènes dont certaines durent 2 à 3 minutes et d’autres 8 à 10 minutes.
Texte
Voyez-vous, vous aurez plus d’avantages en ayant votre propre terre et en la faisant enregistrer, car cela vous permettra de la préparer et de l’exploiter. Les documents fonciers vous permettront aussi d’avoir facilement accès à des prêts, faciliteront les transferts de terres et rendront les documents recevables au niveau du tribunal.
Pour finaliser cette procédure, il faut l’enregistrement et la signature du notaire du Service du cadastre. Lorsque tout cela est fait, vous pouvez maintenant obtenir votre acte.
Nana souhaite la bienvenue à tous et à toutes dans le palais. Il est bien informé de plusieurs litiges fonciers de cette localité. Écoutons l’affaire de ce jour. Nana, vous avez la parole.
EFFETS SONORES: LES FEMMES APPLAUDISSENT!
Faites toujours affaire avec les occupants du clan, y compris le chef et les principaux anciens lorsque vous achetez des terres de clan. Faites toujours des recherches au niveau de la Commission foncière pour savoir à qui la terre appartient et à quelle fin est destinée la terre avant de payer. Demandez toujours un reçu pour tous les paiements effectués au niveau de la Commission foncière. Pour terminer, travaillez avec les responsables de la Commission foncière pour éviter de vous faire escroquer. Merci, Nana, pour cette occasion que vous m’avez offerte.
Acknowledgements
Rédaction : Abena Dansoa Ofori Amankwa, scénariste et directeur d’Eagles Roar Creatives
Révision : Lois Aduamah, chargée de programme, Women in Law and Development (WILDAF) au Ghana.
Information sources
Mequasa.com, non daté. Land Title Registration in Ghana.
https://meqasa.com/blog/land-title-registration-ghana/
Gouvernement du Ghana. Loi sur l’enregistrement du titre foncier, 1986, PNDCL152. https://opencontentghana.files.wordpress.com/2014/01/gha6287.pdf (pour l’enregistrement des titres)
Gouvernement du Ghana. Loi sur l’enregistrement foncier, 1962, Loi 122. Téléchargeable au https://landwise.resourceequity.org/records/1578 (pour l’enregistrement des actes)
Interviews :
Bruce Lilian J. Authur, Civil Society Coalition on Land (CICOL) Ghana, novembre 2019
Lois Aduamuah, chargée de programme, Women in Law and Development (WILDAF) au Ghana, novembre 2019
Comfort Lamley Sakey, agricultrice. Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre, 2019
Paulina Abozo, agricultrice, Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre 2019
Sarah Ahele, agricultrice, Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre 2019
Vida Sackey, agricultrice, Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre 2019
Regina Bredu, agricultrice, Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre 2019
Grace Larby, agricultrice, Communauté de Kojo Ashong, Amasaman, novembre 2019
Papa Sampson Lamptey, chargé de liaison, Assemblée municipale de Ga Ouest, région d’Amasaman, novembre 2019
Samuel Yaw Ofori, agronome, ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture (MOFA), Suhum-Ghana, décembre 2019
La présente ressource a été produite avec le soutien financier du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada.