Comment les paysans éthiopiens luttent contre la chenille légionnaire d’automne

Agriculture

Notes au radiodiffuseur

La chenille légionnaire d’automne est un insecte ravageur qui peut gravement endommager les cultures telles que le maïs. Ce ravageur peut également causer des dommages au riz, au sorgho, au millet, à la canne à sucre, aux légumes et au coton. La chenille légionnaire d’automne est originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques, mais elle se propage rapidement dans d’autres parties du monde.

Ce texte démontre que, même si la chenille légionnaire d’automne est capable de causer des ravages importants, il existe des moyens traditionnels et modernes de lutter efficacement contre elle et de réduire l’ampleur des dégâts qu’elle cause.

Le présent texte radiophonique s’inspire d’interviews réelles. Vous pourriez vous en servir pour effectuer des recherches ou vous en inspirer pour réaliser vos propres émissions sur la lutte contre la chenille légionnaire d’automne ou d’autres ravageurs agricoles importants. Vous pourriez aussi produire ce texte dans le cadre de votre émission agricole régulière, en le faisant interpréter par des comédiens et des comédiennes de doublage à la place des intervenants. Si tel est le cas, assurez-vous d’informer votre auditoire au début de l’émission qu’il s’agit des voix de comédiens de doublage, et non celles des personnes avec lesquelles les interviews originales ont été réalisées.

Entretenez-vous avec des agriculteurs paysans, des agents agricoles et d’autres experts. Vous pourriez leur demander :

  • Quelles méthodes ont été utilisées pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne.
  • Comment empêcher que leurs cultures soient endommagées par le ravageur.
  • Les recommandations sur les moyens efficaces de lutte contre le ravageur.

En plus de vous entretenir directement avec des agriculteurs paysans et à d’autres experts, vous pourriez vous inspirer de ces questions pour une tribune téléphonique ou une émission avec envoi de messages textes.

Durée estimée de cet élément, avec l’indicatif sonore, l’intro et le commentaire de fermeture : 20 minutes.

Texte

NEO BROWN :
Bonjour (Bonsoir). Aujourd’hui, nous allons parler de la façon dont les paysans éthiopiens essaient de lutter contre la chenille légionnaire d’automne et d’éviter les ravages importants qu’elle cause à leurs champs.

EFFETS SONORES :
AUGMENTER LE SON

NEO BROWN :
En Éthiopie, c’est la saison sèche, connue localement sous le nom de belg. Je me suis rendu dans l’État régional d’Amhara, dans la partie nord-ouest et centre-nord de l’Éthiopie. Plus de 85 pour cent de la population d’Amhara pratiquent l’agriculture. Je me suis entretenu avec des paysans et des experts d’Amhara pour savoir comment ils luttent contre la chenille légionnaire d’automne.

L’orge, le blé, les oléagineux, le sorgho, le maïs, l’avoine, les haricots et les pois sont cultivés en grandes quantités dans la région de l’Amhara. Cependant, un certain nombre de ravageurs, dont la chenille légionnaire d’automne, menacent le rendement des paysans. Je me suis rendu à Amhara pour savoir comment les paysans gèrent la légionnaire d’automne et comment ils essaient de l’empêcher de nuire à leurs cultures.

EFFETS SONORES :
AUGMENTER LE SON

NEO BROWN :
Nega Asefa est l’un des paysans à qui j’ai parlé pendant mon voyage dans la région de l’Amhara. Il vit dans le district de Yinessa près de la ville de Bahirdar. Ce paysan de 32 ans a quatre enfants : deux garçons et deux filles. Voici la conversation que j’ai eue avec lui.

Bonjour, Nega!

NEGA ASEFA:
Bonjour!

NEO BROWN :
Quels types de cultures produisez-vous sur votre ferme ?

NEGA ASEFA :
Je cultive principalement du maïs et du mil rouge pour ma famille.

NEO BROWN :
J’aimerais vous parler de la chenille légionnaire d’automne. Premièrement, à quelle heure de la journée effectuez-vous l’inspection de votre champ à la recherche des légionnaires d’automne? Et que cherchez-vous?

NEGA ASEFA :
Je patrouille dans le champ très tôt le matin. Je commence à le faire 15 jours après avoir fait les semis parce que c’est à ce moment que les plants de maïs commencent à pousser. Au cours de mon contrôle, je vérifie si les plantes ont été mangées par des animaux et s’il y a des signes que les plantes ont été mangées par le ver [chenille légionnaire d’automne]. Si je trouve des signes du ver, je le signale immédiatement à l’autorité compétente pour qu’elle me fournisse le pesticide que je peux pulvériser sur ma ferme.

NEO BROWN :
Comment pouvez-vous savoir que la chenille légionnaire d’automne s’attaque à vos plantes?

NEGA ASEFA :
Je peux dire si le ravageur a envahi mon champ en observant les dégâts causés aux plants de maïs. Le ravageur commence à manger les feuilles par le haut, puis descend à partir du point de croissance vers le bas. Ensuite, la plante se dessèche complètement.

NEO BROWN :
Quelle est votre expérience de l’utilisation de pesticides contre le ravageur ? Quelles sont les étapes à suivre pour l’appliquer?

NEGA ASEFA :
Après avoir rendu compte à l’organisme compétent, les experts agricoles nous fournissent le produit chimique à pulvériser. Ils déterminent la quantité de pesticide que nous devons utiliser, en fonction de la superficie des terres agricoles. Selon le produit chimique utilisé, nous mélangeons le volume recommandé du produit chimique avec une certaine quantité d’eau à pulvériser sur le champ, conformément aux instructions qui nous ont été données par les experts. Bien sûr, nous prenons les mesures de sécurité nécessaires lorsque nous manipulons et pulvérisons le pesticide. Les experts agricoles nous surveillent tout au long du processus afin que nous ne dépassions pas la quantité que nous sommes censés utiliser.

NEO BROWN:
Merci pour votre temps, Nega.

NEGA ASEFA :
Je vous en prie!

NEO BROWN :
Je me suis également rendu dans le district de Yigodi, à Bahirdar, dans l’État régional d’Amhara. J’y ai rencontré Gebre Abebaw, un paysan vivant avec sa femme et ses six enfants. Au cours d’une brève discussion, cet homme de 66 ans a expliqué comment il s’y prend pour prévenir et lutter contre la chenille légionnaire d’automne sur sa ferme.

NEO BROWN:
Merci d’avoir pris le temps de me parler.

GEBRE ABEBAW :
Je vous en prie.

NEO BROWN :
Quelle est votre principale source de revenus?

GEBRE ABEBAW :
Je cultive et vends du maïs, du mil rouge et parfois du piment rouge. Les deux tiers de ma production vont au marché et nous utilisons le reste pour subvenir aux besoins de la famille.

NEO BROWN :
Comment contrôlez-vous la chenille légionnaire d’automne dans votre champ?

GEBRE ABEBAW :
Je patrouille toujours dans ma ferme le matin de 7 h à 8 h.

NEO BROWN :
Quelles méthodes utilisez-vous lorsque vous découvrez que le ravageur attaque vos cultures?

GEBRE ABEBAW :
Dans le passé, les experts agricoles du district nous ont formés sur divers sujets pour éviter que le ravageur n’envahisse nos fermes. Mais d’après mon expérience, la pulvérisation de pesticides est le moyen le plus efficace de lutter contre la chenille légionnaire d’automne. Je peux vous dire que j’ai moi-même eu un grand rendement cette campagne par rapport à la précédente.

NEO BROWN :
Envisageriez-vous des méthodes comme le ramassage manuel ou la culture de plantes qui repoussent les chenilles afin de lutter contre le ravageur?

GEBRE ABEBAW :
Je pense que le ramassage manuel prend beaucoup de temps. Le paysan doit faire preuve de beaucoup de dévouement pour ramasser régulièrement les vers à la main. Si vous sautez une journée sans contrôler et ramasser les vers, cet effort serait voué à l’échec. Si je devais envisager le ramassage à la main, ce serait à l’époque où les infestations de ce ravageur n’étaient pas aussi étendues. À l’heure actuelle, je préfère le pesticide parce qu’il est beaucoup plus efficace.

NEO BROWN :
Merci d’avoir pris le temps de me parler.

GEBRE ABEBAW :
Je vous en prie.

NEO BROWN :
Je me suis également rendu dans l’État régional des nations, nationalités et peuples du Sud pour savoir comment les paysans y combattent le ravageur. J’ai parlé à Harbe Tafesse qui produit principalement du maïs. Cette femme de 37 ans a sept enfants et vit dans le district de Dore Bafenno, au village de Gibrina, dans le sud du pays. Écoutons-la parler de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne.

NEO BROWN:
Bonjour, Harbe, comment allez-vous?

HARBE TAFESSE :
Je vais bien, merci.

NEO BROWN :
Parlez-moi des méthodes que vous utilisez pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne dans votre champ de maïs.
HARBE TAFESSE :
En 2017, j’avais du mal à empêcher les foreurs de tiges de détruire ma culture de maïs. C’est alors que j’ai reçu une formation sur la façon de cultiver des plantes spéciales pour repousser et piéger le ravageur grâce à la stratégie du «pousser-piéger». Cette méthode est tout aussi efficace contre la chenille légionnaire d’automne et je l’utilise toujours pour protéger ma culture de maïs. J’ai pu sauver mes plantes contre la destruction par la légionnaire d’automne, et j’ai eu un meilleur rendement qu’avant de commencer à utiliser la méthode du «pousser-piéger», lorsque des ravageurs ont attaqué ma culture.

NEO BROWN :
Veuillez expliquer en quoi consiste exactement la méthode du «pousser-piéger» et comment vous l’appliquez dans votre champ.

HARBE TAFESSE :
J’ai reçu les semences de deux sortes de plantes du Centre international de physiologie et d’écologie des insectes en Éthiopie. À la suite de la formation que j’ai reçue du centre, j’ai planté des graines de desmodium entre les rangées de maïs pour repousser l’insecte et des semences de brachiaria sur la bordure du maïs pour attirer le parasite et recueillir les oeufs qu’il pond. D’ailleurs, j’utilise aussi ces plantes comme fourrage pour mon bétail et j’ai remarqué que cela les aide à produire plus de lait et à les engraisser.

NEO BROWN :
Avez-vous trouvé d’autres méthodes efficaces pour lutter contre ce ravageur ?

HARBE TAFESSE :
D’après mon expérience, la stratégie du «pousser-piéger» est la plus efficace. J’ai trouvé que c’était encore plus efficace que la pulvérisation de produits chimiques sur les plantes. En fait, les pesticides pourraient avoir un impact négatif sur la santé et l’environnement sans pour autant éliminer efficacement le ravageur. Mais ces plantes spéciales ont l’avantage supplémentaire d’être utilisables comme fourrage pour les animaux et ne présentent aucun danger pour la santé ou l’environnement. Je préfère donc cette méthode.

NEO BROWN :
Merci d’avoir partagé votre expérience dans le domaine agricole.

HARBE TAFESSE :
Ça a été un plaisir de vous parler!

NEO BROWN :
Chers auditeurs et auditrices, j’ai également eu un bref entretien avec un expert en production et gestion des cultures. Voici ce qu’il m’a dit au sujet de ce qui est fait pour gérer la chenille légionnaire de l’automne.

NEO BROWN :
Merci de vous entretenir avec moi cet après-midi.

EXPERT :
Merci de vous intéresser à notre travail.

NEO BROWN :
Quelles initiatives prenez-vous pour sensibiliser les paysans aux moyens de lutte contre la chenille légionnaire d’automne?

EXPERT :
Nous avons conçu une stratégie pour faire connaître la chenille légionnaire d’automne en général. Lorsque nous formons les paysans, nous mettons particulièrement l’accent sur la prévention. Le labourage fait remonter les nymphes à la surface du sol, où elles se dessèchent dès qu’elles sortent de leur cocon. La rotation des cultures qui ne sont pas aussi sensibles à la noctuelle de l’automne rend le champ moins attrayant pour le ravageur. Nous les sensibilisons également sur l’importance de surveiller constamment le champ.

Bien sûr, le ravageur peut encore apparaître sur leurs champs même s’ils appliquent ces méthodes. Nous apprenons donc aux paysans comment ramasser les insectes à la main et les détruire. Nous recommandons aux paysans de contrôler leurs champs deux fois par semaine. Ce contrôle constant leur permet d’identifier rapidement l’endroit où le ravageur s’attaque aux plantes et de trouver une solution avant qu’il ne devienne incontrôlable. Une fois que le ravageur se serait répandu dans leur champ de maïs, ils seraient obligés de recourir à la pulvérisation de pesticides. Ceux-ci peuvent être très efficaces pour se débarrasser du ravageur, mais ils peuvent être coûteux et ne pas être disponibles en quantité insuffisante. Il vaut mieux éviter d’en arriver là, et c’est pourquoi nous recommandons aux paysans d’appliquer ces méthodes traditionnelles de prévention.

Il fut un temps où la propagation du ravageur s’accélérait. À l’époque, en collaboration avec les paysans, nous utilisions des pesticides qui tuaient efficacement les ravageurs et permettaient de contrer leur propagation.

NEO BROWN :
Quelle méthode recommanderiez-vous aux paysans pour lutter contre le ravageur?

EXPERT :
La première étape lorsque les paysans rencontrent le ravageur sur leur champ est d’appliquer des méthodes culturales. Cette pratique est recommandée parce qu’elle permet d’économiser de l’argent et ne nécessite que du personnel domestique. La famille du paysan peut surveiller le champ et éradiquer facilement le ravageur à un stade précoce avant qu’il détruise les cultures. Certains paysans pulvérisent l’urine du bétail trois ou quatre jours après le début de la germination des graines, mais aucune recherche n’a été entreprise pour vérifier si cette méthode est efficace.

NEO BROWN :
Y a-t-il d’autres pratiques culturales qui peuvent aider à lutter contre la chenille légionnaire d’automne?

EXPERT :
Oui. Les paysans peuvent lutter contre la chenille légionnaire d’automne pendant que les chenilles se nourrissent dans le verticille en y appliquant diverses substances, y compris des extraits de neem, du sable, des cendres, de l’urée et de l’alcool local. Il s’agit d’une pratique particulièrement efficace dans des situations où l’infestation de la chenille légionnaire d’automne ne se produit que sur une petite partie du champ et où il n’est pas pratique de pulvériser le champ entier. Une recommandation clé du gouvernement éthiopien est d’encourager les inventions locales pour lutter contre les chenilles légionnaires d’automne. L’utilisation de pesticides devrait être le dernier recours.

Avec les pesticides, il est possible que les paysans n’utilisent pas la dose requise en raison d’un manque de sensibilisation. Ceci a des conséquences désastreuses à la fois sur la santé du paysan et sur la culture, en particulier en cas d’utilisation prolongée. Nous avons rencontré des paysans qui ont des problèmes de vue et des irritations de la gorge causées par l’inhalation du produit qu’ils pulvérisent sur leurs cultures.

NEO BROWN :
Il y a des paysans qui semblent préférer les pesticides aux méthodes culturales de lutte contre les ravageurs parce qu’ils estiment que cela prend trop de temps et exige beaucoup plus de travail que la pulvérisation des pesticides. Et lorsqu’ils utilisent des pesticides, il n’est pas toujours garanti qu’ils respecteront les règles de sécurité exigées. Comment abordez-vous cette question?

EXPERT :
Le problème que nous rencontrons concerne le manque de sensibilisation. Certains paysans ont tendance à retarder le contrôle de leur champ jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour faire autre chose que pulvériser des pesticides. Ils retardent les contrôles nécessaires pour diverses raisons : les paysans ne travaillent pas dans les champs pendant les fêtes religieuses, et parfois ils sont occupés à récolter d’autres cultures comme le tef et le mil rouge. Pour faire face à la propagation rapide du ravageur, ils recourent aux produits chimiques. Ils ne savent pas que, même si le produit chimique est efficace, il présente aussi des risques pour la santé.

Ce que nous faisons pour contrer les risques sanitaires, c’est de former les paysans à l’utilisation d’équipement de protection approprié et à la prise en compte de la direction du vent pendant la pulvérisation. Nous leur expliquons ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire avec les produits chimiques. Mais il y a encore des cas où la santé des paysans est affectée parce qu’ils ne sont pas en mesure d’acheter de l’équipement de protection comme des gants, des masques, etc. Certains omettent également de porter un équipement de protection et sous-estiment les conséquences. Il nous reste donc encore un long chemin à parcourir en matière de sensibilisation des paysans.

NEO BROWN :
Merci. Avez-vous quelque chose à ajouter?

EXPERT :
Je dois préciser que l’utilisation de bonnes pratiques agricoles est une exigence absolue pour une bonne gestion de la chenille légionnaire d’automne. De bonnes pratiques agricoles permettent d’obtenir des plantes vigoureuses et saines qui résistent mieux aux dommages causés par la chenille légionnaire d’automne. Par exemple, si la terre n’est pas bien préparée, il se peut que la germination ne soit pas uniforme et que le sol soit gorgé d’eau. Il est important de fournir une alimentation équilibrée avec des engrais organiques et inorganiques et d’utiliser une approche intégrée de lutte contre les ravageurs. Il est bon pour les paysans de mettre en œuvre de bonnes pratiques agricoles, de la préparation du sol jusqu’à la récolte.

NEO BROWN :
Vous avez suivi l’émission agricole. Aujourd’hui, nous avons présenté des témoignages sur la façon dont les paysans des États régionaux d’Éthiopie de l’Amhara et des nations, nationalités et peuples du Sud luttent contre la chenille légionnaire d’automne et essaient de prévenir la destruction de leurs champs par ce ravageur. Merci d’avoir été à l’écoute. N’oubliez pas de vous joindre à nous à la même heure la semaine prochaine pour une nouvelle émission intéressante. D’ici là, passez une semaine productive!

Acknowledgements

Rédaction : Neo Brown, rédacteur en chef, 105.3 Afro FM, Addis Abeba, Éthiopie
Révision : Amenti Chali, spécialiste national de la production végétale, Activité de la chaîne de valeur de l’Initiative Feed The Future en Éthiopie

Ce travail a été réalisé grâce au financement de l’Activité sur la chaîne de valeur de l’Initiative Feed the Future de l’USAID en Éthiopie dans le cadre du projet « ICT-enabled Radio Programming on Fall Armyworm (FAWET) ».

Information sources

Gebre Abebaw, paysan, village de Yigodi Kebele, région de Bahirdar, État régional d’Amhara, 18 janvier 2019
Nega Assefa, paysan, village de Yenessa, Région de Bahirdar, État régional d’Amhara, 18 janvier 2019
Harbe Tafesse, paysan, district de Dore Bafenno, Hawassa, État régional des Nations, nationalités et peuples du Sud, 10 juillet 2018
Melese Ashagre, experte en production et gestion des cultures (agronome), Bureau agricole de la Région de Bahirdar, État régional d’Amhara, 18 janvier 2019