Notes to broadcasters
Enregistrez et révisez cette ressource sous forme de document Word.
Le karité est fabriqué à partir du gras de noix de karité. L’arbre qui donne les noix de karité pousse dans les savanes sèches s’étendant de l’Afrique de l’Ouest à l’Éthiopie. Les noix de karité sont traditionnellement utilisées pour le traitement de certaines maladies, ainsi qu’en cosmétique, pour les massages, pour produire du savon, dans le cadre de nombreuses pratiques culturelles, et pour générer des revenus visant à nourrir les familles rurales d’Afrique Occidentale et particulièrement du Mali.
La production de beurre amélioré de karité, qui est produit par les femmes, est importante pour équilibrer les budgets familiaux. Les femmes rurales sont les principales actrices de l’ensemble de l’industrie de la noix de karité, qui inclut la récolte, la transformation et la commercialisation. Le ramassage des noix, la fabrication des noix, la transformation en beurre et la vente de produits est un domaine exclusivement féminin. Les femmes rurales sont aussi les principales utilisatrices des produits du karité.
Mais malgré toutes ces importantes utilisations, la transformation des noix de karité reste limitée. La transformation améliorée du beurre de karité pourrait faire augmenter l’utilisation du beurre de karité par les femmes des villes. Pour la plupart des femmes vivant en ville, bien qu’on l’appelle « le Roi des beures », le beurre est réputé pour avoir une odeur nauséabonde et d’autres caractéristiques négatives qui limitent sa vente.
Pour aider à améliorer la qualité du beurre de karité dans la ville de Fana, dans la région de Koulikoro, dans le sud-ouest du Mali, Radios Rurales Internationales et Radio Fanaka ont conduit une campagne de radio, dans le cadre de l’Initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique. Grâce à cette campagne, des femmes rurales ont appris une nouvelle méthode de préparation du beurre amélioré de karité. Dans ce texte, à travers une série d’interviews effectuées dans les villages de Dien, Ballan et Wolodo dans la zone de Fana, des groupes de femmes nous expliquent les différentes étapes de la préparation du beurre amélioré de karité, et comment cette technologie a amélioré leur vie.
Ce texte est basé sur des interviews authentiques. Vous pourriez vous inspirer de ce texte pour faire une recherche et écrire un texte sur un sujet similaire touchant votre région. Alternativement, vous pourriez choisir de produire ce texte dans votre station, en utilisant les voix d’acteurs pour représenter les personnages. Dans ce cas, veuillez vous assurer de dire à votre auditoire au début du programme que les voix sont celles d’acteurs et non celles des personnes impliquées dans les interviews originales.
Script
Mariam Dao, animatrice de Radio Fanaka
Mariam Koné, journaliste-reporter au journal « L’annonceur»
Mme Awa Traoré, agricultrice et vice-présidente de l’association des femmes du village de Wolodo
Mme Mah Diarra, présidente de l’association des femmes de Ballan
Mme Sitan Fomba, adjointe à la présidente de l’association des femmes de Dien
Mariam Koné est journaliste àL’Annonceur, un journal 100% féminin. Mme Koné a réalisé des interviews auprès des femmes des villages de Balan, Dien et Wolodo. Dans ce programme, elle rapporte aux femmes de Bamako et d’ailleurs comment la vie des femmes de ces trois villages a été changée grâce à une technique de production du beurre de karité. Cette nouvelle technique a fait l’objet de publicités dans le cadre d’un projet auquel Radio Fanaka a collaboré, avec l’Initiative de recherche sur les radios rurales en Afrique (IRRRA) deRadios Rurales Internationales. Les femmes que Mme Koné a interviewées sont les bénéficiaires de ce projet. Suivons leur histoire.
Chanson du terroir louant l’arbre de karité et ses bienfaits. Puis, le son endiablé d’un tam-tam accueille la reporter Mariam Koné dans un village. La belle voix de Mariam mêlée aux bruits de coups de pilon, de chants d’oiseaux et de moteurs de voitures, nous présente le village de Wolodo.Les femmes du village ont été formées pour fabriquer du beurre amélioré. Radio Fanaka nous a donné des postes radio et des unités prépayées pour nos téléphones portables afin qu’on puisse participer à l’émission – et surtout pour qu’on puisse appeler le studio et donner nos points de vue. Jamais auparavant une station de radio n’avait fait une chose pareille. Il conviendrait de dire que nous avons participé à chaque émission! C’était vraiment une occasion pour nous de poser des questions à l’animatrice au sujet de détails que nous n’avions pas compris, concernant la fabrication du beurre amélioré de karité.
Nous en sommes maintenant à la dernière phase de fabrication du beurre amélioré de karité. Nous faisons cuire la pâte au feu de bois à plus de 100 degrés jusqu’à ce qu’on voie de l’huile propre et raffinée dans la marmite. Nous faisons alors passer notre huile à travers un tissu en coton propre. Cette opération de filtrage est répétée jusqu’à cinq fois, pour nous assurer que le beurre est débarrassé de toute impureté. Après, nous remuons notre huile dans un seul sens, pour éviter des petits grumeaux dans le beurre.
En attendant, les femmes de Wolodo vendent leur beurre de karité au marché hebdomadaire de Marka-Kungo, chaque mardi. Ce marché reçoit les acheteurs de Bamako, Segou, Fana, et d’aussi loin que Koutiala. Les agriculteurs de communes voisines fréquentent aussi le marché. Les femmes de Wolodo et d’ailleurs vendent aussi du beurre entre elles, au village et dans les villages environnants.
Quand la Maison du Karité sera fonctionnelle, cela changera totalement la commercialisation du beurre de karité. Au lieu que les femmes de Wolodo vendent du beurre de karité non transformé, la transformation et la vente de produits transformés se feront sur place, ce fera augmenter davantage la valeur du beurre. La Maison du Karité fabriquera du savon, du beurre pour la peau et du beurre pour les cheveux. Ces produits seront vendus dans les supermarchés de la ville ainsi qu’en Europe, en Amérique et ailleurs en Afrique.
- C’est alors que Madame Mariam Dao, l’animatrice de Radio Fanaka, nous a parlé du beurre amélioré de karité. Mieux encore, elle est venue au village avec une agente vulgarisatrice pour expliquer comment le fabriquer. Radio Fanaka nous a donné des postes radios et des cartes pour téléphones portables afin que nous puissions participer à l’émission et donner nos points de vue. Mais nous n’avons pas produit de beurre cette année.
(S’adressant aux auditeurs radio) J’ai été accueillie par la présidente de l’association des femmes du village, Madame Nadjé Mariko. La cour était propre et entourée d’un mur sur deux côtés. Je pouvais entendre et voir des petits animaux et des oiseaux de basse-cour. J’ai parlé avec une des femmes du groupe.
(S’adressant à Sitan Fomba)
- Sur ce, nous espérons vous retrouver pour une autre émission. Merci pour votre gentille attention et profitez du reste des programmes sur notre station de radio! Bye!
Acknowledgements
Rédaction : Mariam Koné, journaliste au journal “L’Annonceur”
Révision : Modibo G Coulibaly, Directeur Bureau Régional, Afrique de l’Ouest, Radios Rurales Internationales
Radios Rurales Internationales Bureau Régional Afrique de l’Ouest, Bamako, Mali
Chefs de village des trois zones (Wolodo: Kissima Traoré, Ballan: Bafing Diarra, Dien: Amadou Fomba)
Radio Fanaka, Fana, Mali.
Information Sources
Site Web d’Inter-coopération: http://www.dicsahel.org/. Intercoopération est une ONG suisse, et une partie de sa mission est la protection de la forêt de karité.
Site Web du Ministère Malien de l’environnement: http://www.environnement.gov.ml/
IRRRA Mali. Rapport de la Campagne Radio Participative (non publié)
Interviews :
Madame Awa Traoré: Présidente de l’association des femmes de Wolodo,
Madame Mah Diarra: Présidente du groupe Benkadi de Ballan,
Madame Sitan Fomba: Présidente adjointe du groupe de femmes de Dien,
Madame Mariam N’Dao: Animatrice à Radio Fanaka
Toutes les interviews ont été conduites en avril 2011.