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Le bambou est une autre culture créneau qui peut fournir un revenu, de la nourriture, une protection contre l’érosion des sols et d’autres avantages aux agriculteurs. Si vous souhaitez réaliser une émission sur les utilisations et les avantages du bambou, utilisez les renseignements contenus dans cette fiche descriptive en plus de consulter les autres sources de renseignements mentionnées à la fin de ce texte.

Texte

Description des bambous

Les bambous sont des graminées ligneuses qui peuvent atteindre 40 mètres de hauteur. On peut classer les bambous selon leurs types de racines. Certains, appelés stolons, se répandent dans tous les sens tandis que d’autres, appelés bouquets, ont des racines qui se répandent lentement à partir de la plante initiale. Les chaumes (ou tiges) de bambou sont généralement ronds, cloisonnés, parfois épineux, et peuvent être creux ou pleins. Les feuilles des espèces tropicales de bambous sont généralement caduques, ce qui signifie qu’elles tombent chaque année.

Faits intéressants à propos du bambou

Le bambou est la plante ligneuse qui connait la croissance la plus forte et la plus rapide au monde. Dans certaines régions du Kenya, le bambou géant (Dendrocalamus giganteus) pousse en un an de 20 mètres en hauteur avec un diamètre de 20 cm. La détentrice du record du monde pour la croissance est l’espèce Phyllostachys edulis, dont les turions peuvent pousser jusqu’à 121 cm en 24 heures.
Il existe plus de 1 200 espèces de bambous dans le monde, la plupart poussant dans les climats tropicaux et semi tropicaux, comme ceux que l’on retrouve dans toute l’Afrique.
Le bambou arrive à maturité en trois ans seulement et peut être récolté par la suite tous les deux ans pendant un maximum de 120 ans.
Après la récolte, il n’est pas nécessaire de replanter le bambou car il forme des rejets à partir de la vieille tige.
La culture du bambou n’exige qu’un investissement modeste et génère un revenu régulier pour les agriculteurs.
Les fibres de bambou sont dix fois plus solides que les fibres de bois utilisées dans la construction. Cela signifie que les produits du bambou beaucoup plus petits et plus légers peuvent être utilisés pour remplacer des produits en bois d’oeuvre, ce qui réduit la quantité et le poids de la matière à transporter et à utiliser.

Où pousse le bambou?

En Afrique, les bambous poussent naturellement en Afrique de l’Est à partir du sud du Mozambique jusqu’au nord est du Soudan, dans les pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, le Congo et la République démocratique du Congo, et dans les pays de l’Afrique australe comme la Zambie et le Zimbabwe. Il existe également de grandes plantations commerciales et des plantations plus petites à la ferme qui font pousser à la fois des espèces locales et des espèces introduites d’Asie.

Quels sont les usages du bambou?

La construction de nombreux biens à valeur élevée, notamment des carrelages, du papier, des ustensiles, des cure dents, du contreplaqué, des meubles, des sculptures, des paniers et des clôtures.
Introduire des espèces de bambous dans des régions montagneuses déboisées peut contribuer à retenir l’eau dans le sol et à réduire le risque de crues soudaines et de glissements de terrain.
Alimentation : plus de deux millions de tonnes de pousses de bambou comestibles – riches en vitamines et faibles en hydrates de carbone, en gras et en protéines – sont consommées chaque année dans le monde entier, surtout en Asie.
Certaines espèces ont de grosses épines, ce qui en fait un produit idéal pour ériger des haies de protection. D’autres donnent de grands piquets droits qui forment des coupe vent idéaux que l’on peut récolter chaque année de façon durable.
Planter certains types de bambous, comme le bambou géant, peut éliminer des polluants dangereux des sols qui ont été contaminés par des eaux usées ou des déchets industriels.

Comment les agriculteurs peuvent ils faire pousser du bambou?

On peut faire pousser le bambou à partir de graines, mais la plupart des espèces ne produisent des graines qu’une seule fois tous les 15 à 120 ans. Habituellement, la propagation implique une culture de tissus, des boutures de rhizomes ou des boutures végétatives.
Le bambou géant (Dendrocalamus giganteus) pousse bien dans les régions traditionnellement utilisées pour cultiver la canne à sucre et le café, ce qui produit une culture de rechange ou une culture commerciale supplémentaire. Arundinaria alpina, espèce de bambou indigène au Kenya, produira jusqu’à 20 000 tiges de bambou par hectare chaque année, jusqu’à une hauteur de 12 mètres.

Conseils pour les agriculteurs intéressés à cultiver le bambou

Les agriculteurs pourraient recevoir 5 $ pour la vente de bambou brut. Mais, avec une formation pour savoir comment convertir le bambou en biens vendables, ils peuvent obtenir 100 $ pour des biens fabriqués à partir de la même quantité de bambou.

Défis avec l’utilisation du bambou

L’un des principaux problèmes rencontrés avec le bambou est le fait qu’il a été considéré comme une ressource naturelle simplement présente pour être récoltée. Cela peut conduire à une surexploitation et à l’épuisement rapide des ressources de bambous, surtout près des papeteries et des usines. La récolte de bambou, dans des peuplements naturels trop éloignés des papeteries et des usines, provoque des coûts de transport qui deviennent trop élevés pour que le bambou soit économique.
Même si le bambou est relativement exempt de parasites, les boutures peuvent être attaquées par des maladies, si bien qu’elles doivent être protégées par des pratiques appropriées de gestion des parasites.

Acknowledgements

Rédaction : Vijay Cuddeford, rédacteur, Réseau de radios rurales des pays en développement.

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  • M. Mustapha Kaluwe, skaluwe@inbar.int, Télécopieur : 86 10 64702166/64703166,
  • Mme Song Shuang, affiliate@inbar.int, Télécopieur : 86 10 64702166/64703166, ou
  • Michael Kwaku, mkwaku@inbar.int, C.P. UP 982, KNUST, Kumasi, Ghana. Téléphone :             +233 051 – 60310      .

Pour connaitre d’autres experts travaillant sur le bambou, consultez la base de données sur le site Web de l’INBAR.
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