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Il existe une trop grande variété de maladies du bétail pour qu’un profane puisse se familiariser avec chacune d’entre elles. Cet article fournit quelques renseignements fondamentaux portant sur plusieurs maladies du bétail importantes et présentes dans de nombreuses régions. Ces renseignements sont élémentaires mais ils peuvent vous aider au moment de la conception de vos émissions de radio à cibler les maladies sur lesquelles vous désirez concentrer vos efforts. Afin de réaliser des émissions pertinentes pour les agriculteurs de votre auditoire, il est important que vous fassiez des recherches dans votre région. À l’heure actuelle, quelles sont les maladies du bétail les plus graves dans la région? Quelles maladies pourraient créer des problèmes à l’avenir? Entretenez-vous avec des agriculteurs, des scientifiques, des vétérinaires et des agents de développement agricoles. Si vous avez accès à l’Internet, visitez les sites Web énumérés à la fin de cet article. N’oubliez pas que de nombreuses maladies du bétail importantes peuvent être transmises à l’homme1 y compris la fièvre de la vallée du Rift, la rage et le charbon. N’oubliez donc pas de traiter de sujets qui concernent la santé de l’homme lorsque vous préparez vos émissions. (Note: Dans la présente pochette, le mot homme désigne aussi bien les femmes que les hommes)

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Peste porcine africaine:

Les porcs, les phacochères, les porcs sauvages et les sangliers d’Europe sont des animaux susceptibles d’être infectés par le virus de la peste porcine africaine. Cette maladie est transmise de quatre façons différentes : d’une part, lorsqu’un animal malade entre en contact avec un animal sain et d’autre part, lorsque des animaux consomment de la viande contaminée. La peste porcine africaine est également transmise par un certain genre de tiques. Finalement, le virus est véhiculé sur des objets inanimés comme les voitures, les camions, les outils et les vêtements.

Répartition géographique
-Afrique sub-saharienne et quelques parties de l’Europe méridionale
Prévention et traitement
: Il n’existe aucun vaccin ou traitement
Symptômes
-Fièvre, rougeurs cutanées, perte d’appétit, léthargie, augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire, vomissements, diarrhées, écoulements oculaires, avortement chez les femelles pleines.
Taux de mortalité
-Chez les porcs domestiques, près de 100 %

Encéphalopathie bovine spongiforme (EBS):

Les bovins domestiques et un grand nombre d’espèces de bovins sauvages comme les nyalas, les grands koudous et les gemsboks peuvent être atteints de l’EBS. Des variantes de la maladie peuvent également être présentes chez les chats domestiques et les chats sauvages tels que les guépards, les pumas, les ocelots et les tigres. L’EBS est provoquée par l’ingestion de viande contaminée ou d’aliments contenant des farines d’os contaminées. On croit qu’une variante de cette maladie est transmise à l’homme lorsque ce dernier ingère de la viande contaminée.

Répartition géographique
-Grande-Bretagne et les pays qui ont reçu des produits faits avec de la viande contaminée venant de Grande-Bretagne.
Prévention et traitement
-Il n’existe aucun vaccin ou traitement.
Symptômes
: Appréhension, sursauts excessifs ou dépression. Hypersensibilité de la peau et des réflexes. Mouvements convulsifs des muscles, tremblements ou contractions musculaires non maîtrisées.
Taux de mortalité
-La période d’incubation de cette maladie est de deux ans ou moins, mais après l’apparition de symptômes, tous les animaux infectés mourront de complications.

Péripneumonie contagieuse des bovins (PPCB):

Les bovins, les zébus et les buffles peuvent être touchés par la PPCB. La maladie est transmise par l’urine, la salive ou les gouttelettes venant de la toux d’animaux. Ces gouttelettes sont véhiculées par l’air et sont parfois transportées à une distance allant jusqu’à plusieurs kilomètres. Les mères peuvent infecter leurs petits. Les animaux peuvent être porteurs de l’infection sans l’apparition de symptômes.

Répartition géographique
-Signalée partout en Afrique et présente en Europe méridionale, au Moyen-Orient et dans certaines parties de l’Asie.
Prévention et traitement
-Il existe un vaccin efficace qui est grandement utilisé. Il n’existe pas de traitement efficace. Les antibiotiques sont inefficaces et ne devraient pas être administrés.
Symptômes
-Fièvre modérée ainsi que congestions respiratoire et pulmonaire. Halètement, posture caractéristique (coudes tournés en dehors, dos voûté, tête tendue) et toux (en premier, sèche, faible et sans accès, se transformant en toux grasse). Lorsque l’animal se lève ou après qu’il eut fait de l’exercice, il lui devient difficile de respirer. On entend alors des grognements. Les veaux peuvent souffrir d’arthrite accompagnée d’un gonflement des articulations.

Fièvre aphteuse

Une grande variété d’animaux y compris les bovins, les zébus, les buffles domestiques, les yaks, les moutons, les chèvres et les porcs peuvent être atteints de la fièvre aphteuse. Les chameaux, les dromadaires, les lamas et les vigognes sont moins sensibles à la maladie. Cette maladie est transmise lors du contact direct avec des animaux infectés, ou lors du contact avec des vêtements, des voitures, des outils de la ferme ou autres objets inanimés qui véhiculent le virus. Ce dernier peut être véhiculé jusqu’à 60 km sur la terre et 300 km en mer.

Répartition géographique
-Partout en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud. La maladie peut aussi se déclarer de façon irrégulière dans d’autres régions, par exemple, en Europe.
Prévention et traitement
-Les animaux sensibles devraient être vaccinés. Deux vaccinations pratiquées à un mois d’intervalle procurent une immunité pendant au moins six mois. Dans les régions endémiques, on recommande de vacciner tous les six mois. On doit s’assurer d’utiliser la souche vaccinale pour la maladie propre à la région.
Symptôms Bovins
– fièvre, tremblements, diminution de la production de lait, mouvement des lèvres, grincement des dents, salivation exagérée, boiterie, piétinement ou coups de sabots. Chez les bovins, la guérison survient généralement en 8 à 15 jours.
Moutons, chèvres et porcs
-lésions podales.
Taux de mortalité
– Faible chez les adultes mais peut être élevé chez les jeunes.

Peste des petits ruminants (PPR):

Les chèvres et les moutons sont les animaux qui sont le plus souvent touchés par cette maladie virale même si les bovins et les porcs peuvent être infectés sans l’apparition de symptômes manifestes. Cette maladie est transmise par les liquides organiques tels que l’urine, la salive, etc., provenant d’animaux infectés. La maladie se transmet plus fréquemment pendant la saison des pluies et les périodes sèches et froides.

Répartition géographique
-Afrique, péninsule arabe, Moyen-Orient, Népal et Inde.
Prévention et traitement
-Un vaccin confère une bonne immunité. Il n’existe aucun traitement efficace mais les antibiotiques peuvent prévenir les infections secondaires.
Symptômes
-Fièvre soudaine, agitation, poil terne, museau sec, diminution de l’appétit. Écoulement nasal abondant, détresse respiratoire, conjonctive, diarrhée profuse, pneumonie accompagnée de toux, avortement, déshydratation, amaigrissement, hypothermie et mort en 5 à 10 jours.
Taux de mortalité
-50 à 80 %

La fièvre de la vallée du Rift

Une grande variété d’animaux peuvent être infectés par cette maladie virale y compris les bovins, les moutons, les chèvres, les dromadaires, certains rongeurs, les ruminants sauvages, les buffles, les antilopes et les gnous. L’homme peut également être infecté par cette maladie. Cette dernière est transmise par de nombreuses espèces de moustiques. L’homme est infecté lorsqu’il manipule des animaux infectés et de la viande contaminée.

Répartition géographique
-Afrique sub-saharienne.

Prévention et traitement
-Il existe un vaccin efficace.
Symptômes :

Veaux
-fièvre et dépression.
Bovins adultes
-fièvre, hypersalivation, faiblesse, diarrhées, diminution de la production de lait. Le taux d’avortement dans un élevage peut atteindre 85 %.
Agneaux
-fièvre, faiblesse, mort en moins de 36 heures.
Moutons et chèvres adultes
-fièvre, écoulement nasal, vomissements.
Homme
-des symptômes semblables aux symptômes de la grippe. La guérison survient en 4 à 7 jours. Complications : maladies oculaires et cécité; plusieurs maladies graves qui peuvent entraîner la mort.
Taux de mortalité:

Bovins
-faible chez les adultes (moins de 10 %), élevé chez les veaux (10 à 70 %).
Agneaux de moins d’une semaine
-jusqu’à 90 %; de plus d’une semaine : jusqu’à 20 %.
Moutons adultes
-chez les brebis pleines, le taux d’avortement peut atteindre 100 % et le taux de mortalité peut atteindre entre 20 et 30 %.

Charbon

Le charbon est une maladie bactérienne qui touche principalement les bovins, les moutons, les chèvres, les chevaux, les porcs et l’homme. Jusqu’à un certain point, tous les mammifères sont sensibles à cette maladie. Le charbon est transmis par les voies navigables, les insectes, les animaux sauvages, les oiseaux et les excréments d’animaux infectés. Les animaux sont généralement infectés lorsqu’ils consomment de l’eau ou des aliments contaminés. Les animaux de pâturage sont le plus souvent infectés lorsque les conditions sont très sèches parce qu’ils doivent alors paître près du sol. Ils ingèrent ainsi des spores. Les animaux de pâturage sont également infectés après une inondation lorsque les spores sont lavées sur les brins d’herbe. La maladie est également transmise lorsque les animaux entrent en contact avec de la farine d’os contaminée, de l’urine et du fumier ainsi que les tissus et les liquides organiques de carcasses infectées. Essentiellement, l’homme est infecté lorsque les spores d’un animal atteint entrent directement en contact avec une lésion cutanée telle qu’une coupure. (Note : les deux formes de charbon qui ont fait les manchettes dernièrement et qui sont liées au bioterrorisme sont : le charbon pulmonaire, infection par inhalation et le charbon cutané, infection à la suite d’une exposition à la maladie par une coupure sur la peau.)

Répartition géographique
-sur tous les continents.

Symptômes:

Bovins et moutons
-fièvre, tremblements musculaires, douleurs respiratoires et convulsions. Entraîne la mort en moins de 24 heures après l’exposition.
Chevaux et autres animaux
-lorsqu’il y a infection par ingestion orale, mêmes symptômes que chez les bovins. Si l’infection est causée par une piqûre d’insectes, il y a enflures et brûlures sous la peau au point de contact de la piqûre qui se propagent à la gorge, au bas du cou, à l’abdomen, aux organes génitaux et aux glandes mammaires. Forte fièvre ainsi qu’une respiration pénible ou difficile.
Porcs, chiens et chats
-enflure du cou entraînant une respiration pénible et de la difficulté à avaler. Il peut y avoir inflammation intestinale grave.

Prévention et traitement
-il existe un vaccin efficace.

Taux de mortalité
-de 2 à 80 %, selon les espèces bactériennes et la voie de l’infection.

Rage

Tous les mammifères y compris l’homme sont susceptibles d’être touchés par la rage, une infection virale. La rage est transmise lors du contact avec la salive d’animaux infectés, à la suite de morsures, de griffures et de léchage d’une plaie et des membranes muqueuses.

Répartition géographique :
sur tous les continents.

Symptômes :
les premiers symptômes peuvent atteindre les systèmes respiratoire ou nerveux ainsi que l’abdomen. Plus tard, il peut y avoir hyperactivité (rage furieuse) ou paralysie (rage paralytique). Dans ces deux cas, il y a progression vers une paralysie totale suivie d’un coma et de la mort. Sans soins intensifs, la rage entraîne la mort au cours des sept premiers jours de la maladie. On doit surveiller tous les animaux sauvages car certains sont atteints du virus sans qu’aucun symptôme ne soit apparent. Signalez toute morsure ou infection possible à un médecin et surveillez attentivement tous les animaux responsables de l’exposition à la maladie.

Prévention et traitement :

Homme
: lavez et nettoyez la blessure ou le point de contact avec du savon et de l’eau, du détergent ou simplement de l’eau. Appliquez de l’éthanol, de la teinture d’iode ou une solution aqueuse d’iode. Il est important que les agents de santé publique administrent un vaccin après certains types d’exposition à la maladie. Lors d’infections secondaires, on administre parfois un traitement antitétanique et d’autres médicaments.
Comme les chiens et les chats
sont les principales sources d’infection à la rage, tous les chiens et les chats qui vivent dans une région où la rage est présente devraient être vaccinés. (La rage est habituellement mortelle chez les animaux.)

Trypanosomose (transmise par tsé-tsé)

La trypanosomose est une maladie parasitaire qui touche une grande variété de mammifères mais qui est particulièrement grave chez les bovins. Cette maladie est transmise par les mouches tsé-tsé et dans une plus faible mesure, par d’autres piqûres d’insectes. L’homme peut également être atteint, car les piqûres de certains types de mouches tsé-tsé entraînent la maladie du sommeil.

Répartition géographique
-Afrique sub-saharienne, Amérique du Sud.

Symptômes
-forte fièvre, faiblesse, enflure des ganglions, membranes muqueuses pâles, perte d’appétit, perte de poids, avortement et infertilité chez les mâles et chez les femelles.

Prévention et traitement
-on peut prévenir l’infection en combattant la mouche tsé-tsé. Certains médicaments sont également efficaces pour réduire les symptômes, mais ils doivent être administrés avec soin selon les indications.

Taux de mortalité
-cas graves chez les ruminants : taux de mortalité élevé. Cas moins graves : taux moins élevé mais les animaux sont plus sensibles à une rechute.

Brucellose

La brucellose est une maladie bactérienne aussi connue sous le nom d’avortement épizootique. Une grande variété d’animaux y compris les moutons, les chèvres, les bovins, les cerfs, les élans, les porcs, les chiens et l’homme peuvent être atteints de cette maladie. Elle est transmise par le contact direct avec des animaux infectés ou par le contact avec des foetus avortés. La brucellose est transmise lors d’écoulements utérins des animaux infectés, pendant l’accouplement et par le lait maternel. La brucellose est probablement aussi véhiculée par l’air. L’homme est infecté par cette maladie s’il est en contact avec des animaux infectés ou des produits d’origine animale contaminés y compris le lait. Chez l’homme, la forme de cette maladie s’appelle la fièvre ondulante.

Répartition géographique
-dans l’est et le sud de l’Europe, en Afrique, en Amérique du Sud, en Amérique centrale, en Asie, dans les Caraïbes et au Moyen-Orient.

Symptômes :

Animaux
-il n’existe aucune méthode efficace de déceler la présence d’animaux infectés en fonction de leur apparence. Les signes les plus évidents chez les animaux pleins sont l’avortement, la naissance de veaux faibles et les écoulements vaginaux. D’autres signes : diminution du taux de fertilité accompagnée de faibles taux de conception; placenta non-expulsé accompagné d’infections utérines; articulations arthritiques hypertrophiées.
Homme :
des symptômes semblables à ceux de la grippe y compris fièvre, sueurs, maux de têtes, douleurs dorsales et faiblesse. Peut également entraîner de graves infections du système nerveux central ou de la tunique du coeur, des fièvres chroniques, des articulations endolories et de la fatigue.

Prévention et traitement :

Animaux
-il n’existe pas de traitement efficace. La vaccination protège.
Homme
-thérapie à l’aide de médicaments. La guérison peut prendre quelques semaines ou plusieurs mois.
Taux de mortalité :

Animaux
-taux élevé d’avortement. Taux faible chez les adultes.
Homme
-moins de 2 %.

Acknowledgements

Collaboration : Vijay Cuddeford, Toronto, Canada.

Révision : Terry S. Wollen, DMV, coordonnateur, Santé animale, Heifer International. Adresse : Heifer Nepal, Arun Tole, Satdobato, Lalitpur 15 Nepal. www.hpinepal.org.np

Information Sources

Rabies (Rage), fiche de renseignements no 99, Organisation mondiale de la santé, juin 2001. Organisation mondiale de la Santé, Marketing et dissémination, CH-1211, Genève 27, Suisse. Téléphone :  +41 22 791 24 76. Télécopie : +41 22 791 48 57. Adresse Web : http://www.oms.ch/inf-fs/en/fact099.html

Anthrax (Charbon), fiche de renseignements des Services vétérinaires, octobre 2001. United States Department of Agriculture. Pour obtenir un exemplaire de cette fiche, composez le  (301)734-7799. Adresse Web :http://www.aphis.usda.gov/oa/pubs/anthrax.html

Catalogue des maladies, Office international des épizooties, 12, rue de Prony 75017 Paris, France. Téléphone : +33 (0)1 44 15 18 88. Télécopie : +33 (0)1 42 67 09 87. Adresse électronique : oie@oie.int Adresse Web :www.oie.int/eng/maladies/en_alpha.htm

Manuel des normes pour les tests de diagnostic et les vaccins, 4e édition, 2000. Office international des épizooties, 12, rue de Prony 75017 Paris, France. Téléphone : +33 (0)1 44 15 18 88. Télécopie : +33 (0)1 42 67 09 87. Adresse électronique : oie@oie.int Vous pouvez obtenir ce document à l’adresse Web suivante : www.oie.int/eng/normes/mmanual/A_summry.htm

Facts about brucellosis, United States Department of Agriculture, Animal and Plant Health Inspection Service, Veterinary Services, National Animal Health Programs, 4700 River Road, Unit 43, Riverdale, MD 20737-1231. Téléphone :  (301) 734-6954. Adresse Web : http://www.aphis.usda.gov/oa/brufacts.html

Ticks and tick-borne diseases, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie. Téléphone : (39 6) 570 52267. Télécopie : (39 6) 570 56799. Adresse électronique : Farming-Systems@fao.org Adresse Web : http://www.fao.org/ag/AGA/AGAH/PD/pages/