Script

Cueillette des fruits sans effort
par Livai Matarirano, Zimbabwe

La cueillette des fruits dans les grands arbres pose parfois des problèmes. Certaines personnes demandent aux jeunes enfants de grimper dans les arbres et de cueillir les fruits mûrs. Si les enfants n’ont pas de panier, ils jettent les fruits par terre. Les enfants peuvent aussi tomber et se blesser les jambes ou les bras en essayant d’atteindre les fruits. Il va sans dire que cette méthode est dangereuse. D’autres lancent des pierres ou des bâtons sur les fruits mûrs. Lorsque l’objet atteint le fruit, celui ci tombe sur le sol. Cet objet peut blesser les gens se trouvant aux alentours ou briser des carreaux de fenêtre. Certaines personnes secouent l’arbre, surtout s’il est jeune. Parfois, des branches sont cassées à la suite de ce rude traitement. Les fruits mûrs comme les fruits encore verts tombent simultanément sur le sol. Si l’arbre est secoué à plusieurs reprises, la famille devient vite à court de fruits car il ne reste plus rien à cueillir. De plus, lorsque le fruit tombe sur le sol, il est taché et meurtri, et les fruits dont la peau est tendre ont tendance à se désintégrer. Les fruits meurtris ou tachés ne sont pas jolis à contempler et sont peu appétissants. Ils ne se vendent pas bien et pourrissent rapidement car la peau meurtrie permet aux germes d’envahir la pulpe.

Il existe pourtant une méthode qui permet de cueillir de façon sélective des fruits propres et sains, tout particulièrement les fruits à peau tendre. Mme Chikowore de Harare, au Zimbabwe, utilise un bâton auquel est attaché un contenant pour cueillir des avocats. La cueillette s’effectue sans que les fruits soient meurtris, sans danger pour les enfants ou les passants, ni pour la santé de la famille.

Voici comment procéder. Munissez vous d’abord d’un bâton assez grand pour qu’il puisse rejoindre la cime de l’arbre. Trouvez ensuite un contenant assez gros pour contenir le plus gros de vos fruits. Vous aurez enfin besoin de corde ou d’un fil métallique pour attacher le contenant à l’extrémité du bâton. Le contenant doit être ouvert à une extrémité. Attachez le contenant à l’extrémité supérieure du bâton, ouverture vers le haut.

Pour cueillir un fruit, levez le bâton et appuyez sur le fruit mûr avec le contenant : le fruit tombera dans le contenant sans problème. Mme Chikowore peut cueillir de la sorte deux ou trois avocats avant de descendre le bâton et de prendre les fruits dans le contenant.


Le leucaena, un vermifuge pour les chèvres
Des petits éleveurs de chèvres ont découvert que les jeunes graines de leucaena (Leucaena leucocephala) ajoutées au régime des chèvres constituent un excellent vermifuge. Ils prélèvent de 50 à 100 jeunes graines des cosses et les réduisent en poudre, à laquelle ils ajoutent entre 150 et 225 ml d’eau. Ce breuvage est ensuite donné aux chèvres à titre de tisane médicinale. Le mélange concentré a pour effet de nettoyer les intestins, tuant ou expulsant les vers parasites de l’intestin comme l’ascaride (Ascaris lumbricoides).

Remarque
Ce texte est adapté du bulletin d’agriculture durable« Sustainable agriculture newsletter »,Vol. 3, No. 1, Nov. 1991, publié par CUSO Thailand, 17 Phahonyothin Golf Village, Phahonyothin Road, Banghen, Bangkok, 10900, Thailande.

Pour obtenir plus d’informations sur l’utilisation du leucaena comme vermifuge, veuillez contacter: The International Institute for Rural Reconstruction, Silang, Cavite, Philippines.


Plantation d’arbres au Salvador
par Eduardo Briones Alonso, É. U.
J’ai travaillé à un projet de plantation d’arbres dans le Sud Est du Salvador, où nous avons planté avec succès 2 000 arbres fruitiers avec un taux de survie de 95 p. 100. La taille du trou de plantation, la préparation du sol et la protection de l’arbre sont tous des facteurs fondamentaux pour la survie de l’arbre. Idéalement, un trou de plantation devrait mesurer 50 cm de diamètre et 60 cm de profondeur. La terre destinée au trou doit contenir du fumier pourri afin fournir des éléments nutritifs additionnels. Si le sol est argileux, on devrait aussi ajouter du sable pour faciliter le drainage.


Culture intercalaire à relais d’arachides et de patates douces
par Inocencio Obrero, Philippines

Le désherbage et la culture sont des activités fastidieuses auxquelles doivent s’astreindre les agriculteurs. C’est souvent vrai en ce qui concerne la culture des arachides et celle des patates douces. Voici comment un agriculteur des Philippines a résolu le problème: il utilise la méthode de culture intercalaire à relais. Il prépare son champ de façon habituelle, sauf qu’il confectionne des lits de semences légèrement surélevés, soit de 15 à 20 cm de hauteur et de 0,5 m de largeur. Il plante une double rangée d’arachides dans le lit surélevé. Deux mois après avoir planté ces graines, il plante des patates douces entre les lits surélevés. Plus tard, lorsqu’il désherbe les arachides, il effectue aussi le buttage des patates douces, c’est à dire qu’il amoncelle la terre autour des plants. Après la récolte d’arachides, on peut en effet utiliser la terre des lits surélevés pour butter les patates douces. Il est plus facile de procéder au buttage de cette façon que lorsque le champ est plat.