Ne mordez pas la main qui vous nourrit : protégez le sol précieux des collines

Santé des sols

Notes au radiodiffuseur

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Les événements sur lesquels reposent le mini-feuilleton suivant se sont déroulés dans le village de Chamono dans le district de Rumphi au nord du Malawi. Le jardin d’hiver touché était cultivé par Melle Mponela. Le personnage Jeremiah rend hommage à Jeremiah Phiri du district de Nkhata Bay. M. Phiri a inventé un instrument appelé en anglais « lino-frame » qui combine les fonctions de deux instruments pour mesurer les zones de même altitude, à savoir le cadre A et le niveau de cordeau. Ces deux pièces d’équipement sont décrites dans le texte.

Le village de Chamono a deux sortes de terres – des terres agricoles sur des pentes abruptes et des terres dans la vallée. La vallée possède des sols fertiles qui ont été érodés et lessivés des hautes terres abruptes non protégées. En raison du fort ruissellement en provenance des collines, ce sol est dépourvu de nutriments. Les agriculteurs locaux ne récoltent rien des collines et survivent grâce à leurs récoltes hivernales dans la vallée.

Le présent texte est un mini-feuilleton reposant sur des entrevues réelles réalisées avec des agriculteurs. Vous pourriez vous en inspirer pour faire des recherches et rédiger un texte sur un sujet semblable dans votre région. Ou encore vous pourriez choisir de produire ce texte dans votre station en utilisant des voix d’acteurs pour représenter les gens qui parlent. Si tel est le cas, veuillez vous assurer de prévenir votre auditoire, au début de l’émission, que les voix sont celles d’acteurs et non pas des personnes initialement impliquées dans les entrevues.

Texte

Personnages

Jeremiah : Agriculteur progressiste qui protège ses jardins contre l’érosion
James : Beau-frère de Jeremiah (frère de l’épouse de Jeremiah), qui ne protège pas son jardin contre l’érosion
Chef : Comme James, il ne respecte pas les pratiques de conservation des sols
Grace : Épouse de Jeremiah et sœur de James

Animateur :
Notre méthode de gestion de nos jardins et de nos champs a un impact formidable tant à court qu’à long terme. La conservation des sols est souvent négligée, même si nos sols sont en train de perdre lentement la précieuse couche arable qui contient la majorité des nutriments du sol. À long terme, cette perte de sol et de nutriments du sol pose de graves problèmes – inondations, rigoles et dégradation des sols. Mais on peut résoudre ces problèmes en faisant des «billons repères » ou des «banquettes». Après cela, il suffit tout simplement d’entretenir les structures. Par conséquent, nous présentons aujourd’hui la pièce intitulée «Ne mordez pas la main qui vous nourrit : protégez le sol précieux des collines».

Effets sonores :
Boîtes de conserve s’entrechoquant. Bruit de tonnerre au loin.

Bruit d’arrosage à l’aide de boîtes de conserve. Le bruit des boîtes de conserve s’entrechoquant cesse sous la voix de James.

James :
(Hors micro) Jeremiah, mon beau-frère, pourquoi êtes-vous en train d’arroser vos plants de chou arrivés à maturité au lieu tout simplement de les récolter et de les vendre?

Jeremiah :
Oh, James mon beau-frère, vous avez raison. Ils sont arrivés à maturité. Mais je souhaite récolter mon chou sans difficultés demain.

James :
Avez-vous déjà trouvé un marché?

Jeremiah :
Oui. Je vais les livrer au conseil scolaire, mais…

James :
Laissez-moi vous aider à arroser afin que nous puissions rentrer à la maison ensemble.…

Jeremiah :
Merci.

Bruit de boîtes de conserve et d’eau que l’on tire

James :
Jeremiah, pourquoi le maïs d’hiver pousse-t-il tellement mieux que le maïs des collines dans ce village?

Jeremiah :
Je suis content que vous ayez remarqué cela… C’est parce que les sols dans les jardins à flanc de colline ne sont pas protégés. Ainsi, les sols fertiles des collines sont-ils charriés dans la vallée.

James :
Vous êtes donc en train de nous dire que, dans la vallée, nous utilisons le sol fertile des collines?

Jeremiah :
De toute évidence oui! Les sols érodés viennent des jardins des collines qui ne sont pas protégés. Mais pas de mon jardin des collines, j’espère que vous comprenez.

James :
De quelle protection parlez-vous?

Jeremiah :
Avez-vous construit des billons repères ou des banquettes dans votre jardin des collines?

James :
Pourquoi gaspiller du temps pour faire des billons de contour? Vous, Jeremiah, vous faites des billons sur lesquels vous plantez du vétiver pour maintenir le sol, comme si vous aviez beaucoup de terres.

Jeremiah :
Oui, j’ai choisi le vétiver. Il existe de nombreuses cultures qui maintiennent le sol en place. Il suffit d’éviter de planter des cultures qu’il faut extraire du sol pour les récolter. Sur ces billons, c’est une bonne idée de planter des légumineuses comme des haricots ou des arbustes agroforestiers du genre tephrosia ou gliricidia.

James :
Pourquoi ne pas planter du manioc et des patates douces sur la banquette?

Jeremiah :
Comme je le disais, vous devez éviter de planter des cultures qu’il faut extraire du sol pour les récolter. Les banquettes doivent être permanentes. Elles relient tous les endroits de même altitude et emprisonnent l’eau dans les champs.

James :
C’est donc pour cette raison que vous utilisez cette pièce d’équipement qui ressemble à un A majuscule – pour vous assurer d’emprisonner l’eau dans le sol?

Jeremiah :
Oui, cela m’aide à construire des banquettes pour emprisonner l’eau. La pièce d’équipement est appelée un cadre A.

Bruit de boîtes d’arrosage que l’on pose

James :
Retournons à la maison; ma sœur Grace a besoin de vous. Vous passez beaucoup de temps dans le jardin.

Jeremiah :
Vous savez que suis employé dans l’agriculture. Pour moi, c’est une affaire sérieuse.

James :
Je sais. Mais avec vous, c’est trop! Vous êtes toujours occupé à construire des banquettes ou à creuser des fosses pour récupérer l’eau ou à faire du fumier… Vous ne vous reposez jamais.

Jeremiah :
À titre d’employé agricole, j’effectue chaque jour dans mon jardin un travail qui fait rentrer de la nourriture et de l’argent dans ma maison.

Effets sonores :
Bruit de tonnerre

James :
Les pluies vont arriver bientôt. J’entends beaucoup le tonnerre ces jours-ci. En fait, les pluies ont déjà commencé à arriver au nord.

Jeremiah :
En effet, on dirait qu’il va pleuvoir d’un jour à l’autre.

James :
Jeremiah … Votre jardin me rappelle toujours quelque chose.

Jeremiah :
Quoi donc?

James :
Regardez le sol de votre jardin… Comparez-le aux jardins de vos voisins. Comment se fait-il que le sol de votre jardin soit plus foncé que celui de vos voisins?

Jeremiah :
J’applique du fumier chaque année et j’enterre des tas de résidus organiques dans le sol.

James :
Est-ce pour cela que vous récoltez plus que vos voisins – même s’ils appliquent de l’engrais comme vous?

Jeremiah :
Regardez, dans mon jardin je ne perds aucun nutriment. Mes banquettes suivent la pente, en reliant les endroits de même altitude. Elles emprisonnent toute l’eau qui tombe et la gardent dans le jardin.

James :
Ouais, cela a du bon sens… mais autant de main d’œuvre – alors! Vous parlez comme si vous vouliez me convaincre. Avez-vous des preuves que cela fonctionne?

Jeremiah :
Je n’essaie de convaincre personne Je me contente de vous donner des faits et des réponses à vos questions. C’est à vous de décider ce que vous allez faire.

James :
D’après vos paroles, cela signifie que vous ne perdez pas de sol fertile au profit de la vallée comme nous?

Jeremiah :
C’est vrai.

James :
(Pensif) Humm… des banquettes … C’est un travail énorme. (Pause pendant qu’il reste dans ses pensées.) Je ne peux pas les faire. Bonne nuit, mon beau-frère.

Jeremiah :
Bonne nuit. Mais vous devriez savoir qu’il faut fabriquer les banquettes une seule fois. Et elles peuvent durer assez longtemps. Après un certain nombre d’années, il suffit simplement de les reconstruire.

James :
(Hors micro) Saluez ma sœur et mon neveu.

Transition de scène

Tonnerre accompagné de pluie

Grace :
Cela fait longtemps que les pluies ont commencé. Mon mari Jeremiah… cette année, les premières pluies sont fortes.

Jeremiah :
Oui ma femme, très fortes en effet.

Grace :
Regarde l’eau boueuse qui coule, en inondant ces rues.

Jeremiah :
Quand tu vois de l’eau boueuse provenir de ton jardin, tu devrais t’inquiéter.

Grace :
Pourquoi s’inquiéter?

Jeremiah :
Si l’eau est boueuse, cela signifie qu’elle charrie nos sols et les nutriments dont nos plantes ont besoin.

Grace :
(Comprenant) Très bien! Tu me dis donc que cette eau ruisselle de champs non protégés?
Jeremiah :
Oui. Vois-tu des banquettes dans ces champs? Cette eau dans les rues est celle qui remplit les rivières et provoque des inondations et un envasement.

La pluie ralentit

Grace :
Oh, enfin elle cesse. Elle n’est plus aussi forte qu’au début.

La pluie cesse.

James s’approche en chantant. Bruit du clapotis d’un petit cours d’eau.

Grace:
Mon frère James, où vas-tu si tôt après l’arrêt de la pluie? Veux-tu être charrié par l’eau dans les rues?

James :
(Des rires) Ces petits cours d’eau dans les rues peuvent-ils te charrier?

Grace :
Ne sais-tu pas que c’est cette eau qui alimente la rivière et provoque des inondations?

James :
Je le sais, ma sœur, mais j’ai un client qui souhaite acheter du maïs frais. Nous avons été interrompus par la pluie. Je veux donc y aller et lui vendre mon maïs maintenant.

Grace :
Très bien, mais sois prudent.

Transition de scène

James :
(Frappant avec une binette et criant hors micro) Les gens qui ont des jardins d’hiver, venez voir. Nos récoltes ont disparu!

Jeremiah :
N’est-ce pas ton frère qui crie dans le jardin?

Grace :
Oui, C’est bien lui. Allons écouter ce qui se passe.

Effets sonores :
La porte s’ouvre puis se ferme

James :
(À voix haute et claire en s’approchant)Les gens qui ont des jardins d’hiver … Je vous dis de venir voir. Nos récoltes ont disparu!

Grace :
Mon frère James! James…

James :
Oui, ma sœur Mme Jeremiah. Je suis ruiné. Eh bien, je n’ai jamais vu cela de toute ma vie. Mes récoltes ont disparu…

Jeremiah :
Vos récoltes ont disparu où?

James :
Ce que j’ai vu aujourd’hui, je ne l’avais jamais vu de toute ma vie!

Jeremiah :
Où sont allées les récoltes?

Chef :
(S’approchant) Pourquoi faites-vous autant de bruit cet après-midi, James?

James :
Chef, votre maïs d’hiver et le mien sont tous les deux érodés et partis…

Chef :
Quoi? … Mon jardin … non, est-ce un mensonge?

James :
(Continuant de crier) Allez voir. Au moment où je vous parle, il y a de l’eau, des branches d’arbres et du sable sur tous nos jardins d’hiver.

Chef :
Non, ça ne peut pas être vrai…

James :
(Ne répond pas mais crie) Qu’est-ce que je vais manger, mon Dieu? N’ayant rien tiré de mon jardin pluvial… je pensais survivre grâce à la bonne récolte de mon jardin d’hiver.

Chef :
Je ne peux pas le croire… allons voir.

Transition de scène

Chef :
Hey! Hey! Qu’avons-nous fait, nos ancêtres?

Jeremiah :
Qu’est-ce que cela a à voir avec nos ancêtres?

Chef :
Mais pourquoi nos jardins des collines sont-ils érodés et pas les vôtres, Jeremiah? Ici, dans la vallée, vous avez construit un grand billon où vous avez planté de la quenouille géante (herbe à éléphant). Et maintenant votre jardin d’hiver est sauf. Nos récoltes ont été charriées mais les vôtres ont seulement été inondées, pas lessivées. Au moins, vous en tirerez quelque chose.

Jeremiah :
Combien de fois vous ai-je dit qu’il faut arrêter l’eau de ruissellement de notre jardin des collines en construisant des banquettes?

Chef :
Bien des fois. Et certains villageois en ont faits aussi.

Jeremiah :
J’essaie toujours de protéger mes jardins contre de tels désastres. Mais très peu de gens ont écouté et construit des banquettes. Ils savent, ils ont entendu les bons conseils, mais ils ne les ont pas construites.

Chef :
Pourquoi les rares personnes parmi vous qui protégez vos sols ne nous protègent-elles pas tous?

Jeremiah :
Combien de gens ont protégé leurs jardins? Seulement une poignée. La protection de cinq jardins peut-elle épargner cent jardins?

Chef :
Je pense que vous avez raison; ils ne peuvent pas influer sur une superficie aussi vaste.

Jeremiah :
Oui, vous devez convaincre vos gens de protéger leurs jardins.

Chef :
Très bien, parlons du problème actuel. Est-il possible de protéger les collines contre l’érosion tout en épargnant de ces désastres nos terres de la vallée qui sont des mines d’or?

Jeremiah :
Oui. Si nous nous attaquons à la cause.

Chef :
Quelle en est la cause?

Jeremiah :
Les deux problèmes ont une cause…. Il faut empêcher l’eau qui tombe sur les collines de s’écouler rapidement en ruisselant dans la pente. Elle devrait plutôt pénétrer dans le sol des collines. La seule eau que l’on devrait laisser s’écouler dans la pente c’est l’eau des sources.

Chef :
Comment pouvons-nous y parvenir?

Jeremiah :
Mobilisez tout le village pour faire ce que j’ai fait dans mon jardin. J’ai construit des banquettes et cultivé dessus des plantes qui retiennent le sol. C’est tout.

Chef :
Vous devriez rappeler aux villageois ces techniques que vous leur avez enseignées auparavant. Venez à mon audience demain matin. Je les mobiliserai aujourd’hui. Essayons de résoudre cette situation avant qu’elle ne soit irréparable.

Transition de scène

Effets sonores :
Abattage d’arbres pour faire des piquets

Jeremiah :
Êtes-vous tous d’accord pour construire des banquettes?

La foule :
Oui.

James :
Beau-frère Jeremiah, dites-nous simplement comment les faire. Ne prenez pas un ton condescendant.

Jeremiah :
James, silence s’il vous plaît…. Nous allons utiliser ces deux arbres pour fabriquer une pièce d’équipement que nous appelons un niveau de cordeau.

Chef :
À quoi sert ce niveau de cordeau?

Jeremiah :
Nous l’utilisons pour mesurer les endroits sur une pente qui sont à la même altitude. De cette façon, nous pouvons nous assurer que les billons relient des terres qui se trouvent à la même altitude. Les billons nous permettent de récupérer toute l’eau de pluie en l’emprisonnant.

Chef :
Très bien! Comment utilisons-nous les piquets?

Jeremiah :
Regardez ce petit tube en verre rempli d’eau et d’un petit espace d’air, comme une petite bulle… Nous appelons cela un niveau agricole.
James :
Où pouvons-nous acheter ce niveau agricole?

Jeremiah :
Les vulgarisateurs agricoles peuvent en acheter pour vous. Mais on les trouve habituellement dans les magasins de fournitures agricoles.

Chef :
Je sais où se trouve le magasin.

Jeremiah :
Très bien, il nous faut deux piquets et une ficelle d’au plus cinq mètres de long. Coupez les piquets à la hauteur d’une personne ayant la main tendue au-dessus de sa tête.

Effets sonores :
On coupe les piquets

Jeremiah :
Maintenant, dressez les deux piquets à la verticale. Ensuite, marquez-les à la hauteur du menton de la personne qui observera le niveau agricole.

Chef :
Pourquoi le menton?

Jeremiah :
Parce que la personne observant la scène a besoin de voir facilement le niveau.

Chef :
Parfait, c’est compris.

Jeremiah :
Mettez un piquet d’un côté et un autre de l’autre côté, mais à une distance de trois à cinq mètres. Attachez une ficelle d’au plus cinq mètres de long entre les deux piquets au niveau du menton.

Chef :
Comment utilisons-nous ces piquets pour savoir si deux endroits se trouvent à la même altitude?

Jeremiah :
Nous tendons la ficelle entre les deux piquets, une personne tenant chacun des deux piquets à la verticale et touchant le sol. Nous suspendons le niveau agricole à la ficelle, en l’attachant avec des crochets. La troisième personne au milieu regarde le niveau. Cette personne au milieu sert de contrôleur.

James :
Vous voulez dire que la personne au milieu est celle qui dit aux autres qui tiennent les piquets de monter ou de descendre?

Jeremiah :
Oui. Lorsque la bulle d’air dans le niveau est au milieu du tube entre les deux lignes, alors les deux piquets se trouvent à la même altitude. Nous plaçons un bâton dans le sol pour marquer la position du piquet arrière et du piquet avant. Ensuite, nous nous déplaçons le long de la pente et nous continuons à mesurer et à placer des bâtons comme cela.

James :
Ce processus n’est-il pas lent? Combien de temps faudra-t-il pour terminer?

Jeremiah :
Vous allez vous habituer et le processus ira en s’accélérant. Nous nous diviserons en cinq groupes parce qu j’ai cinq niveaux et cinq personnes qui savent déjà comment s’y prendre.

Chef :
Très bien, alors le travail sera plus facile que je pensais.

Jeremiah :
Oui, dans ces groupes vous devrez mesurer et placer des bâtons dans le sol pour marquer les endroits qui sont à la même altitude. Et ensuite redresser un peu les marqueurs et faire les billons. Veuillez vous diviser en cinq groupes.

James :
Que voulez-vous dire par «redresser les marqueurs »?

Jeremiah :
Après avoir marqué les endroits avec des bâtons, nous regardons tous les trois bâtons. Ensuite, nous déplaçons celui du milieu un peu plus haut ou plus bas, au besoin. Autrement dit, vous ajustez la ligne un petit peu pour qu’elle soit courbée, au lieu d’avoir des virages serrés ou des angles aigus.

Chef :
C’est pour cela que vos billons sont sinueux et n’ont pas d’angles serrés?

Jeremiah :
Oui.

James :
Mais que se passe-t-il si vous n’avez pas de niveau? Comment pouvez-vous dire quels endroits se trouvent à la même altitude?

Jeremiah :
Vous pouvez utiliser une pierre ou un poids pour déceler les endroits à la même altitude.

James :
Comment?

Jeremiah :
Nous utilisons ce que nous appelons un cadre A. Nous fabriquons un instrument en forme de A majuscule à partir de trois piquets… Assurez-vous simplement que les piquets des côtés soient exactement de la même longueur. Faites une marque au milieu du piquet transversal du A.

Chef :
Où placez-vous la pierre ou le poids?

Jeremiah :
Vous fixez une ficelle à l’endroit où les deux piquets longs se rejoignent. Ensuite, attachez une pierre au bout de la ficelle afin que cette dernière touche la marque médiane du A lorsqu’elle est tendue.

James :
Et après?

Jeremiah :
Marquez lorsque la ficelle dépasse le piquet transversal. Ensuite, retournez le cadreA et inversez les emplacements des pieds. Autrement dit, le piquet droit se retrouver à la place du piquet gauche. Et le piquet gauche se retrouve à la place du piquet droit. Maintenant, marquez là où la ficelle dépasse de nouveau.

Chef :
Ainsi, lorsque la ficelle se trouve entre les deux marques, alors les endroits sont à la même altitude?

Jeremiah :
Oui, chef, c’est cela. Lorsque la ficelle se trouve exactement au milieu. Nous sommes maintenant prêts à construire des banquettes pour garder l’eau dans nos jardins. La prochaine fois, je vous apprendrai comment reconquérir les rigoles.

Animateur :
Merci d’avoir écouté notre émission aujourd’hui. Pour résumer, si vous voulez savoir comment épargner la terre dans les champs en pente, le meilleur conseil est de parler à un vulgarisateur agricole. Cette personne pourra vous montrer comment construire les outils pour faire des banquettes. Mais si vous n’avez pas accès à un agent de vulgarisation, ne désespérez pas. Vous pouvez fabriquer le matériel vous-même. Essayez les méthodes suivantes. Prenez deux piquets, un niveau agricole et une ficelle. Coupez les piquets à la même longueur, dressez-les à la verticale et marquez au niveau du menton. Attachez une ficelle à ce point marqué et suspendez un niveau agricole sur la ficelle. Vous êtes alors prêt à commencer. Si vous ne pouvez pas trouver de niveau, attachez une pierre à la ficelle et laissez-la pendre. Elle fera le même travail pour vous. Pour faire un cadre A, construisez une grande lettre A majuscule avec des piquets de longueur égale. Les piquets devraient être aussi grands que vous avec le bras tendu au-dessus de votre tête. Faites une marque au milieu du bâton transversal du A. Suspendez une ficelle à l’endroit où les deux piquets latéraux se rejoignent. Lorsque la ficelle suspendue passe par le milieu du «A», alors le sol sous les deux piquets se trouve à la même altitude.

Merci d’avoir été à l’écoute de notre émission de ce jour. Veuillez nous syntoniser de nouveau dans une semaine. Au revoir et à la prochaine.

Acknowledgements

  • Rédaction : Rédacteur confirmé Gladson Makowa, the Story Workshop, Malawi, un partenaire radiodiffuseur de Radios Rurales Internationales.
  • Révision : John FitzSimons, professeur agrégé, École d’aménagement environnemental et de développement rural, Université de Guelph, Canada.
  • Traduction : Jean-Luc Malherbe, Société Ardenn, Ottawa, Canada.

Information sources

  • Pour une description de comment construire et utiliser un cadre A, veuillez consulter Jan H. Loedeman, 2005. Agrodok 6: Topographie simple de construction pour des applications rurales, especially pages 72-74. Agromisa Foundation. http://cta.esmarthosting.net/data/pdfs/262_full%20text.pdf