Autonomiser les communautés grâce à un recensement communautaire participatif

Questions sociales

Notes au radiodiffuseur

Enregistrez et révisez cette ressource sous forme de document Word.

Un recensement communautaire participatif est une façon efficace de recueillir des informations sur les communautés urbaines et d’impliquer les résidents dans le processus de collecte des données. Ces informations aident le gouvernement à planifier les travaux d’amélioration dans les bidonvilles et les initiatives de réinstallation. Élément encore plus important, les communautés deviennent partie intégrante du processus de développement de leurs quartiers, au lieu d’être simplement dépendantes des gouvernements.

Dans le monde, des millions de gens vivent dans des bidonvilles et des établissements informels (habitats spontanés). Les conditions de vie sont souvent déplorables. Selon un rapport de 2010 publié par le Global Land Tool Network, un milliard de gens dans le monde vivent dans des bidonvilles. Dans bon nombre de villes, les bidonvilles abritent dorénavant une grande partie de la population urbaine et croissent aussi rapidement que les villes elles-mêmes. Le rapport mentionne également que, dans le monde en développement, une personne citadine sur trois vit dans un bidonville.

La capitale du Nigeria ne fait pas exception. Au fil des ans, Abuja a été témoin d’un afflux étonnant de gens. Cette migration massive a eu un effet préjudiciable sur l’infrastructure sociale et physique de la ville. La terre coûte cher et le coût de la vie est élevé. Abuja est aussi connue pour ses évictions et ses démolitions forcées, à cause de l’engagement pris par le gouvernement de se conformer au plan directeur de la ville. Ces évictions et ces démolitions forcées constituent un abus des droits de la personne en vertu des déclarations des Nations Unies. Par suite de ces activités, beaucoup de citoyens à faible revenu travaillent dans la ville mais habitent dans des villes satellites. La population de ces habitats est élevée. Les quartiers sont surpeuplés, manquent de services de base et n’ont aucune planification. En résumé, la vie et le bien-être des résidents sont incertains.

La présente histoire illustre les efforts déployés par une ONG pour autonomiser plusieurs communautés à Abuja. Elle utilise un recensement communautaire pour aider les citoyens à diriger les fonds vers les quartiers les plus désespérés de leurs communautés.

Le présent texte repose sur des entrevues réelles. Vous pourriez vous en inspirer pour faire des recherches et rédiger un texte sur un sujet semblable dans votre région. Ou encore vous pourriez choisir de produire ce texte dans votre station en utilisant des voix d’acteurs pour représenter les gens qui parlent. Si tel est le cas, veuillez vous assurer de prévenir votre auditoire, au début de l’émission, que les voix sont celles d’acteurs et non pas des personnes initialement impliquées dans les entrevues.

Texte

Animateur :
Me voici de retour et je vous souhaite la bienvenue à votre émission communautaire conviviale Surveillance communautaire. Elle est diffusée à partir de votre station radiophonique numéro un, National 90.5 FM, la première sur le cadran de votre poste de radio. Au micro votre animateur habituel Kemi Aduroja.

Si vous nous syntonisez pour la première fois, cette émission présente diverses initiatives accomplies pour rendre nos communautés plus saines. Aujourd’hui, nous avons un autre sujet intéressant à discuter dans les studios. En effet, nous vous proposons un autre effort magnifique appelé « recensement communautaire ».

Effets spéciaux :
Bulldozers au travail. Fondu enchaîné sous la voix de l’animateur.

Animateur :
Chers auditeurs et auditrices, cette émission illustre les efforts déployés par une ONG pour autonomiser plusieurs communautés à Abuja, au Nigeria. Elle utilise un recensement communautaire pour aider les citoyens à diriger les fonds vers les quartiers les plus désespérés de leurs communautés.

Cette histoire contribue à réfuter de nombreux mythes au sujet des communautés pauvres : premièrement que les communautés pauvres sont chaotiques, victimes d’un taux de criminalité élevé et incapables de s’organiser. En vérité, la majorité des résidents gagnent leur vie en travaillant durement et ils sont peu scolarisés et mal payés. Et deuxièmement que les pauvres sont incapables de résoudre leurs problèmes car ils manquent de fonds et de connaissances.

Les partenariats entre les communautés, les gouvernements et d’autres agences peuvent aider les gens à comprendre comment les résidents s’adaptent dans ces bidonvilles, pourquoi ils vivent ainsi et quels sont leurs besoins. C’est là que le recensement communautaire entre en jeu.

Au Kenya, lorsque la compagnie Railways Corporation a informé les résidents du bidonville de Kibera de ses projets de démolition de structures dans le quartier, les membres de la communauté ont rapidement recensé les gens et les constructions qui seraient vraisemblablement touchés. Les conclusions ont révélé qu’environ 20 000 constructions et plus de 108 000 personnes en souffriraient. Les résidents ont formé un groupe pour négocier en leur nom. Des pressions ont été exercées sur le gouvernement pour arrêter les projets et ils ont été annulés. En 2005, la compagnie Railways Corporation a entamé des négociations avec le groupe communautaire. Par la suite, elle a réalisé un recensement plus approfondi, qui a abouti à une stratégie de réinstallation volontaire qui fonctionne actuellement.

Les recensements sont utiles pour la réinstallation. Ils aident les habitants locaux à s’organiser et proposent des solutions de rechange à la démolition et à la réinstallation, y compris un dédommagement.

Effets spéciaux :
Bulldozers au travail. Fondu enchaîné sous la voix de l’animateur.

Animateur :
Pour bien des gens vivant sur le territoire de la capitale fédérale du Nigeria, le bruit du bulldozer ne peut signifier qu’une seule chose – des démolitions et des évictions forcées. Ici à Abuja, les souvenirs des maisons démolies par le gouvernement sont encore frais dans la mémoire de bien des gens. À cause de ces démolitions, la majorité des personnes touchées se sont résolues à vivre dans des villes satellites. Ces communautés sont désormais surpeuplées et ont besoin d’urgence des services de base. Mais une ONG est arrivée avec une solution qui autonomisera ces communautés. J’ai avec moi en studio la directrice générale du Women’s Environmental Programme, Patricia Achakpa. Merci de vous joindre à nous.

Mme Achakpa :
C’est un plaisir pour moi.

Animateur :
Mme Achakpa va nous parler du projet de son ONG portant sur le recensement communautaire. Mme Achakpa, que signifie l’expression « recensement communautaire »?

Mme Achakpa :
Tout d’abord, le recensement est le processus visant à recueillir des informations statistiques sur une communauté. Mais le recensement communautaire va plus loin. Il implique principalement les membres de la communauté, qui conçoivent et dirigent l’exercice eux-mêmes. Ce que fait le Women’s Environmental Programme c’est de fournir les compétences techniques et les ressources nécessaires pour aider les membres de la communauté à recueillir les informations.

Animateur :
Pourquoi avez-vous choisi de mener à bien cette initiative?

Mme Achakpa :
Eh bien, à cause des évictions forcées et des démolitions ayant eu lieu à Abuja dans un passé récent, un tas de gens à faible revenu vivent maintenant dans les nombreuses communautés éparpillées autour d’Abuja. Par conséquent, la population de ces établissements a augmenté considérablement, ce qui a abouti à une surpopulation. Ces communautés manquent de services de base, comme un approvisionnement en eau potable. Les gens vivent dans des conditions de vie extrêmement insalubres. Leurs maisons ne sont pas conformes aux normes et ne suivent aucun plan. En cas d’épidémie ou d’incendie, toute la communauté pourrait être détruite.

Pour éviter de telles conséquences horribles, l’organisme a donc décidé que des recensements communautaires étaient nécessaires pour jeter un éclairage sur la situation dans la communauté. Ce processus autonomisera également les communautés, fera prendre conscience aux gens de leurs forces et de leurs faiblesses et contribuera à les mobiliser pour relever leurs défis. Ils peuvent utiliser ces informations pour résister aux évictions forcées ou pour exiger un dédommagement. Le recensement communautaire aboutira également à une planification adéquate pour les communautés et répondra aux besoins de développement des communautés.

Animateur :
En quoi cette initiative est-elle différente ou meilleure que les recensements effectués par le gouvernement?

Mme Achakpa :
Le recensement gouvernemental recueille divers types de données auprès des membres d’une communauté, en envoyant des consultants poser des questions avant de retourner dans leurs bureaux. À la fin de la journée, les communautés ne sont impliquées que lorsqu’elles sont dénombrées; c’est leur seule et unique implication.

Nous avons commencé ce programme l’an dernier, après avoir visité d’autres pays africains pour voir comment cela se passait. Notre projet est différent parce que ce sont les communautés elles-mêmes qui sont impliquées physiquement dans l’exercice et qui recueillent les informations. Une fois que nous avons formé les recenseurs, ils mettent en oeuvre le processus du début à la fin. Ce programme n’est donc pas le nôtre, mais le leur, à leur avantage collectif.

Animateur :
En parlant d’avantages, qu’est-ce que ces communautés risquent de gagner de cette approche participative du recensement?

Mme Achakpa :
Comme je l’ai déjà mentionné, avant de lancer cette initiative au Nigeria, nous avons visité plusieurs autres pays. Nous sommes allés aux États-Unis, en Inde et dans des pays africains comme l’Afrique du Sud, le Ghana et le Kenya. Nous avons constaté que le recensement communautaire fonctionne bien. Cette approche autonomise les résidents en leur donnant des informations sur leurs communautés. Ils peuvent utiliser ces informations pour négocier avec leur gouvernement et avec d’autres partenaires, y compris les politiciens. Vous savez que les politiciens approchent souvent les résidents pour leur demander quels sont leurs besoins en matière de développement et pour leur faire des promesses, surtout à l’approche d’une élection. La possession de ces informations tirées du recensement communautaire permet aux résidents de faire du lobbying et de plaider pour leurs besoins, et aussi de responsabiliser les gouvernements. Abuja est remplie de communautés, ou de bidonvilles comme vous les appelez; ils sont omniprésents. Ils manquent tous de commodités de base – pas de toilettes, pas d’eau potable, pas de services de santé, et cetera. Ce projet vise donc une prise en charge par les citoyens et une amélioration de ces bidonvilles.

Animateur :
Je suis persuadé que vous savez que des démolitions surviennent encore et que certaines communautés ont été ciblées sur la liste des prochaines victimes qui seront touchées. Comment ces communautés peuvent-elles bénéficier de ce projet?

Mme Achakpa :
Le recensement communautaire est non seulement pour les communautés qui ont connu des évictions forcées. La plupart du temps, il sert aussi lorsque des démolitions et des accaparements de terres sont en cours. À l’heure actuelle, en Afrique, c’est devenu monnaie courante pour les gouvernements de détruire les communautés, parce qu’ils estiment que ces établissements sont illégaux, surpeuplés et inhabitables. Ils oublient de prendre en considération l’avenir des gens après-coup. Pendant les démolitions effectuées entre 2003 et 2007 dans de nombreux quartiers à Abuja, notre ONG ne pouvait obtenir un dénombrement exact des gens qui habitaient dans ces bidonvilles. Même les citoyens auxquels les chefs communautaires avaient donné légitimement des terres n’ont pas été dédommagés par le gouvernement parce qu’ils ont été incapables de prouver la propriété de leurs terres.

Par exemple, nous avons travaillé dans la communauté de Jiwa, que le gouvernement démolira bientôt selon des sources fiables. Nous avons aidé les membres de la communauté à comprendre qu’en participant à ce projet, ils arriveront à tout savoir sur leur communauté. Ils sauront tout – depuis la population de leur communauté jusqu’à la situation de son eau potable en passant par l’état du réseau électrique et bien d’autres informations.

Animateur :
Comme l’a dit Mme Achakpa, former les membres de la communauté pour recenser leurs communautés est une façon de les aider à identifier et à prendre en charge les problèmes dans leur communauté et à plaider avec succès pour leurs besoins. Mais ce n’est pas la seule mesure requise. Dans l’exemple du Kenya, dont nous avons parlé dans l’introduction, les membres de la communauté se sont mobilisés pour négocier efficacement avec les gens au pouvoir en vue de satisfaire leurs besoins. En fait, toute la communauté doit s’impliquer dès le début du processus de recensement communautaire. La communauté doit décider avec prudence quelles questions poser; elle doit discuter de quelle façon les données recueillies devraient être analysées, ce qu’elles signifient, et elle doit se mobiliser autour des enjeux identifiés par les données. Enfin, les membres de la communauté doivent trouver des façons de présenter les informations aux gouvernements et de négocier efficacement avec les gens au pouvoir pour aborder les besoins que le recensement communautaire a identifiés. (Pause) Prenons une courte pause et ensuite nous parlerons à quelques membres de la communauté pour connaître leur avis sur le sujet.

Pause

Animateur :
Jiwa est une des nombreuses communautés situées à Karimu, une importante banlieue d’Abuja. Nous allons maintenant écouter quelques résidents de Jiwa qui vont décrire leur communauté dans leur propre langage. Ne partez pas.

Effets spéciaux :
Montée de bruits de la communauté, l’agitation habituelle, puis fondu enchaîné sous les voix des orateurs

1er résident :
Je m’appelle Aishatu Mohammed et je suis une leader à Jiwa. J’ai 50 ans et je suis née ici. Les toilettes sont en très mauvais état ici et personne n’est disposé à utiliser sa terre pour construire de meilleures toilettes. Qui plus est, nous n’avons pas de centre de santé fonctionnel.

2e résident :
Je m’appelle Dahiru Adamu. Nous souffrons vraiment dans cette communauté. Pas d’eau, pas de lumière… en fait, aucun signe d’aide gouvernementale.

3e résident :
Je m’appelle Abdulsalam Tanko. Je vis dans cette communauté depuis ma naissance. Je suis un recenseur formé à Jiwa. Nous faisons du porte-à-porte pour recueillir des informations sur notre communauté, sur les formulaires que nous donnons à remplir aux gens. Le gouvernement a tenté auparavant de détruire cet endroit et nous avons entendu dire qu’il va revenir à la charge. Ce quartier est très pauvre. Grâce à ce programme, nous pouvons exercer des pressions sur le gouvernement pour fournir l’eau, l’électricité et améliorer Jiwa. J’encourage les autres communautés à tirer profit de ce programme.

Effets spéciaux
: Montée de bruits de la communauté, puis fondu enchaîné.

Animateur
:
Bon retour à notre émission Surveillance communautaire, à la station de radio National 90.5 FM. Je m’entretiens toujours avec Mme Achakpa du Women’s Environmental Programme. Maintenant, Mme Achakpa, comment est effectué ce recensement communautaire?

Mme Achakpa :
Tout d’abord, nous allons rencontrer les leaders et les membres d’une communauté pour leur parler du besoin d’effectuer un recensement communautaire. Une fois qu’il est accepté, nous choisissons quelques membres de la communauté, environ 30 ou 40, qui savent lire et écrire, et nous les formons comme agents cartographes et agents recenseurs. Les agents cartographes divisent la communauté en groupes, en marquant chaque maison à l’encre verte, pas rouge qui est synonyme de démolition à Abuja. Les agents recenseurs distribuent trois séries de questionnaires, qui traitent des ménages, des entreprises et des institutions dans la communauté. Avant de distribuer les formulaires, ils les testent au préalable pour s’assurer qu’ils conviennent pour la communauté. Quand tous les ajustements nécessaires ont été apportés aux formulaires, nous les produisons à grande échelle et nous les distribuons pour les faire remplir. La dernière étape consiste à regrouper et analyser les données. Et le résultat est ensuite présenté sous forme de documents et de graphiques.

Animateur :
Vous avez amorcé ce programme en 2009; parlez-nous de votre succès ou d’autres choses importantes.

Mme Achakpa :
Nous avons commencé à effectuer un recensement communautaire en 2009 avec environ six communautés, comme Karu et Lugbe à Abuja, et nous demeurons en contact avec elles. Elles ont commencé à s’impliquer dans des négociations pour obtenir une vie meilleure. Elles ont même formé une association, la Federation of the Urban Poor ou FEDUP, qui est affiliée à Shacks and Slums Dwellers International. La FEDUP a également lancé une stratégie d’épargne pour des logements coopératifs et elle négocie actuellement avec le gouvernement pour fournir des terrains à bâtir collectifs. Dans le cadre du Women’s Environmental Programme, nous agissons comme intermédiaire pour organiser une rencontre entre le gouvernement et les représentants des communautés. Nous aidons aussi lors des négociations pour éviter tout malentendu entre les membres de la communauté et les fonctionnaires.

Animateur :
De quelle façon ce programme bénéficie-t-il aux femmes en particulier?

Mme Achakpa :
Nous avons constaté, lors des exercices de démolition passés, que les femmes et les enfants sont les plus touchés. Parfois, ils perdent leurs maisons et leurs entreprises. Parfois, des femmes chefs de famille et des enfants sont violées ou attaqués pendant qu’ils essaient de se réinstaller. Mais lorsque les femmes et les hommes de la communauté participent au recensement communautaire, prennent en charge les données recueillies et se mobilisent efficacement pour faire cesser les démolitions, on peut éviter ces conséquences désastreuses.

Animateur
: Quels sont les défis auxquels vous faites face pour mener à bien ce projet?

Mme Achakpa :
Le principal c’est le financement. Bon nombre de communautés ont désormais entendu parler de nous et nous contactent pour leur venir en aide, mais les fonds nous limitent. Notre seul commanditaire a été une organisation étrangère, Misereor. Le gouvernement nigérian n’a pas encore répondu à nos nombreuses demandes en vue d’être notre partenaire pour améliorer des quartiers au lieu de les démolir. C’est ce que souhaitent ces communautés. Mais nous avons confiance qu’avec cette initiative les leaders communautaires sont maintenant mieux armés pour exiger des autorités la façon dont le développement devrait se dérouler dans leurs communautés. À notre avis, c’est ce qui rendra leurs communautés plus saines.

Animateur :
Merci beaucoup, Mme Achakpa, pour votre temps. Je dois vous féliciter pour les efforts déployés par votre organisme pour créer des communautés saines dans notre ville.

Mme Achakpa :
Merci à vous aussi.

Animateur :
Et voilà qui met fin à notre émission d’aujourd’hui. Merci beaucoup pour votre écoute. Nous espérons que vous avez appris quelque chose de cette initiative de communautés en santé. Veuillez partager vos commentaires et vos rétroactions avec nous sur nos lignes directes, au numéro 33155. Au micro Kemi Aduroja. Soyez des nôtres la semaine prochaine pour une autre édition de Surveillance communautaire à la station de radio National 90.5 FM. Au revoir.

Montée de l’indicatif de clôture pendant cinq secondes, puis sortie en fondu enchaîné

Acknowledgements

  • Rédaction : Oluwakemi Aduroja, Network News 24 TV, Nigeria
  • Révision : Jason Newberry, Ph.D., Taylor Newberry Consulting, Guelph, Ontario, Canada
  • Traduction : Jean-Luc Malherbe, Société Ardenn, Ottawa, Canada

Information sources