Notes au radiodiffuseur
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Voici la deuxième partie d’une série de cinq épisodes portant sur la question suivante : comprendre et utiliser les informations sur le marché. À l’aide d’information sur les marchés précise, les agriculteurs peuvent décider quels produits cultiver ainsi qu’où et quand vendre les produits pour obtenir les meilleurs prix.
Idéalement, ces émissions devraient être diffusées en série, par exemple, une fois par jour pendant cinq jours ou une fois par semaine pendant cinq semaines. Il sera probablement nécessaire d’adapter ces émissions en utilisant des noms et des situations propres à votre région afin que les sujets traités conviennent à vos auditeurs et qu’ils leur soient familiers. Les auditeurs devraient s’identifier aux personnages et comprendre leurs dilemmes.
La distribution composée de cinq personnages est la même au cours de la série, mais tous les personnages n’apparaissent pas dans chaque scène. Lorsque vous distribuez les rôles, n’oubliez pas que l’oreille humaine ne distingue pas très bien la différence entre les voix. Choisissez des acteurs qui possèdent des qualités vocales variées pour permettre à vos auditeurs d’identifier rapidement et facilement le personnage qui s’exprime. Incitez les interprètes à mettre l’accent sur les différences vocales et les modèles de voix. Les voix devraient correspondre à l’âge des différents personnages.
L’épisode qui suit illustre la loi de l’offre et de la demande. Si, sur le marché, il existe de grandes quantités d’un certain produit — l’offre étant plus grande que ce que les gens peuvent ou veulent acheter — les prix habituellement chutent. Par contre, si la demande est grande ou l’offre est faible — si les gens veulent une plus grande quantité d’un produit que la quantité disponible — le prix fréquemment augmente. Les prix sont souvent déterminés en fonction de la quantité d’un produit en vente à un certain moment.
Texte
Bakari
agriculteur (juste dépassé la trentaine)
Chege
agriculteur, le voisin de Bakari
INTRO
INDICATIF MUSICAL QUI CONTINUE DE JOUER PENDANT QUE PARLE L’ANIMATEUR.
Animateur
– Les agriculteurs cherchent toujours les meilleures façons d’obtenir les meilleurs prix pour leurs récoltes. Aujourd’hui nous vous présentons le deuxième épisode de la série de pièces radiophoniques, « Au marché, au marché », une série de cinq épisodes portant sur comprendre et utiliser les informations sur le marché. Au cours du premier épisode, nous avons fait la connaissance d’un mari et d’une femme, agriculteurs, Bakari et Isoke, qui ont constaté qu’ils avaient besoin d’information sur les marchés précise pour prendre de bonnes décisions quand il s’agit de vendre leurs récoltes. Aujourd’hui, Bakari apporte son produit au marché des commerçants et apprend que, malheureusement, sa récolte ne vaut pas autant qu’il l’aurait espéré.
FERMETURE EN FONDU DE L’INDICATIF MUSICAL.
ON FRAPPE À LA PORTE.
Bakari
– (
hors d’haleine)Oh! Chege, mon cher voisin, je suis vraiment heureux que vous soyez à la maison.
Chege
– Ah! Bakari, mon ami. Nous n’avons pas l’habitude de vous voir si tôt dans la journée. Mais vous semblez bouleversé. Y a-t-il quelque chose qui ne va pas?
Bakari
– Eh bien! Je dois aller en ville demain mais ma charrette est brisée. Par hasard, allez-vous en ville demain? Tôt le matin?
Bakari
– Isoke et moi ne vendons plus nos produits à Tabansi, le commerçant. Je veux aller au marché des commerçants pour constater moi-même les prix. Je devrais donc arriver tôt pour obtenir un bon prix.
Chege
– Eh bien! Vous avez de la veine. Je dois aller en ville demain et je vous en prie, venez. En fait, j’aime bien aller au marché des commerçants pour y vendre quelques sacs de grain.
Bakari
– Nous obtiendrons peut-être un meilleur prix ensemble.
Chege
– Oui, grâce à notre excellent climat et notre sol fertile, nous pouvons être certains que nos produits sont d’une qualité inégalée. Nous avons un avantage sur les autres.
Bakari
– Alors, d’accord. On se retrouve ici demain, tôt.
OUVERTURE EN FONDU DES BRUITS DU MARCHÉ (conversation dans une foule, des vendeurs qui poussent des cris).
BRUITS DE FOND PENDANT LE DIALOGUE.
Chege
– Nous sommes tellement de bonne heure que les coqs chantent encore! Nous pouvons négocier tôt et obtenir un bon prix. (silence) Ah! Voilà Kengele, un des commerçants.
BRUIT DE PAS.
Chege
– Bonjour, Kengele. Voilà mon ami, Bakari. Nous sommes venus de très loin, ce matin, de notre village pour vendre notre grain de grande qualité.
Kengele
– Bonjour, M. Chege, M. Bakari. Permettez-moi de vérifier la qualité de votre grain.
BRUIT D’UNE MAIN QUI MÊLE LE GRAIN.
Kengele
– Hum! Pas mal. Mais certainement pas le meilleur grain que j’ai vérifié.
Chege
– Quoi? Dites-vous que ce grain n’est pas de bonne qualité?
Kengele
– Venez par-là. Comparez votre grain à ce grain que j’ai acheté plus tôt aujourd’hui. Regardez! Ce grain est sec et propre. Le taux d’humidité dans votre grain est plus élevé et il y a beaucoup de tiges qui y sont mêlées. Alors votre grain ne vaut pas autant.
Bakari
– Voilà de très mauvaises nouvelles. Mais j’ai besoin d’argent — alors je dois vendre à quelqu’un. Quel prix pouvez-vous offrir?
Kengele
– Je vais écrire mon prix sur ce bout de papier. Vous pourrez ainsi le comparer à ce que d’autres commerçants vous offrent.
Bakari
– D’accord, laissez-moi voir…Quoi! Mais ce prix est très bas.
Kengele
– C’est à prendre ou à laisser. Il y a beaucoup d’agriculteurs qui sont prêts à accepter mes prix.
Bakari
– Je ne comprends pas. Vous avez tellement de grain que vous pouvez vous permettre d’offrir des prix aussi bas? Je suis sûr que les gens n’ont pas cessé d’acheter du grain!
Kengele
– Bien sûr que non. C’est parce qu’un plus grand nombre d’agriculteurs cultivent maintenant le même produit. Et la récolte a été bonne. Alors il y a plus de grain sur le marché que nous, les commerçants, pouvons traiter.
Bakari
– (découragé) Alors je suis forcé d’accepter un prix aussi faible. Mais je dois vendre mon grain à quelqu’un. Alors j’accepterai peut-être le prix que vous m’offrez. Mais avant, laissez-moi vérifier auprès de d’autres commerçants.
FERMETURE DES BRUITS DU MARCHÉ.
BRUIT DE PAS (deux personnes qui marchent ensemble).
Chege
– Bakari, quels prix les autres commerçants ont-ils offerts?
Bakari
– Tous les commerçants m’ont offert exactement le même prix pour mon grain!
Chege
– Mais…comment est-ce possible?
Bakari
– Je pense que tous les commerçants se rencontrent tôt le matin, avant l’ouverture du marché, pour s’entendre sur un prix. Autrement, comment pourraient-ils offrir le même prix?
Chege
– Oui, vous avez probablement raison. Je crains que les choses ne s’améliorent pas pour nous, Bakari. Les prix seront peut-être bas encore l’année prochaine.
Bakari
– Je sais. Isoke et moi, nous nous inquiétons à savoir si nous pouvons envoyer les enfants à l’école. Maintenant je me demande si nous pouvons même mettre de la nourriture sur la table!
Animateur
– Vous venez d’entendre le deuxième épisode de « Au marché, au marché ». (Insérez le nom de l’interprète) jouait le rôle de Bakari,_____________jouait le rôle de Chege et jouait le rôle de Kengele. Comme l’illustre le récit, être au courant de la loi de l’offre et de la demande peut aider les agriculteurs à comprendre pourquoi les prix qu’ils obtiennent pour leurs récoltes haussent et chutent.
Acknowledgements
Collaboration : Christine Davet, Toronto, Canada.
Révision : Adrian Mukhebi, directeur général, Kenya Agricultural Commodity Exchange (KACE), Nairobi, Kenya et Andrew Shepherd, Division des systèmes de soutien à l’agriculture, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Rome, Italie.
Information sources
Comprendre et utiliser les informations sur le marché, Andrew W. Shepherd, 2000. Division des systèmes de soutien à l’agriculture, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Viale delle Terme de Caracalla, 00100 Rome, Italie. Adresse électronique: AGS-Registry@fao.org Adresse Web: http://www.fao.org/ag/ags/AGSM/nvfr.htm