Cuba gare ses tracteurs et revient à la charrue

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La poussière s’élève sur les champs dans la campagne cubaine. C est l’époque idéale pour que les paysans sèment leurs parcelles. Mais cette poussière ne provient pas de tracteurs, mais de charrues labourant la terre. Les tracteurs fonctionnent toujours, mais le coût du pétrole nécessaire à les faire rouler et le prix des pièces détachées en limitent considérablement l usage.

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De nos jours, beaucoup de fermiers cubains labourent leur terre à l’ancienne, c’est à dire à la charrue. La charrue a servi pendant des années jusqu’à l arrivée de l’agriculture industrielle. Aujourd hui, le gouvernement encourage à nouveau son utilisation et soutient un programme d élevage pour fournir davantage de boeufs aux fermiers.

Le boeuf ne se déplace pas aussi vite que le tracteur, mais elle a ses avantages. Le gérant d’une ferme d’Etat dans la province du Villa Clara affirme qu’auparavant, les fermiers ne pouvaient cultiver que deux séries de plantation durant la saison pluviae. Pendant plus d un mois, les fermiers ne pouvaient labourer car les tracteurs s’enlisaient dans la boue. Mais un boeuf n’a pas ce problème. Vous pouvez labourer le jour d’après, ou même pendant la pluie si vous voulez. Annuellement, les fermiers font maintenant trois récoltes au lieu de deux. Bien que les rendements soient moindres par moisson, le résultat global en fin d année demeure quand même plus élevé.

A Cuba, plus de la moitié des tracteurs sont parqués car les fermiers ont repris leur charrue pour labourer et faire d autres activités agricoles. La charrue endommage moins la terre. Elle est plus économique pour les petites fermes et elle a aidé Cuba à se sortir d’une période difficile sur le plan alimentaire.