Bons registres de ferme Partie 2 Un journal

Agriculture

Notes au radiodiffuseur

Les topos visent surtout à pousser les cultivateurs à démarrer sérieusement dans la tenue d’un registre ferme. Cependant il se peut que les exemples proposés soient moins appropriés aux cultivateurs de votre région que certains autres que vous auriez à l’idée, vous ou vos collaborateurs. N’hésitez donc pas à citer des exemples mieux connus de vos auditeurs.

Texte

GEORGE ATKINS
: Récemment nous avons parlé de registre de ferme. Je vous ai alors entretenu d’une famille rurale qui tient un bon registre. Ces gens là sont convaincus que le registre qu’ils tiennent les aident à gagner plus d’argent en étant cultivateurs. Ils marquent sur leur calendrier les dates d’accouplement de leurs animaux, puis les jours où les petits sont censés naître. De cette façon, ils sont toujours prêts quand arrive le jour.

Cette famille tient aussi un « journal ». En effet certains des cultivateurs qui réussissent le mieux tiennent un journal pour avoir l’enregistrement de choses qui pourront leur être utiles plus tard. Mais, vous allez me dire: « Je sais marquer des choses sur le calendrier qu’est-ce que je pourrais noter de plus qu’il me sera utile de savoir plus tard? Pourquoi me donner tout ce mal, en tout cas? »

Eh bien! rappelez vous cette famille de cultivateurs qui fait plus d’argent que les autres parce que ses registres l’aident dans son entreprise agricole.

Voyons comment la tenue d’un registre lui est utile. Voici le genre de choses qui entrent chaque jour dans le registre de ferme:

le climat par exemple, atil plu? beaucoup? un peu?

le travail qu’on a fait ce jour-là dans le champ on a peut-être semé ou biné

des notes sur les récoltes et le bétail

des ventes ou des achats, avec l’argent reçu ou payé

d’autres choses qu’il sera important de se rappeler, comme des attaques d’insectes et des mesures appliquées.

Et voici maintenant comment certains détails comme ceux-là pourraient vous aider à gagner plus d’argent.

Moussa est cultivateur au Burkina Faso. Il cultive du coton, de l’arachide et du millet. D’ordinaire il vend tout son coton, une partie de ses arachides et un peu de millet; il garde aussi des poulets et des moutons dont il vend une partie.

Bien décidé à gagner plus d’argent, il se demande comment s’y prendre.

Il a donc décidé de registrer l’information sur le calendrier et dans un journal. Puis lui et sa femme ont relu tout ce qu’ils avaient inscrit dans leur journal à propos des mauvaises herbes et du temps passé à les détruire dans leurs cultures ensuite ils ont calculé combien ils avaient récolté de coton, d’arachides et de millet. Ils se sont rendus compte qu’à certains temps dans le passé ils avaient laissé les mauvaises herbes envahir leurs cultures au début de la saison de végétation. Et ils ont trouvé que ces annëeslà ils avaient récolté beaucoup moins. Ils ont donc appris de leur journal que pour faire les meilleures récoltes possibles, il ne doit pas y avoir de mauvaises herbes dans les cultures pendant que les plants sont jeunes. Par la suite, toute la famille s’est employée à s’assurer qu’il ne pousse pas de mauvaises herbes dans leurs champs au début de la saison de croissance. Comme résultat, ils ont obtenu de leur terre plus de coton, d’arachides et de millet à vendre au marché.

En revoyant aussi leurs registres des quelques dernières années, ils ont constaté que s’ils produisaient la même récolte dans le même champ une saison après l’autre, les ennemis des plants se faisaient plus nombreux et les rendements s’abaissaient sérieusement. Ils ont donc décidé de faire la rotation des cultures à chaque saison et ils ont vu que cette pratique avait pour effet de hausser les rendements.

Enfin on compara les records de la quantité de millet produit à ceux des besoins de la famille pour l’année. Ce calcul leur permit de décider de l’étendue à semer en millet et de prévoir combien il leur en resterait à vendre.

Donc la tenue d’un bon registre de ferme s’est montré très profitable à la famille Moussa il a permis à cette famille de prendre de bonnes décisions dans la conduite de son entreprise agricole.

Vous pourriez peut-être essayer de tenir un registre de ferme faire des marques sur un calendrier, tenir un journal. Peut-être de cette façon feriez vous plus d’argent.

Au Service de « l’Agriculture, l’Industrie de Base », vous venez d’entendre un message du Réseau de Radio Rurale par la voix de Jean Boisjoly.

Information sources

Better Farming Series No. 26 The Modern Farm Business (55 pages), disponible de l’Organization des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Via delle Terme di Caracalla, 00100, Rome, Italy. (Publié par entente avec l’Institut Africain pour le Développement Économique et Social (INADES) 08 B.P. 8, Abidjan 08, Côte d’Ivoire).