Les familles tirent profit du fait que les filles fréquentent l’école

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Des études démontrent que lorsque les filles sont instruites, les taux d’alphabétisation augmentent, les familles sont moins grandes et elles sont mieux nourries. Former les filles, voilà une clé pour améliorer la vie dans votre communauté. Songez à réaliser des pièces illustrant les différentes façons qui permettent aux familles de tirer avantage du fait que leurs filles sont instruites. Par exemple, un texte pourrait illustrer comment une fillette aide aux travaux de la ferme en lisant les instructions sur les contenants de pesticides et d’engrais. Un autre récit pourrait décrire une fille qui contribue au revenu familial parce qu’elle a pu obtenir un bon emploi. Le texte suivant porte sur une jeune fille qui, grâce aux connaissances qu’elle a acquises en santé et en nutrition, s’occupe de son frère malade.

Pour obtenir d’autres renseignements sur les avantages de former les filles, voir le texte 59.1 (“Sara reste à l’école”) et le texte 59.2 (“A l’école, Sara apprend à se maintenir en bonne santé et à bien se nourrir”).

Texte

Personnages

Animateur

Afia:
Jeune fille
Georges:
Jeune garçon, le frère d’Afia
Le père

Animateur:
Les filles qui restent à l’école et qui acquièrent une bonne formation peuvent contribuer grandement au bien-être de leurs familles et de leurs communautés. Le récit que vous allez bientôt entendre porte sur une jeune fille qui, grâce à ses connaissances en santé et en nutrition, aide, de manière inattendue, son frère.

Afia:
L’une des journées les plus tristes de ma vie fut le jour où mes parents m’ont dit que je devais quitter l’école. J’avais 12 ans. Ma mère m’a expliqué qu’elle avait besoin de moi à la maison pour aider à faire les travaux. J’étais la seule fille alors je devais rester à la maison.

J’étais triste et en colère. Je voulais terminer mes études et un jour, devenir enseignante. Je voulais partager ma passion d’apprendre. Je savais également que je pouvais gagner un bon salaire comme enseignante.

Quand j’ai dit à mon frère Georges que je devais quitter l’école, il était triste aussi. Georges a trois ans de plus que moi mais nous sommes très proches.

Georges a fait quelque chose pour moi que je n’oublierai jamais. Il m’a aidée à rester à l’école.

Georges:
Lorsque j’ai appris que ma soeur Afia devait quitter l’école j’étais triste. J’ai trois ans de plus qu’Afia et je l’ai toujours protégée. Je savais qu’elle aimait l’école. Mais j’étais aussi intéressé à ce qu’Afia reste à l’école parce qu’elle était très bonne en mathématiques et qu’elle m’aidait toujours à faire mes devoirs de mathématiques. J’avais peur que si elle quittait l’école, j’échouerais en mathématiques!

Alors j’ai pensé à une solution. Je suis allé voir notre père et je lui ai dit: «Papa, est-ce que je peux te parler?»

Le père:
Qui a-t-il, mon fils?

Georges:
Après l’école, j’aimerais aider Afia à faire les travaux. Ainsi, peut-être pourrait-elle rester à l’école?

Le père:
Quelle surprise! Pourquoi es-tu aussi généreux?

Georges:
Je ne crois pas que c’est juste qu’elle quitte l’école pour la simple raison qu’elle est une fille. Afia aime tellement étudier! De plus, si elle reste à l’école, elle pourra encore m’aider à faire mes devoirs.

Le père:
Eh bien! Vous pouvez toujours essayer. Mais si vous ne pouvez pas faire tous les travaux supplémentaires chaque jour, Afia devra quitter l’école.

Afia:
Mais je n’ai pas été obligée de quitter l’école. Ensemble, Georges et moi avons réussi, chaque jour, à finir tous les travaux. Et j’ai aidé Georges à faire ses devoirs de mathématiques. C’était une bonne entente qui nous convenait, mais après quelques années, j’ai remarqué un changement chez Georges. Il n’était plus en mesure de se concentrer sur ses études. Il semblait faible. Je pouvais voir que Georges était malade. Mais je n’en connaissais pas la cause. Puis nous avons appris la terrible nouvelle. Le médecin nous a dit que Georges était atteint du VIH, le virus qui cause le SIDA.

Georges:
C’est vrai. Mon test était positif pour le virus qui cause le SIDA. Comme beaucoup de jeunes hommes de mon âge, j’ai eu des relations sexuelles sans jamais penser à utiliser un préservatif. Éventuellement, j’ai été infecté par le VIH. Mes parents étaient fâchés. Ils se sentaient impuissants. Ils ne savaient pas ce qu’il fallait faire. Moi non plus, mais j’ai été chanceux. Ma soeur, Afia, savait quoi faire.

Afia:
J’ai raconté à mes parents ce que j’avais appris à l’école en matière de santé et de nutrition. Je leur ai dit que je pouvais aider à prendre soin de Georges.

À l’école, nous avions appris que les personnes atteintes du VIH peuvent conserver leurs forces plus longtemps si elles ont un régime alimentaire adéquat. Les personnes atteintes du VIH/SIDA ont besoin d’une variété d’aliments. Elles ont besoin de manger des aliments pour leur permettent de conserver leurs forces et d’avoir de l’énergie.

En collaboration avec mon professeur, j’ai préparé un régime alimentaire pour mon frère. J’ai dressé une liste de tous les aliments que mon frère devrait manger chaque jour. J’ai calculé la quantité de protéines, d’amidon et de vitamines qu’il devait absorber. J’ai dressé la liste des aliments qui fournissaient ces éléments nutritifs.

Georges:
Afia a pris grandement soin de moi. Non seulement savait-elle quels aliments je devais manger, mais aussi elle pouvait me donner mes médicaments. La raison: à part moi, elle était la seule personne de la famille qui pouvait lire les instructions sur les flacons de médicaments.

Je suis plus âgé maintenant, mais je suis encore actif. J’ai appris que si vous mangez les bons aliments, vous pouvez conserver vos forces. Grâce à l’aide de ma soeur, j’ai appris à manger correctement.

Afia:
Au début, Georges m’a aidée à rester à l’école. Puis, grâce à ce que j’avais appris à l’école, j’ai eu l’occasion d’aider Georges. Les leçons apprises et l’aide de mes professeurs m’ont permis d’aider Georges à rester plus fort et en meilleure santé.

MUSIQUE POUR TERMINER L’ÉMISSION.

Animateur:
Cette émission porte à réfléchir. Toute la famille tire avantage, parfois de façon inattendue, du fait que les filles fréquentent l’école.

MUSIQUE POUR TERMINER L’ÉMISSION.

Acknowledgements

Réimpression du texte 65.6 octobre 2002 de RRRPD.
Collaboration: Jennifer Pittet, Thornbury, Ontario, Canada.
Révision (2002): Barbara Macdonald, conseillère principale en nutrition, Agence canadienne de développement international (ACDI).

Information sources

«A gendered perspective on nutrition rights», George Kent. Agenda, numéro 51, 2002. Agenda, PO Box 61163, Bishopsgate, 4008, South Africa. Courrier électronique: editor@agenda.org.za Site Web: http://www.agenda.org.za
«Nutrition and gender», Ruth Oniang’o et Edith Mukudi. Nutrition: A Foundation for Development, 2002. Sous-Comité de Nutrition du CAC de l’ONU, a/s de Organisation mondiale de la Santé, 20, avenue Appia, Ch 1211 Genève 27, Suisse. Courrier électronique: accscn@who.int Site Web: http://acc.unsystem.org/scn/
«Educating girls makes for better world», Lynn-Marie Holland. Toronto Star, le 5 mai 2002, Toronto, Canada.