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Introduction

Avez-vous déjà réfléchi à l’incroyable variété de la vie sur Terre ? Des plus petits insectes aux plus grands éléphants, cette variété s’appelle la biodiversité. Mais la biodiversité, c’est bien plus que de jolies choses : c’est le fondement même d’une planète saine et de notre bien-être.

Qu’est-ce que la biodiversité ?

La biodiversité, terme abrégé pour diversité biologique, est la variété de toutes les formes de vie sur Terre à tous les niveaux, des gènes et des espèces aux écosystèmes, des plus petits microbes aux plus grands mammifères, et tout ce qui se trouve entre les deux. Elle englobe les différentes espèces, les différences génétiques au sein de ces espèces et les divers écosystèmes où vivent ces organismes. Il est essentiel de comprendre la biodiversité, car elle nous aide à apprécier la richesse de la vie qui nous entoure et le réseau complexe qui relie tous les êtres vivants.

La biodiversité ne comprend pas seulement les espèces rares, menacées ou en voie de disparition, mais aussi tous les organismes vivants, des humains aux plantes, en passant par les animaux, les microbes, les champignons et les invertébrés. En termes simples, la biodiversité fait référence aux divers organismes vivants sur Terre et à leurs différences.

Niveaux de biodiversité

Gènes (diversité génétique) : Il s’agit des différents gènes ou ADN qui existent au sein des espèces et des populations. Les gènes sont comme des instructions qui indiquent à un organisme comment croître, se développer et fonctionner. Le nombre de gènes varie d’un organisme à l’autre, allant d’environ 1 000 pour les bactéries à 10 000 pour certains champignons et à environ 100 000 pour un mammifère typique. La diversité des races de chiens, des variétés de mangues, de riz, etc. est un exemple de diversité génétique.

Espèces (diversité des espèces) : Une espèce est un groupe d’êtres vivants qui se ressemblent dans une région donnée. Les membres d’une même espèce partagent des caractéristiques similaires et peuvent croître ensemble et se reproduire pour créer une descendance viable. Par exemple, tous les humains appartiennent à la même espèce. Si une forêt est diversifiée, elle peut compter de nombreuses espèces d’arbres différentes, par exemple.
Écosystème (diversité des écosystèmes) : Un écosystème est comme une communauté ou un quartier où les plantes, les animaux et les minuscules organismes vivent ensemble et interagissent avec leur environnement, comme le sol, l’eau et l’air. Dans ce « voisinage », chaque être vivant a un rôle à jouer et tous dépendent les uns des autres pour survivre. Par exemple, dans un écosystème forestier, les arbres fournissent de l’oxygène et un abri, les animaux mangent des plantes ou d’autres animaux et les micro-organismes décomposent les matières mortes, ce qui maintient l’équilibre et la santé de l’écosystème.

Définitions de certains termes relatifs à la biodiversité

1. Conservation de la biodiversité : La pratique consistant à protéger et à gérer la diversité biologique afin de garantir sa santé et sa viabilité à long terme, et donc de maintenir l’équilibre naturel et la santé de notre planète.
2. Perte de biodiversité : La réduction de la diversité biologique dans une zone donnée.
3. Statut de conservation : Indication de la probabilité de survie d’une espèce. Exemple : Vulnérable, en danger ou éteinte.
4. Écologie : Branche de la biologie qui traite des relations et des interactions entre les organismes et leur environnement, y compris les autres organismes.
5. Services écosystémiques : Les avantages que les humains tirent des écosystèmes. Par exemple, l’eau et l’air propres, pollinisation des cultures.
6. Espèces en danger : Espèces menacées d’extinction en raison de changements environnementaux tels que l’activité humaine ou le changement climatique. Par exemple, les tigres et les rhinocéros.
7. Habitat : L’habitat naturel de toutes les espèces.
8. Espèces invasives : Plantes ou animaux introduits dans une nouvelle région et qui nuisent aux espèces locales.
9. Surpêche : Capture d’un trop grand nombre de poissons à un moment donné sans leur permettre de se reproduire.
10. Macroorganisme : Petite créature visible à l’œil nu.
11. Micro-organisme : Organisme de taille microscopique ou submicroscopique, en particulier une bactérie.
12. Pratiques durables : Utilisation des ressources de manière à ne pas nuire à l’environnement. Par exemple, réglementation de la pêche pour éviter la surpêche.
13. Braconnage : Chasse illégale d’animaux. Exemple : tuer des éléphants pour leurs défenses d’ivoire.
14. Expansion urbaine : Expansion des villes dans les zones naturelles. Exemple : Construction de nouvelles banlieues qui détruisent les habitats de la faune et de la flore.

Informations clés sur la biodiversité

Types d’écosystèmes

Les écosystèmes terrestres : Il s’agit d’écosystèmes terrestres.
Les écosystèmes forestiers sont complexes et comportent de nombreuses espèces d’arbres, d’animaux, de champignons et de bactéries qui interagissent. La variété des espèces végétales et animales que l’on trouve dans les forêts, y compris les arbres, les arbustes, les herbes et les micro-organismes. Les forêts tropicales humides d’Afrique sont très diversifiées. En voici quelques exemples : la forêt tropicale du Congo (Afrique centrale), la forêt d’Atewa (Afrique de l’Ouest) et la forêt de Kakamega (Afrique de l’Est).
Les écosystèmes de prairies sont dominés par des graminées dont la diversité est inférieure à celle des forêts. Les savanes d’Afrique sont un type d’écosystème de prairie. Exemple : Serengeti (Tanzanie)
Les écosystèmes désertiques sont très secs et la végétation y est rare. Le désert du Sahara en Afrique du Nord en est un exemple. Les terres sèches et humides se caractérisent par une disponibilité en eau limitée et abritent des espèces uniques et adaptées.
Les écosystèmes montagneux se trouvent à haute altitude et possèdent une flore et une faune uniques, adaptées à des conditions froides et difficiles. Montagnes Rwenzori (Ouganda) et montagnes Drakensberg (Afrique du Sud)

Écosystèmes aquatiques (eaux intérieures, marines et côtières) : Il s’agit d’écosystèmes aquatiques, y compris les écosystèmes d’eau douce (lacs, rivières, zones humides) et les écosystèmes marins (océans, estuaires, récifs coralliens).
Les écosystèmes d’eau douce tels que le lac Victoria en Afrique de l’Est abritent des poissons, des plantes et d’autres organismes adaptés à l’eau non salée.
● Les écosystèmes marins tels que les forêts de mangroves côtières du Ghana abritent une grande variété d’espèces marines.

Les écosystèmes artificiels : Il s’agit d’écosystèmes créés par l’homme, tels que les champs agricoles, les jardins et les aquariums.
● Les champs de culture et les plantations sont des écosystèmes artificiels créés par l’homme pour la production alimentaire.

Pourquoi la biodiversité est-elle importante ?

Les avantages de la biodiversité végétale, animale, hydrique et microbienne sont énormes. Ils peuvent être :
● économiques (source de revenus ruraux et urbains, recettes d’exportation),
● sociales (sources de nourriture et de sécurité alimentaire, médicaments pour le maintien de la santé et la guérison des maladies et des affections),
● religieux et culturel (source d’inspiration spirituelle),
● esthétiques et récréatives,
● écologiques (protection des bassins versants et des zones de captage, protection contre le vent et les tempêtes, régénération des forêts, maintien de la fertilité des sols, etc.)
● et environnementaux (maintien du taux de carbone dans l’atmosphère, absorption des polluants, etc.)

Sans biodiversité, il n’y a pas de vie. Chaque petit organisme d’un écosystème joue un rôle crucial et a son importance pour plusieurs raisons. La biodiversité est importante à divers égards, comme nous l’expliquons brièvement ci-dessous :

1. Contribuer à la poursuite de la vie : Toutes les espèces ou tous les êtres vivants, y compris les êtres humains à tous les niveaux de la biodiversité, sont interconnectés. La biodiversité soutient des services écosystémiques essentiels à notre survie, tels que la production alimentaire, la régulation du climat et le cycle des nutriments. Par exemple, des écosystèmes diversifiés tels que les forêts et les zones humides contribuent à modérer le climat et à fournir de l’eau propre.

2. Santé du sol : Les champignons et les bactéries présents dans le sol décomposent la matière organique, créant ainsi des nutriments essentiels à la croissance des plantes. Ce processus contribue à maintenir la fertilité du sol et à soutenir la productivité agricole.

3. Ressources médicinales : De nombreux composés médicinaux sont dérivés de plantes et d’animaux essentiels au traitement des maladies et à l’amélioration de la santé. La préservation de la biodiversité nous permet de découvrir de nouveaux traitements. Par exemple ;
● La pervenche rose est utilisée pour traiter le cancer.
● L’écorce de Prunus africana (cerisier africain) est utilisée pour traiter les problèmes de prostate,
● Au Ghana, le Moringa oleifera est souvent appelé « arbre miracle », car ses feuilles et ses graines sont utilisées pour divers bienfaits pour la santé.

4. Loisirs et santé mentale : La biodiversité aide les habitants des zones urbaines à mieux résister en réduisant le stress et en améliorant la santé mentale. Les espaces verts, tels que les parcs et les forêts, offrent des lieux de détente et de loisirs. Les médecins recommandent parfois aux personnes souffrant de divers problèmes de santé, notamment de dépression et d’anxiété, de passer plus de temps dans la nature. Les loisirs et l’activité physique sont également importants pour le maintien de la santé physique et mentale.

5. L’écotourisme : Il s’agit de l’une des valeurs économiques. La biodiversité favorise l’écotourisme, car les visiteurs sont attirés par les zones naturelles, ce qui aide les économies locales et favorise la sensibilisation à l’environnement. L’écotourisme et l’utilisation durable des ressources de la biodiversité créent des emplois et soutiennent les économies locales. Les safaris dans les réserves naturelles d’Afrique en sont des exemples,
● Maasai Mara, Kenya : Connu pour la richesse de sa faune, notamment la grande migration des gnous,
● Parc national Kruger, Afrique du Sud : Propose des safaris pour observer les « Big Five » (lions, léopards, rhinocéros, éléphants et buffles).
● Parc national de Kakum, Ghana : Célèbre pour sa passerelle dans la canopée, qui offre une vue unique sur la diversité de la flore et de la faune de la forêt tropicale.
● Parc national de Mole, Ghana : Connu pour sa population d’éléphants et d’autres animaux sauvages, il attire les touristes pour des safaris.
● Réserve forestière de Cape Three Points, Ghana : Attire les visiteurs intéressés par l’observation des oiseaux et l’exploration des écosystèmes côtiers.
● Forêt impénétrable de Bwindi, Ouganda : elle abrite des gorilles de montagne et attire les touristes qui veulent faire du trekking avec les gorilles.

6. Préservation du patrimoine culturel et spirituel et du bien-être : De nombreuses cultures africaines, y compris diverses tribus ghanéennes, associent étroitement la biodiversité aux pratiques traditionnelles et aux croyances spirituelles. De nombreuses personnes tirent des avantages culturels, spirituels et récréatifs de la biodiversité. Certains animaux et plantes ont une signification sacrée ou symbolique dans ces cultures. Par exemple, certains animaux et plantes sont considérés comme sacrés ou symboliques dans diverses tribus ghanéennes. Les zones naturelles offrent des espaces pour les pratiques spirituelles et les loisirs. Par exemple, il existe des forêts sacrées dans la plupart des pays africains. La conservation de la biodiversité est essentielle au maintien de ces traditions culturelles.

7. Qualité de l’eau et de l’air : La biodiversité, en particulier celle des espèces végétales, contribue à purifier l’air en absorbant les polluants et en libérant de l’oxygène. De même, des écosystèmes diversifiés filtrent et absorbent les polluants des eaux de pluie, améliorant ainsi la qualité de l’eau. L’oxygène libéré par ces plantes assure également la continuité de la vie. Comme le dit le vieil adage, lorsque le dernier arbre meurt, le dernier homme meurt.

8. Régulation du climat : Les écosystèmes diversifiés contribuent à stabiliser le climat en modérant les températures extrêmes et en réduisant les poches de chaleur. Les forêts et les zones humides jouent un rôle important dans cette régulation.

9. Innovation et connaissance : L’étude de diverses espèces peut conduire à de nouvelles découvertes scientifiques et à des innovations technologiques, qui profitent à divers secteurs, notamment l’agriculture, la médecine et l’industrie.

10. Garder l’environnement propre : Les décomposeurs comme les champignons et les charognards aident à décomposer les déchets et la matière organique, gardant l’environnement propre et riche en nutriments. Les charognards constituent les équipes de nettoyage du royaume des animaux. Ils consomment les restes ainsi que les animaux morts. En empêchant l’accumulation des déchets et la propagation des maladies, ils maintiennent l’environnement propre. En se déplaçant, ils dispersent également des graines et des spores, favorisant ainsi la croissance des plantes et le maintien d’un écosystème sain.

11. Nutrition et sécurité alimentaire : La biodiversité garantit la disponibilité d’une large gamme d’aliments nécessaires à la nutrition et à la santé humaines. L’homme se nourrit de plantes et d’animaux. La biodiversité garantit la disponibilité d’une variété de cultures et de bétail, qui sont essentiels à un régime alimentaire équilibré. Différentes espèces contribuent à la diversité agricole, offrant une résistance aux ravageurs et aux maladies. Si nous ne conservons pas ces plantes et ces animaux pour en assurer la continuité, il n’y aura pas de nourriture.

Menaces pour la biodiversité

De nombreux facteurs affectent la biodiversité. Nous les avons classés en quatre grandes catégories.

1. Perte ou destruction de l’habitat : Les forêts sont défrichées pour de nombreuses raisons, ce qui détruit les habitats des animaux. C’est le cas par exemple :
● La déforestation sans plantation de nouveaux arbres est une cause majeure de la destruction et de la fragmentation de l’habitat.
● Conversion d’habitats naturels en terres agricoles. Cette pratique est courante en Afrique.
● Expansion urbaine et développement des infrastructures
La fragmentation des forêts est une autre forme de destruction de l’habitat. Imaginez une forêt géante et saine qui rétrécit et qui est découpée en petites parcelles isolées. Ce phénomène se produit lorsque des éléments tels que des routes, des fermes ou des villes traversent les forêts, les divisant en morceaux. Cela pose de gros problèmes aux animaux. Les animaux perdent des parties de leur habitat, ce qui rend plus difficile la recherche de nourriture et d’abri. Ils s’aventurent dans les zones habitées par l’homme et risquent de le tuer ou d’être tués.

2. La surexploitation : La surpêche et la chasse excessive menacent les populations de poissons et d’animaux sauvages. (par exemple, le braconnage des éléphants en Afrique). Cela inclut : la surpêche dans les océans du monde entier
• Braconnage d’espèces menacées comme les éléphants, les tigres, les lions, les chèvres et les rhinocéros, etc. surtout en Afrique.
• Commerce illégal d’espèces sauvages et exploitation forestière.

3. Pollution et changement climatique : Les émissions de gaz à effet de serre, les produits chimiques provenant des usines et des exploitations agricoles contaminent l’air, l’eau et le sol. Il s’agit notamment de :
● Pollution plastique dans les océans du monde : Le plastique flottant transporte des espèces exotiques envahissantes et des produits chimiques toxiques dans les masses d’eau, tuant les espèces qui s’y trouvent.
● La pollution atmosphérique due aux activités industrielles et aux transports dans les zones urbaines : Les polluants libérés dans l’atmosphère contribuent largement à la destruction des gènes, des organismes et des habitats.
● Pollution de l’eau due à l’agriculture et à l’exploitation minière : Les produits chimiques nocifs utilisés dans l’agriculture et l’exploitation minière s’infiltrent dans les masses d’eau, ce qui détruit les habitats de cet écosystème.
● La hausse des températures perturbe les régimes climatiques et nuit aux écosystèmes. Par exemple, la fonte de la banquise arctique, qui affecte les espèces polaires, est l’un des effets du changement climatique. La fonte de la banquise arctique a des répercussions importantes sur les ours polaires, qui dépendent de la glace pour chasser et se reproduire. À mesure que la glace fond, les ours polaires sont obligés de parcourir de plus longues distances pour trouver de la nourriture et un abri, ce qui peut entraîner une augmentation de la dépense énergétique et une diminution du succès de la reproduction.
● Augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles telles que les incendies de forêt et les inondations en raison du changement climatique. Le changement climatique a entraîné une augmentation des incendies de forêt en Afrique, en particulier dans des pays comme l’Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana. Ces incendies peuvent avoir des répercussions importantes sur la biodiversité, car ils peuvent détruire les habitats et perturber les processus écosystémiques.

4. Espèces envahissantes : Les plantes et les animaux introduits peuvent supplanter les espèces indigènes. Les plantes et les animaux importés d’ailleurs peuvent supplanter les espèces indigènes et les faire disparaître. C’est comme si l’on amenait une brute à une fête. Exemples :
● La couleuvre brune (Boiga irregularis) nuit aux oiseaux de Guam, La couleuvre brune a été introduite accidentellement sur l’île de Guam, probablement par le biais de cargaisons après la Seconde Guerre mondiale. La couleuvre brune a complètement déplacé les oiseaux indigènes de Guam de leurs habitats naturels, provoquant l’extinction de plusieurs espèces d’oiseaux et la quasi-extinction de beaucoup d’autres.
● La propagation d’espèces végétales envahissantes dans les écosystèmes d’eau douce, telles que Chromolaena odorata et Eichhornia crassipes (jacinthe d’eau) : Ces plantes aquatiques sont originaires d’Amérique du Sud mais ont été introduites au Ghana et dans d’autres pays africains. Elles peuvent former des tapis denses qui bloquent l’écoulement de l’eau, modifient les habitats aquatiques et déplacent les espèces indigènes.

5. Les épidémies : Les épidémies peuvent réduire considérablement les populations de certaines espèces. Si une maladie tue un grand nombre d’animaux, elle peut affecter d’autres animaux qui dépendent d’eux pour se nourrir, s’abriter ou satisfaire d’autres besoins, provoquant ainsi un effet d’entraînement dans l’écosystème. Voici quelques exemples :
● L’émergence de maladies zoonotiques : Des maladies comme le VIH et l’Ebola ont tué de nombreux humains et animaux.
● Propagation d’agents pathogènes affectant la biodiversité : Certaines maladies ciblent spécifiquement les animaux et les plantes, affectant gravement leurs populations. Par exemple, le champignon chytride des amphibiens s’est répandu à travers le monde, tuant de nombreuses espèces de grenouilles et perturbant les écosystèmes.

Comment protéger la biodiversité (avec des exemples)

À différents niveaux – mondial, régional et local – un effort concerté doit être déployé pour protéger la biodiversité, en particulier la riche biodiversité de l’Afrique. Des mesures de conservation ambitieuses sont essentielles pour réduire la perte d’espèces sauvages, mais les ménages et les communautés peuvent également y contribuer.

  1. Créer des zones protégées : Créer des parcs nationaux et des réserves. Au Ghana, le parc national de Kakum protège les habitats. Les communautés peuvent également protéger les forêts de leur région, avec des réglementations locales sur l’accès et l’utilisation des matériaux forestiers.
  2. Gestion durable des forêts : La gestion forestière communautaire est un excellent moyen pour les communautés de piloter la protection de la forêt et d’éviter sa surexploitation à des fins d’exploitation du bois ou d’autres ressources. Les forêts peuvent également être utilisées pour l’apiculture, ce qui permet de tirer des avantages durables et non ligneux de la zone forestière.
  3. Combattre le braconnage : Renforcer les patrouilles anti-braconnage pour lutter contre le braconnage des éléphants, des rhinocéros et d’autres animaux. Par exemple, au Botswana, des initiatives réussies de lutte contre le braconnage telles que l' »Opération Pangolin » ont utilisé des patrouilles en hélicoptère, des chiens renifleurs et des programmes d’engagement communautaire pour réduire de manière significative le braconnage des éléphants.
  4. Réduire l’utilisation du plastique : Limiter la pollution plastique qui nuit à la faune et aux écosystèmes. L’interdiction des sacs en plastique à usage unique au Rwanda en 2008 est une réussite remarquable qui a permis de réduire considérablement les déchets plastiques et leur impact négatif sur la faune et les écosystèmes.
  5. Soutenir l’agriculture durable : Encourager les pratiques qui minimisent l’impact sur l’environnement, comme l’utilisation d’engrais organiques pour améliorer la santé des sols. L’utilisation excessive de produits chimiques dans l’agriculture est nocive pour le sol et tue également certains champignons ou certaines bactéries ou organismes vivants dans le sol. De nombreux agriculteur.trice.s d’Afrique de l’Ouest, comme au Sénégal et au Burkina Faso, utilisent la technique du zaï, une pratique traditionnelle qui consiste à creuser de petites fosses et à les remplir de matière organique, afin de conserver l’eau et d’améliorer la fertilité du sol pour une agriculture durable.
  6. Restaurer les terres dégradées : Planter des arbres et réhabiliter les zones endommagées par les activités humaines afin de créer de nouveaux habitats. Par exemple, l’initiative de la Grande Muraille Verte dans la région du Sahel en Afrique est un effort à grande échelle pour lutter contre la désertification et restaurer les terres dégradées grâce à la plantation d’arbres et à des pratiques de gestion des terres. La régénération naturelle gérée par les agriculteur.trice.s est une pratique que ces dernier.ière.s peuvent adopter sur leurs propres terres.
  7. Promouvoir l’écotourisme : Encourager un tourisme responsable qui profite aux communautés locales et aux efforts de conservation. Les safaris dans le Maasai Mara, au Kenya, en sont un exemple. En outre, les conservatoires gérés par les communautés en Namibie, comme celui de la Skeleton Coast, permettent aux communautés locales de bénéficier du tourisme tout en protégeant la faune et son habitat.
  8. Éduquer les communautés : Sensibiliser à la biodiversité et à son importance par des programmes éducatifs dans les écoles, les communautés et les villages. Par exemple, le programme « Wild about Nature » au Kenya utilise des outils pédagogiques interactifs et des ateliers pour sensibiliser les écoliers et les communautés locales à la conservation de la biodiversité.
  9. Soutenir les connaissances indigènes : Intégrer les pratiques traditionnelles des communautés locales qui vivent en harmonie avec la nature depuis des générations. Par exemple, les Maasaï du Kenya vivent depuis longtemps avec la faune et la flore sauvages. Leurs pratiques traditionnelles de pâturage et leur connaissance des plantes médicinales contribuent à une relation durable avec leur environnement.
  10. Investir dans les énergies renouvelables : Réduire la dépendance aux combustibles fossiles qui contribuent au changement climatique et nuisent aux écosystèmes. Par exemple, l’engagement de l’Afrique du Sud dans des projets d’énergie renouvelable, comme les grandes centrales solaires, contribue à réduire sa dépendance au charbon et à atténuer l’impact du changement climatique sur la biodiversité.
  11. Contrôler les espèces envahissantes : Mettre en œuvre des mesures pour gérer la propagation des plantes envahissantes afin de protéger les espèces indigènes. En Éthiopie, par exemple, des méthodes de lutte biologique telles que l’introduction d’insectes qui se nourrissent de la plante envahissante Parthenium ont été utilisées pour contrôler sa propagation et protéger les communautés de plantes indigènes.
  12. Dépolluer : S’attaquer à la pollution industrielle et agricole pour améliorer la qualité de l’air et de l’eau dans les écosystèmes africains. Par exemple, le « Projet de nettoyage de la rivière Ebonyi » au Nigeria est une initiative communautaire visant à éliminer les déchets plastiques et autres polluants de la rivière Ebonyi, améliorant ainsi la qualité de l’eau pour les humains et la faune.
  13. Soutenir la pêche durable : Mettre en œuvre des réglementations et des quotas pour prévenir la surpêche et protéger la biodiversité marine. Par exemple, les efforts déployés par le Sénégal pour créer des aires marines protégées (AMP) et mettre en place des quotas de pêche contribuent à assurer la durabilité des stocks de poissons et à protéger les écosystèmes marins. Au Ghana, la pêche est interdite pendant une certaine période de l’année afin de favoriser la reproduction et de prévenir la surexploitation.
  14. Conserver l’eau : Encourager les pratiques de conservation de l’eau dans l’agriculture et dans la vie quotidienne afin de préserver cette ressource vitale pour les écosystèmes.
  15. Promouvoir la recherche : Soutenir la recherche sur la biodiversité et la conservation afin d’élaborer des stratégies efficaces pour protéger les espèces et les habitats uniques de l’Afrique.
  16. Promouvoir les corridors pour la faune : Créer des passages sûrs pour que les animaux puissent migrer entre des habitats fragmentés, comme le parc national du Grand Kruger qui relie des zones protégées en Afrique du Sud.
  17. Soutenir la conservation communautaire : Donner aux communautés locales les moyens de gérer leurs ressources naturelles de manière durable, en favorisant un sentiment d’appropriation et de responsabilité. (Par exemple, les programmes de conservation en Namibie).
  18. Adopter des habitudes de consommation durables : Réduire notre empreinte individuelle en choisissant des produits respectueux de l’environnement et en minimisant les déchets, en influençant les pratiques commerciales mondiales qui affectent la biodiversité de l’Afrique.
  19. Efforts délibérés pour reconstituer les espèces menacées : Exemples :
  • Rhinocéros noir et rhinocéros blanc : au Kenya, des rangers armés patrouillent dans les parcs pour protéger les rhinocéros des braconniers. L‘Afrique du Sud a mis en place des programmes d’écornage pour décourager le braconnage (The Living Rainforest) (ScienceDaily).
  • Pangolins : Au Vietnam et en Chine, les pangolins sauvés sont réhabilités et relâchés dans la nature. Les agences chargées de l’application de la loi ciblent de plus en plus les trafiquants en leur imposant des sanctions plus strictes (The Living Rainforest) (ScienceDaily).
  • Léopard de l’Amour : Des zones protégées en Russie et en Chine ont été créées pour sauvegarder leur habitat. Les mesures de lutte contre le braconnage ont été intensifiées (American Museum of Natural History) (ScienceDaily).
  • La Journée verte du Ghana, qui a lieu le 1er juin chaque année, au cours de laquelle des espèces d’arbres, menacées ou non, sont plantées dans tout le pays. La mer et les rivières sont également fermées pendant une période déterminée afin de protéger les poissons pendant les périodes de reproduction.

Quelques lois internationales, régionales et locales sur la sauvegarde de la biodiversité

Législation internationale

Lois régionales

Acknowledgements

Rédigé par : Linda Dede Nyanya Godji Incoom, journaliste indépendante à AgriGhana Online (http://agrighanaonline.com/), Ghana.

Révisé par : Sareme Gebre, spécialiste des solutions fondées sur la nature, Radios Rurales Internationales

Information sources

Références:

  1. Interview: Emmanuel Nii Attram Taye, Research Officer (Biodiversity conservation, Wetlands, Ecology, and Ornithology ) of the Center of Biodiversity and Conservation Research- University of Ghana, Legon, Accra. (Interview date was Wednesday, June 12th, 2024)
  2. Conservation Biology in Sub-Saharan Africa, John W. Wilson and Richard B. Primack, 2019, (Open Book publishers).
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  5. Fritts, T. H., & Rodda, G. H. (1998). The role of introduced species in the degradation of island ecosystems: a case history of Guam. Annual Review of Ecology and Systematics, 29(1), 113-140.
  6. « Invasive Aquatic Plants in Ghana: A Review of the Current Status and Management Options » by E. K. A. Owusu et al. (2020) in the Journal of Environmental Science and Health, Part B (2020) 55: 1-12. DOI: 10.1080/03601234.2020.1744445
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  12. Threats to biodiversity – Chatham House: https://www.chathamhouse.org/2023/04/threats-biodiversity
  13. A warning sign: where biodiversity loss is happening around the world: https://www.worldwildlife.org/magazine/issues/summer-2021/articles/a-warning-sign-where-biodiversity-loss-is-happening-around-the-world
  14. Smithsonian National Museum of Natural History. (n.d.). What Is Biodiversity?  https://naturalhistory.si.edu/education/teaching-resources/life-science/what-biodiversity
  15. (n.d.). Biodiversity, https://www.britannica.com/science/biodiversity
  16. International Fund for Animal Welfare (IFAW). (n.d.). Biodiversity Terms & Definitions. Retrieved from https://www.ifaw.org/international/journal/biodiversity-terms-definitions
  17. Ghana National Biodiversity Strategy and Action Plan, November 2016, Ministry of Environment, Science, Technology, and Innovation.