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Voici une histoire courte qui raconte comment un groupe de gens se sont unis pour combattre le paludisme dans leur village. Leur village était infesté par le paludisme. Le paludisme rendait tout le monde malade. Ils avaient de la fièvre. Leurs articulations étaient douloureuses. Ils avaient la diarrhée et des maux d’estomac. Parfois ils vomissaient. Tout le monde connaissait ces symptômes du paludisme mais tous ne comprenaient pas comment ils avaient attrapé la maladie, pour commencer. Alors ils organisèrent une rencontre des gens du village pour en savoir plus sur cette maladie.
Durant la réunion, Maria, l’agent sanitaire du village parla du paludisme. Elle décrivit comment les gens attrapent cette maladie et comment ils peuvent se protéger du paludisme. Voici ce qu’elle a dit aux personnes présentes.
Le paludisme est transmis par les moustiques qui transportent le parasite du paludisme. Ce parasite vit dans le corps d’une sorte de moustique.
Ces moustiques pondent leurs oeufs dans l’eau stagnante. Ils n’ont pas besoin de beaucoup d’eau, ils peuvent pondre leurs oeufs dans une flaque d’eau aussi petite que l’ongle d’un gros pouce. De minuscules vers éclosent à partir des oeufs. Si vous regardez attentivement vous pourrez voir ces vers que l’on appelle des « larves » et qui se tortillent dans l’eau. Les larves grandissent et se transforment en moustiques en quelques jours.
Les moustiques se nourrissent du sang des humains, seulement du coucher au lever du soleil. Ils ne piquent pas les gens durant la journée.
En sachant toutes ces choses à propos du paludisme, les villageois décidèrent que leur premier projet consisterait à réduire le nombre de moustiques. Pour y parvenir ils leur fallait nettoyer tous les endroits où de petites flaques d’eau pouvaient s’accumuler, pour que les moustiques ne puissent pas y pondre des oeufs.
Les villageois découvrirent de nombreux endroits où de l’eau s’accumulait. Ils se débarrassèrent des vieux pneus, des boites métalliques, des seaux pour que l’eau ne s’accumule pas à l’intérieur de ces contenants. Ils remplirent les pneus de terre pour en faire de petits jardins. Ils comblèrent tous les trous d’empreintes de sabots laissés par les bêtes, les flaques d’eau et tous les trous où l’eau pouvait s’accumuler, et asséchèrent les zones marécageuses lorsque c’était possible.
Il fallait également que les villageois arrêtent la maladie en protégeant tout le monde des piqûres de moustiques. Et comme les moustiques piquent du coucher au lever du soleil, il fallait que les villageois se protègent durant cette période. Ils apprirent qu’il valait mieux dormir sous des moustiquaires pour que les moustiques ne puissent pas les piquer.
Les moustiquaires peuvent être coûteux et difficiles à trouver. Les villageois qui en avaient faisaient attention pour ne pas les déchirer. S’il y avait des trous dans leurs moustiquaires, les trous étaient réparés tout de suite. Mais beaucoup de gens n’avaient pas de moustiquaires. Au lieu de cela, ils dormaient sous un drap ou mettaient des habits pour dormir. Ils brûlaient des bouses de vaches pour éloigner les moustiques. Les gens parlaient du paludisme et, ensemble, firent des efforts pour trouver des moustiquaires pour tout le monde. Ils donnèrent d’abord les moustiquaires aux enfants et aux femmes
enceintes, car ces derniers avaient moins d’énergie pour combattre le parasite du paludisme.
Ils découvrirent plus tard que les gens des autres villages utilisaient des moustiquaires trempés dans de l’insecticide. Ils apprirent que les insecticides tuaient les moustiques lorsque ceux-ci se posaient sur les moustiquaires. Même si cette méthode était efficace, les villageois craignaient que les insecticides, appelé permethrine, ne soient dangereux pour eux et pour leur terre. Une fois des plus, ils allèrent consulter Maria.
Maria leur conseilla de faire attention en utilisant les insecticides. Elle leur expliqua que parfois les insecticides pouvaient être utiles. Si le moustiquaire est trempé dans de l’insecticide et qu’il y a un trou dans le moustiquaire, le moustique meurt avant d’avoir le temps de voler autour et de trouver le trou. S’il n’y a pas d’insecticide sur le moustiquaire, le moustique est libre de voler autour et de trouver des trous qui lui permettent de pénétrer à l’intérieur et de piquer la personne qui dort sous le moustiquaire. La meilleure solution, c’est de réparer tous les trous sur le moustiquaire.
Maria leur dit que s’ils décidaient d’utiliser un insecticide, ils devaient faire attention. Elle leur expliqua certaines mesures de sécurité à suivre. Les insecticides doivent être dilués avec de l’eau. Il leur faudrait suivre attentivement les instructions pour tremper les moustiquaires.
Même si le fait de tremper les moustiquaires dans de l’insecticide semblait être une bonne chose, les villageois savaient qu’il devaient répéter l’opération tous les six mois. Ils étaient tout de même inquiets en pensant que l’insecticide pouvait être dangereux pour leur eau et leur terre. Et les insecticides coûtaient cher. Les villageois passèrent beaucoup de temps à discuter pour savoir s’ils allaient utiliser les insecticides. Ils étaient incapables de prendre la décision. Finalement, certains d’entre eux utilisèrent l’insecticide, et d’autres refusèrent. Les villageois qui n’utilisaient pas d’insecticide, continuèrent à se servir de leurs moustiquaires, des habits de nuit ou des draps. Ils continuèrent à éloigner les moustiques en brûlant de la bouse de vache pendant la nuit.
Même si moins de gens tombaient malades à cause du paludisme, c’était impossible de s’en débarrasser complètement. Alors, malgré leurs précautions, certains attrapaient encore la maladie. Voilà pourquoi c’est toujours important de savoir comment reconnaître les symptômes du paludisme et le traiter.
Si vous avez les symptômes du paludisme, la fièvre, les frissons, les articulations douloureuses, la diarrhée et les maux d’estomac, vous devez les traiter immédiatement. Un agent de santé peut prescrire des comprimés contre le paludisme pour combattre le parasite du paludisme. C’est important de prendre tous les comprimés. Après avoir pris quelques comprimés, certaines personnes commencent à se sentir mieux. Elles pensent qu’elles n’ont plus besoin de les prendre et arrêtent les médicaments. Alors, bien entendu, ces personnes tombent de nouveau malades parce que les comprimés n’ont pas eu le temps de détruire tous les parasites du paludisme. C’est pourquoi il faut absolument prendre tous les comprimés anti-paludisme.
L’histoire de ce village nous montre qu’il faut se débarrasser de tous les endroits possibles où les moustiques qui transmettent peuvent se reproduire. Et nous devons dormir sous des moustiquaires ou des habits de nuit. Elle nous rappelle que nous devons amener quiconque a la fièvre chez un agent de santé tout de suite au cas où la personne aurait le paludisme. Et nous savons que s’il s’agit du paludisme, nous devons prendre tous les comprimés anti-paludisme.
Acknowledgements
- Ce texte a été préparé par Catherine Fergusson, une infirmière diplômée en santé internationale et dans les maladies tropicales, Toronto, Canada. Il a été revu et corrigé par le Dr. Bruce McCraw, parasitologue, Guelph, Canada.
Information sources
- Facts for life, Peter Adamson, 1993, pages 69-74. UNICEF, UNICEF House – DH-40, Facts for Life Unit, 33 UN Plaza, New York NY 10017, U.S.A.
- Children for health, Hugh Hawes and Christine Scotchmer, 1993, pages 134-141. Child-to-Child Trust, Institute of Education, 20 Bedford Way, London WC1H OAL, U.K.
- Child to child: a resource book, Grazyna Bonati and Hugh Hawes, 1992, pages 121-124. Child-to-Child Trust, Institute of Education, 20 Bedford Way, London WC1H OAL, U.K.
- Where there is no doctor, David Werner, 1992, pages 186-187. The Hesperian Foundation, P.O. Box 1692, Palo Alto, California 94302 U.S.A.