Cultiver des Légumes dans un Camp de Réfugiés

: jeune réfugiée

: réfugiée plus âgée et plus sage

INDICATIF MUSICAL.

– Les conflits et les sécheresses ont créé des millions de réfugiés en Afrique sub-saharienne. À cause de leur situation désespérée, nous croyons parfois que les réfugiés dépendent entièrement des organisations humanitaires. Mais les réfugiés peuvent prendre des mesures eux-mêmes pour améliorer leurs vies. Et ils le font. Aujourd’hui, nous allons écouter l’histoire d’une jeune réfugiée qui apprend qu’elle peut cultiver des légumes pour sa famille, même dans un camp de réfugiés. Nous pouvons tous apprendre quelque chose de ce récit – même si nous ne vivons pas dans un camp. Écoutons maintenant…

FIN DE L’INDICATIF MUSICAL.

– Bonjour, Monique. Est-ce que ta famille a aimé les tomates?

– Oui, merci Maman Hamukiza. Elles étaient délicieuses.

– As-tu entendu dire que les travailleurs de l’organisation humanitaire reviendront ici encore la semaine prochaine pour offrir des semences et des houes à ceux qui en veulent? Tu devrais commencer à cultiver des légumes, comme je le fais.

– Je sais, mais j’ai trop de choses à faire. Je tente toujours de m’habituer à être le chef de la famille. C’est très difficile. Je m’occupe de mes jeunes frères et de mes jeunes soeurs. Mes parents me manquent énormément… (elle commence à pleurer)

– Voyons, voyons, chère enfant. Tu n’as que quatorze ans! Tu as survécu à des événements terribles et tu ne sais pas si tes parents sont toujours vivants. Tu vis ici, à l’étroit, dans ce camp de réfugiés où tu dois, en tout temps, te protéger ainsi que ta famille. C’est certain que tu trouves cela très difficile! Monique – (pleurant toujours) Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans votre aide, Maman.

– Il me fait plaisir de t’aider, chère enfant. Et je peux t’aider davantage. Je vais obtenir de ces semences de légumes que l’on distribue et nous pourrons les planter ensemble.

– Je ne sais pas comment cultiver les légumes. N’avons-nous pas besoin d’engrais pour faire pousser les récoltes?

– Nous pouvons obtenir de l’engrais – si nous ouvrons les yeux.

– Nous le pouvons?

– Oui, je fais du compost que j’utilise comme engrais. Je cherche partout dans le camp pour trouver les restes que les gens jettent – des choses dont ils n’ont pas besoin.

– Voulez-vous dire les peaux de bananes, les pelures de pommes de terre et les autres choses que l’on jette?

– Oui, les restes de plantes, de fruits et de légumes qui vont pourrir. Tu empiles toutes ces choses. Et tu les laisses pourrir. Comme les feuilles d’un arbre qui pourrissent quand on les laisse sur le sol.

– Heu!… C’est aussi une façon de réduire la quantité de déchets.

– Oui, en effet. Et parfois quand je regarde autour de moi, je trouve d’autres objets que les gens jettent dont je peux me servir. Par exemple, j’utilise de veilles boîtes de conserves dans lesquelles je plante des graines.

– Vous pourriez peut-être me montrer à faire du compost la prochaine fois que je vous rendrai visite.

– Oui, je te révélerai tous mes secrets sur la façon de faire du compost dans un camp de réfugiés.

MUSIQUE POUR TERMINER LA SCÈNE.

– Comme je l’ai mentionné au début de l’émission, vous n’avez pas besoin de vivre dans un camp de réfugiés pour que ce récit vous apprenne quelque chose. Pouvez-vous cultiver plus de nourriture – peut-être quelques récoltes de légumes? Regardez autour de vous et constatez quelles ressources sont à votre disposition. Vous serez peut-être surpris de ce que vous pouvez trouver.

Merci d’avoir écouté notre émission d’aujourd’hui. Votre animateur ____________.

-FIN-