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Même si M. Darbis Leyva habite en ville, on peut encore l’appeler un agriculteur. En fait, M. Leyva produit le plus gros de la viande, les légumes et presque tous les fruits pour sa famille de 5 personnes.
M. Leyva habite La Havane, la capitale de Cuba. Lui et sa famille connaissent le plaisir de manger des fruits frais toute l’année. Malheureusement, bien des gens qui vivent dans les grandes villes ont oublié la douce saveur d’un fruit fraîchement cueilli au pied de l’arbre.
M. Leyva fait pousser la plupart de ses fruits dans la cour arrière de sa maison. La cour fait 14 mètres de long et 12 mètres de large. Dans cet espace il a un citronnier, deux orangers, un bananier, et un manguier. Il a aussi un poulailler avec 20 poulets environ.
De sa cour arrière, en une année, il récolte beaucoup de nourriture 600 mangues, 400 oranges, 200 goyaves, 200 citrons verts, 100 kilos de bananes et 80 kilos de viande de poulet!
Et ce n’est pas tout. Sur le côté et devant sa maison, il cultive un grand nombre de vignes et un cocotier. Il récolte 275 kilos de raisins et environ 60 noix de coco par an.
Il n’y a pas d’espace inutilisé. M. Leyva cultive même des légumes sur son toit. Il a des légumes frais toute l’année, y compris de l’ail, des oignons et des poivrons. Il récolte à peu près 100 kilos de légumes chaque année. Et pourrait en obtenir plus s’il utilisait toute la surface du toit.
M. Leyva a particulièrement bien réussi à cultiver des arbres fruitiers. Ses arbres produisent beaucoup de fruits dans un espace réduit. C’est en partie parce que il donne à chaque arbre fruitier l’espace dont il a besoin pour bien pousser. Si les arbres fruitiers n’ont pas assez d’espace et sont serrés les uns contre les autres ils n’auront pas assez de lumière et d’eau. Par exemple, un manguier a besoin de beaucoup d’espace, 64 mètres carrés. Un goyavier a besoin de 16 mètres carrés et un bananier a besoin 8 mètres carrés de terre.
Il fait aussi du compost pour fertiliser les arbres fruitiers en utilisant des matières qu’il a dans sa cour. Il se sert de feuilles d’arbres et de fumier de poules. D’abord, il met une couche de feuilles par terre. Dessus, il répand une couche de fumier de poules. Puis une autre couche de feuilles et ainsi de suite. C’est son tas de compost. Avec le temps, les matières se décomposent et donnent un excellent engrais. Son conseil pour les gens qui veulent commencer à cultiver des arbres fruitiers c’est de choisir soigneusement les variétés les meilleures et les plus productives. Il recommande les variétés greffées parce que souvent elles produisent plus rapidement et poussent mieux dans moins d’espace. D’après lui, c’est tout aussi important d’avoir l’avis d’un spécialiste, quelqu’un qui en sait beaucoup sur la culture des arbres fruitiers, pour vous donner un coup de main. Les spécialistes savent de quel espace les arbres ont besoin, quelle doit être la profondeur du sol, et comment fertiliser la plante.
C’est aussi une bonne idée de choisir des arbres qui portent des fruits à des époques différentes de l’année pour qu’il y ait toujours quelque chose de saison.
A part le fait d’être une bonne source de nourriture, les arbres fruitiers maintiennent l’air de la ville frais et propre. Et un arbre fruitier en ville fait plaisir à voir.
M. Leyva note que beaucoup de gens ne veulent pas planter des arbres fruitiers parce qu’ils mettent du temps à produire. Mais il répond: « Le plus important c’est que plus tard dans le futur quelqu’un d’autre va manger les fruits.
C’est cela qui est important. N’oubliez pas que vous ne plantez pas uniquement un arbre fruitier pour vous, vous le plantez aussi pour ceux qui viendront après vous. »
Acknowledgements
Ce texte a été écrit par Jennifer Pittet, suite à une entrevue avec M. Leyva à INIFAT (Instituto de Investigaciones Fundamentales en Agricultura Tropical), un institut de recherches en agriculture à Cuba. Ce texte a été publié grâce à l’aide financière obtenue du Centre de recherches pour le développement international (CRDI), Ottawa, Canada.