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L’indicatif musical monte pour commencer l’émission. Il est fondu après 20 secondes sous la voix de l’animateur.
Les patates douces sont cultivées et consommées à grande échelle au Rwanda, surtout dans les campagnes. On les mange habituellement juste après les avoir récoltées. Elles vont tout droit du champ à la marmite. C’est en partie parce que nous manquons de connaissances concernant les modalités de conservation des patates douces pour une période plus longue.
Vous serez certainement ravis d’apprendre que des chercheurs ont introduit de nouvelles variétés à chair orange enrichies en vitamine A. Ils collaborent aussi avec des agriculteurs qui font des profits en transformant des patates douces en farine pour la préparation de beignets, de biscuits, de gâteaux et d’autres aliments.
Êtes-vous curieux de savoir comment les patates douces peuvent générer de bons revenus? Alors, écoutez notre émission d’aujourd’hui. Aujourd’hui, nous parlerons à un cultivateur de patates douces qui se fait beaucoup d’argent en transformant des patates douces en des produits divers.
Bruit illustrant un voyage en voiture -bruits de moteur, démarrage et arrêt, etc. Fondu enchaîné sous la voix de l’animateur…
Montée de bruits de voiture
J’ai ensuite appris que le Rwanda Agricultural Board, le RAB, distribuait de nouvelles variétés de patates douces qui donnaient un meilleur rendement et qui contiennent de plus grandes quantités de vitamine A.
Je les ai approchés et ils m’ont donné les nouvelles variétés à chair orange. Par après, le RAB m’a sélectionné pour la formation sur la production et la transformation de patates douces. Avant ça, je m’étais plusieurs fois demandé comment je pourrais stocker les patates douces sans qu’elles ne pourrissent.
Bruit d’une personne remontant une colline -peut-être le souffle court, avec des bruits de pas
Ensuite est venue l’idée de les transformer. Je me suis demandé : pourrais-je transformer les patates douces pour les empêcher de pourrir si rapidement et pour ne pas perdre la moindre partie de mes revenus? Comment pourrais-je les conserver un peu plus longtemps que cinq jours?
Le RAB m’a aussi appris comment faire le séchage et la transformation des patates douces. C’est en 2010 que j’ai commencé à mettre en pratique mon idée de transformation des patates douces.
J’ai acheté des machines assez puissantes qui peuvent transformer 20 tonnes de patates par jour, alors je suis optimiste. Mais pour faire cela, j’aurais besoin de plus de 150 employés. Je n’en emploie que 15 aujourd’hui. Avec plus de capacité, nous ajouterions des produits comme le jus de patates douces.
Chers auditeurs, vous êtes à l’écoute de l’émission Agri-élevage, sur Radio Salus. Aujourd’hui, nous parlons de la transformation de patates douces en d’autres aliments.
Jean Marie cultive beaucoup plus de patates douces qu’à ses débuts. Mais, afin d’en avoir suffisamment pour son unité de transformation, il travaille toujours avec d’autres agriculteurs, incluant M. Gatete Alexis, qui est ici avec nous! M. Gatete, pouvez-vous nous dire si vous gagnez de l’argent avec cette unité de transformation?
Theoneste : J’ai été formé et je gagne cent dollars par mois. C’est beaucoup pour un homme qui vit à la campagne comme moi! J’ai commencé à travailler ici en 2010. Je suis marié et j’ai deux enfants. J’ai un demi-hectare de bananiers, j’ai une vache et je compte en acheter une autre l’année prochaine. J’ai deux porcs, et je suis satisfait de mon travail!
Mais j’ai essayé de les cultiver et j’encourage d’autres agriculteurs à cultiver davantage. Les patates douces que nous utilisons ne sont pas celles produites habituellement ici au Rwanda. Ce sont de nouvelles variétés à chair orange, enrichies en vitamine A. Les agriculteurs ne sont pas familiers avec ces nouvelles variétés. Il a fallu une vulgarisation intense pour amener les agriculteurs à les cultiver. Par ailleurs, on doit acheter les boutures, elles ne sont pas gratuites. C’est là un autre obstacle à leur popularité. Mais les agriculteurs et leurs coopératives comprennent que la culture de ces nouvelles variétés est rentable.
Chers auditeurs, chers agriculteurs, je vous remercie beaucoup pour votre aimable attention. Si vous avez des questions, des suggestions, ou des idées concernant cette émission, n’hésitez pas à nous contacter à notre adresse: Radio Salus, Boîte Postale 117, Butare. Ici Jean Paul Ntezimana qui vous dit merci et à bientôt!