Intégrer l’agroforesterie et l’agriculture de conservation dans la production de soja

Arbres et agroforesterieCultures agricolesEnvironnement

Notes au radiodiffuseur

Le soja est soudainement devenu une culture vivrière et commerciale très importante pour de nombreuses personnes dans la plupart des zones rurales de Zambie. Il a une excellente valeur nutritionnelle et est recommandé pour préparer les aliments de sevrage pour les bébés. Par l’intermédiaire de partenaires internationaux, le ministère zambien de l’Éducation a également inclus le soja comme élément principal du programme d’alimentation des élèves dans les écoles rurales. De plus, la demande de soja sur le marché local et international a tellement augmenté qu’il est devenu une culture commerciale très significative pour les petit.e.s agriculteurs.trices de Zambie.

Le présent script porte sur la façon dont les petit.e.s agriculteurs.trices cultivent le soja en utilisant des méthodes agricoles respectueuses du climat, notamment l’agriculture de conservation et les techniques d’agroforesterie, pour favoriser l’atténuation des changements climatiques. L’information est basée sur des interviews avec des agronomes expérimentés spécialisés dans le soja et d’autres cultures de légumineuses. Des producteurs.trices de soja ont également été interrogés dans leurs exploitations, tandis que d’autres interviews ont été réalisées par téléphone en raison des restrictions liées au COVID-19.

Vous pouvez choisir de produire ce script dans le cadre de votre programme radio agricole habituel, en utilisant des acteurs.trices vocaux pour représenter les intervenant.e.s. Dans ce cas, veuillez informer votre auditoire au début de l’émission que les voix sont celles d’acteurs.trices, et non celles des personnes initialement interrogées.

Vous pouvez également utiliser ce script comme base pour créer votre propre émission sur la façon dont les petit.e.s agriculteurs.trices peuvent produire du soja en utilisant des pratiques respectueuses du climat comme l’agriculture de conservation et l’agroforesterie.

Vous pouvez interviewer des petit.e.s agriculteurs.trices, des nutritionnistes, des économistes agricoles ainsi que des experts en conservation de l’environnement pour raconter votre histoire. Vous pouvez leur poser des questions sur :

  • Le niveau de destruction causé par certaines méthodes traditionnelles et même modernes d’agriculture.
  • Comment les petit.e.s agriculteurs.trices peuvent adopter des méthodes d’agriculture intelligente face au climat pour obtenir de meilleurs rendements et contribuer à atténuer les effets négatifs du changement climatique.
  • Les mesures d’atténuation prises par les petit.e.s agriculteurs.trices pour réduire les effets négatifs du changement climatique et du réchauffement de la planète.

La durée estimée de cet article, avec la signature, l’intro et l’extro, est de 20-25 minutes.

Texte

ENTRÉE EN FONDU DU GENÉRIQUE DE SIGNATURE, SORTIE EN FONDU.

FILIUS CHALO JERE :
Bienvenue à l’émission Farming is a Business. Je suis votre hôte, Filius Chalo Jere, et aujourd’hui je vous apporte des informations sur la façon dont les agriculteurs et agricultrices peuvent cultiver le soja en utilisant des méthodes d’agriculture de conservation et l’agroforesterie. Ces pratiques peuvent atténuer le changement climatique, qui a provoqué une très forte augmentation des conditions météorologiques et climatiques défavorables, notamment les fortes pluies, les sécheresses, les inondations et les feux de forêt. Au moment où vous vous lancez dans les activités agricoles de cette année, je suis sûr que vous trouverez ces informations très utiles!

Pour commencer, je m’entretiendrai avec M. Nathan Mulambya, un agronome chevronné qui promeut activement l’agriculture de conservation et l’agroforesterie auprès des petits agriculteurs et agricultrices du district de Mambwe, dans la province orientale de la Zambie. Ensuite, je m’adresserai à Veronica Banda, une femme exceptionnelle vivant dans le village de Mnkhanya, dans le district de Mambwe, qui est devenue une agricultrice modèle en matière d’agriculture intelligente face au climat dans sa région.

PETIT INTERLUDE MUSICAL

FILIUS CHALO JERE :
M. Nathan Mulambya, bienvenue à l’émission Farming is a Business. Vous serez peut-être heureux d’apprendre que de nombreux agriculteurs et agricultrices savent maintenant que l’agriculture est, en effet, une entreprise. Pour cette raison, ils apprécient la valeur des pratiques agricoles recommandées par des agents de vulgarisation comme vous, surtout en ce qui concerne le choix des cultures à semer. Dernièrement, beaucoup d’entre eux se sont rendu compte que le soja est une bonne culture pour les affaires. Mais comment peuvent-ils le cultiver tout en préservant la nature?

NATHAN MULAMBYA :
En effet, le soja est l’une des cultures préférées de l’agriculture intelligente face au climat. Après avoir travaillé avec des petits agriculteurs et agricultrices pendant de nombreuses années, je peux affirmer que c’est la meilleure culture qui soit pour les petits agriculteurs et agricultrices. Cette culture peut être pratiquée à l’aide de techniques d’agriculture de conservation telles que le travail minimal du sol, la rotation avec d’autres cultures et l’utilisation de techniques agroforestières telles que la culture en couloir avec des arbres Gliricidia sepium, qui améliore la fertilité du sol.

Le soja est une culture qui peut être facilement cultivée avec des méthodes durables qui ne nuisent pas à notre environnement. Je dis cela parce que cette culture n’est pas très gourmande et qu’elle pousse bien même sans l’utilisation de produits chimiques de synthèse. Quand je dis qu’elle n’est pas très gourmande, je veux dire qu’elle n’absorbe pas beaucoup de nutriments du sol. Le soja contribue également à améliorer nos sols au lieu de les appauvrir car, en tant que légumineuse, il peut fixer l’azote atmosphérique dans le sol. La culture est également facile à cultiver avec un minimum de travail du sol, ce qui empêche son érosion qui entraîne sa dégradation et la perte des nutriments bénéfiques.

FILIUS CHALO JERE :
Comment pouvez-vous dire que le soja est le meilleur? Je suis sûr qu’il y a beaucoup d’autres cultures qui sont meilleures que le soja.

NATHAN MULAMBYA :
Bien sûr, il doit y en avoir. Cependant, j’ai un penchant pour les petits agriculteurs et agricultrices dont la nutrition et le statut économique peuvent être améliorés s’ils se lancent dans la culture du soja. Cette culture ne nécessite pas beaucoup de travail ni de produits chimiques coûteux. Pourtant, elle est performante et donne de bons rendements aux agriculteurs et agricultrices. Elle est également abordable pour les agriculteurs et agricultrices vulnérables car il suffit de disposer de semences et de main-d’œuvre pour la cultiver. Il n’est pas nécessaire pour un agriculteur ou agricultrice de commencer à dépenser pour des produits chimiques à pulvériser et des engrais. Cela fait du soja une culture facile à cultiver pour les petits exploitants et exploitantes.

FILIUS CHALO JERE :
Vous semblez être particulièrement intéressé par cette culture.

NATHAN MULAMBYA :
En effet, je le suis parce qu’elle est unique. C’est une légumineuse et elle a des nodules sur les racines qui contiennent beaucoup d’azote. C’est pourquoi nous conseillons aux agriculteurs et agricultrices de ne pas arracher les plantes au moment de la récolte. Ils doivent plutôt les couper avec des faucilles afin que les racines restent dans le sol et l’enrichissent en azote. Toute culture que l’agriculteur ou l’agricultrice plantera ensuite bénéficiera de cet azote.

FILIUS CHALO JERE :
Cela semble bien, mais arracher les plantes demande trop de travail. Pensez-vous que les agriculteurs et agricultrices mettent en pratique ce que vous leur enseignez?

NATHAN MULAMBYA :
Nous devrions aller demander aux agriculteurs et agricultrices eux et elles-mêmes. Il y a une femme en particulier que vous pouvez interroger. Elle est notre agricultrice principale et vit dans un village voisin.

SFX :
BRUIT D’UNE MOTO QUI DÉMARRE, ROULE, PUIS S’ÉTEINT

NATHAN MULAMBYA :
Veronica Banda, je suis heureux de vous trouver dans votre ferme, même si je ne vous ai pas prévenue à l’avance. Je suis venu avec Filius Jere, le producteur de l’émission Farming is a Business sur Breeze FM.

VERONICA BANDA :
Oh, comme c’est excitant! Nous connaissons votre voix, monsieur, et c’est merveilleux de vous voir en personne. Mais que pouvez-vous obtenir de moi?

FILIUS CHALO JERE :
Filius est intéressé par la façon dont vous produisez le soja en ce qui concerne la conservation des sols et l’agroforesterie.

VERONICA BANDA :
Permettez-moi d’avouer que le soja n’a jamais fait partie de nos cultures traditionnelles. Nous nous sommes concentrés sur le maïs comme culture vivrière et sur les arachides, notre principale légumineuse pour le relish. Mais lorsque vous avez commencé à nous dire à la radio que l’agriculture est un business, nous avons agrandi nos champs pour pouvoir cultiver plus de maïs. Nous voulions augmenter nos rendements afin d’avoir un surplus à vendre. Nous avons cru que c’était ce que vous vouliez dire quand vous disiez que l’agriculture est un business.

FILIUS CHALO JERE :
(RIRES) Cela signifie-t-il que vous pensez différemment maintenant?

VERONICA BANDA :
Oui.

FILIUS CHALO JERE :
Qu’est-ce qui vous a fait changer?

VERONICA BANDA :
M. Mulambya et ses coéquipiers.

FILIUS CHALO JERE :
Tu veux dire Nathan ici?

VERONICA BANDA :
Oui. Mais excusez-moi, car traditionnellement, nous considérons qu’il est irrespectueux d’appeler une personne aussi importante par son prénom.

NATHAN MULAMBYA :
(RIANT) Oh, voyons, Veronica. Nous nous connaissons depuis si longtemps qu’il devrait être normal de s’appeler par nos prénoms. Je t’appelle toujours par ton prénom. Tu devrais donc être libre de faire de même avec moi.

VERONICA BANDA :
Je vais essayer. Mais cela prendra beaucoup de temps pour que je m’y habitue.

FILIUS CHALO JERE :
Qu’est-ce que Nathan et ses amis t’ont dit qui t’a fait changer d’avis sur tes méthodes de culture?

VERONICA BANDA :
Tout d’abord, on nous a dit que nos méthodes agricoles traditionnelles n’étaient pas bonnes et qu’elles étaient même nuisibles à nos sols. Au début, nous étions très sceptiques à ce sujet car nos ancêtres pratiquaient cette agriculture depuis de nombreuses années. Par exemple, nous abandonnions normalement les résidus de culture dans le champ après la récolte. C’était du fourrage pour notre bétail en liberté.

FILIUS CHALO JERE :
D’après Nathan et son équipe, qu’est-ce qui ne va pas?

VERONICA BANDA :
Ils ont expliqué que lorsque le bétail venait dans nos champs pour manger les résidus de cultures libres, il piétinait le sol. Cela compactait le sol et créait une zone dure immédiatement sous la surface.

Deuxièmement, les résidus de culture étaient un paillis qui protégeait le sol du soleil et du vent. Lorsque les pluies arrivaient, les résidus de culture protégeaient également le sol de l’érosion. Et lorsqu’ils pourrissaient, ils devenaient du fumier pour la culture suivante.

FILIUS CHALO JERE :
C’est très intéressant. Qu’est-ce que Nathan et son équipe t’ont appris d’autre?

VERONICA BANDA :
Ils nous ont encouragés à abandonner notre ancienne façon de préparer nos champs. Traditionnellement, nous enlevions les arbustes et les herbes sèches de nos champs. Puis nous détruisions les anciens billons de plantation dans le champ et en faisions de nouveaux sur de nouvelles positions. Tout cela se faisait à la houe manuelle et représentait un travail pénible. On nous a dit que cette pratique se concentrait sur la couche supérieure du sol et provoquait l’apparition d’une couche dure en dessous.

FILIUS CHALO JERE :
Vous avez mentionné le hardpan (couche durcie) deux fois maintenant. Qu’est-ce que c’est exactement qu’un hardpan et qu’est-ce qu’il a de mauvais?

VERONICA BANDA :
Un hardpan est une couche de sol compacté qui se forme sous la surface du sol en raison des activités en surface. Lorsque les pluies arrivent, il empêche l’eau de pluie de s’enfoncer profondément dans le sol. Au lieu de cela, elle s’écoule, entraînant l’érosion du sol. Les cultures ont également beaucoup de mal à enfoncer leurs racines profondément dans le sol pour trouver de l’humidité et de la nourriture. Par conséquent, elles restent près de la surface. Pour cette raison, la culture est facilement stressée et se fane dès qu’il y a une période de sécheresse.

Nous avons ensuite appris à améliorer les jachères en utilisant des espèces d’arbres comme Gliricidia sepium, Sesbania sesban, Faidherbia albida, et bien d’autres.

FILIUS CHALO JERE :
Qu’est-ce qu’une jachère?

NATHAN MULAMBYA :
Une jachère est une parcelle de terre laissée sans plantation pendant un certain temps pour permettre au sol de retrouver sa fertilité. C’est un processus très lent qui peut prendre entre trois et cinq ans. La recherche a découvert que la plantation de ces arbres spéciaux peut raccourcir cette période. C’est ce qu’on appelle une jachère améliorée.

FILIUS CHALO JERE :
Et le soja?

VERONICA BANDA :
C’est une culture que je n’aurais jamais pensé adopter un jour dans ma ferme. Premièrement, ce n’était pas une culture traditionnelle pour nous ; deuxièmement, nous ne savions pas comment le faire cuire.

FILIUS CHALO JERE :
Vous voulez dire que cela a changé aussi?

VERONICA BANDA :
Oui, Nathan et ses collègues experts nous ont dit que le soja est l’un des aliments les plus nutritifs. Ils nous ont appris à le préparer comme aliment de sevrage pour nos bébés et aussi pour les adultes afin de promouvoir une bonne santé. Finalement, ils nous ont encouragés à cultiver le soja à grande échelle car c’est une très bonne culture commerciale.

FILIUS CHALO JERE :
Comment faites-vous pour cultiver le soja en utilisant les méthodes d’agriculture de conservation et l’agroforesterie?

VERONICA BANDA :
Personnellement, je crois que l’agriculture de conservation et l’agroforesterie ne devraient jamais être séparées. Comme j’étais pauvre, j’ai commencé avec un outil agricole spécial appelé houe Chaka et j’ai creusé des bassins de plantation dans mon champ. Cette méthode était très efficace mais demandait beaucoup de travail. Finalement, j’ai acquis une paire de bœufs et maintenant je fais des lignes d’arrachage en utilisant un outil spécial pour labourer la terre, appelé l’extracteur Magoye.

FILIUS CHALO JERE :
Veuillez expliquer ce qu’est un l’extracteur Magoye et une ligne d’arrachage.

NATHAN MULAMBYA :
Un extracteur Magoye est un outil agricole spécial pour le travail de la terre. Il a un cadre comme une charrue ordinaire. Mais au lieu d’une planche de charrue, il a une forte dent en métal qui déchire ou arrache des lignes droites profondément dans le sol. Ces lignes sont appelées lignes d’arrachage et c’est là que l’agriculteur ou l’agricultrice plante les graines. Le reste du champ reste intact, ce qui est une bonne chose pour l’agriculture de conservation.

FILIUS CHALO JERE :
Pourquoi l’appelle-t-on une extracteur Magoye?

NATHAN MULAMBYA :
C’est parce qu’elle a été conçue dans le district de Magoye, dans la province du sud de la Zambie, par l’unité de mécanisation du Ministère de l’Agriculture.

FILIUS CHALO JERE :
Quelle est la différence entre les bassins de plantation et les lignes d’arrachage?

VERONICA BANDA :
Les deux sont excellents pour la collecte des eaux de pluie, même si les pluies sont rares. Mais la fabrication des lignes d’arrachage est plus rapide et moins laborieuse pour nous, pauvres agriculteurs et agricultrices.

FILIUS CHALO JERE :
Je ne pense pas que l’on puisse vous qualifier de pauvres avec les connaissances que vous avez apprises de Nathan et de son équipe. Veuillez expliquer comment vous mettez tout cela en pratique dans votre culture du soja.

VERONICA BANDA :
Pour le soja, je fais mes lignes d’arrachage à quarante-cinq centimètres de distance. Mais comme je pratique l’agroforesterie, je plante une pépinière d’arbres Gliricidia sous irrigation un mois ou deux avant l’arrivée des pluies. Quand les pluies arrivent, je repique mes Gliricidia sepium dans la première rangée. Il ne s’agit pas d’une ligne d’arrachage mais d’une rangée de cuvettes espacées d’un mètre. Je plante ensuite mon soja dans les lignes d’arrachage après le Gliricidia. Après cinq mètres de soja dans les lignes d’arrachage, j’ai à nouveau une rangée de Gliricidia dans les bassins. Je continue d’alterner les rangées de Gliricidia dans les bassins avec les rangées de soja dans les lignes d’arrachage jusqu’à ce que tout le champ soit planté.

FILIUS CHALO JERE :
Vous avez indiqué que d’autres espèces d’arbres comme Sesbania sesban et Faidherbia albida conviennent également à l’agroforesterie. Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser le Gliricidia sepium dans votre exploitation? A-t-il un rendement plus élevé que les autres?

VERONICA BANDA :
Je n’en sais rien. Cependant, après avoir essayé les autres espèces d’arbres, je pense personnellement que Sesbania sesban a un impact de courte durée sur le sol. Le Fadherbia albida est très bon. Cependant, il faut près de dix à douze ans pour qu’un agriculteur ou agricultrice puisse constater un impact significatif de cet arbre. Mais Gliricidia sepium donne des résultats dès la deuxième année. C’est préférable car les agriculteurs et agricultrices comme moi n’aiment pas attendre très longtemps.

FILIUS CHALO JERE :
Comment évaluez-vous les avantages de ce que vous faites par rapport à ce que vous faisiez auparavant?

VERONICA BANDA :
Tout d’abord, le soja et le Gliricidia sepium sont des légumineuses. Les deux produisent des graines dans des gousses. Cela signifie qu’ils ajoutent de l’azote à mon sol. Par conséquent, mes rendements ont augmenté. En outre, j’aurai besoin de moins d’engrais pour les cultures suivantes que je planterai, notamment le maïs.

FILIUS CHALO JERE :
Veuillez expliquer la performance du maïs et des autres cultures que vous utilisez comme complément. Je crois que le Gliricidia est un arbre qui pousse bien.

NATHAN MULAMBYA :
Oui, cet arbre a une croissance rapide. Il peut être cultivé en intercalaire avec du soja la première année. Mais la deuxième année, il dépasse même le maïs. Comme cela entraînerait un ombrage excessif et affecterait la croissance du maïs, l’agriculteur ou l’agricultrice doit, la deuxième année, couper les branches et les disposer le long des rangs. C’est une excellente biomasse qui se dégrade dans le sol et crée plus d’azote pour le maïs.

FILIUS CHALO JERE :
Comment les agriculteur et agricultrices contribuent-ils et elles à l’atténuation du changement climatique lorsqu’ils adoptent les technologies que vous leur enseignez, notamment l’agriculture de conservation et l’agroforesterie?

NATHAN MULAMBYA :
L’une des principales causes du changement climatique est la déforestation. Auparavant, lorsqu’un agriculteur ou agricultrice voulait obtenir davantage de récoltes, il abattait de nombreux arbres pour augmenter la taille de son exploitation. L’agriculture de conservation permet d’augmenter le rendement d’un agriculteur ou agricultrice sans augmenter la surface cultivée. Ainsi, les technologies de l’agriculture de conservation permettent aux agriculteurs et agricultrices de couper moins d’arbres.

FILIUS CHALO JERE :
Chers auditeurs et auditrices, il devrait être très clair pour vous que produire du soja en utilisant des techniques d’agriculture de conservation et d’agroforesterie peut être très utile pour lutter contre le réchauffement de la planète et le changement climatique.

En tant qu’agriculteur ou agricultrice, vous devez vous rendre compte que toutes nos actions destructrices sur l’environnement contribuent à provoquer de mauvaises conditions climatiques telles que les pluies irrégulières, les inondations, les sécheresses et les feux de forêt qui affectent nos vies.

Mais maintenant que vous pouvez contribuer à atténuer toutes ces catastrophes climatiques, veuillez intégrer l’agriculture de conservation et l’agroforesterie dans votre culture du soja cette année.

Je m’appelle Filius Chalo Jere, votre animateur habituel de l’émission Farming is a Business. Je vous invite à adopter des méthodes agricoles qui contribuent à atténuer le réchauffement de la planète et le changement climatique.

Acknowledgements

Contribué par : Filius Chalo Jere, Producteur de l’émission Farming is a Business, Breeze FM, Chipata, Zambie

Révisé par : Nathan Mulambya, coordonnateur régional, Marchés communautaires pour la conservation, Mambwe, Zambie.

Interviews et ressources :

  • Nathan Mulambya, coordonnateur régional, Marchés communautaires pour la conservation, Mambwe, Zambie.
  • Veronica Banda, agricultrice principale, Marchés communautaires pour la conservation, Mambwe, Zambie.
  • Kenneth Linyunga, Responsable de la vulgarisation, Marchés communautaires pour la conservation, Chipata, Zambie.

Références :

  • Page d’accueil de la COP26 (26e réunion des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) : https://ukcop26.org/
Cette nouvelle a été produite grâce à une subvention de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) qui met en œuvre le programme des Centres d’innovations vertes.