Une lutte naturelle contre les parasites, la lutte antiparasitaire biologique

Agriculture

Notes au radiodiffuseur

Les pesticides peuvent avoir des effets nocifs sur la santé de l’homme et sur l’environnement. Chaque année, les pesticides empoisonnent des millions de personnes. Les problèmes causés par les parasites deviennent plus sérieux quand l’équilibre entre les insectes utiles et les insectes nuisibles est rompu à cause de l’épandage de produits chimiques toxiques. Une stratégie de lutte contre les parasites que les petits agriculteurs peuvent adopter : la lutte antiparasitaire biologique, c’est-à-dire réduire le nombre de parasites en utilisant leurs ennemis naturels. L’émission donne un aperçu de ce que sont les ennemis naturels. Vous pouvez conseiller aux agriculteurs de s’adresser aux écoles paysannes de terrain (Farmer Field Schools) – lieux où les agriculteurs se rencontrent pendant une saison entière pour en savoir plus sur l’écologie de leurs champs afin de pouvoir mettre en place des systèmes de lutte intégrée contre les parasites. Il existe des écoles paysannes de terrain partout en Afrique. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez contacter l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Bureau régional de la FAO pour l’Afrique, PO Box 1628, Accra, Ghana. Téléphone : (+233) 21 675000; adresse télégraphique : FOODAGRI ACCRA; télex : 2139 FAO GH; télécopieur : (+233) 21 668427; adresses électroniques : FOA-RAF@fao.org

Le site Web de la Facilité mondiale pour la gestion intégrée de la Production et des Déprédateurs (Global IPM Facility)


Texte

Animateur
– Bonjour ( bonsoir ). Ici _______. Agriculteurs, savez-vous qu’il existe des méthodes pour lutter contre les parasites et les maladies qui attaquent vos récoltes autres que la pulvérisation de produits chimiques? Aujourd’hui, nous allons parler de la lutte antiparasitaire biologique ou de la façon de réduire le nombre de parasites sans l’utilisation des produits chimiques.

MUSIQUE. RYTHME ENTRAÎNANT. FONDU.

Animateur
– D’abord, que veut-on dire par lutte antiparasitaire biologique? La lutte antiparasitaire biologique se définit par l’utilisation d’un organisme vivant pour maîtriser un autre organisme vivant. Rappelons-nous les antécédents de cette méthode.

Il y a plusieurs siècles, des agriculteurs chinois ont remarqué que les fourmis mangeaient les insectes nuisibles dans leurs plantations de citronniers. Les fourmis mangeaient les chenilles, les coléoptères et autres parasites. Pour inciter les fourmis à manger un plus grand nombre de parasites, les agriculteurs ont recueilli les nids de fourmis des arbres de la campagne avoisinante et ils les ont placés dans leurs plantations. Ce fut une réussite!

Animateur (cont)
– Les fourmis mangeaient les parasites et elles ralentissaient la croissance de la population d’insectes nuisibles. Voilà le premier exemple jamais noté de ce qu’on appelle maintenant la lutte antiparasitaire biologique.

Nous savons maintenant que la plupart des espèces d’insectes que nous rencontrons dans les champs et les jardins potagers ne sont pas des parasites. En réalité, certains insectes luttent grandement contre les parasites et ils travaillent en collaboration avec les agriculteurs. Nous appelons ces insectes, les insectes « utiles ».

MUSIQUE. RYTHME MODÉRÉ. FONDU.

BOURDONNEMENT D’INSECTES.

Animateur
– Une fois que vous avez identifié le parasite qui endommage vos récoltes, vous devez identifier l’insecte utile qui va lutter contre ce parasite. Un exemple que l’on donne souvent d’un insecte utile : la coccinelle. Les coccinelles mangent les pucerons, les mouches blanches et autres insectes mous. D’autres insectes utiles : les araignées, les chrysopes, les guêpes, les mantes religieuses et les libellules. Au cours de leur vie, chacun de ces insectes peut manger des centaines, des milliers même, d’insectes. Mais ces insectes n’endommagent pas les récoltes.

La plupart des agriculteurs se posent probablement la question suivante : comment attirer ces insectes utiles dans mon champ ou mon jardin potager?

La meilleure façon : cultiver ensemble une variété de récoltes et de plantes. En cultivant une variété de plantes, nous fournissons aux insectes utiles des sources de nourriture. Par exemple, l’achillée millefeuille, l’aneth, le fenouil et la moutarde sauvage attirent les guêpes, les coléoptères et les mouches utiles.

BOURDONNEMENT D’INSECTES.

Animateur
– Il est plus facile d’accroître la population d’insectes utiles si on cesse d’utiliser des pesticides chimiques. La raison : les pesticides chimiques tuent les insectes utiles. Ils ne tuent pas seulement les insectes nuisibles! Certains insectes comme les mouches blanches se multiplient tellement vite que les agriculteurs finissent par pulvériser une grande quantité de pesticides. Mais cette méthode rend le problème plus sérieux. Un grand nombre d’insectes acquièrent une résistance à un pesticide – et le pesticide ne peut plus jouer son rôle.

MUSIQUE. RYTHME ENTRAÎNANT. FONDU.

Animateur
– Travaillez en collaboration avec les insectes utiles et les autres bêtes que la nature vous offre pour lutter contre les parasites. Cela prend un certain temps avant de trouver un équilibre entre les parasites et leurs ennemis naturels. Ce genre de lutte antiparasitaire ne détruit pas tous les parasites, mais cette méthode n’est pas nocive pour l’environnement ou pour votre santé.

Acknowledgements

  • Collaboration : Belinda Bruce, recherchiste/rédactrice, Vancouver, Canada.
  • Adapté en partie de la pochette 36, numéro 6, publié par le Réseau de Radios Rurales des Pays en Développement – Lutte biologique : réduction naturelle des insectes nuisibles.
  • Révision : Hélène Chiasson, titulaire d’un doctorat, Codena inc., Saint-Charles-sur-Richelieu, Québec, Canada.

Information sources