Notes au radiodiffuseur
Notes aux radiodiffuseurs.euses
Les impacts du changement climatique font partie des risques qui mettent en péril le développement économique et social du Burkina Faso. Le changement climatique a de fortes répercussions sur le secteur agricole, dont 80 à 90 % de la population en dépendent comme moyens de subsistance et pour assurer la sécurité alimentaire.
Les scientifiques prévoient que d’ici 2050, les températures au Burkina Faso augmenteront de 0,9°C à 1,3°C. Ils évoquent également la hausse de la quantité des pluies et des événements pluvieux extrêmes. Pour faire face au changement climatique, les agriculteurs et les agricultrices devront faire recours aux méthodes d’adaptation spécifiques.
Le présent texte radiophonique explique l’évolution du climat au Burkina Faso entre maintenant et 2050. Il décrit également quatre stratégies d'adaptation qui, selon les scientifiques de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique PIK, ont la meilleure chance pour réussir à faire face aux changements climatiques : l’irrigation, la gestion intégrée de la fertilité des sols, les variétés de cultures améliorées et l’utilisation des services d’information climatique.
En tant que radiodiffuseur ou radiodiffuseuse, vous et un collègue pourriez lire le présent texte durant votre émission radiophonique. Sinon, vous pourriez vous inspirer des informations qui y figurent pour une tribune téléphonique ou une interview avec des agriculteurs et agricultrices expérimentés ou d’autres experts.
Ce texte porte particulièrement sur les meilleures stratégies d’adaptation des agriculteurs et agricultrices du Burkina Faso au changement climatique. Il fournit également aux décideurs et décideuses locaux, une base propice à la prise de décisions pertinentes.
Si vous utilisez le présent texte radiophonique dans le cadre de vos recherches ou pour vous aider à préparer les questions d’interviews, vous pouvez poser les questions suivantes aux agriculteurs et agricultrices et aux autres experts :
- Quelles sont vos observations par rapport à l’évolution climatique dans votre région?
- Lequel des quatre moyens d’adaptation décrites dans ce texte êtes-vous capable de mettre en œuvre? Pourquoi ou pourquoi pas?
- Selon vous, qu’est-ce qui explique le faible taux d’adoption des semences améliorées et des autres stratégies d’adaptation, malgré leur fort potentiel?
Durée estimée du texte radiophonique avec la musique, l’intro et l’extro : 20 minutes
Texte
Conscient de l’évolution du climat que l’Institut de recherche de Potsdam a recommandé les quatre stratégies d’adaptation dont nous avons brièvement parlé. Nous allons mieux les découvrir après cette courte pause.
Les demi-lunes sont des trous creusés, mesurant environ deux mètres de diamètre, avec 15 à 20 cm de profondeur. Chaque demi-lune est mise à environ huit mètres de la suivante. L’objectif des deux techniques est de collecter ou recueillir l’eau de pluie pour aider à réhabiliter les terres fortement dégradées. L’ajout de compost, de résidus végétaux et de fumier au zaï et aux demi-lunes améliore davantage leurs performances.
Les cordons pierreux constituent une autre technique de restauration des sols.
On distingue deux types de diguettes filtrantes. L’un est équipé d’un tapis de gazon et est recommandé pour les surfaces à fort ruissellement. L’autre n’a pas de tapis de gazon et est recommandé pour les terrains plats sans ravinement. Les diguettes filtrantes sont utilisées surtout dans les régions du Sahel, du Nord, du Centre Nord, du Centre et du Plateau Central, pour réduire l’érosion des terres agricoles.
Certains agriculteurs et agricultrices disposant de plus de ressources utilisent de petits réservoirs. Comment les décririez-vous?
Au nord, c’est moins du tiers. Avec ces bassins, les agricultrices et agricultrices font face au stress hydrique pendant la saison pluvieuse et peuvent même faire du maraîchage en saison sèche. D’après certains agriculteurs et agricultrices, leurs rendements de maïs connaissent une hausse de 1 489 kg à l’hectare grâce à l’irrigation. Et cette tendance à l’augmentation des rendements peut se poursuivre jusqu’en 2050.
Chers auditeurs et auditrices, avez-vous des questions relatives au changement climatique et sur la manière dont les agriculteurs et les agricultrices peuvent s’y adapter? Nous aimerons recevoir vos commentaires. Appelez-nous ou envoyez-nous un message au (INSÉRER LES COORDONNÉES DE LA STATION DE RADIO ICI). Si nous n’avons pas les réponses immédiates, nous trouverons un expert qui en a.
Premièrement, nous savons que certaines régions du Burkina Faso deviendront plus propices à la culture du sorgho, du millet ou du maïs, tandis que d’autres régions deviendront moins propices. Mais dans l’ensemble, la superficie des terres qui conviennent à la culture de ces principales cultures sera relativement stable. Cependant, l’aptitude des terres à la culture du niébé va diminuer.
Deuxièmement, il sera plus difficile pour les agriculteurs et agricultrices de produire plusieurs cultures. Cela limite leur capacité à diversifier la production, ce qui affecte la sécurité alimentaire des ménages, la nutrition des familles et la capacité des agriculteurs et agricultrices à gagner un revenu.
Troisièmement, nous rappelons aux auditeurs et aux auditrices que, selon les scientifiques, les pratiques agricoles qui présentent le plus grand potentiel pour s’adapter avec succès au changement climatique comprennent la gestion intégrée de la fertilité des sols ou GIFS, les semences améliorées, l’irrigation et les services climatiques.
Quatrièmement, il est important de noter qu’il n’existe pas de stratégie d’adaptation unique qui fonctionne pour l’ensemble du pays. L’adéquation des différentes stratégies dépend du contexte local.
Enfin, il est également important de tenir compte du fait que l’exposition individuelle des agriculteurs et agricultrices au changement climatique et leur capacité à y faire face dépendront de caractéristiques telles que le genre, l’âge, l’éducation et la santé.
Telles sont les conclusions des scientifiques de l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique PIK. Ce sont les changements attendus du climat et les pratiques recommandées aux agriculteurs et aux agricultrices.
Mais il est toujours préférable pour les agriculteurs et agricultrices de s’adresser à des experts locaux et régionaux s’ils veulent planter des arbres ou pratiquer des cultures irriguées, changer les cultures qu’ils pratiquent ou se concentrer sur la protection et l’amélioration de la qualité de leurs sols. Les meilleures stratégies dépendront de votre lieu de résidence et de votre situation.
Faites-nous savoir ce que vous pensez de ce programme. Partagez votre feedback en appelant (INSÉRER LES NUMÉROS DE TÉLÉPHONE DE LA STATION DE RADIO ICI).
Acknowledgements
Remerciements
Rédigé par : Ouaboué Bakouan, Journaliste, Dano, Burkina Faso
Révisé par : Carla Cronauer, assistante de recherche à l’Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique PIK dans le groupe de travail de l’Adaptation dans les systèmes agricoles.