Légumineuses : Des cultures polyvalentes pour les petit(e)s agriculteurs(trices) d’Éthiopie

Cultures agricoles

Notes au radiodiffuseur

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L’Éthiopie est l’un des dix premiers producteurs de légumineuses au monde, le deuxième plus grand producteur de féveroles après la Chine, et le cinquième ou sixième plus grand producteur de pois chiches. Les légumineuses occupent environ 13 % des terres cultivées en Éthiopie et sont essentielles aux moyens de subsistance des petit(e)s agriculteurs(trices). Les légumineuses sont cultivées pour un certain nombre de raisons. En premier lieu, elles sont cultivées pour la consommation des ménages et la nutrition. Elles constituent une source rentable de protéines. Les légumineuses génèrent également des revenus pour les petit(e)s agriculteurs(trices). En outre, les légumineuses améliorent la santé des sols lorsqu’elles sont semées en rotation avec d’autres cultures. Il existe environ dix types de légumineuses cultivées en Éthiopie dans des volumes importants. La fève est la première en termes de volume de production et de surface cultivée, suivie par le pois de terre, le haricot, le pois chiche et la lentille.

Bien que les légumineuses présentent de grands avantages nutritionnels et environnementaux, elles sont considérées comme des cultures secondaires dans la plupart des régions d’Éthiopie. Elles ne reçoivent donc pas autant d’investissements et d’attention politique que les cultures céréalières telles que le teff, le blé, le maïs, l’orge, le sorgho et le millet. Ce manque d’investissement et d’attention politique a une incidence négative sur l’affectation des terres aux légumineuses ainsi que sur l’engagement des intervenants à améliorer la production.

Dans ce texte, trois petit(e)s agriculteurs(trices) ont été interrogés sur leur production de légumineuses. Ils ont parlé de leur accès aux variétés de semences améliorées, aux services de mécanisation, aux engrais, aux herbicides et aux méthodes de gestion des maladies. Ils ont parlé des difficultés qu’ils rencontrent depuis longtemps et ont évoqué comment le soutien qu’ils ont récemment reçu de la GIZ Éthiopie sur la production de féveroles a amélioré leur productivité. Mais ils expriment également le besoin d’un meilleur accès aux semences améliorées et aux moyens de prévenir les maladies de la féverole. Nous avons également parlé au Dr Dessalegn Molla, conseiller principal et responsable de la chaîne de valeur des légumineuses à la GIZ Éthiopie.

Il a souligné la nécessité de faire davantage pour soutenir les petits exploitants agricoles afin d’augmenter la production de légumineuses et d’améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs(trices). Si vous souhaitez produire une émission sur les légumineuses, y compris la féverole, vous pouvez vous inspirer de ce texte. Si vous choisissez de présenter ce texte radiophonique dans le cadre de votre programme agricole, vous pouvez utiliser les voix des acteurs(trices) pour représenter les personnes interviewées dans le cadre de ce texte. Dans ce cas, veuillez informer votre auditoire au tout début de l’émission que les voix sont celles des acteurs(trices) vocaux et non celles des participants réels.

Si vous souhaitez diffuser des émissions sur un sujet similaire, parlez à des agriculteurs(trices) qui cultivent des légumineuses, ainsi qu’à d’autres personnes de la chaîne de valeur des légumineuses.

Vous pouvez leur poser, entre autres, les questions suivantes :

  • Les légumineuses conviennent-elles à cette région? Si oui, quelles légumineuses sont les plus bénéfiques pour générer des revenus? Pour nourrir la famille?
  • Quels sont les principaux défis liés à la culture des légumineuses? Quelles solutions ont été proposées pour relever ces défis?
  • Quelles sont les opportunités qu’ont les femmes d’être impliquées dans la chaîne de valeur des légumineuses?

La durée estimée de ce texte, avec musique, intro et extro, est de 20 minutes.

Texte

ANIMATEUR(TRICE) : Salue chers auditeurs(trices). Aujourd’hui, nous allons parler de la production de légumineuses en Éthiopie. Nous allons nous entretenir avec trois petit(e)s producteurs(trices) de légumineuses et un expert en la matière.

L’Éthiopie est l’un des principaux pays producteurs de légumineuses au monde, et le deuxième plus grand producteur de fèves au monde après la Chine. Cette production massive de légumineuses est assurée par de petit(es) agriculteurs(trices). L’un de ces agriculteurs(trices) est Tesfaw Abebe, qui vit dans la zone de Wollo Sud de l’État régional d’Amhara. Il explique pourquoi les légumineuses sont très importantes pour faire vivre sa famille de six personnes.

TESFAW ABEBE : La fève faba est un produit essentiellement précieux. Nous l’utilisons pour la consommation et vendons ce qui reste. Elle peut être bouillie comme nifro, bouillie et rôtie comme ashuq, et préparée sous d’autres formes. C’est très bon, surtout pendant la saison des pluies.

ANIMATEUR(TRICE) : Quelles cultures faites-vous pousser et quelle est la taille de votre parcelle de terre?

TESFAW ABEBE : Je possède moins d’un hectare et je cultive du teff, du blé et quelques légumineuses.

ANIMATEUR(TRICE) : Avez-vous rencontré des difficultés dans la production de légumineuses?

TESFAW ABEBE : Les légumineuses ont été confrontées à diverses maladies pendant de nombreuses années. Nous avons presque abandonné la production de féveroles jusqu’à récemment, lorsque nous avons reçu le soutien de la GIZ, une organisation qui m’a aidé à obtenir une nouvelle variété de semences de féveroles.

Les semences de féverole étaient presque en voie de disparition. Après avoir été semées, elles germaient et se desséchaient après avoir généré deux feuilles environ. Nous en avons parlé à la GIZ et ils nous ont donné une nouvelle variété de semences après nous avoir donné une courte formation. Nous l’avons semée et avons pulvérisé le produit chimique qu’ils nous ont donné lorsque la maladie est apparue deux fois sur une période de sept jours. Ensuite, la maladie a disparu. Après cela, il n’y a plus eu de problème et nous avons obtenu un meilleur rendement.

ANIMATEUR(TRICE) : Quelle quantité de féveroles avez-vous produite?

TESFAW ABEBE : J’ai pu obtenir environ 400 kg avec moins d’un demi hectare de terre. C’est une grande amélioration pour moi depuis que j’ai commencé à produire des féveroles.

ANIMATEUR(TRICE) : La famille de Tesfaw l’a aidé à travailler sur sa petite parcelle, et sa femme et ses enfants ont désherbé manuellement. En Éthiopie, il est courant que les femmes et les enfants aident à désherber et à biner les parcelles familiales. Le fait que les écoles aient été fermées l’année dernière pendant plusieurs mois à cause du COVID-19 a permis aux parents d’obtenir l’aide de leurs enfants dans les activités agricoles de l’année. Auparavant, les parents ne bénéficiaient pas de l’engagement total de leurs enfants avant la fin du mois de juin, date de la fermeture des écoles en Ethiopie.

Le semis en rangs est généralement recommandé par les experts agricoles pour obtenir un meilleur rendement. Mais il n’est pas facile pour les agriculteurs(trices) qui n’ont pas de membres de leur famille pour les aider à semer en rangs. Pour cette raison, avoir beaucoup d’enfants est considéré comme un atout dans les zones rurales d’Éthiopie.

Selon les experts agricoles, le semis en rangs avec l’espacement recommandé entre les rangs augmente la productivité en fournissant suffisamment d’aération, d’humidité, de lumière solaire et de disponibilité des nutriments. En revanche, le semis à la volée nécessite des taux de semis plus élevés et réduit également les rendements. De plus, il est très difficile de désherber et de biner à la main après avoir semé à la volée. La féverole est sensible à la concurrence des mauvaises herbes, qui réduisent la croissance de la plante et le rendement.

Tesfaw, avez-vous eu recours au semis en rangs pour vos féveroles?

TESFAW ABEBE : Oui, avec l’aide de ma femme et de mes enfants, j’ai semé mes féveroles en rangs. En semant en rangs, il est plus facile de garder la distance appropriée entre les plantes et les rangs et d’appliquer l’engrais directement sur la graine, ce qui augmente le rendement.

ANIMATEUR(TRICE) : Tesfaw a également constaté les avantages de la rotation des cultures pour accroître la fertilité du sol. Il pratique la rotation du blé et des légumineuses, notamment la féverole. La rotation des cultures est pratiquée depuis longtemps par les petit(e)s agriculteurs(trices) éthiopien(ne)s, qui savent par expérience que la rotation des cultures est bonne pour la fertilité des sols. De nombreux(eues) agriculteurs(trices) de diverses régions du pays pratiquent désormais la rotation des cultures, notamment entre les légumineuses et le blé, et les experts agricoles ont confirmé ses résultats positifs par la recherche.

Une autre pratique que l’écrasante majorité des petit(e)s exploitant(e)s éthiopien(ne)s appliquent depuis des lustres consiste à utiliser des bœufs pour labourer leurs parcelles. La terre de Tesfaw n’est peut-être pas vraiment adaptée à l’utilisation de tracteurs. Et en Éthiopie, l’utilisation des services de mécanisation est limitée par plusieurs facteurs : des parcelles petites et fragmentées, la topographie accidentée et la présence généralisée de pierres dans les champs, ce qui complique le labourage mécanisé. J’ai demandé à Tesfaw comment il labourait sa terre.

TESFAW ABEBE : J’ai une paire de bœufs que j’utilise pour labourer ma parcelle. Les membres de ma famille m’aident également à récolter et à dépulper les féveroles mûres.

Ma plus grande préoccupation est la maladie qui affecte les jeunes feuilles de féverole dans cette région. J’aimerais qu’on y remédie.

ANIMATEUR(TRICE) : Les maladies qui affectent les légumineuses représentent un défi pour les agriculteurs(trices) éthiopiens(es). Ceci est particulièrement important car les légumineuses sont une source de protéines et un moyen pour les familles d’atteindre la sécurité alimentaire.

Shewaye Tadesse est une mère de deux enfants qui vit avec son mari dans la zone de Wollo Sud de l’État régional d’Amhara. Ils produisent principalement du blé, du teff et de la féverole et pratiquent la rotation des cultures.

Shewaye Tadesse : Nous avions l’habitude de produire de la féverole traditionnellement sans aucun soutien de qui que ce soit. Mais maintenant, la GIZ nous soutient en nous fournissant des semences de féverole et des engrais biologiques. Et cela nous a permis d’obtenir un meilleur rendement.

ANIMATEUR(TRICE) : Quel a été votre rendement en féverole après avoir utilisé les nouvelles semences et le bio-engrais inoculant?

SHEWAYE TADESSE : Je suis reconnaissant d’avoir pu récolter cinq quintaux ou cinq cents kilogrammes de féverole sur un demi-hectare de terre.

ANIMATEUR(TRICE) : Avez-vous accès à des services de tracteurs pour labourer votre ferme?

SHEWAYE TADESSE : J’ai une paire de bœufs pour labourer notre parcelle car nous n’avons pas accès aux services de tracteurs pour le labourage et la récolte. Nous entendons parler de services de labour par tracteur dans des endroits éloignés, mais pas dans cette région.

ANIMATEUR(TRICE) : Qu’en est-il des semis en rangs?

SHEWAYE TADESSE : Je comprends l’importance de semer en rangs, mais c’était un défi dans notre ferme, où nous avons semé la féverole à la volée.

ANIMATEUR(TRICE) : Pourquoi avez-vous choisi de semer à la volée?

SHEWAYE TADESSE : Le semis en rangs nécessite plus de personnel que le semis à la volée. Le semis en rangs donne un meilleur rendement. Je l’ai déjà essayé et vu. Mais il est difficile à mettre en œuvre car il nécessite davantage de ressources humaines.

ANIMATEUR(TRICE) : Quels autres défis rencontrez-vous dans la culture des féveroles?

SHEWAYE TADESSE : Le désherbage est un autre défi. Cette région est pleine de mauvaises herbes. Nous avons désherbé notre parcelle à la main car on nous a dit que c’était mieux pour le sol que d’utiliser des produits chimiques.

ANIMATEUR(TRICE) : Bien sûr, il n’est peut-être pas nécessaire d’utiliser des herbicides dans une très petite parcelle de terre comme celle de Shewaye, et cela permettrait également de réduire les coûts.

Kumsa Legesse est un agriculteur de la zone d’Arsi, dans l’État régional d’Oromia, qui cultive principalement du blé et des légumineuses sur sa parcelle louée.

Certains agriculteurs(trices) éthiopien(ne)s ne possèdent pas leur propre parcelle de terre, car les terres ont été partagées entre les membres de la famille et sont devenues de plus en plus petites, ce qui rend difficile pour un ménage d’en vivre. M. Legesse loue des terres agricoles à quelqu’un qui en possède mais ne peut pas les cultiver. Il est père de trois enfants et a semé de la féverole sur un quart d’hectare de terre la saison dernière, en utilisant des semences fournies à crédit par la GIZ.

Comment les agriculteurs(trices) comme vous labourent-ils la terre dans votre région?

KUMSA LEGESSE : ici, dans le sud-est de l’éthiopie, les petit(e)s agriculteurs(trices) comme moi louent ensemble des tracteurs pour labourer leurs parcelles. La terre ici se prête à l’agriculture en tracteur, alors nous pouvons préparer nos parcelles en utilisant un service de location, qui coute 2 000 birr par hectare.

ANIMATEUR(TRICE) : Utilisez-vous aussi des machines pour récolter les légumineuses comme la féverole?

KUMSA LEGESSE : Non, les légumineuses sont récoltées manuellement ou à l’aide d’animaux dans cette région. Il n’y a pas de service de mécanisation pour la récolte des légumineuses dans notre région.

ANIMATEUR(TRICE) : Comment gérez-vous les mauvaises herbes dans les cultures de légumineuses? Utilisez-vous des herbicides?

KUMSA LEGESSE : La parcelle est suffisamment petite pour qu’il n’y ait pas besoin d’herbicides. Nous gérons les mauvaises herbes manuellement. J’ai un quart d’hectare de terre et l’année dernière, j’ai eu une récolte de huit quintaux ou huit cents kilogrammes de fèves. J’ai utilisé l’argent de la vente des fèves pour envoyer mes enfants à l’école, en plus de ce que nous consommions à la maison. La féverole est une culture qui m’aide à payer les frais de scolarité, à nourrir le ménage et à conserver la fertilité du sol.

ANIMATEUR(TRICE) : Quels sont les plus grands défis de la production de légumineuses?

KUMSA LEGESSE : Les deux principaux défis sont l’accès insuffisant à de bonnes variétés de semences et les maladies qui attaquent les légumineuses. Ce sont principalement les maladies qui attaquent les feuilles et les fleurs de la féverole qui nécessitent une attention particulière et doivent être traitées immédiatement. Il est donc important d’avoir accès à des variétés de semences résistantes aux maladies et à meilleur rendement pour assurer un meilleur revenu à mon ménage.

ANIMATEUR(TRICE) : Il est décevant que les agriculteurs(trices) perdent leurs cultures à cause des maladies après avoir investi tout ce qu’ils ont. Les dégâts sont énormes. Ils doivent attendre une autre année pour réessayer et n’ont aucune garantie de ne pas subir la même perte.

Les trois agriculteurs(trices) que nous avons interrogés ont souligné les avantages des légumineuses pour soutenir leur famille. Les légumineuses peuvent être vendues comme culture de rente, consommées dans le ménage, et sont précieuses pour maintenir la fertilité du sol lorsqu’elles sont semées en rotation avec des cultures comme le blé, ce qui devient une pratique courante en Éthiopie. Les préoccupations de ces trois agriculteurs(trices) sont plus ou moins identiques : accès à de meilleures semences et prévention des maladies.

Le Dr Dessalegn Molla est conseiller principal et responsable de la chaîne de valeur des légumineuses à la GIZ Éthiopie. Dr Molla, veuillez nous parler des avantages des légumineuses pour les petit(e)s agriculteurs(trices).

DESSALYN MOLLA : Les légumineuses contribuent au revenu des petit(e)s exploitant(e)s en tant que culture de plus grande valeur que les céréales. Elles contribuent également au régime alimentaire de la famille en tant que source rentable de protéines qui représente environ 15 % de l’apport protéique familial. Elles assurent l’entretien naturel des sols en fixant l’azote, ce qui améliore les rendements des céréales grâce à la rotation des cultures, et elles peuvent également aider les petit(e)s exploitant(e)s à réduire les coûts d’achat des engrais inorganiques.

ANIMATEUR(TRICE) : Les producteurs(trices) éthiopien(ne)s de légumineuses utilisent-ils des variétés de semences améliorées?

DESSALYN MOLLA : Une société semencière appartenant au gouvernement, l’Ethiopian Seed Enterprise, et entreprises semencières régionales ont mis sur le marché des variétés de légumineuses améliorées qui sont adaptées à un large éventail de précipitations, de sols et d’altitudes. Mais l’utilisation de semences améliorées certifiées par les agriculteurs(trices) est très faible en Éthiopie. Le manque de services de vulgarisation, la connaissance limitée des pratiques de production recommandées et la méconnaissance des avantages de la diversification des cultures sont autant de raisons qui limitent l’adoption des semences améliorées.

Entre 1973 et 2012, le système national de recherche agricole a géré le développement et la diffusion de 169 variétés améliorées de légumineuses alimentaires dans le pays. Bien qu’une large gamme de légumineuses à grains et fourragères ait été développée, l’accent a été mis sur la féverole, le pois fourrager, le pois chiche, la lentille et le haricot.

Mais le système officiel de semences en Éthiopie a été orienté vers les céréales et les variétés hybrides. Plus de 80 % du volume total de semences certifiées produites chaque année dans le pays sont destinés au blé et au maïs.

Ainsi, même si les légumineuses sont essentielles aux moyens de subsistance des petites exploitations du pays, la production actuelle de légumineuses est nettement inférieure au potentiel.

ANIMATEUR(TRICE) : À quoi cela est-il dû?

DESSALYN MOLLA : La faible utilisation des intrants, la disponibilité limitée des semences, la connaissance limitée des variétés de légumineuses existantes, l’utilisation limitée des pratiques agronomiques modernes, les problèmes de marché et la faiblesse des services de vulgarisation sont les principaux facteurs qui expliquent la faiblesse de la production et de la productivité.

Un meilleur accès aux intrants est une étape clé pour améliorer la production.

En Ethiopie, la pratique de l’agriculture est généralement très ancienne et repose sur la charrue à bœufs et des techniques dépendantes de la pluie, avec un taux de mécanisation très faible. L’achat et l’utilisation de machines modernes telles que les tracteurs et les moissonneuses-batteuses sont généralement limités à quelques grandes exploitations en raison de leur coût élevé et de leur faible disponibilité pour les petit(e)s agriculteurs(trices). Mais depuis peu, les prestataires privés de services de mécanisation se multiplient dans certaines régions, notamment dans les zones d’Arsi et de Bale de la région d’Oromia et dans les zones de Gojam Ouest et Est de la région d’Amhara. Des technologies appropriées de mécanisation agricole ont été identifiées et introduites. Des planteurs en rangs, des moissonneuses-batteuses et des batteuses sont achetés et utilisés. Cela permet de réduire considérablement les coûts de production des agriculteurs(trices).

ANIMATEUR(TRICE) : Avez-vous des commentaires pour terminer?

DESSALYN MOLLA : Les agriculteurs(trices) devraient recevoir des engrais phosphatés et autres, ainsi que les connaissances nécessaires pour les utiliser efficacement. La multiplication des semences devrait être augmentée pour répondre de manière adéquate aux besoins des exportateurs(trices) et à la demande intérieure. La sélection des légumineuses devrait se développer et recourir au maximum aux variétés utilisées dans d’autres pays. La vulgarisation devrait intégrer les légumineuses dans les programmes scolaires.

ANIMATEUR(TRICE) : Le soutien aux petit(e)s agriculteurs(trices) par l’introduction de nouvelles variétés et de nouvelles pratiques de production pour le secteur des légumineuses peut commencer avec des agriculteurs(trices) modèles et s’étendre à une population plus large d’agriculteurs(trices). Parce qu’il y a des agriculteurs(trices) qui sont prêts à adopter des changements, il est bon de les mettre en valeur lors de journées de démonstration sur le terrain et par d’autres moyens, afin que d’autres puissent suivre.

Aujourd’hui, nous avons parlé aux agriculteurs(trices) Tesfaw Abebe, Shewaye Tadesse et Kumsa Legesse, ainsi qu’à l’expert, le Dr Dessalegn Molla.

Voici ce que nous avons appris : Certain(e)s agriculteurs(trices) utilisent de nouvelles variétés et pratiques introduites par la GIZ pour la production de féveroles, notamment le semis en rangs. Cela leur a permis d’obtenir un meilleur rendement. Mais ils ont également exprimé leur besoin d’un meilleur accès aux semences améliorées et aux moyens de prévenir les maladies de la féverole. Le Dr Dessalegn a également souligné la nécessité de faire davantage pour soutenir les petit(e)s agriculteurs(trices) afin d’augmenter la production de légumineuses et d’améliorer leurs moyens de subsistance.

Acknowledgements

Rédigé par : Netsanet Hailu, Consultant en médias et communications.

Révisé par : Dessalegn Molla, Conseiller, Chaîne de valeur des légumineuses, Programme de promotion de la productivité agricole, Centres d’innovation verte pour le secteur agricole et alimentaire – Éthiopie, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH

Interviews

Tesfaw Abebe, Agriculteur, 20 avril 2021

Shewaye Tadesse, Agriculteur, 19 avril 2021

Kumsa Legesse, Agriculteur, 20 avril 2021

Dr. Dessalegn Molla, 11 mai 2021

Cette nouvelle a été produite grâce à une subvention de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) qui met en œuvre le programme des Centres d’innovations vertes.