Notes au radiodiffuseur
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Le flétrissement bactérien de la banane est provoqué par des bactéries et répandu par des insectes, des outils infectés et des matières et des sols de bananiers contaminés. La maladie s’est répandue rapidement et attaque toute la banane, y compris la tige et le fruit, et est très virulente, ce qui provoque un impact massif sur la production de bananes et la survie des plantes.
Le flétrissement bactérien de la banane a été découvert dans des plantations de bananes il y a plus de cinq ans et s’est répandue jusqu’à présent dans 37 des 81 districts ougandais. L’Ouganda s’efforce de combattre cette maladie parce que l’agriculture est l’épine dorsale du pays et que les bananes constituent une importante culture vivrière et sont également une importante culture commerciale.
Texte
Vumiria Collins :
Bonjour, monsieur. Je m’appelle Vumiria Collins et je travaille à Radio West à Mbarara, en Ouganda. Je me trouve ici au bureau de l’agent agricole du district de Mbarara pour obtenir des renseignements sur les pratiques que les agriculteurs sont encouragés à utiliser à la suite du flétrissement bactérien mortel de la banane qui a été signalé dans 37 districts en Ouganda. Tout d’abord, je voudrais m’assurer de votre identité et de votre titre, monsieur.
Nathan Byaruhanga :
Merci beaucoup. Je m’appelle Nathan Byaruhanga. Je suis un agent agricole responsable du district de Mbarara.
Vumiria Collins :
Le flétrissement bactérien de la banane s’est vraiment répandu un peu partout. Jusqu’à présent, il a touché des plantations dans 37 des 81 districts du pays.
Nathan Byaruhanga :
Oui! Nous sommes engagés dans des programmes éducatifs destinés aux agriculteurs locaux.
Vumiria Collins :
Durant vos visites, quels sont les principaux problèmes dont vous parlez aux agriculteurs?
Nathan Byaruhanga :
Pendant les séances d’information, nous leur disons qu’il est important de brûler les bourgeons mâles des fruits des bananiers, afin d’éviter la dissémination des bactéries des bananes infectées vers des bananes non infectées. Les agriculteurs devraient couper les bourgeons dès leur apparition, même si la banane n’est pas encore touchée par la maladie bactérienne. Nous leur disons également que, dès qu’ils reconnaissent un plant infecté, ils devraient le déraciner complètement et l’enterrer le plus rapidement possible pour éviter la propagation de la maladie. Les tiges infectées devraient être enterrées dans des fosses d’au moins un pied de profondeur. Dans la mesure du possible, ceci devrait être effectué à l’extérieur de la plantation de bananes, ou tout au moins dans un champ différent, pour éviter la réapparition de la maladie. Des règlements ont été adoptés au niveau des villages pour s’assurer que les agriculteurs respectent ces directives.
Vumiria Collins :
Nathan, la maladie peut-elle aussi être transmise par des outils comme les houes?
Nathan Byaruhanga :
C’est exact. Nous nous sommes lancés récemment dans une campagne pour nous assurer que, dans les régions où cette maladie a été identifiée, chaque agriculteur achète un désinfectant comme Jik, afin de pouvoir y faire tremper ses outils après usage.
Vumiria Collins :
Mais que peuvent faire les agriculteurs quand ils n’ont pas les moyens d’acheter un désinfectant toutes les semaines et vont cependant dans leurs plantations presque tous les jours?
Nathan Byaruhanga :
Ils peuvent au moins se procurer du bois de chauffage. Par conséquent, nous leur conseillons de chauffer les outils jusqu’à ce qu’ils soient bien rouges avant de les réutiliser.
Vumiria Collins :
On dirait que cette maladie sera chose du passé au cours des prochains mois avec ce genre de campagne dans laquelle vous vous êtes lancés!
Nathan Byaruhanga :
Pas du tout! Cette maladie ne cesse de réapparaitre. Même dans les régions où nous nous sommes rendus récemment pour informer les agriculteurs, et où nous avons déraciné des plantes nous-mêmes, la maladie est déjà revenue.
Vumiria Collins :
Alors, quel est le remède futur?
Nathan Byaruhanga :
Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Nous intensifions l’information des agriculteurs. Nous avons également mis sur pied des comités, depuis le niveau du village jusqu’à celui du district, pour nous assurer que l’information rejoint tout le monde, notamment tous les leaders — religieux, politiques ou traditionnels.
Vumiria Collins :
Les agriculteurs adoptent-ils les pratiques que vous leur enseignez?
Nathan Byaruhanga :
Oui, mais pas de façon aussi généralisée que nous le souhaitions. Elles se répandent lentement.
Nathan Byaruhanga :
Merci.
Acknowledgements
Rédaction : Vumiria Collins, Radio West, Mbarara, Ouganda.
Révision : Fen Beed, conseiller en recherches pour le développement, phytopathologiste – lutte biologique contre les mauvaises herbes, Institut international d’agriculture tropicale, Kampala, Ouganda.
Information sources
W. Tushemereirwe, A. Kangire, J. Smith, F. Ssekiwoko, M. Nakyanzi, D. Kataama, C. Musiitwa et R. Karyaija, 2003. An outbreak of bacterial wilt on banana in Uganda. InfoMusa, Volume 12, Numéro 2, pages 6-8. International Network for the Improvement of Banana and Plantain, INFOMUSA, INIBAP, Parc Scientifique Agropolis II, 34397 Montpellier Cedex 5, France. Téléphone + 33-(0)4 67 61 13 02 ; Téléc. : + 33-(0)4 67 61 03 34 ; Courriel : inibap@cgiar.org. En ligne à l’adresse http://bananes.bioversityinternational.org/files/files/pdf/publications/info12.2_en.pdf
Crop Crisis Control (C3P) Project Work Plan Documents – en ligne à l’adresse http://c3project.iita.org/LatestNewsReport.aspx