Entreposer du Grain en Cas de Besoin

Activités après récolte

Notes au radiodiffuseur

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L’entreposage du grain joue un rôle important pour parer aux effets qu’entraînent les pertes des récoltes; plus les méthodes d’entreposage sont efficaces, plus il y a de grandes chances que les gens puissent survivre aux catastrophes. Ceci est très important en raison des changements actuels dans la situation météorologique. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), entre 60 et 70 % de la production de grain en Afrique sont entreposés au niveau des fermes. Il est important de protéger la récolte contre la détérioration causée par la pluie et l’humidité du sol. Il est aussi essentiel de créer des barrières contre les insectes et les animaux. Même si les méthodes traditionnelles d’entreposage sont adaptées au sol de la région et aux conditions climatiques, leur efficacité n’est pas toujours optimale. Le texte suivant suggère qu’il est possible d’améliorer les méthodes traditionnelles d’entreposage lorsque les scientifiques et les agriculteurs travaillent ensemble.

Le texte utilise des techniques d’entrevues pour prouver cette théorie. Pour que votre auditoire tire le plus de bienfaits possibles du texte, nous vous conseillons de rencontrer également des agriculteurs locaux et des spécialistes en méthodes d’entreposage utilisées dans votre région.

Voici d’autres sujets d’émissions portant sur l’entreposage de la nourriture en cas d’urgence:

  • Entrevue : parler à divers agriculteurs au sujet des plantes de la région qu’ils utilisent pour protéger le grain et les produits entreposés. Comparez les plantes et les méthodes utilisées.
  • Pièce de théâtre : après une sécheresse et la famine qui s’ensuit, une communauté crée une banque de grain communautaire.
  • Hygiène appropriée dans le grenier à céréales.
  • Comment construire des silos pour entreposer les plantes racines?
  • Des récoltes de fruits et de légumes secs.

Texte

Personnages:

Animateur

Agriculteur A

Agriculteur B

Monsieur Kulungu Ndege
, scientifique

THÈME MUSICAL EN FONDU PENDANT LE DIALOGUE.

Agriculteur A
: L’an dernier, j’ai eu une bonne récolte, mais maintenant il ne me reste plus que trois sacs de maïs. Cette année, je ne récolterai rien à cause de la sécheresse. Mes fils devront m’envoyer de l’argent de la ville afin que je puisse acheter de la nourriture.

Agriculteur B
: Mais vous avez récolté autant de maïs que j’en ai récolté. L’avez-vous vendu au lieu de l’entreposer?

Agriculteur A
: Eh bien! J’ai essayé de le garder dans la grange, mais une partie du maïs a moisi, une autre partie a été mangée par les insectes. Qu’avez-vous fait du vôtre?

Agriculteur B
: Je l’ai mis dans une banque.

Agriculteur A
: (riant) Une banque? De nos jours, accepte-on les dépôts de maïs à la banque?

Agriculteur B
: Non, je veux dire une banque de grain. Avoir un meilleur grenier à céréales c’est comme avoir un compte d’épargne à la banque. Pendant la sécheresse, je peux retirer mes épargnes (conversation en fondu pendant que la voix de l’animateur se fait entendre…)

Animateur
: La sécheresse qu’ont vécu ces agriculteurs n’est pas un cas isolé. De nos jours, il est très fréquent de parler de catastrophes aux nouvelles. Les pluies arrivent trop tôt, trop tard ou pas du tout. Les souffrances et la faim causées par de telles catastrophes sont-elles inévitables? Peut-on faire quelque chose pour atténuer les effets de ces catastrophes?

Aujourd’hui, Monsieur Ndege est en studio avec moi pour parler d’une des choses que les agriculteurs peuvent faire. En améliorant l’entreposage du grain, les agriculteurs peuvent mieux survivre à toutes sortes de catastrophes. M. Ndege est un scientifique qui travaille pour l’Institut national de recherches agricoles (National Agricultural Research Institute). Il travaille en collaboration avec les agriculteurs pour améliorer l’entreposage du grain. Bienvenue, M. Ndege.

M. Ndege
: Merci de m’avoir invité.

Animateur
: M. Ndege, nous ne pouvons pas vous demander d’être maître du climat, mais les scientifiques peuvent-ils nous aider à amortir les effets qu’ont les conditions météorologiques imprévisibles sur les gens?

M. Ndege
: Les scientifiques ne peuvent pas faire cela eux-mêmes. Mais en travaillant en collaboration avec les agriculteurs et en se basant sur leurs connaissances, nous pouvons aider à amortir les effets des catastrophes.

Animateur
: Pouvez-vous me donner un exemple?

M. Ndege
: Certainement. Au Soudan, les agriculteurs entreposent le sorgho dans de profondes fosses souterraines. Pour améliorer l’entreposage, les agriculteurs ont fait eux-mêmes des expériences. Ils ont essayé des fosses moins profondes. Ils ont essayé d’utiliser différents revêtements dans les fosses.

Ensuite, des scientifiques se sont joints à leurs expériences. Ensemble, ils ont découvert un ensemble d’éléments qui réduit les pertes causées par les insectes, les rongeurs et l’humidité.
Animateur : Ceci est très impressionnant. Mais voulez-vous dire que ce qui a connu du succès au Soudan peut connaître du succès ici?

M. Ndege
: Non, bien sûr que non. La température au Soudan est beaucoup plus élevée et le sol là-bas est beaucoup plus aride. C’est pourquoi les méthodes traditionnelles d’entreposage de sorgho et de d’autres récoltes diffèrent dans diverses parties de l’Afrique parce que les conditions varient. Par exemple, dans certaines parties de l’Afrique du Sud, le sorgho est placé dans de grands paniers et ensuite il est enterré.

Il existe un grand nombre de méthodes d’entreposage. Ce qui est important c’est qu’il existe des moyens pour les agriculteurs d’améliorer l’entreposage.

Animateur
: M. Ndege, merci d’être venu nous rencontrer. Je suis certain que notre entretien donnera à nos auditeurs matière à réflexion.

M. Ndege
: N’oubliez pas : si les agriculteurs améliorent leurs méthodes d’entreposage, ils peuvent, lors de catastrophes, retirer des épargnes de leurs banques de grain.

THÈME MUSICAL DE FIN D’ÉMISSION.

– FIN –

Acknowledgements

Collaboration : Amin Kassam, La Haie, Pays-Bas.
Révision : Kess Stigter, Traditional Techniques of Microclimate Improvements Project (TTMI-Project), Wageningen Univesity, The Netherlands et Nageeb Ibrahim, Bakheit, TTMI-Project, Faculty of Agriculture, Abu Naama, Sinnar University, PO Box 11174, Khartoum, Sudan.

Information sources

« Underground storage of sorghum as a banking alternative, » Nageeb Ibrahim Bakheit, Kees Stigter et Ahmed le-Tayed Abdalla, dans LEISA Magazine, avril 2001. Adresse Web : http://www.ileia.org/2/nl117-1.html

African experience in the improvement of post-harvest techniques. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Rome. Adresse Web : http://fao.org/docrep/W1544E/W1544E03.htm#5.1

« Integrating food security and traditional knowledge: Permaculture approaches for poverty alleviation in South Africa, » Tshepo Khumbane, dans Proceedings of the Sixth International Permaculture Conference and Convergence, 1997. Adresse Web : http://www.rosneath.com.au/ipc6/toc.html